AS Monaco

AS Monaco : analyse du premier succès de la Roca Team en EuroLeague !

Après la poignée de mains protocolaires avec son collègue monténégrin Duško Ivanović, c’est un Saša Obradović soulagé qu’on a vu partir en direction des vestiaires. Deux premiers matchs catastrophique de la part de l’AS Monaco : surpris par Valence dans les deux dernières minutes (9-2 infligé par les Espagnols) 70 à 65, puis écrasé à domicile par la Virtus Bologne, 59 à 83.

Une réaction était donc attendue afin de lancer sa campagne européenne. Demi-finaliste de la dernière édition, Monaco avait l’obligation de s’imposer face à l’Étoile Rouge de Belgrade.

Mission difficile contre l’équipe Serbe, qui elle avait commencé sa saison par une large victoire face à l’ASVEL 94 à 73, puis avait enchaîné par une petite défaite contre Kaunas, 79 à 74. Mais connaissant la qualité de l’effectif monégasque, la mission était loin d’être impossible. Seulement, des doutes commençaient à poindre dû au mauvais début de saison.

La première bonne nouvelle coté Monaco, c’est l’annonce de la présence de Kemba Walker, la nouvelle star monégasque, quelques heures avant le match. Au contraire, toujours pas de Jordan Lloyd pour cette troisième manche. Sasa Obradovic, ancien de la maison Serbe, n’était pas le monégasque le plus serein avant le match. En témoigne cette déclaration, rapporté par le média Skweek :

« Nous affronterons une équipe qui vise le Final Four dans probablement la salle la plus difficile d’Europe. Jouer l’Étoile Rouge de Belgrade à domicile est toujours un match compliqué. C’est une équipe encore plus forte que l’année dernière. Les jouer à ce stade de la saison est un véritable défi. Bien sûr, nous analysons nos adversaires et nous nous préparons à les affronter. Mais à ce stade de la saison, nous devons d’abord nous concentrer sur nous-mêmes. Nous devons nous concentrer avant tout sur notre jeu, sur nos décisions sur le terrain pour faire pencher la balance dans la bonne direction. »

Dès l’échauffement, la Stark Arena chauffée à blanc donne de la voix. Et c’est dans cette ambiance incroyable que le match démarre :

James-Okobo-Blossomgame-Brown-Motiejunas coté Monaco, Simonovic-Teodosic-Giedraitis-Hanga-Tobey coté Étoile Rouge pour commencer le match.

Début de match défensif des deux équipes, et après sept minutes de jeu, Monaco est devant d’un petit point, 14 à 13. Giedratis est bouillant du parking, avec déjà 11 points inscrit par le sniper, dont un shoot complètement dingue, sur une jambe.

Giedraitis enfilant les 3 comme des perles

Première entrée de Kemba Walker en EuroLeague, et à partir de là, Monaco va prendre l’eau. Des shoots ratés, des turnovers, et on retrouve le Monaco du début de saison. Fin du premier quart-temps maitrisé par les Serbes, remporté 23 à 14 après un run de 10-0.

L’écart reste stable, et malgré une entrée de Kemba compliqué, Monaco parvient à recoller grâce à son soldat Donta Hall. Hyperactif en défense, présent en attaque, son entrée fait beaucoup de bien à la machine grippé monégasque. Revenant à deux-trois possessions, la Roca Team ne parvient pas à passer devant. Deux fautes rapides de Teodosic enchaîné avec des shoots ratés, commence à frustrer le meneur de Belgrade. Mais le collectif Serbe ne rompt pas, et malgré un Mike James étincelant, Monaco ne parvient pas à passer devant.

C’est à quatres minutes de la pause que les visiteurs parviennent à prendre les rênes. Après un gros trois points de Yakouba Ouattara, la troisième faute de Teodosic, antisportive, permet à Monaco de repasser devant, 31 à 29. Mais Giedratis est toujours chaud, permet à l’Étoile Rouge de recoller, et même de reprendre l’avantage, 37-33. Les Serbes vont parvenir à recoller un mini-run à Monaco suite à l’entrée de Nemanja Nedovic, et repartir au vestiaire avec un avantage de six points, 44-38.

Donta Hall dunkant sur toute la Serbie

Coté Français, c’est Mike James qui s’est le plus illustré avec 12 points et 5 passes. Pour Belgrade, c’est évidemment le sniper Lituanien Rokas Giedraitis, avec 18 points à 4/5 de loin, une passe et une interception.

Malgré un score en faveur des locaux, le visage affiché par Monaco durant ce premier acte est quelque peu rassurant. L’attaque étant rouillé lors des deux premiers matchs (65 et 59 points inscrits), les 38 points du premier acte sont plutôt un bon signe. Maintenant, la victoire est impérative après une mi-temps poussive, mais cohérente.

Au retour des vestiaires, c’est Okobo qui tire la première balle. 3 points du parking, qui fait du bien après son début de match compliqué. Monaco recolle dès les premières minutes, et les équipes se rendent coup par coup. On assiste aux premiers points de Kemba en Euroleague, avec deux lancers inscrits, après trois shoots ratés. Mike James et Okobo dirigent parfaitement l’attaque monégasque, et malgré une légère défaillance au rebond défensif, Monaco vire en tête à l’approche du dernier quart. 64-63, avec d’un coté Mike James (16 points 9 passes), et de l’autre Joel Bolombey (11 points 3 rebonds).

Okobo au milieu d’une forêt de bras Serbes

Pendant les premières minutes, Monaco ne parvient plus à attaquer, et Belgrade reprend 4 points d’avance. Mais le collectif monégasque prend le dessus et c’est un 8-0 que les Serbes encaissent en l’espace de trois minutes.

Giedraitis et l’Étoile Rouge ne lâche rien, mais le talent individuel et collectif de la Roca Team va faire la différence. Que ce soit John Brown et Donta Hall au rebond, Mike James à la création et au shoot, ou encore Alpha Diallo pour sanctionner les erreurs défensive, Monaco réussit à garder son avance et Teodosic ne parvient pas à ramener les siens dans le match (1/7 de loin). Nappier non plus (2/6 derrière l’arc), et Monaco tient enfin sa première victoire européenne.

Avec un Mike James en double-double (18 points et 11 passes), la Roca Team renoue avec la victoire dans une ambiance de feu, face à une équipe Serbe bien en place, mais dépassé par le talent et l’abnégation des Monégasques.

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Le magicien Mike James

Tout n’est pas parfait, comme le match de Kemba Walker par exemple, revenant de blessure. Mais il fallait s’imposer à l’extérieur pour Monaco, sous peine d’une situation plus que préoccupante.

Prochain match dès ce vendredi soir, à domicile contre l’Alba Berlin. Victoire impérative contre la formation allemande, dernière au classement à égalité avec notre autre équipe française, Lyon-Villeurbanne.

En cas de victoire, les hommes de Sasa Obradovic pourrait revenir à l’équilibre, avec 2 victoires pour 2 défaites, ce qui les relancerait dans leur objectif de playoffs. Mais pour cela, il faut gagner contre Berlin, et attention au match piège…

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