La route a été longue et sinueuse, mais le 22 octobre, les Boston Celtics brandiront leur 18e bannière de champion tout en redémarrant cette saison de la NBA. Alors que la défense de leur titre est sur le point de commencer, voici une preview de la saison NBA 2024-25 des Boston Celtics.
L’intersaison des Celtics
Comme le dit l’adage, « si ce n’est pas cassé, ne le répare pas », et c’est exactement l’approche adoptée par les Celtics durant l’intersaison. L’équipe de Boston n’a pas procédé à des changements majeurs, ne perdant que Svi Mykhailiuk, qui a signé avec le Utah Jazz, et Oshae Brisset, toujours agent libre à l’heure où cet article est écrit. Néanmoins, ils ont pu conserver les services d’un trio de joueurs de fin de banc tels que Neemias Queta, Luke Kornet et Xavier Tillman.
En termes d’ajouts, ils ont sélectionné Baylor Scheierman, un tireur d’élite de Creighton, avec le 30e choix de la draft. Bien qu’il ne soit pas prévu qu’il joue beaucoup, le joueur de 24 ans, qui ressort de NCAA avec un taux de réussite de 39% à trois points, pourrait apporter en sortie de banc pour les champions en titre.
Lonnie Walker IV a également rejoint Boston avec un contrat non garanti. Une décision surprenante étant donné que l’équipe est déjà bien fournie aux postes de guard. Les Celtics n’ont pas un grand intérêt à ajouter un quinzième joueur au vu des contraintes financières du nouveau CBA. Malgré cela, Walker était un joueur intriguant qui a fait ses preuves en NBA par rapport aux autres joueurs du bout du banc.
Les deux premiers matchs de pré-saison ont cependant montré que Walker était loin d’une place assurée. Il a joué dans les dernières minutes contre les Nuggets, aux côtés de joueurs ayant des contrats two-way, comme JD Davison et Anton Watson. Ses chances de faire partie des 15 joueurs des Celtics d’ici fin octobre semblent donc minces.
Les Celtics se concentrent avant tout sur la stabilité et le maintien de leur noyau de champions pour le futur. Ils ont gardé intact l’essentiel de leur équipe championne, avec notamment Jayson Tatum qui a signé le contrat avec le plus gros salaire de l’histoire de la NBA, 315 millions de dollars sur cinq ans. Ils ont conservé Derrick White pour une prolongation de 118 millions de dollars sur quatre ans. En outre, ils ont également prolongé l’ailier Sam Hauser pour un contrat de 45 millions de dollars sur quatre ans.
Tous les joueurs majeurs sont présents pour le futur de l’équipe, à l’exception d’Al Horford, 38 ans, qui est le seul joueur pas encore signé pour la saison prochaine. Il reste à voir s’il prendra sa retraite à la fin de l’exercice à venir ou non.
L’effectif des Celtics
Jayson Tatum et Jaylen Brown restent les patrons du meilleur cinq de départ de la NBA, aux côtés de Jrue Holiday, Derrick White et Kristaps Porziņģis. Sur le banc, Al Horford, Payton Pritchard et Sam Hauser assurent une rotation solide pour les Celtics. Après leur triomphe en juin et le maintien de leur noyau, les champions en titre seront la cible à abattre pour les autres équipes cette saison.
Jaden Springer est un joueur à suivre pour l’exercice à venir. Il a impressionné lors de la Summer League et il pourrait se faire une place dans la rotation avec sa défense tenace. Cela dit, il devra améliorer sa fiabilité au tir, en particulier à trois points. Si c’est le cas, il pourrait avoir du temps de jeu pour soulager les cadres au cours de cette longue saison.
Boston a enregistré le meilleur net rating des cinq dernières années ainsi que le 3e meilleur ex-aequo de l’histoire et a remporté 64 matchs avant de dominer les playoffs sans jouer plus de cinq matchs dans chaque série, remportant ainsi le titre. Cette réussite collective a été marquée par le sacrifice de tous les membres de l’équipe. Est-ce que cet esprit va rester en place cette saison maintenant qu’ils ont une bague?
Alors que la nouvelle saison commence, Tatum et Brown sont plus motivés que jamais à prouver leur valeur, malgré le titre remporté après de nombreuses campagnes sans succès. Brown, malgré son titre de MVP des Finales, a été écarté de l’équipe olympique, même après le retrait de Kawhi Leonard, tandis que Tatum a eu un rôle mineur pour Team USA, ne jouant même pas pendant certains matchs. Tatum vise désormais le trophée de MVP de la NBA et travaille sur son tir, qui a posé problème en playoffs et aux Jeux Olympiques.
Jrue Holiday a qualifié l’entraîneur Joe Mazzulla de « fou » à plusieurs reprises au cours de la saison dernière. Mais l’esprit de Mazzulla et son penchant à trouver des moments d’enseignement dans des endroits bizarres ont contribué à garder les choses fraîches et intéressantes pour les Celtics. Holiday reconnaît que Mazzulla l’a aidé à voir la défense d’une manière différente. Derrick White a déclaré qu’il ferait n’importe quoi pour Mazzulla. C’est le genre d’engagement dont les Celtics auront besoin pour remporter un nouveau titre.
L’énergie renouvelée de Tatum et Brown pourrait aider les Celtics à défendre leur titre, avec un effectif équilibré entre puissance offensive et défense tenace, menée par le duo Holiday-White. Toutefois, des incertitudes subsistent, notamment avec l’absence de Porziņģis, blessé jusqu’à novembre ou décembre. Pendant ce temps, Horford, 38 ans, sera chargé de tenir le poste de pivot. Bien que ses minutes aient été gérées pour prolonger sa carrière, aucun homme n’est éternel. Les remplaçants Kornet, Queta et Tillman devront donc combler le vide laissé par Porziņģis.
Kornet, défenseur capable, apportera des minutes précieuses. Queta, solide mais moins mobile et avec un style plus à l’ancienne, sera utilisé selon les besoins. Tillman, plus polyvalent, pourrait jouer un rôle clé en l’absence de Porziņģis en étant un Horford du pauvre. Pour y parvenir, il devra améliorer son tir à trois points, notamment dans le coin, pour maintenir l’espacement du parquet vital à l’attaque des Celtics. Si ces ajustements échouent, Tatum pourrait être amené à jouer au poste 5, une option que Boston préférerait éviter pour ne pas épuiser sa star, surtout après une intersaison plus courte pour le numéro 0.
Malgré l’absence de Porziņģis, les Celtics restent confiants grâce à leur profondeur et leur expérience. De plus, le fait qu’ils aient réussi à remporter le titre avec le Letton ratant la majeure partie des matchs de playoffs, peut les aider à aborder positivement cette situation. Néanmoins, les marges de manœuvre seront plus étroites cette saison, et Boston préfèrerait avoir ses services lorsque la pression sera haute.
Prédictions
Lors de son passage au Tonight Show with Jimmy Fallon la semaine dernière, la superstar des Boston Celtics, Jayson Tatum, a fait une prédiction pour les finales NBA de 2025, suggérant que Boston et Dallas se rencontreront à nouveau. Gagner deux championnats consécutifs n’est pas une mince affaire. Aucune équipe n’a remporté deux championnats consécutifs depuis les Golden State Warriors en 2017 et 2018. De même, aucune équipe n’a participé deux fois de suite aux finales de la NBA depuis 2019.
Plusieurs équipes en lice ont procédé à d’importantes améliorations cet été, ce à quoi Brown a répondu lors de la journée des médias : « Je me fiche complètement de ce qui se passe dans la ligue ». Attention à ne pas minimiser le travail des adversaires cela dit. Les New York Knicks ont acquis l’ailier polyvalent Mikal Bridges pour le réunir avec Jalen Brunson et ont échangé Julius Randle et Donte Di Vincenzo pour Karl-Anthony Towns, tandis que les Philadelphia 76ers ont recruté Paul George pour l’associer à Joel Embiid et Tyrese Maxey. Milwaukee s’est également réorganisé pour entourer Giannis Antetokounmpo et Damian Lillard d’une équipe plus équilibrée.
À l’Ouest, les Dallas Mavericks se sont réorganisés autour de Luka Dončić et Kyrie Irving et ont ajouté le quadruple champion Klay Thompson pour renforcer leurs chances de remporter le titre. Le Thunder d’Oklahoma City, tête de série numéro 1 de l’Ouest, a remédié à ses faiblesses en recrutant Alex Caruso et Isaiah Hartenstein. Quant aux Celtics, ils n’ont pratiquement pas bougé cet été et comptent sur leur noyau actuel pour les mener une fois de plus au sommet.
Boston est toujours le favori pour soulever le trophée Larry O’Brien en juin prochain. Mais comme plusieurs prétendants ont procédé à des améliorations majeures cet été, conserver le titre ne sera pas facile pour les Celtics. Gagner un titre est difficile, et il semble parfois impossible d’en gagner deux de façon consécutive dans la NBA moderne.
Malgré cela, il est vraiment difficile de voir les Celtics être rattrapés par le peloton. Oui, les blessures sont le joker ultime et la santé de Kristaps Porziņģis reste une intrigue perpétuelle. Un changement de propriétaire en milieu de saison pourrait également ajouter une couche de complexité. Mais avec des joueurs aussi déterminés et une équipe toujours aussi forte, il va en falloir beaucoup pour faire dérailler Boston. Une place en Finales est attendue pour eux.
