Monta Ellis

Monta Ellis, le divertissement à l’état pur

L’enfant, le petit prodige de l’état du Mississippi. Un phénomène aussi formidable qu’éphémère. C’est de Monta Ellis dont on parle. Un joueur (souvent) décrié (parfois à juste titre) mais à qui il ne faut pas oublier de rendre les hommages. Un génie offensif qui aura fait rêver plus de monde que l’on peut croire.

Les origines du Mississippi Bullet

Le Mississippi vit son âge d’or basket dans les années 2000. Avec des noms comme Mo Williams, Al Jefferson ou Monta Ellis, jamais l’état n’a connu un aussi gros engouement autour de ses jeunes lycéens. 4 ans, 4 finales, 2 titres d’état. Des résultats plus que satisfaisant pour le Mr. Basketball 2006. Le tout avec un jeu tellement divertissant.

We Believe : Quand le divertisseur arrive dans le divertissement suprême

En 2005, Monta annule son arrivé à la fac de Mississippi State et va directement à la draft. Sans suprise, il descend en 40. Si les Bigs sont pris sans soucis en sortie de HS, les petits guards font face à plus de réticence, comme Lou Williams qui finit en 45 la même année.

Un mal pour un bien, le petit Monta Ellis atterrit à Golden State, une équipe moyenne mais sur le point de construire une équipe iconique. En 2006-2007, les Warriors arrivent en PO, sur le fil. L’équipe composée de Baron Davis, Stephen Jackson, Al Harrington, Monta Ellis, Jason Richardson, Andris Biedrins, Matt Barnes, Mickael Pietrus et Don Nelson vont réaliser un exploit: battre les Mavs largement favoris au premier tour et réaliser un upset all-time.

Quand le prince devient roi

Malheureusement, l’ère de We Believe ne durera pas. Baron va à LA, J-Rich puis Jackson vont à Charlotte, Harrington part aux Knicks et Don prend sa retraite. Petit à petit, le Mississippi Bullet devient le chef de l’équipe, nulle certes, mais quand même. Si un gros accident a ralenti sa montée en puissance, il proposera deux années incroyables entre 2009 et 2011.

Le joueur est trop incroyable, il fait vivre l’Oracle (quasiment) à lui-seul. Des gros tirs, des finitions spectaculaires, des dunks monstrueux, des cross magiques, etc. Le mec est le chouchou des fans et si les résultats l’empêcheront d’être all-star, son talent est reconnu.

Quand départ rime avec naissance

Le 13 mars 2012, les Warriors font un gros transfert. Ils récupèrent Andrew Bogut et Stephen Jackson contre Kwame Brown, Ekpe Udoh et Monta Ellis. Un sacrilège pour la fanbase qui hue le management pour ce choix. Le chouchou quitte la baie d’Oakland. Les raisons? Une volonté de construire un nouveau projet autour de deux jeunes sur les mêmes postes que le guard: Stephen Curry et Klay Thompson.

Stephen Curry et Klay Thompson
En effet, on peut presque dire que le départ de Monta est aussi la naissance d’un duo légendaire qui sera la base d’une dynastie. Un beau résumé de la carrière de Monta Ellis. Un mec parti trop tôt pour une dynastie, parti trop tôt pour être une pièce des Bucks de Giannis, arrive trop tard à Dallas pour vivre le sacre de 2011. Un spécialiste des rendez vous manqués avec l’histoire, mais qui n’aura cessé de faire rêver.
Sache que la NBA t’aime et ne t’oubliera jamais, Monta Ellis.