Champion olympique à Tokyo en 2021, Maxime Pauty est l’un des visages forts de l’escrime française. Mais en dehors des pistes, il nourrit une véritable passion pour un tout autre sport : le basketball, et plus précisément la NBA. Ses souvenirs de la NBA, moments marquants de ses Jeux et comparaison avec l’escrime : Maxime s’est prêté au jeu de l’interview avec enthousiasme et humour. Une rencontre menée par Joshua, initiateur d’une série consacrée aux personnalités publiques fans de NBA, et Elias, fan de NBA et athlète en para-escrime. Plongée croisée entre sport de haut niveau et passion pour le game.
Elias et Joshua : Maxime, d’où vient ta passion pour le basketball ? Et pourquoi es-tu fan des Celtics ?
Maxime Pauty : Ma passion pour le basket, elle vient… et ça va un peu répondre à la deuxième question aussi. J’ai commencé à suivre le basket vers 2007, 2007-2008 à peu près. J’avais 13, 14 ans. Peut-être même un peu avant, mais c’est vraiment à cette période que ça a commencé à prendre. En fait, c’est venu combler un vide que je ressentais avec le foot, que j’aimais de moins en moins à ce moment-là.
J’ai fait du foot quand j’étais petit. Et culturellement, en France, on suit beaucoup le foot — je suis de la génération France 98, je supporte le PSG, tout ça. Mais j’étais dans une période où j’avais perdu cette passion pour le foot, qui est d’ailleurs revenue plus tard. Du coup, le basket a pris cette place-là, il est venu combler ce manque.
Et il se trouve que cette période coïncide avec le titre NBA des Boston Celtics en 2008. C’est vraiment cette équipe qui m’a permis de comprendre le basket. Rien que leur cinq majeur m’a aidé à saisir les bases : l’arrière qui shoote à trois points, le meneur qui distribue, le poste 3 censé être complet, le 4 qui joue dos au panier, et le pivot, la brute qui prend les rebonds et contre — c’est un peu caricatural, mais à l’époque, c’était ça. Aujourd’hui, évidemment, ça a beaucoup évolué.
Mais c’est cette équipe qui m’a appris à comprendre le basket, comment ça marchait. Et en plus, elle était vraiment belle à regarder jouer, donc ça m’a fait aimer ce sport.
Il y avait aussi le logo, le petit Celtic. Moi, j’ai des origines bretonnes très marquées, donc tout de suite, je me suis intéressé à cette franchise-là. Et en creusant un peu, en découvrant la ville de Boston, je me suis rendu compte que c’était la ville des États-Unis qui me correspondait le plus.
C’est une ville de sport, mais aussi marquée par la recherche, les études… Une ville d’érudits, très historique aussi. Les gens pensent souvent à New York, mais historiquement, avec Philadelphie, Boston est la première vraie ville des États-Unis. Tout ça cumulé a fait que je suis tombé amoureux de la ville. Et aujourd’hui, dans toutes les ligues nord-américaines, les équipes que je supporte sont celles de Boston.
Ok, donc tu es fan de NBA, mais tu es peut-être fan d’autres sports américains ?
Ouais, je suis un peu moins à fond en ce moment, mais ça s’explique aussi par les résultats des Patriots. J’adore le football américain, c’est juste qu’à un moment, je n’ai pas le temps de tout suivre tout le temps.
Mais j’ai eu ma petite période foot US où je me suis bien mis dedans. Aujourd’hui, je continue à suivre, mais avec un œil un peu plus lointain. Cela dit, pour moi, c’est clairement le meilleur sport collectif au monde. C’est mon avis, mais je le pense vraiment.
Et pourtant, ce n’est pas celui que je regarde le plus. Mais je trouve que chaque action dans le foot américain, c’est comme un but. C’est ça que beaucoup de gens ne comprennent pas, ils disent souvent “le jeu s’arrête trop souvent”, mais en fait, ils n’ont pas saisi que chaque action est une occasion capitale.
Je le vis un peu comme une partie d’échecs, où chacun a son rôle très précis à jouer. Donc ouais, j’adore ce sport. Le baseball, j’ai déjà été voir des matchs aussi. C’est très différent de ce qu’on connaît en Europe, culturellement c’est assez éloigné, mais c’est sympa, rigolo. Et j’ai aussi déjà assisté à un match de NHL.
Comment tu t’informes sur le basketball ?
En 2008, 2009, 2010, ce n’était pas évident de s’informer sur la NBA. À l’époque, c’était surtout la presse écrite en ligne. Je lisais pas mal de sites comme Basket USA, qui existent toujours aujourd’hui d’ailleurs. Et j’ai commencé à regarder NBA Extra vers 2014, quelque chose comme ça.
Mais pour me faire une vraie culture basket, un truc tout bête qui m’a beaucoup aidé, ce sont les jeux vidéo, notamment NBA 2K. Quand tu prends une équipe en main dans le jeu, tu t’interroges forcément un peu plus sur le rôle de chaque joueur. J’ai eu des périodes où je connaissais tous les effectifs NBA, mais c’est parce que je jouais beaucoup. Et je jouais tout le temps en mode carrière, ce qui m’obligeait à comprendre le système des transferts : c’est quoi la “loi Bird”, ce genre de choses.
C’est tout cet aspect organisationnel de la NBA qui me passionne aussi. C’est une vraie machine. Bien sûr, une machine financière avant tout, mais aussi une machine sportive très bien pensée. On sent qu’il y a une volonté de créer de l’équité, de remettre les statuts à zéro chaque année, de permettre aux équipes de se relancer, d’inverser les dynamiques.
Je trouve que c’est un environnement sportif plutôt sain, en tout cas beaucoup plus sain que le football, par exemple, notamment grâce à ses règles.
Est-ce qu’aujourd’hui, il y a une évolution dans ta manière de consommer le basketball à la NBA ? Ou c’est un peu comme à l’époque ?
Non, aujourd’hui je ne joue plus aux jeux vidéo, je n’ai plus trop le temps. Par contre, je continue à m’informer autrement. Je lis, j’écoute pas mal de podcasts vidéo, notamment via des médias comme First Team, TrashTalk, et bien sûr NBA Extra.
Cette année, j’ai aussi pris le NBA League Pass. Je travaille deux dimanches par mois sur RMC dans l’émission Stephen Brunch, avec Stephen Brun. Et comme c’est un ancien basketteur et un spécialiste, je savais qu’on allait parler de Victor Wembanyama ou d’actualité NBA, donc je voulais être prêt.
Le League Pass m’a donc d’abord servi à préparer les émissions, mais maintenant il me sert aussi de façon plus ludique : je suis les matchs de Boston, et avec les playoffs qui arrivent, c’est parfait. Je regarde les matchs ou les replays le matin, c’est un vrai plaisir.
Par rapport à Stephen Brunch, l’émission sur RMC, est-ce que c’est un signe pour ton après carrière ?
C’est un premier pas, oui. En fait, tout est parti d’un message que Stephen Brun m’a envoyé, je crois que c’était en octobre. Il m’a proposé de rejoindre son émission du dimanche en tant que consultant.
Au départ, je ne voulais pas trop mélanger le journalisme et ma carrière d’athlète. J’ai un diplôme de journaliste, mais je voulais rester concentré sur le sport. Et puis je me suis dit que c’était une occasion en or. Travailler avec Stephen, que j’adore, c’était super. Et mettre un pied dans une grande radio comme RMC, c’était trop beau pour dire non.
Du coup, on s’est mis d’accord pour que je sois là deux dimanches par mois en moyenne, en fonction de mon calendrier de compétitions. Et franchement, je prends beaucoup de plaisir. J’adore ça. Ça me permet de découvrir les coulisses, la rédaction. Le dimanche, les bureaux sont un peu plus calmes, mais il y a quand même du monde, je croise les équipes des Grandes Gueules du Sport, de L’Intégrale Sport… Ça me fait vraiment entrer dans le journalisme.
Le journalisme sportif, c’est un domaine qui me passionne, donc oui, pour l’après-carrière, c’est une option. Je ne sais pas encore ce que je ferai exactement, mais je considère que j’ai un arc, et j’essaie d’y mettre le plus de flèches possible. Et ça, c’est clairement une de mes flèches.
Retournons à Boston, tu as déjà eu l’occasion d’aller voir des matchs là-bas ?
J’ai eu la chance de voir deux matchs NBA, dans deux arènes différentes. Le premier, c’était un match des Clippers. On avait une compétition à Anaheim, qui est à environ une heure et demie de Los Angeles. On a vu qu’il y avait un match ce soir-là, donc on a foncé. C’était à l’époque de Chris Paul, Blake Griffin et DeAndre Jordan, contre les Milwaukee Bucks de Giannis, qui n’allait pas tarder à devenir MVP. On était toute l’équipe de France d’escrime, même ceux qui n’étaient pas fans de basket. Et franchement, ils ont trouvé ça génial. Ils se sont rendu compte que c’était un vrai show, qu’il se passait toujours quelque chose.
Et puis, j’ai aussi vu un match de finales NBA. C’est une histoire un peu folle. Après les Jeux de Tokyo, j’ai eu une saison difficile. À la dernière Coupe du monde, je prends la dernière touche, je sais que je ne serai pas sélectionné pour les championnats du monde, et dans ma tête je me dis : ‘Ok, je suis libre’. Et là, je pense direct aux Finales NBA. J’envoie un message à mon pote Rémi Reverchon pour savoir si c’est jouable. Il me dit que c’est possible, que ça coûte une blinde, mais que ce n’est pas compliqué.
Boston bat Miami au match 7, en 2022, pour se qualifier. J’avais même dit à mon coach : ‘Si Boston va en finale, laissez-moi cinq jours’. Le matin du match 7, je regarde, Boston gagne, je suis comme un fou. Je vais direct sur le site, il reste 2 % de places pour les matchs 3 et 4 à Boston. J’organise tout pour arriver le jour du match 3. Ce soir-là, je le regarde dans un bar, pour vivre l’ambiance de la ville. Et ensuite, je vais au match 4 au TD Garden.
C’est le match où Steph Curry met 43 points. Un tournant de la finale. Si on gagne ce match-là, peut-être qu’on va au bout. C’était fou. Voir un match NBA au TD Garden, en plus une finale… c’est une expérience que je n’oublierai jamais.
Il y a 15 ans, quand tu es devenu fan de la NBA, tu t’imaginais déjà aller là-bas, pouvoir kiffer comme ça ?
Oui, je pense. J’avais déjà une expérience avec les États-Unis. Ma deuxième équipe un peu de cœur en NBA, c’est Houston, parce que la première fois que je suis allé là-bas, c’était à Houston. J’avais un stage annuel où je m’entraînais dans un club là-bas, donc j’ai découvert les États-Unis à travers cette ville. Et Houston, c’est le Texas, donc c’est quand même assez folklorique, les États-Unis un peu profonds.
Très vite, grâce à l’escrime, je savais que j’allais avoir la chance de vivre des expériences incroyables. Moi, je rêvais d’être un champion, et je savais qu’en étant escrimeur, je ne deviendrais pas multimillionnaire. Mais je savais aussi que j’allais beaucoup voyager, voir du monde, vivre des trucs fous.
Mon rapport à la distance est un peu particulier : depuis très jeune, je considère que rien n’est jamais vraiment loin. Les États-Unis, pour moi, c’était presque ‘à côté’. Donc oui, dans ma tête, c’était sûr qu’un jour, je verrais des matchs NBA.
Est-ce que tu penses qu’on peut faire des parallèles entre l’escrime et le basketball ? Est-ce qu’il y a des joueurs, peut-être par leur mentalité, par leurs actions, qui peut-être t’ont inspiré dans ton sport à toi ?
Tu peux toujours t’inspirer d’autres sportifs — et même pas seulement de sportifs, en fait, de toute personne au quotidien. C’est un truc un peu cliché, mais quand tu prends un Uber ou un taxi, tu as deux choix : soit tu mets tes écouteurs et tu dors, soit tu décides de discuter, de partager un moment avec la personne. Et moi, je pense que tout le monde peut être inspirant, peu importe ce qu’il fait, parce que tout le monde a une histoire à raconter.
Donc oui, tu peux t’inspirer d’autres sportifs, bien sûr. Mais je trouve que le basket, c’est un sport à part. Par exemple, toute cette idée autour de la “Mamba Mentality”, qui est très populaire — ce que Kobe Bryant incarnait dans son éthique de travail — c’est super, mais ce n’est pas forcément transférable à l’escrime. Il y a des principes généraux qu’on peut reprendre, comme vouloir progresser chaque jour, mais dans la pratique, c’est différent.
Je te donne un exemple concret : un basketteur peut passer deux heures dans une salle à shooter. C’est utile, ça développe sa technique, sa régularité. La répétition fonctionne. En escrime, tu ne peux pas faire ça. Chaque adversaire est différent, chaque opposition est unique. Tu ne peux pas juste répéter tout seul dans ton coin. En basket, quand tu tires à trois points, la distance est toujours la même, le panier ne bouge pas. Ce qui change, c’est l’environnement, la défense, la passe… mais au moment du tir, tes automatismes prennent le dessus.
Nous, en escrime, c’est l’inverse. Tu ne peux pas faire abstraction de l’adversaire. Tout change : sa taille, sa posture, son bras d’arme, sa latéralité… Tu es obligé de t’adapter en permanence. C’est un sport où il y a très peu de compétitions dans l’année — huit, en gros — donc chaque tournoi devient une sorte de survie : celui qui gagne, c’est celui qui reste debout jusqu’au bout de la journée.
Par contre, ce que le basket m’a vraiment appris, c’est la capacité à passer à autre chose. Rater un tir, et prendre le suivant sans douter. Perdre un match, et rejouer dès le lendemain. Cette résilience-là, cette capacité à rebondir vite, elle m’inspire beaucoup. Et en escrime, tu peux la retrouver un peu aussi : tu rates une touche, tu dois passer à la suivante, parce que tu ne mettras pas 15-0 à chaque fois.
Dans le documentaire de Netflix sur Team USA aux Jeux de Paris, on voit Bam Adebayo regarder ton match face aux USA, quel sentiment ça te procure le fait d’être de l’autre côté de la barrière ?
Déjà, il n’est pas venu me voir moi personnellement, mais ça m’a fait kiffer, en fait. Le doc sort, je reçois quelques messages qui me disent : « Ouais, t’es sur le doc » sur Netflix. Du coup je fanfaronne un peu, je dis à ma copine : « Je suis sur Netflix, tu vois ? ».
Et en vrai, ça m’a vraiment fait plaisir, et ça montre aussi la puissance des Jeux. Ce passage dans l’épisode 2, il est super, parce que tu vois que même des stars NBA, qui sont ultra médiatisées, multimillionnaires, quand ils arrivent aux Jeux, ils redeviennent des gamins. Ils vont voir du ping-pong, de l’escrime, ils découvrent d’autres sports. Et ça, je trouve que ça montre l’impact des Jeux et l’identité qu’ils véhiculent. Et là, ça tombe sur l’escrime, c’est cool.
Moi, j’étais trop fier, trop content. Je pense qu’il est venu ce jour-là parce qu’il y avait Miles Chamley-Watson, un escrimeur américain avec qui il est très copain. Et puis, ce jour-là, il y avait aussi Lewis Hamilton. J’en ai parlé avec Miles après, on s’est croisés à la compétition d’après dans le bus, et je lui ai dit : « Miles, t’as vu qu’on était sur Netflix ? ».
Donc non, franchement, ça m’a fait kiffer. Ça change pas ma vie, mais c’est juste de se dire qu’on met l’escrime aussi sur la carte des Jeux et des sports. Et ça, ça m’a fait vraiment plaisir.

Et toi, est-ce que tu as eu l’occasion peut-être de rencontrer des joueurs de basket pendant ces JO ?
J’ai rien vu des Jeux de Paris. À Tokyo, il y avait le Covid. Sinon, comme au fleuret, on finit tout le temps en dernière semaine, généralement, on est très assidus sur le judo la première semaine, parce qu’en fait, à part s’entraîner et attendre notre compétition, on ne fait pas grand-chose, donc on regarde beaucoup la télé…
Donc comme le judo, c’est le sport qui rapporte des médailles en même temps que l’escrime, on regarde un peu l’escrime et le judo pendant la première semaine. Ensuite, il y a une espèce d’euphorie où quand on gagne la médaille, on a des sollicitations médiatiques, on a aussi envie de profiter avec nos proches, de faire un peu la fête. Donc j’ai pas pris le temps, et en vrai j’étais rincé, donc j’ai pas pris le temps d’aller voir des épreuves. Et je me suis dit que j’irai le jour où je ne serai plus athlète.
J’ai croisé les basketteurs français à Tokyo. Ils étaient dans le bâtiment, au village avec nous. Donc c’est toujours rigolo quand tu prends l’ascenseur avec des joueurs de basket, puisque tout de suite, tu te sens petit. Il y en a un seul avec qui j’ai discuté, c’était au jeu de Tokyo, c’était Andrew Albicy. Hyper sympa, et on a discuté pendant la cérémonie d’ouverture à Tokyo.
Tu as d’autres passions en dehors du basketball ?
Oui, comme tout le monde, ce que je dis souvent quand on te pose la question, c’est que ma première passion, c’est de passer du temps avec les gens que j’aime parce que je voyage beaucoup, je suis très investi dans mon sport et dans mon métier, ma passion qui fait un peu tout ça. Quand j’ai du temps, j’essaie de passer voir mes parents, de passer voir mes amis, de passer du temps avec ma copine. C’est ma première passion.
Après, à côté, j’aime beaucoup le cinéma. Je suis abonné à mon petit blog qui s’appelle Écran Large. J’essaie de lire aussi pas mal. Je n’ai pas assez de temps, mais tous les soirs avant de dormir, je lis au moins une demi-heure. Je suis l’actu et je ne sais pas si c’est une passion, je ne sais pas si c’est très sain, mais voilà, parce que ça fait partie de l’après carrière potentielle aussi.
Si tu avais l’occasion de collaborer avec un joueur NBA ce serait qui?
J’ai des points d’entrée dans le basket via le journalisme et je sais que Nico Batum, c’est un vrai passionné de sport. C’est quelqu’un qui réfléchit beaucoup, à l’approche de son sport. Je pense que discuter avec Nicolas Batum ça doit être cool. En plus maintenant il a 15 ans de NBA et d’équipe de France dans les pattes donc ça doit être intéressant.
On t’a vu récemment à un match du Paris Basketball. Est-ce que tu suis un peu le basket européen ?
Non, je suis les résultats. Déjà, honnêtement, je suis beaucoup plus les résultats parce que le Paris Basketball, avant même qu’ils m’invitent, il y a un club de basket dans ma ville, donc du coup, je me mettais à regarder. Et là où j’en ai vraiment entendu parler aussi, c’est quand ils ont fait leurs 10 victoires d’affilée en Euroleague où tu te dis « Ah, en fait, c’est vrai qu’on a une équipe qui est pas mal et tout. »
Et puis je sentais l’identité. L’identité, ils font un truc de malade au niveau communication, marketing, vraiment. Il y a un sens du détail, quand t’entends les petites animations, les bruits dans la salle. C’est ces petits sens du détail dans l’animation qui me plait, ils sont en train de créer une identité, je trouve, qui est folle.
Et sinon, je n’ai pas le temps de suivre. Et la question des diffuseurs, c’est assez problématique. Aaujourd’hui, si tu n’as pas 8 abonnements, tu peux pas suivre tous tes sports. Donc faut faire des choix. Voilà.
S’il y avait un joueur NBA que tu pouvais du coup avoir en interview, ce serait qui ?
Là, à l’heure actuelle, je pense que ça serait Kyrie Irving. C’est un personnage décalé, qui a eu ses phrases, et j’aurais envie de voir ce qui se cache derrière le personnage. D’un autre côté, il a une expérience, il a des choses à raconter sur sa vision de la NBA depuis des années. En plus, il a un âge où je pense que maintenant, il peut encore plus dire ce qu’il pense, et il s’en fout de ce qu’on va penser de lui et de son image.
Et c’est rigolo parce que, je crois que c’était l’année dernière pour les finales NBA, Rémi Reverchon faisait des interviews de Luka Dončić, de Kyrie Irving pendant les finales NBA et on voyait justement que Kyrie était hyper chill, hyper cool. Là où Luka, il était plus… plus usé, on va dire.
Et voilà, quand je refais toute sa carrière et le personnage, je serais intéressé de l’avoir en interview. Après, il y a peut-être l’âge aussi, il a 33 ans maintenant ? Moi j’ai 31. Il y a peut-être l’âge aussi. Enfin, je t’aurais peut-être pas dit la même chose quand il était à Cleveland par exemple, il avait l’air un peu moins ouvert. Peut-être qu’on est dans la même période de notre vie aussi.