Le temps du déclin pour LeBron James ?

Cela fait maintenant près de 20 ans que l’enfant d’Akron, LeBron James, a rejoint la grande ligue. 20 longues saisons durant lesquelles le King a bravé toute sorte d’épreuves pour s’emparer de son trône ainsi que de quatre jolis ornements qu’on porte généralement aux doigts. Après 38 ans et une calvitie dure à dissimuler, on aperçoit enfin les signes d’un déclin. Enfin, tout est relatif…

Un cyborg

Au-delà d’être un classique de Nekfeu, ce terme semble être le plus approprié pour désigner la longévité du marqueur le plus prolifique de l’histoire de la NBA, rien que ça. Être aussi fort, aussi longtemps, n’a tout simplement jamais existé dans ce sport. Très peu de joueurs dans l’histoire ont dépassé la barre des deux décennies en NBA et aucun n’a réussi à maintenir de telle performance aussi tardivement. Michael Jordan, Kobe Bryant et Karl Malone pour ne citer qu’eux sont réputés pour avoir eu une continuité légendaire au cours de leurs carrières respectives, mais aucun n’a effleuré l’immuabilité de LeBron James. C’est par ailleurs le principal argument des fans le plaçant comme le meilleur joueur de l’histoire, et pour cause !

Plus de 27 points, 7 rebonds et 7 passes décisives de moyenne en carrière, c’est tout simplement faramineux après plus de 1 400 matchs de saison régulière. Ah oui, car bien sûr il faut rajouter à cela plus de 270 matchs de Playoffs où il est par ailleurs le leader dans bon nombre de catégories telles que le nombre de matchs joués, le nombre de victoires, le nombre de points inscrits… On a peut-être encore trop sous-estimé sa capacité à continuer, saison après saison, d’aller loin dans la compétition, sans pour autant la remporter forcément.

Enfin humain ?

Cependant ces derniers temps, on commence à apercevoir quelques failles dans ce corps qui nous apparaissait pourtant de cuivre et d’acier. Bien que toujours élite, son physique commence à lâcher, petit à petit. En même temps, il faut dire qu’il a autant de kilomètres au compteur qu’un Renault Kangoo d’occasion. Avec l’âge, les blessures se répètent et son dernier pépin physique en date semble encore l’affecter dans ces Playoffs 2023. L’un des secteurs où un déclin nous paraît le plus évident est certainement sa défense. Le King n’est plus à même d’effectuer les efforts qu’il produisait d’antan lorsqu’il évoluait à un niveau DPOY. Sa vision du jeu et son sens du timing lui permettent cependant d’être toujours efficace à l’interception et au contre.

Offensivement, il reste un créateur légendaire avec une capacité de finition inégalable. Malgré tout, il effectue moins de pénétrations et se contente parfois de son shoot à 3 points qui est très loin d’être fiable, pour ne pas dire mauvais. Il est important de rappeler qu’une baisse de niveau à cet âge est plus que normal. Cependant, avec LeBron James on a eu le luxe de s’habituer à l’excellence, et ce, en permanence.

Alors peut-on parler de réelle régression dans le jeu du Chosen One, lui qui évoluait encore à un niveau MVP juste avant sa blessure ? Possiblement, mais rien n’est vraiment sûr pour ce joueur qui, année après année, ne cesse de nous surprendre en se réinventant perpétuellement.

Ne prenons pas ses performances pour acquises, car un jour viendra où le Roi devra clôturer son règne et déposer sa couronne… Un jour que nous regrettons déjà.

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