La France a historiquement le deuxième plus grand nombre de représentants en NBA de la part d’un pays étranger, après le Canada. 47 français ont foulé les parquets de la Grande Ligue depuis les années 90. Avec autant de joueurs, il serait intéressant d’imaginer à quoi ressemblerait une équipe All-Time avec les joueurs français en NBA.
Clarifications
Nous avons sélectionné 15 joueurs, représentant ainsi un effectif complet en NBA. Les joueurs éligibles sont des français n’ayant pas représenté d’autres nations. Par exemple, Dominique Wilkins est né en France, mais a représenté la Team USA. Ainsi, il ne fera pas partie de l’équipe.
Les joueurs sont sélectionnés en fonction de leurs performances en NBA, et non à quel point ils ont été bons pour l’équipe de France. Nando de Colo et Antoine Rigaudeau sont des légendes du basket français, mais leurs carrières NBA n’ont pas été très remarquables. Ils n’ont donc pas été retenus dans cette équipe.
Les choix des titulaires et remplaçants ont été faits en fonction de leur talent et niveau de jeu au sommet de leur capacité, et non selon l’ensemble du travail qu’ils ont réalisé en NBA. Cela permet de ne pas défavoriser des jeunes joueurs mais qui ont déjà démontré un talent indéniable. Avec ces informations en tête, commençons.
Titulaires
Meneur : ‘13 Tony Parker
20,3 points à 52,2% au tir, 35,3% à 3 points et 84,5% aux lancers francs, 3,0 rebonds, 7,6 passes décisives, 0.8 interception, 0.1 contre. All-Star, All-NBA 2nd Team
On commence avec du très lourd, ni plus ni moins que le meilleur joueur de l’histoire du basket en France (pour l’instant) et seul joueur français au Hall of Fame. A ce stade de sa carrière, Tony Parker avait pris en maturité et était devenu l’option numéro 1 d’une équipe qui échouera de très près en Finales cette année-là. Il est le patron parfait pour cette équipe de par son expérience, mais aussi son talent. Toujours un athlète exceptionnel, il était aussi un bon marqueur à l’intérieur et à l’extérieur, et un organisateur offensif de renom. TP sera celui qui dictera le tempo dans cette équipe.
Arrière: ‘20 Evan Fournier
18,5 points à 46,7% au tir, 39,9% à 3 points et 81,8% aux lancers francs, 2,6 rebonds, 3,2 passes décisives, 1.1 interception, 0,2 contre
A ses côtés dans le backcourt, on a le sniper de cette équipe. Evan Fournier s’est forgé une longue carrière en NBA grâce à sa capacité à être un marqueur efficace, et il a atteint son meilleur niveau en carrière en 2020. Avec le Magic, il a obtenu sa plus haute moyenne de points en carrière tout en étant remarquablement efficace. Plus qu’un simple tireur, capable également d’aller à l’intérieur, il sera une arme très importante pour cette équipe de France.
Ailier : ‘14 Nicolas Batum
13 points à 46,5% au tir, 36,1% à 3 points et 80,3% aux lancers francs, 7,5 rebonds, 5,1 passes décisives, 0,9 interception, 0,7 contre
Au poste 3, on retrouve un jeune Nicolas Batum. La version à Charlotte aurait pu être prise également, mais je pense que celle-ci à Portland était meilleure. Un marqueur complet et défenseur intelligent, possédant une bonne détente et contrôle de la balle, cette version de Batum est un joueur polyvalent qui s’adapte facilement aux besoins de l’équipe durant un match, un lieutenant idéal dans cette équipe de France.
Ailier Fort : ‘25 Victor Wembanyama
24,4 points à 47,3% au tir, 35,4% à 3 points et 84,5% aux lancers francs, 10,8 rebonds, 3,7 passes décisives, 1,1 interception, 4 contres. Meilleur contreur de la ligue.
Il y a beaucoup de bons joueurs à l’intérieur pour cette équipe de France, et il faut donc faire des ajustements. Victor a déjà joué en tant qu’ailier fort, et donc il va être la première tour dans un duo de Twin Towers (ou Tours de France). Il n’en est qu’à sa deuxième année en NBA, et pourtant, Victor Wembanyama réalise des performances égalées uniquement par certains des meilleurs joueurs de tous les temps à leurs apogées.
Victor Wembanyama n’est pas juste très bon, il est même un candidat au MVP de la NBA cette saison. Une grande menace pour marquer à l’intérieur et à l’extérieur, il est aussi un défenseur très intelligent, qui sait très bien comment utiliser sa taille pour contrer les lignes de passes et les opportunités de tirer.
Les possibilités sont pratiquement illimitées pour Victor, mais déjà en sa deuxième année, il est difficile de trouver un français meilleur que lui. Il est pour beaucoup déjà le meilleur défenseur de la ligue, continuant la tradition des pivots français dominant en défense. En parlant d’eux…
Pivot : ‘14 Joakim Noah
12,6 points à 47,5% au tir et 73,7% aux lancers francs, 11,3 rebonds, 5,4 passes décisives, 1,2 interception, 1,5 contre. All-NBA 1st Team, Defensive Player of the Year
Pour compléter notre duo de Tours de France nous avons le seul français qui a fini top 5 dans une course au MVP, et le seul français à avoir fait partie d’une All-NBA 1st Team. Cela peut-être controversé aux yeux des personnes qui n’ont pas connu cette version de Noah, mais il était absolument phénoménal cette saison-là. En plus d’avoir été le défenseur et rebondeur d’élite qu’on connaissait, il était également devenu un organisateur offensif très doué cette saison, faisant très bien circuler la balle au poste tel un Nikola Jokić avant l’heure.
Dans une équipe sans Derrick Rose blessé, il a su porter les Bulls sur ses épaules et est devenu le patron de cette équipe, leur permettant d’obtenir 48 victoires. Avec un talent indéniable et apportant un peu de polyvalence à l’intérieur, il complète le 5 majeur. Il faut maintenant se tourner vers le banc.
Banc et réservistes
’19 Rudy Gobert
15,9 points à 66,9% au tir et 63,6% aux lancers francs , 12,9 rebonds, 2 passes décisives, 0,8 interception, 2,3 contres. Meilleur pourcentage au tir de la ligue, All-NBA 3rd Team, Defensive Player of the Year.
En 6e homme, nous avons la Stifle Tower. Rudy Gobert a rappelé à tout le monde cette saison qu’il était toujours un défenseur exceptionnel. Il est la raison principale qui explique pourquoi les Timberwolves ont la meilleure défense de la ligue cette saison. Cela dit, Gobert n’a jamais été aussi crucial dans sa carrière qu’il ne l’a été en 2019.
L’année de son deuxième DPOY, celle où il a marqué le plus de points en moyenne dans sa carrière et ce avec une efficacité remarquable. Un protecteur de raquette d’élite, un rebondeur exceptionnel et une menace sous le panier en attaque. Il n’a juste pas la qualité de distribution de Noah, ce qui fait qu’il sera sur le banc, mais jouera tout de même un rôle important pour cette équipe de France.
‘06 Boris Diaw
13,3 points à 52,6% au tir, 26,7% à 3 points et 73,1% aux lancers francs, 6,9 rebonds, 6,2 passes décisives, 0,7 interception, 1 contre. Most Improved Player
Le capitaine le plus célèbre de l’équipe de France, Boris Diaw, devra cependant commencer sur le banc pour cette équipe. On a ici un jeune Boris. Marqueur polyvalent, bon distributeur et assez athlétique. Si jamais l’attaque stagne, Boris peut jouer le rôle de Point Forward et permettre de débloquer la situation en jouant de manière sereine. Un bon role player pour cette équipe.
‘25 Bilal Coulibaly
12,3 points à 41,8% au tir, 27,3% à 3 points et 76,5% aux lancers francs, 5,1 rebonds, 3,4 passe décisive, 1,3 interception, 0,8 contre
Commençons le thème de jeunes joueurs dynamiques. Bilal est le deuxième sophomore dans cette équipe. Il ne réalise pas la même saison exceptionnelle que Wembanyama et n’a pas les mêmes attentes que lui, mais Bilal réalise un boulot admirable dans la capitale américaine. Après une saison de rookie mitigée et des Jeux Olympiques où il n’aura joué qu’un rôle minime, Bilal a passé un cap cette saison où il est devenu un titulaire à Washington. Un joueur très athlétique, une menace pour marquer à l’intérieur et un défenseur tenace sur le périmètre, Bilal sera également là pour apprendre auprès des vétérans et pourra apporter de l’énergie supplémentaire sur le parquet pour l’équipe de France.
‘00 Tariq Abdul-Wahad
11,4 points à 42,4% au tir, 13% à 3 points et 75,6% aux lancers francs, 4,8 rebonds, 1,6 passe décisive, 1 interception, 0,5 contre
Le premier français à avoir joué en NBA, Tariq Abdul-Wahad est l’arrière remplaçant de l’équipe. Ici, nous avons la version de Tariq possiblement à son meilleur niveau, à Orlando. Ses capacités athlétiques et le danger qu’il amène lorsqu’il pénètre dans la raquette font de lui le genre de role player dont une équipe a besoin. Si la France commence à ralentir, Tariq peut venir apporter du tonus lorsque l’équipe en aura besoin.
‘23 Killian Hayes
10,3 points à 37,7% au tir, 28% à 3 points et 82,1% aux lancers francs, 2,9 rebonds, 6,2 passes décisives, 1,4 interception, 0,4 contre
Killian Hayes est un joueur qui a eu beaucoup de mal à s’imposer en NBA en tant que titulaire chez les Pistons. Mais ici, en tant que remplaçant derrière la grande star qu’est Tony Parker, Killian n’aura pas autant de pression. Dans cette équipe de France, Killian va pouvoir se focaliser sur ce qu’il fait de bien, l’organisation offensive et les quelques pénétrations dans la raquette.
‘25 Alex Sarr
11,6 points à 39,9% au tir, 31,3% à 3 points et 64,3% aux lancers francs, 3,5 rebonds, 1,2 passes décisives, 0,8 interception, 0,5 contre
Ce n’était pas évident pour lui au début, mais Alex Sarr est en route pour certains pour remporter le titre de rookie de l’année, ce qui ferait de lui le deuxième français et le deuxième français consécutif. Sarr est encore assez brut, notamment lorsqu’il s’agit de marquer car bien que possédant différentes armes, elles ne sont pas encore raffinées. Cependant, il a déjà un très bon impact en défense et est un athlète exceptionnel. L’avenir nous dira comment il va se développer, mais en attenant, il a sa place dans cette équipe de France, même si ça sera dans un rôle mineur.
‘07 Mickaël Piétrus
11,1 points à 48,8% au tir, 38,8% à 3 points et 64,8% aux lancers francs, 4,5 rebonds, 0,9 passe décisive, 0,7 interception, 0,8 contre
Dans une équipe NBA, il faut ces joueurs capables d’apporter de la bonne dynamique en peu de temps sur le parquet. Ici, le Piétrus des We Believe Warriors répond à ces attentes pour cette équipe de France. Un bon athlète dangereux en transition, un bon tireur en spot up et en sortie de dribble, un joueur agressif des deux côtés du terrain, l’ailier a une bonne place dans la rotation de cette équipe. De plus, il a montré qu’il était capable de jouer aux postes 1 et 2 en NBA. Sa polyvalence sera appréciée quand l’équipe devra compter sur lui.
’25 Zaccharie Risacher
10,5 points à 40,3% au tir, 28,1% à 3 points et 71,3% aux lancers francs, 3,5 rebonds, 1,2 passe décisive, 0,8 interception, 0,5 contre
Le choix numéro 1 de la draft 2024 n’est pas le meilleur rookie français cette saison, mais il fait malgré tout un début de carrière en NBA assez solide. Régulièrement titulaire à Atlanta, son rôle sera plus limité dans cette équipe. Cela dit, sa défense sur le périmètre, son jeu offensif simple mais polyvalent ainsi que sa capacité à faire les tâches ingrates sur le parquet font de lui un joueur dont il ne faudra pas négliger l’impact.
’25 Guerschon Yabusele
10,4 points à 51,2% au tir, 40,9% à 3 points et 68,4% aux lancers francs, 5,3 rebonds, 1,9 passe décisive, 0,7 interception, 0,4 contre
Lorsque Guerschon Yabusele a quitté la NBA en 2019, peu de monde aurait cru qu’un jour, il retournerait dans la Grande Ligue. Mais après une belle carrière en Europe et un parcours mémorable aux Jeux Olympiques de Paris, Philadelphie a accordé une nouvelle chance au français pendant la saison 2024-25. Et celui-ci ne l’a pas gâchée, étant un rare un point positif pour les 76ers cette saison.
Une menace pour marquer à n’importe quel endroit sur le parquet et très efficace pour récupérer des rebonds offensifs, le Dancing Bear est un role player idéal, qui n’a pas peur de se sâlir les mains pour le bien du collectif. Il sera donc très important dans cet effectif si l’équipe a besoin d’une source de points supplémentaires ou de jouer plus physique.
‘12 Rodrigue Beaubois
8,9 points à 42,2% au tir, 28,8% à 3 points et 84,1% aux lancers francs, 2,8 rebonds, 2,9 passes décisives, 1,1 interception, 0,5 contre
Un autre très bon athlète, Beaubois ne jouerait pas beaucoup avec cette équipe, mais le champion NBA 2011 apporterait de l’excitation avec de superbes dunks et alley-oops, ainsi qu’une ténacité défensive remarquable. D’autant plus, même si sa carrière NBA fut courte, cette saison fut une où il put démontrer qu’il était capable d’endosser un plus gros rôle si nécessaire. Un meneur dynamique capable également de faire circuler la balle, son rôle est petit dans cette équipe de France, mais très apprécié.
Entraîneur : Alexis Ajinça
Non, il n’y a jamais eu de français ayant entraîné en NBA. Mais, Alexis Ajinça est la personne la plus proche qui y soit arrivé, étant donné qu’il est l’actuel assistant pour les Wizards. Qui sait, peut-être qu’un jour on retrouvera une personne née en France en tant qu’entraîneur d’une équipe de la Grande Ligue? En attendant, il est notre entraîneur pour cette équipe fictive.
Cette équipe a certainement le talent pour aller loin si elle se retrouvait dans la NBA moderne, mais jusqu’où pourrait-elle aller selon vous? N’hésitez pas à partager vos avis.