C’est l’heure du changement chez les Wizards. Loin de là l’époque de John Wall ou même de Bradley Beal et Porzingis. Maintenant, les fans sont fixés, il va falloir patienter un peu avant de voir cette équipe gagner des matchs. Mais une fois construite et avec ses choix récents, attention à Washington dans trois ans.
C’est une totale reconstruction que vient de commencer hier soir l’équipe des Wizards. Et avant même le début de la draft, Washington commençait à bouger. Non pas en échangeant leur pick numéro 2, si précieux pour eux, mais en envoyant le si apprécié Deni Avdija à Portland contre Malcolm Brogdon et des choix de drafts (dont le 14e de cette année). Beaucoup de choix de drafts. C’est dire un peu la côte de l’Israelien depuis sa saison 2023-24.
The Washington Wizards are trading F Deni Avdija to the Portland Trail Blazers for Malcolm Brogdon and the 14th pick tonight and 2029 pick, sources tell ESPN. pic.twitter.com/inF8ezNZtL
— Adrian Wojnarowski (@wojespn) June 26, 2024
Après cela, on était vite fixés. Le duo Michael Winger et Will Dawkins n’est pas pressé de gagner des matchs. La franchise se laisse deux ans, trois ans, le temps qu’il faudra à tous ces jeunes pour qu’ils se développent et que Washington redevienne un contender à l’Est. Avec le frenchie Alexandre Sarr en chef de file. En effet, pas de surprise, avec le deuxième choix de draft, le nouveau coach Brian Keefe et son staff ont décidé de sélectionner l’ancien joueur des Perth Wildcats. Un destin qui semblait inévitable.
Et oui, Alexandre Sarr avait carrément refusé de s’entraîner pour Atlanta, qui détenait pourtant le premier choix de la draft, sur les conseils de son agent. Lors d’une conférence mercredi soir avec les médias de Washington, le français affirmait qu’il n’avait travaillé que pour les Wizards pendant les workouts. Après coup, Alex Sarr s’est expliqué à ce sujet : « Je pense que les Wizards sont une équipe vraiment excitante. Ils progressent dans le bon sens, et en faire partie est vraiment unique », a-t-il dit au média The Athletic.
Alex Sarr, pas seul dans le processus de développement
Mais il ne sera pas le seul jeune à suivre lors des prochaines saisons. D’abord, avec le 14ème pick de draft, Washington a fait le pari du jeune “Bub” Carrington. A tout juste 19 ans, le “combo guard” est peut-être l’un des meilleurs scoreurs de la cuvée. À l’aise derrière l’arc, au shoot mi-distance, il est surtout un meneur/arrière de très grande taille capable de choper des rebonds et de faire des passes. Cette polyvalence lui avait permis dès son premier match universitaire d’effectuer un triple double : performance historique.
Contrairement à ce qu’il dit, sa défense est quelque chose qu’il va falloir améliorer en NBA pour devenir une sérieuse option dans une équipe de la grande ligue. Mais justement, avec le choix n°24, la franchise est allée chercher un ailier capable de bien défendre, pour peut être former une belle paire avec Alexander Sarr : le suisse Kyshawn George, qui évoluait jusqu’à l’an passé en France, au centre de formation de Bourg en Bresse.
Ailier de 2m03, pour 2m10 d’envergure, il pourra dès sa première saison avoir quelques minutes en sortie de banc grâce à sa capacité à se montrer des deux côtés du terrain. Très à l’aise au tir longue distance et en constante progression dans ce secteur (presque 42% dans ce secteur l’année dernière, contre 33 en 2022), il dispose aussi d’une latéralité impressionnante.
Les Wizards ont un effectif encore jeune
Mais ce ne sont pas les seuls jeunes à avoir besoin d’encore un peu de temps pour se développer. On peut citer par exemple Bilal Coulibaly ou Tristan Vukcevic. Il nous tarde de voir le premier en équipe de France, où il va d’ailleurs retrouver son ami et ancien coéquipier Victor Wembanyama. Le second a eu un temps de jeu conséquent dans la raquette des Wizards en toute fin de saison. Arrivé début 2024 en provenance du Partizan Belgrade, le Suédois de 21 ans a encore beaucoup de choses à prouver et va dès l’année prochaine devoir se faire une place pour avoir des minutes en sortie de banc derrière Alexandre Sarr.
En ce qui concerne le reste de l’effectif, c’est le grand flou : qui sera encore là en octobre et qui aura fait ses valises. Bien chanceux serait celui qui devine tous les scénarios de l’intersaison à l’heure actuelle chez les Wizards. Jordan Poole, qui n’a que 25 ans, va-t-il être gardé ? Une année de plus peut-être pour faire remonter sa côte sur le marché des trades (et faire avaler un peu mieux son gros contrat à sa future équipe). Kyle Kuzma devrait rester pour épauler un peu ces jeunes avant d’être envoyé quelque part contre des prochains tours de draft.
L’avenir est donc encore un peu flou pour les Wizards. Possédant de (très) nombreux picks pour les prochaines années (6 en 2026, 6 en 2027), l’heure est vraiment à la reconstruction et au développement à Washington. Gardons un oeil sur ces jeunes qui avec du temps de jeu et de l’entraînement pourraient grandir très vite. Combien de temps cette ère durera-t-elle ? Seuls Michael Winger et Will Dawkins ont la réponse. Même peut-être pas.
La Draft a fait du bien à tout le monde dans la franchise de la capitale, amenant du sang neuf à une franchise qui en avait clairement besoin. La direction est claire. Il ne reste plus qu’à la suivre.
[…] nécessiteraient de son profil, tels que les Wizards, visiblement en grande familiarité avec les Français ces temps-ci. Quant aux Wolves, la situation est plus complexe vis-à-vis du Strasbourgeois. La […]