5 ans après le dernier EuroBasket, la compétition fait son retour en 2022 dans un monde post-pandémie de COVID. Alors que tout le monde essaye de vivre un retour à la normale, les joueurs de basket eux veulent un retour vers la gloire.
EuroBasket 2022, la Géorgie co-organise pour la première fois
Sept pays ont soumis leur candidature pour accueillir l’Eurobasket 2021. La République tchèque, la Géorgie, l’Allemagne et l’Italie ont été sélectionnées comme pays hôtes le 15 juillet 2019 lors du Conseil central à Munich, en Allemagne. Non, je ne me suis pas trompé dans la date de la compétition. Elle devait initialement se dérouler du 2 au 19 septembre 2021, mais en raison de la pandémie de COVID-19 et du report consécutif des Jeux olympiques d’été 2020 à 2021, elle a été reportée à septembre 2022, du 1er au 18.
Le groupe A s’est déroulé au Palais Olympique de Tbilissi, en Géorgie, pouvant accueillir jusqu’à 10 000 personnes. Le groupe B s’est joué à Cologne en Allemagne, dans la Lanxess Arena, disposant d’une capacité de 19 500 places. Le groupe C a eu lieu à Milan en Italie, dans le Mediolanum Forum, prévu pour 12 700 personnes. Le groupe D s’est tenu à Prague en République Tchèque, dans l’O2 Arena, pouvant contenir 16 805 personnes.

Comme lors des deux éditions précédentes, le format est assez simple. Au total, 24 équipes qualifiées ont joué dans des groupes de six. Les quatre meilleures équipes de ces groupes se sont qualifiées pour les huitièmes de finale et pour une phase à élimination directe à la Mercedes-Benz Arena de Berlin.
24 équipes, mais une qui était absente était demi-finaliste en 2017. En effet, après l’invasion russe de l’Ukraine en 2022, la Russie a été exclue du tournoi et remplacée par le Monténégro. Encore à ce jour, la Russie reste bannie de toutes compétitions de la FIBA.
Championne en titre, absente à la Coupe du Monde 2019 mais demi-finaliste des Jeux Olympiques de Tokyo, la Slovénie espère pouvoir faire un doublé historique à l’EuroBasket 2022. Goran Dragić, le MVP du précédent tournoi, est sorti de sa retraite internationale pour une dernière chance à une médaille. Depuis 2017, Luka Dončić est devenu incontestablement l’un des meilleurs joueurs du monde. Membre de l’All-NBA 1st Team depuis 2020, il était également dans le 5 majeur des JO, prouvant qu’il est dominant à Dallas et pour l’équipe nationale.
Finaliste en 2017, 5e au Mondial 2019 et absente aux JO, la Serbie faisait néanmoins partie des équipes favorites à l’EuroBasket 2022. Pourquoi? Nikola Jokić est de retour. Le double MVP en titre de la NBA compte bien guider son équipe jusqu’aux sommets. Même si Bogdan Bogdanović, nommé dans le 5 majeur du dernier Championnat d’Europe, est absent à cause d’une opération au genou, la Serbie possède toujours un noyau très solide et devrait repartir d’Allemagne avec au moins une médaille.
Après un EuroBasket 2017 raté, la France a fini médaillée de bronze en Chine en 2019, puis d’argent au Japon en 2021. Evan Fournier, nommé dans le 5 majeur du Mondial, et Rudy Gobert, nommé dans l’équipe du tournoi olympique, sont les piliers de l’équipe en l’absence de Nicolas Batum et Nando de Colo qui ne joueront pas cette année.
3e en 2017 et championne du monde en 2019, l’Espagne post-Gasol ne semble plus être réellement un danger, comme l’indique l’élimination en quart de finale de Jeux Olympiques. Sans Pau ni Marc, des questions se posent sur la légitimité de l’Espagne en tant que prétendant au titre.
Ne jamais sous-estimer l’Espagne
S’il y a une leçon à retenir de l’EuroBasket 2022, c’est qu’il ne faut jamais, au grand jamais, croire que l’Espagne n’est pas capable d’aller au bout. Avec sa pire équipe en une vingtaine d’années, les Ibériques ont pourtant remporté leur 4e Championnat d’Europe, tous dans le 21e siècle.
Placée dans le groupe A, l’Espagne a parfaitement entamé son EuroBasket 2022 en s’imposant 114-87 face à la Bulgarie, totalement dépassée par l’intensité physique et le plan défensif de Sergio Scariolo. Dès le début, la Roja a imposé son rythme et pris rapidement une avance à deux chiffres, atteignant la mi-temps avec 20 points d’écart. Cette domination constante a permis au sélectionneur de faire largement tourner son effectif et d’impliquer l’ensemble de ses joueurs.

Le duo Lorenzo Brown – Willy Hernangómez a été déterminant. Naturalisé, Brown a pleinement assumé son rôle de meneur, alternant création et scoring, notamment grâce à son efficacité longue distance et en pick and roll. Il a terminé avec 17 points (6-10 aux tirs) et 5 passes décisives. Hernangómez, de son côté, s’est montré très actif et inspiré des deux côtés du terrain, concluant avec 16 points (dont 8-10 aux lancers), 6 rebonds et 4 passes. En seconde période, l’Espagne a géré tranquillement jusqu’au buzzer final.
L’Espagne a signé une deuxième victoire convaincante à l’EuroBasket 2022 en dominant la Géorgie 90-64, devant son public. Solides collectivement, les hommes de Sergio Scariolo ont construit leur succès sur une défense intense, qui leur a permis de courir en contre-attaque et d’ouvrir le jeu. Après trois quarts équilibrés, la Roja a fait la différence dans le dernier acte, étouffant totalement son adversaire.
Willy Hernangómez a une nouvelle fois brillé sous le panier, avec 14 points et 7 rebonds, tout en se montrant décisif en défense. Jaime Pradilla s’est distingué lors du troisième quart-temps, inscrivant 12 points à 58 % de réussite, même si ses cinq fautes personnelles ont terni sa prestation. L’efficacité offensive a reposé sur le collectif, comme en témoigne le total impressionnant de 23 passes décisives.
Cette rencontre a également marqué un moment historique : Rudy Fernández a disputé son 240e match avec la sélection, devenant le deuxième joueur le plus capé derrière Juan Carlos Navarro. Après un départ à 2-0, l’Espagne est confiante avant d’affronter la Belgique.
Le premier quart-temps a été compliqué pour l’Espagne, en difficulté face à la défense belge. Après avoir mené brièvement, elle a perdu son avantage, laissant les Belges prendre confiance grâce à Retin Obasohan et Kevin Tumba (9-15 à la 9e minute). Une contre-attaque de Usman Garuba a réduit l’écart, mais l’Espagne a terminé derrière à la fin de la période.
Le deuxième quart-temps a vu une réaction espagnole, notamment grâce à un and one de Pradilla et un tir primé de Jaime Fernández (17-17). Une série de 15-2, portée par Darío Brizuela, a donné un net avantage (26-17). Cependant, des erreurs défensives et des fautes ont permis aux Belges de revenir et de passer brièvement devant. Willy Hernangómez inscrit le dernier panier avant la pause pour redonner l’avantage à l’Espagne (33-32).
Au troisième quart, Brown a marqué à longue distance, mais la Belgique a repris le contrôle grâce à la vitesse et à l’efficacité d’Emmanuel Lecomte. L’Espagne, trop maladroite et peu agressive, est restée derrière malgré quelques éclairs de Garuba (53-54).
Dans le dernier quart-temps, Brown a tenté de relancer son équipe avec des passes décisives et des pénétrations spectaculaires. Le score était même de 71-68 en faveur des champions du monde en titre à la 35e minute. Mais dans les cinq dernières minutes, l’Espagne s’est effondrée offensivement. Pierre-Antoine Gillet, Ismaël Bako et Alexandre Libert ont puni son manque de réussite et de rythme, scellant une victoire méritée pour la Belgique.
L’Espagne a subi sa première défaite à l’EuroBasket 2022 en s’inclinant face à la Belgique 73-83. Dominée dans le rythme et maladroite à longue distance (7-28 à trois points), la sélection de Sergio Scariolo a payé ses nombreuses erreurs. Le meneur Emmanuel Lecomte était le meilleur marqueur pour la Belgique avec 20 points, bien qu’à 7-18 dont 1-6 à 3 points, 4 rebonds et 5 passes décisives. Mais Pierre-Antoine Gillet a brillé avec 14 points à 4-5, 5 rebonds et 2 interceptions. Un match décevant, mais ce n’est pas la fin du monde pour l’Espagne. Il faut maintenant se relancer contre le Monténégro.
L’Espagne a réalisé un excellent match contre le Monténégro, auquel elle n’a laissé aucune chance scellant ainsi son billet pour les huitièmes de finale de l’EuroBasket 2022. Les performances de Brizuela, Brown et Pradilla ont fait oublier la défaite précédente, qui semble avoir été un accident, un avertissement nécessaire. Les joueurs de Scariolo ont donné le meilleur d’eux-mêmes face à l’équipe balkanique et n’ont pas tardé à prendre l’avantage au score, avec un premier quart-temps plein de réussite offensive (17-27).
À la grande performance de Lorenzo Brown et Jaime Pradilla s’est ensuite ajoutée celle de Darío Brizuela, auteur de 16 points à la mi-temps. Le match était sans suspense, le score étant déjà scellé à la mi-temps (31-53). L’Espagne n’a pas ralenti le rythme au troisième quart-temps et a toujours maintenu son avance à plus de vingt points, démoralisant cette fois le Monténégro grâce à une excellente défense.
Au dernier quart-temps, l’Espagne s’est un peu relâchée en raison de la grande différence, mais sans jamais mettre en danger la victoire : le premier objectif, les huitièmes de finale, est déjà atteint. Victoire 65-82, qui doit maintenant gagner son dernier match contre la Turquie pour assurer la première place du groupe.
Dans un match sans Rudy Fernández, les hommes de Sergio Scariolo, avec Willy Hernangómez comme joueur le plus remarquable, ont remporté leur plus belle victoire à l’EuroBasket 2022 face aux 12 Géants. Cedi Osman et Willy Hernangómez se sont livrés à un duel à distance, l’un depuis la ligne des trois points et l’autre dans la raquette, pour maintenir l’équipe d’Ergin Ataman et Scariolo dans un affrontement qui s’est prolongé pendant presque tout le match.
L’Espagne est entrée en crise au début du troisième quart-temps, où la Turquie a pris l’initiative avec deux tirs à trois points de Furkan Korkmaz, avant que l’élimination pour fautes personnelles de Darío Brizuela et la blessure de Rudy n’accumulent les mauvaises nouvelles sur le banc de Scariolo.
En revanche, Garuba a pris le relais après un tir à trois points d’Alberto Díaz avec une interception de balle et une contre-attaque pour assurer repasser devant et essayer d’assurer la victoire. Cela n’a toutefois pas été facile. L’Espagne a eu besoin de Willy Hernangómez pour contrer une série de 9-0 et du contrôle de Brown pour arriver à une issue imprévisible.
Un tir de Xabier López-Arostegui a porté le score à 65-69 avant le 2+1 d’Osman (68-69) à 48 secondes de la fin. Deux lancers francs de Willy semblaient assurer la victoire (68-71) à 17 secondes de la fin. Celle-ci est arrivée peu après grâce à une récupération d’Alberto Díaz sur une belle défense contre Shane Larkin. Le score final est de 69-72 en faveur de l’Espagne.
L’Espagne a laissé de côté les calculs et a fait son travail avec professionnalisme. Au prochain tour contre la Lituanie, elle devra confirmer si la gifle infligée à la Belgique à une équipe était le déclencheur qui alimente son envie d’entrer dans l’histoire dans l’EuroBasket, ou un signe annonciateur.
Le début de rencontre en huitième de finale a été dominé par Willy Hernangómez, auteur des six premiers points espagnols, pendant que Marius Grigonis répondait du côté lituanien. La Lituanie a pris un léger avantage à la fin du premier quart-temps (19-20), profitant des fautes espagnoles et de son efficacité aux lancers francs.
Les Baltes ont ensuite imposé leur rythme grâce à un Rokas Jokubaitis inspiré et un Mindaugas Kuzminskas efficace. La réussite espagnole à trois points, hormis Rudy Fernández, est restée très faible, ce qui a permis à la Lituanie de creuser un écart à la mi-temps (40-45). Dans le troisième quart-temps, l’Espagne a souffert de son manque d’adresse, tandis que la Lituanie, solide collectivement, a porté son avance jusqu’à +11.
Mais l’équipe de Scariolo a su rester calme et réduire l’écart. Un tir à 3 points décisif de Rudy a ramené l’Espagne à -5 (63-68) avant l’ultime quart-temps. La Lituanie a tenté de gérer son avance, mais l’Espagne s’est accrochée. Dans les dernières minutes, un panier crucial de López-Aróstegui (ses seuls points du match) a donné l’avantage à l’Espagne (78-80). Toutefois, un tap-in de Domantas Sabonis à la dernière seconde a arraché la prolongation (83-83).
En prolongations, l’Espagne a pris l’ascendant grâce à sa défense et à de meilleures décisions offensives. Malgré quelques tirs lituaniens qui ont entretenu le suspense, une perte de balle de Ignas Brazdeikis suivie d’une faute antisportive a permis aux Espagnols de creuser définitivement l’écart. Portée par un collectif solide et l’expérience de ses leaders, l’Espagne a finalement remporté une victoire méritée 102-94, se qualifiant ainsi pour la suite de l’EuroBasket 2022.
Avant le début du match, Sergio Scariolo avait déclaré que la pression de gagner pesait sur les Lituaniens et que, à l’approche du dernier quart-temps, « l’alchimie qui avait fonctionné au sein de l’équipe espagnole tout au long du tournoi ferait son effet pour leur donner une chance de gagner », ce qui s’est finalement produit dans un final haletant qui a tourné à l’avantage de l’Espagne. Pour la 21e fois consécutive, la sélection ibérique est dans le top 8 de l’EuroBasket. Place désormais au quart de finale face à une équipe surprise à ce stade de la compétition : la Finlande.
Alors que tous les projecteurs étaient braqués sur la star des Utah Jazz, Lauri Markkanen, ce fut un exercice collectif de transitions rapides et de tirs à trois points réussis, domaine dans lequel la Finlande était en tête de cet EuroBasket, qui a permis aux Nordiques de prendre l’avantage au score et de terminer le premier quart-temps avec une avance de onze points (19-30).
L’Espagne ne trouvait pas le moyen de contenir la vitesse de son adversaire et, après un changement de défense en zone, elle a réussi à réduire par moments l’avance de plus de dix points, tandis que l’Espagne s’en remettait à Willy Hernangómez, seule note positive d’une équipe moins soudée que lors du match précédent contre la Lituanie.
La mobilité des Finlandais a transformé la défense espagnole en une véritable passoire qui, malgré les sept tirs à trois points sur neuf tentatives encaissés, a réussi à réduire l’avance à moins de dix points grâce à plusieurs actions isolées de Garuba et, surtout, de Juancho Hernangómez, pour arriver à la mi-temps avec un avantage de 43-52 pour la Finlande.
Il fallait renverser une situation plus qu’inquiétante et, comme au début du match, Willy Hernángomez a montré la voie pour réduire l’écart à cinq points, tandis que Joel Parra a confirmé le retour avec un tir à trois points (60-59) et que Rudy Fernández et Darío Brizuela ont porté le score à 77-73 à la fin du troisième quart-temps.
L’Espagne a abordé le dernier quart-temps avec une énergie qui a étouffé les Finlandais, avec un Garuba spectaculaire en défense qui a également marqué des trois points, accompagnant le bon moment de Darío Brizuela et une nouvelle démonstration de courage et de précision du capitaine Rudy Fernández.
L’équipe espagnole de basketball s’est qualifiée pour les demi-finales de l’EuroBasket 2022 après avoir battu la Finlande (100-90), remontant un écart de 15 points avec lequel les Nordiques dominaient au deuxième quart-temps, mais qui n’a pas suffi pour stopper le grand match de Willy Hernangómez (27 points à 10-13 et 5 rebonds).
La série de tirs à trois points réussis par la Finlande à la mi-temps (sept tirs réussis sur neuf tentatives) a ébranlé l’Espagne, qui est revenue sur le terrain en deuxième mi-temps avec un peu plus d’agressivité et de cohésion pour remporter le match et atteindre sa onzième demi-finale consécutive à l’EuroBasket. Sur leur chemin maintenant, l’hôte allemand.
Le début de rencontre a été poussif, la sélection manquant d’intensité et laissant l’initiative à l’adversaire. Mais le duo Lorenzo-Willy a pris les choses en main, donnant le ton d’une équipe décidée à s’imposer. Rudy Fernández, malgré de fortes douleurs au dos, a encore livré une prestation exemplaire, incarnant le leadership et l’esprit de sacrifice qui caractérisent ce groupe.
En face, Dennis Schröder a assumé son rôle de chef de file, espérant prendre sa revanche après la défaite de 2017 contre l’Espagne. Son talent et son agressivité ont permis aux Allemands de combler un retard initial de neuf points pour passer devant avant la pause, profitant d’un deuxième quart-temps faible des Espagnols.
Mais, comme souvent, l’Espagne a su réagir. Au retour des vestiaires, elle a retrouvé son intensité défensive et son collectif. Alberto Díaz, malgré des fautes rapides, a contenu Schröder dans les moments cruciaux, tandis que Brown a multiplié les initiatives en attaque. L’Allemagne, fidèle à son caractère, est restée dangereuse jusqu’au bout, mais a peu à peu perdu de son efficacité au fil du troisième quart-temps.
Tout s’est joué dans la dernière période, où l’Espagne a fait preuve d’un sang-froid remarquable. Díaz et Brown ont guidé l’équipe, multipliant les actions décisives. Face à un public acquis à l’adversaire, la Roja n’a pas tremblé et a terminé le match en patronne, démontrant que la cohésion et l’enthousiasme collectifs pouvaient surpasser le talent individuel.
Ainsi, l’Espagne poursuit son épopée et dispute une nouvelle finale d’EuroBasket. Cette équipe que plus personne n’attendait avait l’opportunité de remporter un nouveau titre. Et en finale, c’est un adversaire familier qui les attend : la France.
Les Bleus eux aussi ont eu un parcours inattendu. Contre la Turquie et l’Italie, il a fallu des séquences miraculeuses pour que la France atteigne le dernier carré. Mais ils sont là et bien là, et ces deux rivaux depuis l’ère Pau Gasol-Tony Parker s’affrontent pour la deuxième fois en finale de l’EuroBasket.
Dès le début, Scariolo a opté pour un plan très efficace : sortir Gobert de sa zone de confort en écartant le jeu. Willy Hernangómez a brillé près du cercle, tandis que Jaime Fernández s’est distingué en défense avec trois interceptions. Mais c’est surtout Juancho qui a fait basculer le match au deuxième quart-temps avec une série incroyable de six tirs primés consécutifs, permettant à l’Espagne de creuser un écart de plus de 20 points.
La France a réagi par un 11-0 avant la pause, et Fournier, Guerschon Yabusele et Vincent Poirier ont entretenu l’espoir. Cependant, l’Espagne a résisté, grâce à la défense acharnée de Garuba et Díaz, aux tirs extérieurs de Rudy et à la régularité de Willy. Juancho a terminé avec 7 tirs primés, et Díaz a scellé la victoire 88-76 dans le dernier quart-temps. La Roja s’est ainsi offert un titre européen historique.
Les champions du monde ont été sacrés champions d’Europe pour la quatrième fois de leur histoire. Et ils l’ont fait à un moment peut-être inattendu face à un adversaire expérimenté, comptant dans leurs rangs des joueurs NBA de renom comme Rudy Gobert (6 points et seulement 6 rebonds) et Evan Fournier (23 points). Mais l’Espagne, emmenée par les frères Hernangómez, Willy a terminé avec 14 points et 8 rebonds et Juancho a inscrit sept paniers à trois points pour un total de 27 points, a connu la gloire européenne à la Mercedes-Benz Arena.
Le duo de frères a mené l’Espagne à son quatrième titre continental, après ceux de 2009, 2011 et 2015. Il s’agit du 14e top 3 de l’histoire de l’EuroBasket pour l’Espagne. La France, qui a terminé dix fois sur le podium, a terminé deuxième pour la troisième fois.

Willy Hernangómez a été nommé MVP de l’EuroBasket 2022. Il a été rejoint dans l’équipe type de la compétition par son compatriote Lorenzo Brown, le Français Rudy Gobert, l’Allemand Dennis Schröder et le Grec Giannis Antetokounmpo.
Le retour de la Pologne
Depuis 1971, la Pologne n’a plus atteint le dernier carré de l’EuroBasket. Au tournant du siècle, l’équipe n’arrivait même plus à se qualifier pour le Championnat d’Europe. Mais en 2022, les Aigles Rouges et Blancs ont réalisé l’un des parcours les plus miraculeux de l’histoire de la compétition.
Portés par un début de match tonitruant, avec Mateusz Ponitka très actif et Aleksander Balcerowski dominateur à l’intérieur, les hommes d’Igor Miličić ont rapidement creusé l’écart (29-14). Mais les Tchèques, emmenés par Vít Krejčí et Tomáš Kyzlink, ont réagi dans le deuxième quart-temps grâce à leur adresse à trois points, recollant avant la pause (46-46).
Au retour des vestiaires, A. J. Slaughter a relancé les siens, soutenu par Ponitka et Balcerowski, pour redonner un matelas d’avance (69-63). Dans le dernier quart, la République Tchèque a résisté, mais la défense polonaise et l’adresse retrouvée de Slaughter et Ponitka à longue distance ont fait la différence dans le money-time. La Pologne s’impose logiquement grâce à sa domination au rebond (36-25) et son efficacité à deux points (69 %), entamant idéalement sa campagne à l’EuroBasket 2022 en s’imposant face à la République tchèque 99-84 à Prague.
Le capitaine Mateusz Ponitka était l’homme du match avec 26 points à 9-16 et 9 passes décisives. A. J. Slaughter a inscrit 23 points à 9-16 dont 5-11 à 3 points et 2 interceptions. Aleksander Balcerowski a terminé avec 14 points à 6-9 et 7 rebonds. Après un bon départ, il s’agissait maintenant de continuer dans cette direction.
La Pologne a lourdement chuté face à la Finlande (59-89) lors de son deuxième match à l’EuroBasket 2022. Dès le premier quart-temps, les Finlandais ont imposé leur rythme grâce à une adresse redoutable à longue distance (6-9 derrière l’arc) et une circulation de balle fluide, prenant dix points d’avance (26-16).
Les Polonais, maladroits et incapables de répondre offensivement, ont accumulé les erreurs et raté de précieuses occasions aux lancers francs. À la pause, l’écart avait déjà grimpé à 14 points (30-44), puis à 20 points après trois quarts-temps. Dans le dernier acte, la Finlande a achevé son récital à trois points (17 réussis au total).
Sasu Salin (18 points à 6-10 derrière l’arc, 6 passes décisives) et Lauri Markkanen (17 points à 4-8 plus 8-8 aux lancers francs et 5 rebonds) ont mené les vainqueurs. Côté polonais, aucun joueur n’a atteint les dix points, illustrant l’impuissance d’une équipe dominée dans tous les compartiments du jeu. Mais maintenant, il faut réagir pour rester dans la course pour la phase finale.
Opposés à une équipe israélienne portée par la jeune star NBA Deni Avdija, les Blancs et Rouges ont maîtrisé leur sujet grâce à une défense solide et une adresse retrouvée, notamment à longue distance. Le premier quart-temps a été parfaitement géré par les joueurs d’Igor Milicić. Michał Sokołowski a donné le ton avec deux tirs primés, permettant à la Pologne de prendre rapidement les devants. En face, Israël manquait cruellement d’efficacité, surtout Avdija, resté muet lors des dix premières minutes. Les Polonais menaient 23-16 à l’issue de ce premier acte.
En deuxième période, la Pologne a continué de contrôler le rythme. A.J. Slaughter, très inspiré, a marqué 10 points avant la pause, alors qu’Aleksander Balcerowski a su rester discipliné après sa prestation compliquée contre la Finlande. Israël, porté par quelques initiatives individuelles et des tirs à trois points, a réduit l’écart, mais la Pologne a conservé l’avantage à la mi-temps (39-33).
Le troisième quart-temps a été décisif. Portés par une réussite insolente derrière l’arc (6 tirs réussis sur 8), les Polonais ont creusé un écart de douze points. Slaughter, intenable, a enchaîné trois tirs primés, tandis que le vétéran Aaron Cel en ajoutait deux.
Dans le dernier quart, Avdija a enfin débloqué son compteur avec un tir primé, mais il a continué à souffrir au tir (0 point jusqu’à la 31e minute, 7 passes décisives). Frustré, il a même fini par se blesser à la main après avoir frappé le panneau publicitaire. Israël a bien tenté un retour avec une série de quatre tirs à trois points réussis, mais la Pologne est restée sereine. La Pologne a signé une victoire convaincante face à Israël 85-76, se rapprochant ainsi des huitièmes de finale de l’EuroBasket 2022.
Balcerowski s’est distingué avec un contre et un tir extérieur inattendu parmi ses 17 points à 8-10, alors que Slaughter a confirmé son statut de leader offensif avec 24 points à 9-17 et 5 passes décisives en plus de 2 interceptions. Mateusz Ponitka a eu un match complet avec 11 points, bien qu’à 3-9 dont 1-5 à 3 points, 9 rebonds et 7 passes décisives. Aaron Cel a inscrit 13 points à 5-7 et 3 interceptions.
Sur le papier, les Pays-Bas sont un adversaire facile permettant d’assurer une place dans la phase à élimination directe. Mais le début de rencontre a été brouillon des deux côtés. Les Polonais ont pris l’avantage grâce à un tir primé d’Aleksander Dziewa et une action de Mateusz Ponitka (11-5), mais les erreurs offensives ont relancé les Néerlandais. Sur un tir au buzzer de Charlon Kloof, la Pologne terminait le premier quart-temps menée 19-20.
Dans le deuxième quart-temps, le même Kloof a pris feu, inscrivant 20 points avant la pause (7-10 au tir, dont 4-6 à trois points). Les Polonais, gênés par la défense adverse et trop de pertes de balle, rentraient aux vestiaires avec neuf longueurs de retard (31-40).
Au retour des vestiaires, Ponitka tente de relancer les siens et l’écart a brièvement fondu, mais les Néerlandais ont repris de l’air (36-49). L’espoir est venu de la quatrième faute de Kloof, contraint de rejoindre le banc, et de la bonne activité de Michał Sokołowski. La Pologne est revenue à cinq points avant le dernier quart (48-55).
Le quatrième quart-temps a changé la donne. Grâce à une série de 7-1, puis un tir à trois points de Jakub Garbacz, les Polonais ont repris l’avantage (58-56), leur premier depuis le premier quart. Malgré l’exclusion de Ponitka pour une seconde faute antisportive, la Pologne a trouvé ses leaders : Balcerowski, précieux en attaque et à la passe, et Sokołowski. Dans les dernières minutes, A.J. Slaughter, jusque-là discret, a brillé avec des paniers et une passe décisive décisive pour Balcerowski.
Les Polonais ont terminé plus forts, s’imposant 75-69 après un dernier quart gagné 27-14, démontrant caractère et maîtrise dans le moment décisif. Avec trois victoires en quatre matchs, ils assurent leur place en huitièmes de finale de l’EuroBasket 2022.
Aleksander Balcerowski était l’homme du match avec 16 points à 8-11 et 7 rebonds. Michał Sokołowski était le meilleur marqueur avec 24 points à 8-10 plus 5 rebonds. Le match suivant contre la Serbie, l’un des favoris de la compétition, sert donc de test pour la Pologne avant de rentrer dans la phase à élimination directe.
Après avoir inscrit les premiers points du match, les joueurs d’Igor Miličić ont rapidement cédé face au duo Vasilije Micić-Nikola Jokić. Le pivot des Denver Nuggets a dominé dans la raquette, neutralisant Aleksander Balcerowski et multipliant les paniers faciles. Après dix minutes, les Polonais étaient déjà largement menés (14-28).
Les deuxième et troisième quarts-temps n’ont pas changé la physionomie : les Serbes ont poursuivi leur démonstration collective et creusé l’écart. Mateusz Ponitka (6 points, 6 passes décisives) a surtout distribué le jeu, tandis qu’A.J. Slaughter est resté très discret. Seuls les remplaçants polonais, avec Łukasz Kolenda, Michal Michalak et Jarosław Zyskowski (18 points cumulés), ont apporté un peu d’énergie.
À l’entame du dernier quart, la Serbie menait 72-50 et a tranquillement géré son avance. Les remplaçants polonais ont terminé le match, conclu sur un 96-69 sans appel. La Pologne n’a rien pu faire face à la puissance de la Serbie. Nikola Jokić était l’homme du match avec 19 points à 7-8 et 5 rebonds. Marko Gudurić a inscrit 15 points à 6-7 et 2 interceptions. Vasilije Micić a failli avoir un double-double avec 12 points à 5-8 et 9 passes décisives.
Malgré la défaite, la Pologne a terminé à la 3e place de son groupe, lui permettant de se qualifier pour les huitièmes de finale de l’EuroBasket 2022. En face d’eux, une équipe que peu de monde voyait finir aussi haut dans le groupe C, l’Ukraine. L’affiche s’annonce serrée, et à la clé, une place en quarts de finale.
Les deux équipes ont commencé le match avec une certaine nervosité et ont eu du mal à marquer des points. Les premiers points n’ont été marqués qu’après des lancers francs suite à une faute sur Mateusz Ponitka. Après une belle tentative à trois points d’A.J. Slaughter et plusieurs bonnes actions d’Aleksander Balcerowski, qui a marqué aussi bien dans la raquette que derrière la ligne des trois points, les Blancs et Rouges ont pris une avance de plusieurs points qu’ils n’ont plus lâchée jusqu’à la fin de la première mi-temps.
L’avantage des Polonais a été réduit à néant après plusieurs actions du deuxième quart-temps. Les Ukrainiens ont fait preuve d’un excellent jeu d’équipe, et Vyacheslav Bobrov et Issuf Sanon ont particulièrement donné du fil à retordre aux Aigles. Les Polonais ont continué à s’appuyer sur le duo Balcerowski-Slaughter, même si Michał Michalak a fait une bonne entrée sur le terrain, récupérant les ballons avec vigilance et les convertissant en points. L’excellente forme de leurs adversaires en contre-attaque et une série de tirs à trois points ont permis aux Ukrainiens d’être plus proches de la victoire à la mi-temps.
Après la mi-temps, les Polonais se sont sérieusement mis au travail. Ponitka, qui n’avait marqué que quatre points en première mi-temps, a nettement mieux joué. Les Polonais ont également réorganisé leur défense, empêchant les Ukrainiens de mener des contre-attaques efficaces. Grâce à un bon jeu au rebond et à une attaque efficace, la Pologne a pris une avance de trois points et est restée légèrement en tête jusqu’à la fin du quart-temps.
Dès le début de la phase décisive, les Ukrainiens ont égalisé grâce à un tir à trois points d’Ivan Tkachenko. Cependant, au fil du temps, ils ont eu de plus en plus de mal à franchir la défense polonaise. L’excellente forme de Balcerowski et Ponitka a permis à l’équipe de Miličić de prendre neuf points d’avance. Mais alors que le score était de 87-78, les Polonais se sont complètement effondrés, concédant six points d’affilée. Heureusement pour les Rouges et Blancs, la fin du match a été dominée par les Polonais, qui se sont imposés 94-86.
Mateusz Ponitka a failli avoir un double-double avec 22 points, 9 rebonds et 6 passes décisives et 3 interceptions, mais il n’était pas très efficace. 6-16 au tir, 2-6 à 3 points et 3 pertes de balle. Il a réussi 8 lancers francs sur 10 cela dit. A. J. Slaughter était le meilleur marqueur avec 8-17 dont 4-9 à 3 points en plus de 5 rebonds et 2 interceptions.
Pour la première fois depuis l’EuroBasket 1997, après 25 ans d’absence, ils ont de nouveau intégré le top 8 européen. Mais maintenant, c’est un gros morceau qui attend la Pologne, nul autre que les champions en titre : la Slovénie. Avant le match, les bookmakers donnaient à la Slovénie une chance moyenne de 92 % de remporter une victoire. Avant la rencontre, la Slovénie était l’équipe la plus prolifique de l’EuroBasket 2022, avec une moyenne de 92 points. Dončić, quant à lui, restait sur trois performances consécutives à plus de 30 points, dont une performance de 47 points contre la France, deuxième meilleure performance de l’histoire de l’EuroBasket.
Le match a démarré de façon équilibrée, marqué par un Aleksander Balcerowski efficace (9 points dans le premier quart) et un Luka Dončić déjà influent à la distribution. Les Polonais ont fini la période avec une courte avance (29-26). Au deuxième quart-temps, les hommes d’Igor Miličić ont pris le contrôle grâce à une défense agressive et une grande réussite à trois points. Mateusz Ponitka a livré une prestation exceptionnelle avec 16 points, 7 rebonds et 7 passes à la pause, soutenu par Michał Sokołowski (13 points). Les Slovènes, dominés, n’ont inscrit que 13 points dans ce quart et accusaient un retard de 19 unités à la mi-temps (58-39).
Pour mettre les choses en contexte, le déficit de la Slovénie était sans précédent. Avec Luka Dončić dans l’effectif, le plus gros déficit de l’équipe nationale slovène au cours des cinq dernières années a été de 17 points lors du match pour la médaille de bronze l’an dernier aux Jeux olympiques contre l’Australie. Cette fois, c’était contre un pays ne comptant aucun joueur NBA ou EuroLeague dans son effectif.
Mais le retour des vestiaires a totalement changé la dynamique. Portée par un Dončić reprenant du poil de la bête, la Slovénie a infligé un 24-6 aux Polonais dans un troisième quart cauchemardesque. À l’entame du dernier acte, l’avance polonaise n’était plus que d’un point (64-63). La Slovénie est même passée devant (74-70), d’autant qu’Olek Balcerowski a été exclu pour cinq fautes.
Alors que le match semblait basculer, Ponitka et A.J. Slaughter ont repris les choses en main. Le capitaine polonais, omniprésent, a provoqué la cinquième faute de Luka Dončić, contraint de quitter le terrain. Privée de sa star, la Slovénie a perdu son élan. La Pologne, solide en défense et réaliste en attaque, a résisté jusqu’au bout et signé une victoire historique. La Pologne a créé l’exploit en battant la Slovénie 90-87.
Mateusz Ponitka a enregistré seulement le troisième triple-double de l’histoire de l’EuroBasket avec 26 points à 8-17, 16 rebonds et 10 passes décisives à son actif en plus de 3 interceptions, malgré 4 pertes de balle. A. J. Slaughter a inscrit 16 points à 6-14, 6 rebonds et 3 interceptions.
Grâce à ce succès retentissant face aux champions en titre, les Blancs et Rouges ont écrit une nouvelle page de leur histoire et atteint le dernier carré continental,se qualifiant pour la première fois depuis 1971 pour les demi-finales de l’EuroBasket. Mais face à eux est un autre adversaire de taille : la France. Cela dit, les Bleus ressortent de deux victoires miraculeuses et n’ont pas été très convaincants. Alors peut-être…
Le match a bien commencé pour les hommes d’Igor Milicić, qui ont profité des pertes de balle françaises dans les premières minutes. Mais rapidement, les Bleus ont pris le contrôle grâce à un Guerschon Yabusele en feu (22 points au total) et une défense solide menée par Rudy Gobert, auteur de trois contres.
La première mi-temps a été cauchemardesque pour les Polonais, incapables de trouver des solutions offensives : seulement 18 points inscrits en deux quarts, pire total historique dans une phase finale de l’EuroBasket. La domination française s’est poursuivie après la pause, les Tricolores contrôlant le rebond (30 à 19) et ne laissant aucune chance à leurs adversaires. La Pologne n’a rien pu faire face à la France, s’inclinant lourdement 95-54.

En attaque, tous les joueurs français ont marqué, tandis qu’aucun Polonais n’a atteint les 10 points. Une démonstration sans appel qui envoie la France en finale de l’EuroBasket 2022. Moustapha Fall a marqué moins de 10 points, mais avec 6 inscrits en plus de ses 10 rebonds, 5 passes décisives et 3 contres, il a réalisé une performance complète. Guerschon Yabusele était le meilleur marqueur avec 22 points à 9-12 dont 4-6 à 3 points en plus de 2 interceptions.
La Pologne s’inclinera 82-69 contre l’hôte allemand lors de la petite finale, mais la 4e place obtenue par les Rouges et Blancs restent leur meilleur parcours en plus de 50 ans, un exploit que personne n’aurait pu prédire avant le début de l’EuroBasket 2022.
Alors que le champion et vice-champion sont déjà éliminés de l’EuroBasket 2025, peut-être verront nous une équipe réaliser un nouveau parcours miraculeux et remporter une médaille que personne n’envisageait avant le début du tournoi. Tel est la beauté de l’EuroBasket moderne, où même les “petites” nations sont tout à fait capables de tenir tête aux piliers du basket européen. L’ère de l’hégémonie soviétique est très loin derrière.