Les 81 points de Kobe Bryant

Les 81 points de Kobe Bryant, un moment hors du temps

22 janvier 2006, un moment hors du temps, ou simplement un moment où le temps s’est suspendu. Jamais plus, nous ne verrons un tel chef-d’œuvre, une telle réussite. Kobe Bryant, aka The Black Mamba a tout simplement fait briller les yeux de milliers, de millions, qui sait, de milliards de spectateurs qui ont vu ou verront encore ce match durant des années, inspirant les plus jeunes comme les moins jeunes.

Cette tribune a été écrit par Kevin Troch.

Ce soir-là, ce n’était pas Toronto contre les Lakers mais bien, tous contre un, et un contre tous. Touché par la grâce divine, rien ne pouvait arrêter Kobe Bryant. Shot, jump shot, double-pas, drive, dunk, deux-points, trois-points, tout lui réussissait sans que rien ne parvienne à l’arrêter. La machine était lancée à pleine vitesse. Bien qu’aidé par ses coéquipiers, il suffit de revoir encore et encore le match, Kobe Bryant était l’aimant du terrain, la balle lui revenait sans cesse, pour terminer ensuite dans le panier adverse.

Certains diront que c’est un croqueur, d’autres diront qu’il s’est trompé de sport car le basket est un sport collectif, mais quand on se trouve dans la zone, rien ne peut nous arrêter et il est normal que la balle nous revienne. Il n’avait rien à envier à la génération miracle de Kuroko Basket car il aurait très bien pu en faire partie. Par moment, nous pouvons être touché par ce phénomène et nos sens n’en sont que plus aiguisés. Il faut vivre ce moment pour le comprendre car sans cela, il n’est pas évident de concevoir un tel état mental.

Durant ce laps de temps, tout semble plus lent, nous parvenons à beaucoup plus anticiper, à prendre nos décisions quelques millièmes de secondes plus rapidement que notre adversaire, nous postant alors dans un état de supériorité inégalable. Le plus incroyable lors de ce match c’est que cet instant n’a pas duré un quart-temps, quelques minutes, non, il a duré TOUT un match. Certes tout n’est pas rentré, mais marquer 60% de ses tirs dont 54% aux tirs à trois points, 18 lancer-francs sur 20 de rentrés, 6 rebonds et 3 interceptions, c’est être dans la zone.

Le 22 janvier 2006, bien plus qu’un match de Kobe Bryant

Rien que de reparler de ce match, j’ai mes sensations de basketteur qui remontent, les jambes qui se mettent à vibrer, le cœur qui s’accélère et qui ne demande qu’une chose, retourner fouler les parquets, les terrains extérieurs, rechausser mes Kobe, prendre ma balle et m’entraîner.

Ce genre de match, de performance, nous donne qu’une envie, nous surpasser ! Pour arriver à cela, Kobe Bryant a travaillé dur et s’est toujours surpassé. C’est ce qui doit nous pousser à faire pareil car c’était plus qu’un match, c’était la consécration d’heures de travail, de mois, d’années d’entrainement, sans relâche, malgré les critiques au début de sa carrière. Il est surement une des figures les plus inspirantes du basket, un modèle pour tellement de personnes, pour tous les humains.

Malgré ses 81 points, Kobe Bryant avait déclaré que le plus important, n’était pas sa performance, mais bien la victoire de son équipe. Cette mentalité est celle que nous devons transmettre aux futures générations. On travaille, on se bat, pour nous, mais surtout pour la collectivité car finalement faire une telle prestation pour perdre, ça n’a pas de sens. Il faut se mettre au service de son équipe peu importe ce que ça implique, marquer moins, passer plus. On se bat ensemble pour parvenir à nos fins.

Je terminerai simplement par ceci, « If you are afraid to fail, then you’re probably going to fail » (« Si vous avez peur d’échouer, vous échouerez probablement »). Je pense que cette citation est parfaite, car qui n’échoue pas n’avance pas.