À quelques jours du début de saison en EuroLeague, Evan Fournier est revenu sur son arrivée en Grèce. Avec le média Eurohoops, il aborde la fin de son aventure en NBA, le choix de rejoindre l’Olympiakos, mais aussi son rôle pour la saison à venir.
Une fin compliquée aux États-Unis
Après 12 saisons en NBA, Evan Fournier a décidé de retourner en Europe, lui qui a connu deux dernières saisons compliquées à New-York et Detroit. Il explique notamment la frustration qu’il a ressentie de ne pas jouer.
« Les deux dernières années ont été difficiles. Le plus frustrant était de ne pas jouer et de savoir que je ne jouerais pas quoi qu’il arrive. Tout comme le fait de ne pas trouver de trade également. »
L’arrière français n’hésite pas à mettre en avant l’aspect business du basket Outre-Atlantique, en évoquant notamment le tanking du côté de Detroit.
« Je pense que l’un des mauvais côtés de la NBA est lorsque les équipes perdent délibérément pour obtenir les meilleurs choix de draft. Le tanking est réel. L’organisation à Detroit était géniale, mais c’était une jeune équipe qui n’essayait pas de gagner. Et vous savez, quand vous avez mon âge, c’est difficile de vivre ça. Je savais donc que ce n’était pas ce que je voulais pour ma carrière. »
Comme il l’a révélé aux micros de First Team, Fournier a décliné la proposition des Washington Wizards, qui lui proposait un rôle de mentor pour les jeunes. Quelque chose que le joueur originaire de Charenton ne veut plus avoir.
« Je veux être compétitif. Je veux jouer un basket compétitif, des matches importants, dans de grandes ambiances, avec intensité. Vous savez, passer de Detroit aux Jeux olympiques m’a redonné goût à la vie. Et je veux continuer comme ça ! »
L’Olympiakos, un choix logique
Evan Fournier n’a jamais caché son amour pour le club grec. Il disait notamment en 2022 que s’il devait choisir un club pour retourner en Europe, il choisirait l’Olympiakos. L’arrière a certes reçu des propositions d’autres équipes européennes, mais il n’a jamais vraiment hésité sur son choix de jouer pour le club du Pirée.
« Oui, je pense que, parfois, il y a des choses qu’on ne peut pas expliquer. C’est comme quand vous trouvez votre femme, vous savez, vous ne pouvez pas l’expliquer. Mais j’ai toujours considéré l’Olympiakos comme un club qui signifie beaucoup pour moi […] C’est comme si toutes les planètes étaient alignées pour que je vienne ici. »
Les objectifs pour la saison à venir sont très élevés pour l’Olympiakos, qui est l’un des prétendants au titre en EuroLeague. Quelque chose qui ravit l’arrière tricolore, lui qui est un compétiteur dans l’âme. Il explique notamment qu’il n’a jamais eu autant de pression pour gagner que cette année.
« Je veux faire partie de quelque chose de grand, d’un club qui a des objectifs très élevés et qui est très exigeant, qui veut remporter des trophées parce que c’est ce que je veux pour moi aussi. C’est pour cela que je suis venu ici. »
L’ancien joueur du Orlando Magic a joué quelques minutes en préparation avec le club grec, l’occasion pour lui de discuter de son rôle dans l’équipe.
« Je pense que notre jeu est très fluide. C’est une attaque où tout le monde a l’opportunité d’avoir le ballon, de le toucher, d’avoir un rôle en attaque. Je pense que c’est la chose la plus importante que j’ai retenue du training camp. »
« Je vais évidemment faire tout ce que je peux pour aider l’équipe à gagner. Je ne sais pas quel sera mon rôle, mais ce n’est pas le plus important. Le plus important, c’est que nous gagnions. Je veux aider l’équipe à gagner. Oui, c’est ce à quoi je pense, vraiment. »
Evan Fournier est aussi revenu sur la popularité grandissante du basket européen, que ce soit avec l’EuroLeague ou avec les joueurs originaires du Vieux-Continent en NBA.
« Le monde commence à comprendre à quel point le basket FIBA est compétitif. Chaque été, ils regardent les Jeux olympiques, les championnats du monde, et la FIBA est de plus en plus reconnue. De plus en plus d’Européens dominent la NBA et les gens font attention à cela. Ils sont par conséquent plus ouverts (à jouer en Europe) qu’ils ne l’étaient probablement il y a dix ans. »