L’œil du coach : Los Angeles Clippers, échec(s) et matchs

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Peut-être la série la plus attendue du premier tour qui s’amène, et sans aucun doute celle aux enjeux les plus importants pour les deux équipes qui s’y affrontent. Rendons nous compte : dans 4 à 7 matchs, l’une des équipes les plus ambitieuses de la saison partira en vacances, et le premier qualificatif qui sortira de la bouche des fans quand sera venu le temps du bilan se résumera en un mot : l’échec.

Maintenant que les enjeux du film sont posés, parlons casting. Là encore, les (All) stars ne manquent d’aucun côté. Chez les cactus, le trio CP3 – Armani Booker – Ayton faisant la loi à Phoenix s’est récemment vu renforcé par une arrivée de poids en la personne de Kevin Durant. Les Clippers ne sont pas en reste non plus, mais vont devoir se passer de PG13, au moins sur le début de la série. Le supporting cast autour de Kawhi Leonard reste cependant très sérieux, mais le casse-tête tactique s’annonce particulièrement relevé pour Tyronn Lue.

Le challenge tactique justement, parlons en. Quelles sont les forces des Clippers ? Quelles sont les failles des Suns sur lesquelles s’appuyer ? Bon, on peut commencer par le commencement : Kawhi Leonard. Dans un monde idéal, The Klaw peut totalement être le meilleur joueur de cette série, et ce des deux côtés du terrain. On connait la propension de l’ex-raptor à activer le mode cyborg en Playoffs, mais on se doute également que l’amigo devra plus d’une fois s’occuper de KD dans sa moitié de terrain. A mon sens, LA clé de cette série est là.

Deuxième point digne d’intérêt : le secteur intérieur. Si Tyronn Lue a récemment brillé en exposant les intérieurs adverses grâce à une lineup small ball particulièrement embêtante, aucun moyen ici d’être sûr que les mêmes causes produisent les mêmes effets. En effet, DeAndre Ayton n’est définitivement pas le moins mobile des pivots, et on peut facilement l’imaginer tenir la cadence face à des Nico Batum, Robert Covington ou autres Marcus Morris. Et pourquoi pas parier sur l’inverse ? La meilleure chance d’exposer le pivot des Suns est sans doute de jouer sur son côté « Soft », et pour ça, force est de constater qu’Ivica Zubac devra jouer un rôle prépondérant sous le cercle en imposant un défi physique plus conséquent.

Terminons par les lignes extérieures : qui pour freiner Devin Booker ? Que faire du cas Chris Paul ? Pour le premier nommé, Norman Powell semble le plus à même de relever le défi en l’absence de Paul George. Qui plus est, l’arrière a terminé sa saison en trombe avec 26 pions de moyenne sur les 3 dernières rencontres et pourrait bien être en capacité d’épuiser Armani. Côté Point God, on sait aujourd’hui que le meneur de 37ans n’a plus forcément les capacités physiques pour tenir un rythme soutenu, et la meilleure des solutions est à première vue de lui opposer des guards explosifs et physiques. Bonne nouvelle, les Clipps ont justement accueilli un certain Russell Westbrook à la deadline.

Résumons les clés tactiques de la série côté Clippers : Un Kawhi Leonard au top défensivement sur Kevin Durant, un défi physique imposé à DeAndre Ayton – notamment au rebond -, des arrières solides face à Devin Booker, et éventuellement capables de l’emmerder offensivement, et enfin un bon rythme chez les meneurs, histoire d’épuiser CP3. Mais spoiler : Monty Williams et ses Suns ne manqueront pas non plus de solutions, et la série s’annonce comme l’une des plus intenses de ce premier tour…

Reste plus qu’à faire couler le café, et à profiter.

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