Basket suisse
Nyon Basket Féminin a écrit une page d'histoire face à Elfic Fribourg. Crédit: Michel Perret

Basket suisse : l’histoire s’est écrite à Fribourg

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C’est un peu d’histoire du basket suisse qui s’est écrit lors de cette Supercup 2024. En effet, après avoir mis la main sur les 16 derniers trophées mis en jeu par Swissbasket, Elfic  Fribourg a été défait par Nyon Basket Féminin. Chez les hommes, l’anomalie de la saison dernière a été réparée et Fribourg Olympic a pu récupérer sa couronne en venant à bout de Spinelli Massagno. 

Nyon Basket Féminin a écrit l’histoire du basket suisse

L’exploit réalisé par Nyon Basket Féminin pourrait être un véritable tournant dans le basket féminin en Suisse. Même s’il ne s’agit que d’un match, cela prouve qu’Elfic Fribourg n’est pas invincible. Des signaux avaient déjà été entrevus la saison dernière lors des finales de playoffs entre les deux équipes où Nyon était parvenu à pousser Elfic dans un match 5 décisif. 

Aujourd’hui, c’est chose faite, les joueuses de Romain Gaspoz ne sont plus imbattables et pour le championnat suisse, cela peut être un véritable déclic. Cela dit, la Supercup intervient très tôt dans la saison et la vérité d’aujourd’hui pourrait ne pas être celle d’avril. Pour le coach Romain Gaspoz, cette rencontre, comme celles du début de saison, avait encore un air de préparation. 

“Même s’il s’agit d’un match pour remporter un titre, cette Supercup intervient peut-être un peu tôt. Les équipes essaient encore de trouver des automatismes et de ce fait, c’est probablement le trophée le moins représentatif de la saison. Néanmoins, c’était un trophée que nous voulions remporter et la déception est présente.” 

Césaria Ambrosio a annoncé la couleur pour les confrontations à venir.

“C’est le début de saison et c’est vrai qu’on cherche encore nos automatismes. Cela dit, c’est certain que les matchs à venir seront bien différents et on va les jouer avec un vrai désir de revanche.” 

Ce match, Nyon Basket Féminin l’a préparé différemment. Après tant de désillusions face à Elfic, les joueuses coachées par Loan Morand avaient à cœur de prendre le meilleur sur leurs meilleures ennemies. Pour Marjorie Carpréaux, passée par Elfic et désormais meneuse de Nyon, la dynamique est différente sur la Côte. 

“Je me sens bien à Nyon, peut-être plus apaisée qu’auparavant. On a l’impression de former une famille. On a beaucoup travaillé cet été que ce soit physiquement ou mentalement pour arriver plus fortes cette saison et on le montre dès le début, c’est une vraie satisfaction.”

Il faut dire qu’avec de telles ambitions, il est désormais plus facile de faire venir des joueuses d’un niveau plus élevé, à l’image de Samantha Breen. L’Américaine arrivée cet été en Suisse est la véritable révélation de ce début de saison. En championnat elle est la meilleure scoreuse avec 28.3 points de moyenne et est très précieuse défensivement avec ses 13 rebonds et 4.3 interceptions de moyenne. 

À l’occasion de la finale de Supercup, Breen a enfilé sa tenue de gala avec 29 points, 12 rebonds et un sentiment de facilité assez remarquable. Pour le coach, ce n’est pas un hasard d’avoir des joueuses de ce niveau. 

“C’est plus facile de convaincre lorsque nos arguments sont la volonté de jouer tous les titres et la participation à une coupe d’Europe. C’est l’occasion pour nous de voir ce qu’il se fait au-delà de nos frontières. C’est une vraie chance pour Nyon et pour le basket féminin en Suisse.”

Le samedi 12 octobre 2024 restera à jamais comme le jour où Fribourg a été battu, mais peut-être aussi le jour où le basket féminin en Suisse a pris une nouvelle dimension. Cette rivalité naissante va, à coup sûr, être une raison de plus pour suivre le championnat féminin tout au long de l’exercice. 

Les filles de Nyon Basket en pleine euphorie après leur victoire face à Elfic Fribourg. Crédit: latele.ch

Fribourg Olympic n’a pas flanché 

Après la désillusion de la saison dernière et la défaite face à Massagno, Fribourg Olympic a pris sa revanche avec une nette victoire 98-70. Même si la première période a été plus disputée qu’attendue, la profondeur du banc fribourgeois a permis à Olympic de brillamment passer l’épaule en seconde mi-temps.

Pour Salvatore Cabibbo, coach de Massagno, la densité de l’effectif fribourgeois a été déterminante dans cette rencontre. 

“Nous avions des absents qui nous aident énormément, notamment lors des phases offensives. De ce fait, le banc était limité par rapport à celui de nos adversaires du jour. Il y a beaucoup de jeunes chez nous et c’est prometteur pour la suite mais à coup sûr pénalisant aujourd’hui.” 

Yuri Solcà, ancien joueur de Fribourg qui défend désormais les couleurs de Massagno, a tiré le même constat.

“Olympic joue avec ce noyau dur depuis plusieurs saisons, ils se connaissent bien, même s’il y a quelques ajustements, ils ont de la stabilité. Nous ça fait que quelques semaines qu’on évolue ensemble, on a besoin de temps et c’est sûr qu’au terme de la saison, l’impact de notre banc sera bien différent de ce qu’il a été aujourd’hui.”

Désormais c’est le moment pour Massagno de penser au reste de la saison. Après une grosse défaite face à Union Neuchâtel en championnat et la déroute de la Supercup, les Tessinois doivent se concentrer sur la suite pour Salvatore Cabibbo.

“Bien sûr que je suis déçu du début de saison, mais maintenant il faut penser à la suite. J’ai déjà l’esprit tourné vers le match de championnat contre Bâle et c’est le match le plus important de la saison jusqu’au suivant et ainsi de suite.” 

Malgré le titre, les têtes fribourgeoises sont, elles-aussi, tournées vers les prochains matchs et notamment celui de coupe d’Europe contre CSM Constanta. L’entraîneur Thibaut Petit pense que Olympic a un vrai coup à jouer dans cette coupe d’Europe.

“Notre équipe est construite pour jouer ce genre de compétitions, malgré notre défaite contre Cholet, on a une équipe pour bien faire. Notre banc est capable de scorer et bien défendre, c’est un véritable atout. Toute l’équipe est capable d’effectuer le plan défensif et c’est l’aspect défensif qui fait souvent la différence”

Roberto Kovac, qui a été le fer de lance de l’attaque fribourgeoise dans le premier quart-temps, s’est montré du même avis. 

“Toute l’équipe fournit le travail et si l’attaque fonctionne bien c’est avant tout parce que notre défense est efficace. On se donne de la confiance les uns les autres. Ce soir c’est moi qui ai bien commencé mais tous les joueurs de l’équipe sont capables de le faire. Et à vrai dire, j’étais plus concentré sur ma défense que sur l’attaque et je pense que c’est la mentalité à avoir si on veut aller loin.”

Si à l’échelon national les rivaux semblent peu nombreux, l’adversité sera bien différente sur la scène européenne. C’est le challenge que semble vouloir relever Thibaut Petit et ses joueurs. Néanmoins, il ne faudra pas sous-estimer leurs rivaux suisses qui, tout comme Nyon l’a fait chez les femmes, rêvent de mettre fin à l’hégémonie fribourgeoise.  

Eric Nottage a été l’un des grands artisans de la victoire d’Olympic. Crédit: Swiss Basketball via X/Twitter

Même si cette Supercup intervient tôt dans le calendrier, elle récompense les équipes les plus en place et démontre toute l’importance de l’osmose au sein d’une équipe. Cette année Nyon Basket et Fribourg Olympic qui ont été les meilleurs dans ce domaine-là, il reste désormais à confirmer ces belles choses pour le reste de la saison.

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Damian Lillard indique l'heure

J'ai pour objectif de développer l'intérêt autour du basket suisse.

En plus de cela, je cultive un fort intérêt pour la NBA avec un faible pour les Lakers et les Mavs.

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