Après plusieurs saisons où les Mavs ont énormément dépendu des performances de Luka Dončić, les Texans semblent s’être libérés de cette dépendance au génie slovène. Lors des absences de leur meneur, ils ont brillamment relevé le défi avec un apport clé de plusieurs joueurs. C’est peut-être ça la clé du succès pour les hommes de Jason Kidd.
Les Mavs peuvent compter sur leurs role players
Lors des précédentes saisons, les role players des Mavs avaient été critiqués pour leur manque d’impact et de soutien envers Luka Dončić. Cependant, le constat s’avère être bien différent en ce début de saison. En effet, au contraire des Nuggets en l’absence de Nikola Jokić, les Mavs s’en sont très bien sortis en l’absence de leur franchise player.
Quand les Nuggets sont presque incapables de performer sans le Joker, les Mavs ont fait forte impression avec un bilan de 5 victoires en 6 matchs. De plus, lors de cette série de 6 matchs, les Texans se sont frottés à de belles équipes comme le Thunder, les Knicks et, justement, les Nuggets. Des résultats qui prouvent bien les progrès réalisés par les joueurs mais aussi l’amélioration notable du roster.
Les arrivées de Naji Marshall, Quentin Grimes, Spencer Dinwiddie du côté des role players et Klay Thompson dans le costume de troisième option offensive, l’effectif a parfaitement géré le départ du très apprécié et très spectaculaire Derrick Jones Jr. L’apport de ces joueurs se traduit des deux côtés du terrain. Cette assise défensive permet aux Mavs de gérer les temps de repos de Luka ainsi que ses potentielles absences.
Naji est intéressant défensivement en plus d’être un joueur plutôt fiable de l’autre côté du terrain avec près de 12 points par match à 55% de réussite. Même si son adresse extérieure n’est pas extraordinaire, il reste un ajout très précieux pour Jason Kidd. Outre l’ancien des Pelicans, Dinwiddie livre la marchandise avec un honnête 37% de loin. L’autre belle surprise est Quentin Grimes. Après un court passage chez les Pistons la saison dernière suite à son départ des Knicks, Grimes a démontré qu’il pouvait être une piste intéressante en sortie de banc avec notamment 3 matchs consécutifs à plus de 20 unités.
n plus des nouveaux arrivés qui se sont bien intégrés à l’effectif, un autre joueur performe de manière plus intéressante et beaucoup plus régulière que la saison dernière. Ce joueur n’est autre que PJ Washington, le bourreau du Thunder. L’ancien joueur des Hornets a augmenté ses statistiques dans la quasi-totalité des catégories. Mise à part une réussite globale au tir en légère diminution, PJ a progressé dans tous les domaines. Il est plus efficace au rebond, il délivre plus de passes décisives et surtout il est beaucoup plus fiable à 3 points.
Avec des créateurs d’espaces comme Luka Dončić et Kyrie Irving posséder de bons shooteurs est presque une obligation pour bien les entourer. L’apport de Klay était attendu mais les progrès de PJ l’étaient un peu moins. L’ailier fort est passé de 31% à presque 37% de réussite de loin. Même si le volume est un peu plus faible, 4 tentatives contre 5.8 lors de l’exercice précédent, cette amélioration est significative et fait de lui un joueur beaucoup plus fiable de ce côté du terrain.
Cette fiabilité derrière l’arc permet de compenser le manque de spacing que peuvent offrir les deux pivots les plus utilisés que sont Daniel Gafford et Dereck Lively. En effet, à eux deux ils cumulent 0 tentatives primées depuis le début de la saison. Cela dit, ce n’est pas ce qui est attendu d’eux. Leurs rôles sont de protéger le cercle d’un côté et de bien gérer le pick&roll avec Luka ou Kyrie pour finir près du cercle ou permettre aux deux arrières de se frayer un chemin au panier.
L’apport de Klay Thompson
L’annonce de la signature de Klay Thompson avait eu l’effet d’une petite bombe dans le microcosme de la NBA. Même si son départ des Warriors était attendu par beaucoup, le fait de le voir quitter l’équipe dans laquelle il avait toujours évolué jusqu’à lors a chamboulé beaucoup de monde. Son intégration dans une autre équipe avait été remise en question et beaucoup se demandaient s’il était en mesure d’apporter un vrai plus à sa future franchise.
Après environ un tiers de la saison, un début de réponse peut être dressé. L’ancien Splash Brother a mis un peu de temps pour s’habituer à son nouvel environnement, mais depuis quelque temps, il semble plus adroit et mieux intégré dans cette équipe. Même s’il fait encore preuve d’une certaine irrégularité, à l’image de ses matchs contre les Nuggets et le Thunder mi-novembre, il reste une menace très respectée par les autres équipes.
Il faut dire que l’ailier des Mavs rentre presque 40% de ses tirs de loin et avec Luka et Kyrie à ses côtés, les autres équipes sont obligées de le surveiller comme le lait sur le feu. Il est l’actuel troisième meilleur marqueur texan derrière le duo de All Star avec 14 points par match. En plus de cette efficacité au tir, il n’a pas tout perdu de sa défense. Il enregistre 0.7 interception par match ce qui est sa meilleure marque depuis la saison 2018-19.
Soulager Luka Dončić et Kyrie Irving
La saison dernière, le succès des Mavs était extrêmement dépendant des performances de deux arrières. Même si Luka a répondu présent tout au long de la saison et des playoffs, malgré de nombreux pépins physiques, Kyrie avait été moins régulier, notamment en playoffs. Cela dit, si les deux joueurs étaient performants, les Texans étaient presque assurés de la victoire.
Quand bien même ce sont deux joueurs d’un niveau exceptionnel, tout reposer sur les performances de deux hommes est une façon de faire un peu bancale. Même si les arrivées de PJ Washington et Daniel Gafford avaient fait passer un cap aux Mavs, ce n’était pas suffisant pour vraiment décharger les deux stars. Avec un effectif tel qu’il est construit aujourd’hui, les deux arrières sont, un peu, déchargés.
Si les Texans sont moins dépendants de Luka et Kyrie, ils pourraient arriver en playoffs nettement plus frais que ce n’avait été le cas la saison dernière. Les Mavs le savent, quand Luka est à 100% de ses moyens, il évolue à un niveau stratosphérique et peu importe qui défend sur lui, il sait trouver un moyen d’être efficace. Mais pour cela, il faut maintenir le génie slovène en pleine santé, ce qui n’a pas été tout à fait le cas en ce début de saison.
Cela dit, les absences du Slovène ont au moins eu le mérite de tirer un constat sur cette équipe : elle est prête à se battre pour le titre, sûrement plus que la saison dernière.
Cet effectif des Mavs est construit de manière très intelligente et l’objectif de retourner en finale est tout à fait réalisable. De plus, les Mavs n’ont pas encore eu droit à la meilleure version de Luka, même s’il monte progressivement en régime. S’il atteint les mêmes sphères que la saison dernière, attention à quiconque voudra stopper l’équipe texane dans sa quête du graal.