Steve Kerr Team USA
(Crédit : NBC Universal, Inc.)

Steve Kerr : « La force de notre équipe est notre profondeur »

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Les États-Unis se sont qualifiés aisément pour la phase finale des JO 2024. Pourtant la concurrence reste rude pour décrocher cette médaille d’or. Et Steve Kerr le sait bien, lui a répondu ce matin aux questions des journalistes concernant la gestion du groupe ainsi que les futurs adversaires à venir. 

Se sacrifier pour le groupe

Qu’avez-vous pensé de la prestation de Jayson Tatum hier soir contre Porto Rico ? 

Jayson a été excellent (10 points et 10 rebonds en 22 minutes). De toute évidence, il a été très bon aux rebonds. Il a fait quelques cuts intelligentes pour créer des espaces à d’autres joueurs. Il est évidemment très talentueux. Le jeu FIBA est différent pour tout le monde. Tous ces gars ont l’habitude de prendre vingt tirs par match. Tout le monde doit s’adapter un peu, et je pense que Jayson a fait du bon travail en essayant de s’adapter et de contribuer d’une manière différente, et il a fait du très bon travail hier.

Pouvez-vous nous parler de la personnalité d’Anthony Edwards dans cette équipe ? Qu’avez-vous appris sur lui ? 

Je connais la valeur d’un gars qui aime la salle, qui aime jouer. C’est ce que je vois chez Anthony Edwards. L’une des raisons pour lesquelles il s’est rapproché de Kevin Durant, c’est qu’il aime lui aussi le jeu. Anthony a été un excellent coéquipier au cours des deux derniers étés, j’ai appris à le connaître. Il a beaucoup de charisme, beaucoup de joie, il est toujours souriant. C’est un coéquipier fantastique.

Avez-vous l’intention de réintégrer KD au cinq de départ, ou êtes-vous satisfait de la façon dont fonctionne la second unit ? 

Nous avons trouvé un bon groupe. Si KD avait été là dès le premier jour, il y aurait eu des chances qu’il soit titulaire. C’est ce qui était prévu au départ. Mais étant donné qu’il a manqué tout le camp d’entraînement, nous avons établi une lineup que nous aimons. Et lorsque nous l’avons fait revenir, il ne devait jouer qu’un certain nombre de minutes contre la Serbie. Il a si bien joué et il s’est si bien intégré à la second unit qu’il n’est pas prévu d’opérer un changement. Au fur et à mesure que les matches deviennent plus difficiles, je pense que KD jouera de plus en plus de minutes. Il continuera à sortir du banc, mais nous nous appuierons de plus en plus sur lui.

Maintenant que les matchs comptent vraiment, est-ce que vous considérez qu’il y a aura moins de joueurs qui auront du temps de jeu ? Allez-vous vous limiter à une rotation de 8-9 joueurs ?

Chaque match nous dira ce que nous devons faire. Pour l’instant, presque tout le monde joue en moyenne entre 15 et 20 minutes par match. Mais ils sont tous capables de jouer plus, c’est évident. Je pense que la force de notre équipe est notre profondeur. La façon dont nous pouvons écraser les équipes avec nos différentes lineups est une très bonne formule. J’espère que cela va continuer, parce que j’aime vraiment jouer de cette façon. Mais c’est le match qui nous le dira. Nous sommes prêts à tout.

Vous avez dit que ce tournoi n’était pas un marathon, mais un sprint. Mais le camp d’entraînement de Las Vegas paraît déjà loin. Comment percevez-vous la progression de votre groupe ? 

J’utilisais la métaphore du marathon et du sprint. Maintenant, je dirais que nous avons parcouru un 800 mètres. Nous courons très vite, mais ce n’est pas le 100 mètres. Le sprint est censé se terminer assez rapidement. Or ici, c’est une sorte de sprint plus long. Les joueurs aiment tous faire partie de cette équipe pour de nombreuses raisons. Il y a tellement de choses à aimer aux Jeux olympiques : voyager à l’étranger, jouer avec des gars contre qui on avait l’habitude de se battre. C’est une expérience extraordinaire, mais ce n’est pas facile ! Il y a beaucoup de stress et les joueurs ressentent tout cela. Mais ils prennent beaucoup de plaisir à vivre cette expérience ensemble. Ils sont vraiment bien placés. Ils se sont mis dans cette position et ils sont prêts pour la semaine à venir.

Le plus dure reste à venir selon Steve Kerr

Au cours des trois premiers matchs, vos adversaires ont tenté en moyenne 34 tirs dans la raquette, soit plus que 66% des équipes participant à ces JO. S’agit-il d’une volonté de votre part ou d’un problème à résoudre ? 

On se concentre sur les possessions supplémentaires et les tirs à trois points de nos adversaires. On est très à l’aise avec les équipes qui essaient de marquer près du cercle, surtout avec nos big men qui switchent comme Anthony Davis ou Bam Adebayo. On veut forcer des shoots difficiles dans la raquette, et évidemment, on ne veut pas donner des lay-ups et des dunks. Mais si on peut forcer des tirs difficiles dans la raquette, cela nous convient. Mais on doit ensuite se concentrer sur le rebond.

Maintenant que le bracket est sorti, qu’avez-vous pensé du tirage au sort ? 

La principale chose que nous avons regardée avec le tirage au sort était « qui seront nos adversaires potentiels en quart et en demi-finale ». Le bracket ne veut rien dire pour nous, car toutes les équipes sont très bonnes à ce stade. C’est un match unique, donc nous devons être prêts face à tout le monde.

Bracket JO Basket 2024
Les USA ne croiseront pas le Canada ou l’Allemagne avant la finale. Il faudra néanmoins se défaire de la Serbie, qu’ils ont déjà battu à deux reprises : durant la préparation et la phase de groupe (crédit : FIBA)

En savez-vous un peu plus sur le Brésil ? 

Ils sont très physiques. Je pense qu’ils sont les meilleurs en termes de rebonds offensifs par match (NDLR : ils sont 2e derrière le Soudan du Sud). Ils ont réussi 17 tirs à trois points contre le Japon, donc ils ont de très bons shooteurs. Ils jouent dur, ils se battent à chaque match. Nous devons donc être prêts à faire face à leur physique et à leurs tirs, et nous devons être prêts à les affronter parce qu’ils ne vont pas reculer.

On sait que l’Allemagne arrive ici en tant que championne du monde, et qu’elle a dominé son groupe. Qu’est-ce qui vous a impressionné chez cette équipe ?

L’Allemagne n’est pas sous-estimée dans notre esprit, et je peux vous le dire. Ils nous ont battus l’année dernière en demi-finale. C’était la meilleure équipe et ils reviennent avec le même groupe cette année. Ce qui est très intéressant pour moi en tant que fan du jeu FIBA, c’est de voir des équipes avoir une sorte de « golden age », comme on dit en Amérique. L’Argentine l’a connu entre 2004 et 2008 avec Manu Ginobili. L’Espagne l’a connu il y a quelques années avec les frères Gasol, et je pense que c’est l’âge d’or de l’Allemagne. C’est une équipe très bien équilibrée. Dennis Schroder contrôle le jeu ; les frères Wagner donnent beaucoup d’énergie ; ils ont des shooteurs à trois points pour apporter du spacing ; Andreas Obst est excellent off-screen. C’est une excellente équipe, et Gordon Herbert a fait un très bon travail en rassemblant tous ses joueurs ensemble.

Propos recueillis via Zoom

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