Il est difficile de ne pas être déçu après une finale perdue, mais la France peut être fière de sa médaille d’argent aux JO de 2024 après un match qui s’est conclu sous le score de 87-98. Les français auront résisté le long du match, mais n’auront pas vraiment inquiété. La Team USA remporte ainsi sa 17e médaille d’or olympique, sa 5e consécutive.
Des américains plus rapides, plus adroits
Le style de jeu américain a été basé avant tout autour de la défense pour mener à des contre-attaques. Cela a été la formule pendant les JO de 2024, et ils n’ont pas changé leur approche au jeu. La Team USA a inscrit 31 points en contre-attaque contre 9 pour les Bleus. Ces contre-attaques sont venues grâce à la domination du rebond défensif, et l’utilisation de leur qualités athlétiques en transition.
LeBron James (14 points 6-10, 6 rebonds, 10 passes décisives, 2 interceptions) a été très important pour permettre au style des Avengers d’être en place. Un autre joueur qui a été important fut Anthony Davis, qui avec sa défense avant tout (2 interceptions, 4 contres, 9 rebonds, 8 points à 4-5), a permis aux américains d’imposer son rythme pendant le match.
L’autre recette du succès vient de leur adresse à 3 points. Celle-ci n’était pas très présente en début de match, ce qui avait permis à la France de mener au score à divers reprises. Mais lorsque celle-ci est revenue, à l’image de Stephen Curry (24 points, 8-12 à 3 points), la France n’était plus en mesure de revenir. Devin Booker (15 points à 6-10, 2-5 à 3 points, 6 rebonds) a aussi été un danger sur les extérieurs. Au total, la Team USA finit avec 18-36 à longue distance, contre 9-30 pour la France.
La France, tenace jusqu’au bout
Les américains ont régulièrement 10 points ou plus d’avance durant la rencontre, mais jamais ils n’ont pu se reposer sur leurs lauriers, car la France a su rester proche, ayant même seulement 3 points de retard à quelques minutes de la fin et ce en restant fidèle à sa manière de jouer pendant la phase à élimination directe. Un jeu physique des deux côtés du terrain, utiliser la taille pour les écrans et ouvrir le chemin pour les tireurs extérieurs, ainsi que pour marquer à l’intérieur.
Hélas, le problème des Bleus fut le même pendant tout le tournoi: le manque de lucidité dans la transmission du ballon. Cela a résulté en des pertes de balle très évitables qui se sont accumulées à des moments cruciaux. Même s’ils en ont eu moins que les américains (12-17), ces pertes de balle ont eu de plus gros effets car la France n’avait pas la même adresse. Les français vont regretter les 7 lancers francs ratés qui auraient pu changer le momentum de la rencontre.
On attendait un grand match de Victor Wembanyama, et on l’a eu (26 points à 11-19, 7 rebonds). Cela dit, si ses statistiques à 3 points sont bonnes (3-8), son rythme des tirs a été questionnable. Pour leurs derniers matchs en bleu, Nicolas Batum et Nando De Colo ont donné des performances très honorables. Batum aura donné son sang, sa sueur, ses larmes une dernière fois avec des actions cruciales. (5 points, 8 rebonds, 4 passes décisives). Nando aura été remis en question pendant tout le tournoi, mais il aura rappelé une dernière fois pourquoi il est l’un des plus grands noms de l’histoire de la sélection (12 points à 5-7, 2 interceptions).
Mention spéciale pour Guerschon Yabusele (20 points à 6-14, 2 interceptions), qui en plus de ses contributions statistiques, aura offert un moment dont on se souviendra pour toujours: son poster dunk sur LeBron James, à jamais dans le panthéon du basket français.
C’est la 4e médaille d’argent olympique pour la France, la 3e en 24 ans. Un symbole de la progression du basket national au cours du millénaire. Peut-être qu’un jour, les Bleus seront capables d’obtenir la médaille d’or. Mais ce soir, c’était le soir des Avengers, et des icônes d’une génération qui bientôt prendront leurs retraites.
[…] la Serbie en demi-finale. 24 points à 8-12 à 3 points, 5 passes décisives, 2 interceptions en finale. Alors que la France était revenue à 3 points, il enchaîna 4 tirs à 3 points, certains […]