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Comment les Mavs ont disséqué la défense des Wolves ?

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La défense des Wolves de Chris Finch a semblé imbattable de la régulière aux premiers tours de playoffs. Pourtant, les Mavericks ont su s’en sortir en posant d’énormes difficultés aux coéquipiers de Rudy Gobert. Comment les Texans ont percé cette défense si longtemps imperméable ?

Le duo Kyrie Irving et Luka Doncic

Les Wolves n’ont pas trouvé de plan pour ralentir les deux All Stars. En effet, ils ont renvoyé l’impression que le seul moyen de limiter leur impact était d’espérer un faible taux de réussite, comme ce fût le cas lors de la seule défaite texane. En effet, Luka et Kyrie n’ont tiré qu’à 7/21 et 6/18 soit un total de 13/39 lors du Game 4. Le reste de la série, les deux hommes ont été irréprochables et cela a coûté très cher aux hommes de Chris Finch. 

Le principal problème des Wolves a été physique sur les matchup avec Luka. Il  a principalement été défendu par Jaden McDaniels. Ce dernier, bien qu’excellent défenseur, rend quelques kilos au Slovène. McDaniels est listé à 84 kilos contre 104 kilos pour Doncic. Ces 20 kilos de différence ont posé beaucoup de problèmes à l’ailier pour pouvoir retrouver une position intéressante pour défendre Doncic. Luka a beaucoup utilisé le Pick&Roll, lui permettant ainsi d’attaquer sur Gobert et avoir McDaniels dans son dos. 

Sur l’ensemble de l’effectif des Wolves, un seul joueur est parvenu à limiter Luka Doncic. Naz Reid a limité le Slovène à 28.6% au tir. A titre de comparaison, Jaden et Rudy n’ont réussi respectivement qu’à le limiter à 59.1% et 87.5%. Avec de tels pourcentages, il n’est pas certain que le terme limiter ait été bien choisi. Ils ont plutôt fait ce qu’ils ont pu. Cela dit, ces chiffres sont à prendre avec des pincettes car Luka a attaqué durant plus de 31 minutes face à McDaniels contre presque 8 minutes face à Gobert et 10 contre Reid. 

L’option de faire défendre Anthony Edwards sur le meneur slovène ne s’est pas avérée plus efficace. En effet, malgré son jeu physique qui aurait pu poser des problèmes à Luka, ce dernier s’en est très bien sorti face au franchise player adverse. Il n’a eu Ant-Man que 6 minutes et 8 secondes face à lui. Cela dit, il a réussi à inscrire 17 points à 53.3% de réussite. 

Le manque d’ajustements de la part de Chris Finch a été problématique pour les Wolves. En effet, l’idéal aurait été d’offrir plus de temps de jeu à Reid en lui disant de défendre principalement sur Doncic. Cela aurait forcé les Wolves à jouer avec 3 big sur le parquet. Néanmoins, cela aurait peut-être limité le génie slovène. Si McDaniels a montré des lacunes physiques et Gobert des lacunes en termes de mobilité, Reid aurait pu être le compromis entre les deux. 

Kyrie Irving a parfaitement joué son rôle de lieutenant. Il a amené toute son expérience et a su prendre le relai de Luka par moments. Irving a démontré à tous ses détracteurs qu’il avait les capacités suffisantes pour permettre à une équipe de réaliser un excellent parcours de playoffs.

Durant la série, il a inscrit 30 points ou plus lors de 4 des 6 rencontres. Un apport dont les Mavs ont grandement profité. Il a été capable de se frayer un chemin au sein de cette défense très dense des Wolves. Sa capacité à éliminer son vis-à-vis en 1 contre 1 a été très appréciée, tout comme sa capacité à porter son équipe dans le clutch. Kyrie n’a pas usurpé son surnom de « King of the fourth ».

Son expérience des finales va être un véritable atout pour les Texans. Il a déjà gagné et connaît la gestion des moments forts et des moments faibles. Kyrie est à nouveau reconnu pour le basketteur exceptionnel qu’il est. Grâce à Kyrie, les Mavs possèdent un bel atout pour la série à venir.

Néanmoins, Doncic et Irving n’ont pas étés le seul problème pour les Wolves. Dans son ensemble, l’effectif des Mavs a été très bien construit et les changements effectués lors de la trade deadline ont eu un effet extraordinaire. 

Les Mavs ou l’art du Pick&Roll 

Parmi les joueurs arrivés à ce moment-là, un a véritablement tout changé pour les Mavs. En effet, Daniel Gafford est arrivé en provenance des Wizards avec pour objectif d’étoffer la raquette des Texans. Sa complémentarité avec Luka Doncic a immédiatement sauté aux yeux.

En effet, sa capacité à parfaitement jouer le Pick&Roll a aidé les hommes de Jason Kidd à changer de dimension. Il a permis à Doncic d’utiliser au mieux ses capacités de playmaker en lui offrant une option supplémentaire.

Durant la série face aux Wolves, cette arme a été énormément utilisée. Le P&R a empêché les coéquipiers d’Anthony Edwards de défendre correctement. La défense a constamment été dans l’hésitation. Le big men a été ciblé par Doncic notamment, l’obligeant à sortir tout en négligeant Gafford ou Derek Lively qui étaient venus se placer au bon endroit pour recevoir la passe. 

Ce simple système peut sembler basique et facilement défendable en proposant une aide au pivot alors sorti pour défendre sur le meneur. Néanmoins, cela n’a jamais semblé suffire pour limiter les hommes de Jason Kidd . En effet, si la défense des Wolves proposait une aide proche du cercle, cela libérait un joueur des Mavs. La vision de jeu de Luka Doncic ou Kyrie Irving permettant de trouver cet homme libre de tout marquage, les hommes de Finch se sont retrouvés à plusieurs reprises dans des situations délicates.  

Ils ont très souvent été un temps en retard, permettant aux artilleurs des Mavs de tirer ou même d’attaquer les close-out et ainsi semer le trouble au sein de la défense adverse. L’effectif étant très bien construit, les Mavs n’ont pas eu de problèmes à trouver les joueurs capables de profiter de ces espaces. A l’image de PJ Washington et Derrick Jones Jr qui ont parfaitement pu profiter des espaces créés par ces Pick&Roll à outrance. 

Durant ces playoffs, les Mavs font partie des équipes utilisant le plus le P&R. En effet, ils usent de ce stratagème en moyenne 19% du temps en attaque avec un taux de presque 1 point par possession. En termes de points, cela équivaut à 18.8 points par match. Cela équivaut uniquement aux points inscrits sur Pick&Roll. De plus, ces statistiques ne prennent pas en compte la succession d’actions découlant de cette stratégie.  

Le problème de la raquette 

Malgré la densité de leur secteur intérieur, les Wolves ont beaucoup souffert près du cercle. La présence du quadruple DPOY, Rudy Gobert et de Karl-Anthony Towns ainsi que Naz Reid n’a pas suffi à freiner les ardeurs texanes lorsqu’il s’agissait d’attaquer le panier. Cette perméabilité de la raquette est liée à l’usage répétitif des Pick&Roll notamment.

De plus, le nombre de dunks réalisés par les Texans est très élevé. En effet, grâce à l’alchimie entre les arrières et les intérieurs a permis aux Texans de se placer en tête de la ligue en termes de dunk. Depuis le début des playoffs, les Mavs ont inscrit le plus grand total de dunk, loin devant les Wolves qui sont pourtant second dans ce classement.

Photos: Mavs silence Wolves in Game 5 rout to advance to NBA Finals vs. Celtics
Les Mavs ont été inspirés au niveau des dunks. Crédits photos:Dallas Morning News

Au-delà des dunks à foison, la raquette des Wolves n’a pas été très bien protégée. En effet, à contrario des Nuggets dont le jeu passait principalement par le secteur intérieur, les Mavs ont misé sur leurs extérieurs pour déstabiliser la meilleure défense de la ligue. Malgré le fait que le jeu texan ait été axé sur les extérieurs, le nombre de tirs pris proche du cercle a été plutôt élevé durant toute la série.

En regardant les matchs dans le détail, il est ressorti que les Mavs ont tenté leur chance 209 fois près du cercle pour un taux de réussite de 57.9%. A titre de comparaison, les Wolves ont tenté leur chance 219 fois, mais n’ont eu que 52.5% de réussite. La différence n’a pas été immense. Cela dit, elle a pu être déterminante et a été symptomatique de la domination des Mavs. Même si 80% des matchs ont été disputés, la domination texane n’a souffert d’aucune discussion.   

Le jeu texan a été le pire matchup possible pour les Wolves. En effet, ces derniers avaient l’effectif parfait pour venir à bout des Nuggets lors du tour précédent. Cependant, les Mavs ont prouvé qu’ils possédaient le roster idéal afin de mettre en difficulté les hommes de Chris Finch.

Les efforts qui ont été déployés face à Denver ont sans doute manqué face à Dallas. Cela dit, cette défaite ne ternit en rien la magnifique épopée de la meute du Minnesota. L’effectif va ainsi gagner en expérience afin de revenir plus fort à l’avenir. Les principaux bénéficiaires de cette déroute seront Anthony Edwards, Karl-Anthony Towns et Jaden McDaniels. Ils sont destinés à mener cette équipe vers les sommets de la ligue. Néanmoins, ils ont manqué d’expérience par moment. 

Anthony Edwards et Karl-Anthony Towns vont devoir apprendre

Malgré une série extraordinaire face aux Nuggets, les deux hommes ont semblé quelque peu dépassés par les événements. Leur série n’a pas été catastrophique. Cependant, ils auraient pu faire beaucoup mieux. Même s’ils se sont réveillés lors du Game 4, cela n’a pas suffit pour espérer plus. 

Le début de série des deux All Stars a été très décevant, d’autant plus que les All Stars texans ont été extraordinaires pour porter les leurs. C’est cette différence qui a permis aux Mavs de s’imposer. Même si le basket est un sport collectif, il est essentiel que les stars d’un effectif répondent présent lors des grandes échéances. Ils l’ont fait face aux Nuggets mais n’ont pas réitéré leurs performances lors de cette finale de conférence. 

Au cours de cette série, aucun des deux hommes n’est parvenu à inscrire plus de 29 points. De plus, même lorsqu’ils ont été impactant au niveau du scoring, leurs pourcentages n’ont jamais été à la hauteur de ceux de leurs rivaux. Il y a eu trop de déchets dans leur jeu. Ant-Man n’a réussi que 43% de ses tirs et KAT n’en a inscrit que 37.9%, trop peu pour rivaliser avec le duo LuKaï. 

Anthony Edwards a été une véritable révélation lors de ces playoffs. Malheureusement pour les Wolves, il a été plus discret lors de cette série. Les problèmes rencontrés sont liés à la belle défense des Texans. Les consignes défensives de Jason Kidd ont été parfaitement appliquées par tous les membres de l’effectif.

L’accès au cercle a été restreint par l’excellent travail de Daniel Gafford et Derek Lively. Le premier a terminé la série avec 2.6 contres par match et le second avec 1.5 contres, de quoi intimider les attaquants adverses. De plus, l’arrière a été contraint aux jumps shots avec plus de 50% de ses tirs pris entre le mi-distance et derrière l’arc. 

Anthony Edwards a tenté sa chance via un jumpshot plus d'une fois sur deux
Les statistiques au shoot d’Anthony Edwrads face aux Mavs

Les Mavs ont réussi à limiter ses pénétrations et ainsi son impact offensif. A l’avenir, Ant devra étoffer son jeu et ses coéquipiers devront lui permettre d’accéder au cercle dans les meilleures circonstances possibles. Cette finale de conférence a été une très belle expérience pour cet effectif bâti pour la gagne. Il n’a manqué que de l’expérience et un poil de réussite pour que les Wolves puissent pousser les Mavs dans leurs derniers retranchements.

Dallas Mavericks Scores, Stats and Highlights - ESPN (AU)
Les Mavs vont tenter de décrocher le trophée Larry O’Brien face aux Celtics. Via ESPN

Le front office doit bâtir l’avenir de la franchise autour de ces joueurs. Ils ont toutes les capacités requises pour arriver au bout à l’avenir. Néanmoins, ils ont été un peu justes cette année. Le coaching a manqué d’ajustements par moments. Anthony Edwards a quand même semblé diminué suite à sa chute dans la série face aux Nuggets.

Même s’il ne le dira probablement jamais, c’est un facteur qui a quand même eu son importance. En face, les Mavs ont réalisé une excellente série, à l’image de leurs playoffs. Ils n’ont jamais eu l’avantage du terrain, néanmoins les voilà en finale NBA pour la première fois depuis 2011. L’affrontement contre les Celtics s’annonce extrêmement intéressant et ils auront sans doute de quoi faire douter leurs adversaires qui apparaissent comme les grands favoris.

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Damian Lillard indique l'heure

J'ai pour objectif de développer l'intérêt autour du basket suisse.

En plus de cela, je cultive un fort intérêt pour la NBA avec un faible pour les Lakers et les Mavs.

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