Gordon Hayward a été impressionant durant sa carrière, mais aurait probablement pu faire plus. Crédit: Streeter Lecka - Getty Images

Ancien All-Star, Gordon Hayward annonce sa retraite

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L’ailier Gordon Hayward, agent libre, a choisi de prendre sa retraite. Il a fait part de sa décision sur les réseaux sociaux jeudi matin. La carrière du joueur de 34 ans est terminée après 14 saisons. Cette décision marque la fin d’une carrière riche en exploits, en défis et en inspirations pour de nombreux jeunes joueurs.

« Aujourd’hui, je me retire officiellement du basket-ball », a-t-il écrit. « J’ai vécu une expérience incroyable et je suis très reconnaissant à tous ceux qui m’ont aidé à réaliser plus que ce que j’avais imaginé. » […] « Je tiens à remercier Dieu de m’avoir donné la grâce et le privilège de jouer à ce jeu et de m’avoir permis de donner le meilleur de moi-même chaque jour », a écrit Gordon Hayward. « À tous mes entraîneurs, coéquipiers, formateurs, médecins, amis et famille – il y a trop de gens pour les nommer dans ce court billet, mais vous m’avez soutenu pendant d’innombrables années et villes, en m’aidant à dépasser mes propres attentes. »

Une ascension fulgurante

Né le 23 mars 1990 à Indianapolis, Indiana, Gordon Hayward a fréquenté le lycée de Brownsburg. Sa taille est passée de 1,80 m en première année à 2,01 m en terminale. Jusqu’à sa poussée de croissance, Hayward était plus performant au tennis, où il a été deux fois sélectionné comme joueur de simple par l’État.

En 2007-2008, Gordon Hayward réalise une moyenne de 18,0 points, 8,4 rebonds et 3,6 passes décisives par match. Hayward et son coéquipier Julian Mavunga ont mené Brownsburg au championnat d’État de l’Indiana Class 4A. Lors du match pour le titre, Hayward a marqué le panier décisif au buzzer pour battre Marion High School 40-39. Hayward a été sélectionné en deuxième équipe par AP, en première équipe par l’Indiana Basketball Coaches Association et a été élu joueur de l’année par l’Indianapolis Star.

Malgré cela, il restait un joueur uniquement connu localement. Le site de recrutement Rivals.com l’a classé parmi les trois étoiles. Il a accepté une offre de bourse de l’université de Butler, entraînée par Brad Stevens, malgré l’intérêt tardif de Purdue et du Michigan.

Si sa première saison était honorable, nommé dans la First-team All-Horizon League, c’est à partir de sa deuxième saison qu’il a commencé à attirer l’attention. En 2009-10, Gordon Hayward a été nommé dans plusieurs équipes All-America de présaison et a reçu le titre de joueur de l’année, tout en affichant une moyenne de 15,5 points et 8,2 rebonds par match en tant qu’étudiant de deuxième année.

Butler basketball player Gordon Hayward made his NBA plans official Friday, May 7, 2010 at Hinkle Fieldhouse in Indianapolis, IN, announcing that he's staying in the NBA draft. Joining Hayward at the announcement was Butler head coach Brad Stevens. (Sam Riche / The Indianapolis Star)
Brad Stevens et Gordon Hayward seront toujours respecté dans l’Utah. Crédit: Sam Riche – The Indianapolis Star

Sous la direction de Stevens, Gordon Hayward a conduit les Bulldogs à la finale du tournoi NCAA en 2010 pour la première fois de son histoire et tenant tête face à la mythique écurie de Duke avant de perdre en finale, manquant de peu un tir à mi-terrain à l’expiration du buzzer qui aurait permis à Butler de remporter le titre. Mais ce parcours a capturé l’imagination des fans de basketball à travers le pays.

Marqueur naturel et passeur sans effort, Gordon Hayward a mis Butler sur la carte. Bien sûr, des équipes ont connu le succès avant son arrivée, mais c’est lui qui les a amenées à leur premier match pour le championnat national. Hayward utilisait sa taille, sa force et ses qualités athlétiques pour dépasser ses adversaires. De plus, ses efforts de haut niveau des deux côtés du terrain ont fait de lui un modèle pour les nouveaux joueurs.

Il n’est pas exagéré de dire que les contributions de Gordon Hayward ont ouvert la voie à l’admission de l’équipe dans la Big East des années plus tard. Cette performance exceptionnelle lui a valu une sélection au neuvième rang par les Utah Jazz lors de la draft NBA 2010.

La montée dans l’Utah

Durant ses sept saisons avec les Jazz, Gordon Hayward s’est transformé en un joueur star, mais ce n’est certainement pas immédiat. Durant ses premières saisons, Hayward était un role player prometteur, alternant entre le banc et le 5 majeur. Titulaire lors de la saison 2011-12, il redeviendra remplaçant la saison suivante où il est dans la course pour être sixième homme de l’année.

Après le départ de Paul Millsap et d’Al Jefferson pendant l’intersaison 2013, Gordon Hayward s’est imposé comme la nouvelle menace offensive du Jazz, atteignant des records en carrière en termes de points, de rebonds, de passes décisives et d’interceptions. En 2014-15, après avoir re-signé avec Utah pour 63 millions de dollars en tant qu’agent libre restreint, Hayward a atteint une nouvelle moyenne de points par match plus élevée de sa carrière. Petit à petit, le joueur venant de l’Indiana commençait à se faire reconnaître.

Gordon Hayward Poster featuring the photograph Gordon Hayward #1 by Layne Murdoch
L’unique participation de Gordon Hayward au All-Star Game est un symbole de ce qu’il aurait pu être. Crédit: Layne Murdoch – Getty Images

Pendant 6 saisons consécutives, sa moyenne de points était en augmentation. Sa progression constante et son travail acharné lui ont permis de devenir l’un des meilleurs ailiers de la ligue. Sa saison 2016-2017 fut particulièrement remarquable, culminant avec sa première sélection au All-Star Game en étant nommé par les entraîneurs de la ligue. Gordon Hayward a aidé Utah à atteindre les playoffs après 4 ans d’absence.

Le 21 avril 2017, lors du troisième match du premier tour des playoffs du Jazz contre les Clippers de Los Angeles, Gordon Hayward a marqué 40 points, un record en carrière, dans une défaite de 111 à 106. Les 21 points de Hayward dans le premier quart-temps du match 3 constituent un record de franchise pour un quart-temps en playoffs. Lors du septième match de la série, le 30 avril, il a marqué 26 points et le Jazz a éliminé les Clippers par une victoire de 104 à 91, clôturant ainsi la série du premier tour 4 à 3 où ils ont remporté une série de playoffs pour la première fois depuis 2010.

Le Jazz s’est ensuite incliné au deuxième tour face aux futurs champions, les Golden State Warriors de Stephen Curry et Kevin Durant, en 4 matchs.  En juin, Gordon Hayward a refusé son option de joueur pour la prochaine et est devenu un agent libre sans restriction. Sa relation avec la franchise ne fut pas toujours facile, mais il était le visage de l’équipe de Utah qui essayait de se retrouver après le départ de ses meilleurs joueurs. Et le moment où la franchise repartait de l’avant, c’était le moment pour lui de partir.

« Gordon a été un membre important de la famille du Jazz au cours des sept dernières années », a déclaré Gail Miller, propriétaire de l’équipe à l’époque. « Bien que nous soyons déçus de son départ, nous le remercions pour sa contribution à l’organisation et nous souhaitons bonne chance à Gordon, Robyn et à leur famille. Nous le remercions pour son jeu, son leadership et la façon dont il a représenté le Jazz et l’État de l’Utah. »

Le défi de Boston et l’épreuve de la blessure

En 2017, Hayward a pris une décision majeure en rejoignant les Boston Celtics pour jouer sous les ordres de son ancien entraîneur, Brad Stevens, signant un contrat de quatre ans et 128 millions de dollars. Sa relation avec Stevens fut indéniablement un facteur majeur dans sa décision. Faisant équipe avec le nouvel arrivé Kyrie Irving, de grandes choses étaient attendues pour l’équipe qui la saison précédente, était en Finales de Conférence.

Gordon Hayward, gravement blessé à la cheville en NBACrédit : Gregory Shamus / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
La blessure qui a à jamais altéré la carrière de Gordon Hayward. Crédit: Gregory Shamus – Getty Images

Malheureusement, le destin a frappé durement. Lors du premier match de la saison, il a atterri maladroitement sur le parquet après une tentative de alley-oop sur une passe d’Irving, provoquant l’effondrement de sa jambe sous son poids. Il a ensuite été exclu pour le reste de la saison après avoir subi une intervention chirurgicale. Hayward avait fait des progrès considérables jusqu’à ce qu’il ait besoin d’une deuxième opération en mars 2018.

Il a donc également manqué la campagne de playoffs de l’équipe du Massachusetts jusqu’aux finales de la Conférence Est, où les Boston Celtics ont perdu face à l’équipe des Cleveland Cavaliers en 7 matchs contre laquelle il avait subi la terrible blessure qui avait mis fin à sa saison.

Le 16 octobre 2018, Hayward a disputé son premier match de saison régulière depuis sa blessure à la cheville. Hayward n’a jamais vraiment retrouvé sa forme après avoir subi une fracture du tibia et une luxation de la cheville. Cette blessure aurait pu mettre fin à sa carrière, mais Hayward a montré une résilience remarquable en revenant sur le terrain, malgré des performances inégales et des blessures récurrentes.

Après une saison 2018-19 assez mauvaise, Gordon Hayward était à nouveau à un bon niveau la saison suivante. Il n’était pas encore au calibre All-Star comme dans l’Utah, mais il a aidé Boston à finir 3e de la Conférence Est. Hélas, une nouvelle blessure, une entorse de la cheville droite après avoir mal atterri sur le pied de son coéquipier Daniel Theis alors qu’il sautait pour prendre un rebond, l’empêchera de jouer à partir du match 2 du premier tour jusqu’au 3e match des Finales de Conférence. Gordon n’a pas pu contribuer suffisamment pour empêcher une élimination face au Miami Heat de Jimmy Butler.

Arrivée à Charlotte et fin de carrière

En 2020, Hayward a signé avec les Charlotte Hornets, où il a joué un rôle clé en tant que vétéran et leader pour une jeune équipe prometteuse. Sa première saison l’a vu jouer à son meilleur niveau depuis sa saison en tant qu’All-Star.

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Gordon Hayward et LaMelo Ball formait un duo complémentaire à Charlotte. Crédit: Getty Images

Hélas, les blessures sont arrivées à un moment critique, le mettant sur la touche pendant la dernière ligne droite, alors que les Hornets s’effondraient et manquaient les playoffs. Lorsqu’il était en bonne santé, il semblait parfaitement adapté à LaMelo Ball et à l’attaque des Hornets, mais à partir de cette saison, il passe de plus en plus de temps à l’infirmerie.

Malgré des statistiques solides et des moments brillants, les blessures ont continué à le hanter, limitant son temps de jeu et son impact global. De plus, son contrat, quatre ans, 120 millions de dollars, n’avait plus de sens alors que ses contributions diminuaient.

Le produit de Butler a participé à 51 matchs la saison dernière entre les Hornets de Charlotte et le Thunder d’Oklahoma City. Le Thunder a fait l’acquisition de Hayward pour la deuxième moitié de la saison, alors qu’il se préparait à disputer les playoffs. Oklahoma City a remporté la première place de la Conférence Ouest avant d’être éliminé au deuxième tour.

Hayward est passé d’une moyenne de près de 32 minutes par match à Charlotte et d’une titularisation dans les 25 matchs qu’il a joués à un peu plus de 17 minutes et une titularisation en seulement deux matchs. Il a joué en moyenne un peu plus de six minutes par match pendant les playoffs. Hayward n’a marqué qu’un seul point lors du parcours du Thunder en playoffs, et son acquisition a été considérée comme une « erreur » par le manager general Sam Presti.

« J’ai raté le coup », a déclaré Presti à la presse. « C’est ma faute. Mais j’apprends, j’essaie d’apprendre à connaître cette équipe, j’essaie d’apprendre un peu le rythme de l’équipe. Et j’essaie d’être un bon observateur de l’équipe pendant qu’elle suit son rythme, en sachant qu’elle va vraiment changer d’elle-même ».

L’héritage de Gordon Hayward

Au cours de sa carrière, Hayward a compilé en moyenne 15,2 points, 4,4 rebonds et 3,5 passes décisives par match. Il atteint son apogée pendant les sept années qu’il a passées avec les Utah Jazz, devenant l’un des ailiers offensifs les plus polyvalents de la NBA. Un joueur intelligent, sachant bien manier le ballon, possédant une combinaison de technique, de shoot, de QI basket, le tout en étant un coéquipier altruiste. Le joueur que n’importe quel coach aimerait avoir. Hayward est également l’un des plus grands joueurs de l’histoire du basket-ball de Butler, et sa carrière universitaire entre 2008 et 2010 a fait de lui une icône locale dans son État d’origine.

Gordon Hayward opens up on 'difficult adjustment' period after Thunder win vs Spurs
La fin de carrière fut très difficile pour Gordon Hayward, mais il ne faut pas perdre de vue le joueur qu’il a été. Crédit: Brien Aho – GettyImages

La carrière de Gordon Hayward ne se mesure pas seulement par ses statistiques ou ses moments de gloire. Elle se caractérise par sa détermination, son éthique de travail et sa capacité à surmonter les adversités. Sa carrière est un témoignage de la résilience et de la passion, et son influence continuera de se faire sentir longtemps après son dernier match. Merci, Gordon, pour les souvenirs, les leçons et l’inspiration. Bonne retraite et bonne chance pour tes futures aventures.

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Lucas Lonchampt - The One And Only Cactus

2000 - Boston Celtics - rédacteur
Plus qu'un fan des Celtics, j'adore faire des recherches sur le basket et mettre en avant les histoires et nations auxquelles on ne pense pas tout le temps. Un historien amateur qui espère éveiller votre sens de la curiosité dans ce monde intriguant de la balle orange!

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