Après avoir triomphé des Wolves lors du play-in, les Lakers ont atteint l’objectif qu’ils s’étaient fixés : atteindre les playoffs. Cette phrase semblait inconcevable, il y a encore quelques mois, tant la franchise de Los Angeles touchait le fond. Cependant, aujourd’hui, celle-ci est sur une bonne dynamique et peut s’accorder le droit de rêver plus grand, surtout dans cette Conférence Ouest qui a rarement été aussi indécise.
Plus qu’un réveil, une résurrection
La bande à Lebron revient de loin. Très loin. Alors qu’ils semblaient se diriger vers les abysses de la Conférence Ouest aux côtés de Rockets et Spurs, qui eux, cherchaient délibérément à perdre, les Lakers ont renversé la vapeur à la trade deadline. La période Westbrook est tournée et son trade vers l’autre franchise de Los Angeles a permis de créer une équipe plus équilibrée autour du duo AD-Lebron. Bilan depuis l’arrivée des nouveaux joueurs ? 18 victoires pour 9 défaites. Cette dynamique portée par l’arrivée de D’Angelo, Beasley, Vanderbilt etc… a permis aux Lakers de finir avec un bilan de 43-39, ce qui les plaça à la 7ème place de la Conférence Ouest. Il ne manquait alors plus qu’une étape pour être assuré de participer à la postseason : une victoire en play-in. Les Lakers y sont parvenus dès leur premier match, non sans difficulté, face à Minnesota.
Déjà un gros test
Le fait de terminer à la 7ème place contraint les Lakers à devoir affronter un adversaire coriace, dès le premier tour. Celui-ci se nomme, Memphis Grizzlies. La franchise du Tennessee sort d’une belle saison régulière bien que légèrement entachée par l’affaire du shérif, Ja Morant. Il est important également dd notifier les blessures des intérieurs Adams et Clarke qui représentent une vraie perte pour Memphis. Nul doute que les Lakers vont en profiter pour pénétrer la raquette à outrance, eux qui sont déjà réputés pour leur jeu axé proche du cercle. En même temps, cela serait stupide de s’en priver quand on possède des joueurs comme Lebron James et Anthony Davis, n’est-ce pas ?
Bien que Memphis ait terminé 2ème et possède donc l’avantage du terrain sur cette série, tout autre résultat que la qualification serait considéré comme un échec cuisant pour Los Angeles.
Outsider ou contender, quel statut pour les Lakers ?
Il faut dire que cette équipe affiche un profil particulier. Une bonne équipe autour de l’homme au monosourcil et du roi a déjà conquis un titre par le passé. Cependant, après ce sacre dans la bulle en 2020, les Lakers se sont effondrés petit à petit avant de revenir d’entre les morts sur cette fin de saison. C’est peut-être l’une des équipes où le statut apparaît comme le plus intriguant de la ligue. Difficile de souhaiter autre chose qu’une bataille pour le titre quand Lebron James ET Anthony Davis sont disponibles. Malgré tout, ce retour sur le devant de la scène n’est que très récent et certaines failles risquent d’apparaître…
Un entraîneur rookie
Tout d’abord, le coach. Il s’agit cette saison de la première année de Darvin Ham à la tête de la franchise aux 17 bannières NBA. Ancien assistant coach aux côtés de Mike Budenholzer, il a connu le titre de 2021 des Bucks portés par un Giannis stratosphérique. On peut donc dire qu’il connaît le chemin pour aller au bout. Néanmoins, du fait de son inexpérience en tant que coach principal, certaines limites pourraient apparaître dans une série de playoffs où les ajustements tactiques jouent un rôle crucial. Le duel face à Taylor Jenkins, sera un premier vrai test pour tester ses réelles capacités de coaching.
Une fragilité physique
Bien que Lebron soit un cyborg, le King est tout de même âgé de 38 ans. La fatigue et les risques de blessure s’intensifient avec la vieillesse, même pour un Lebron au corps de titane. Ces derniers temps, quelques pépins physiques sont apparus, nous montrant qu’il garde une part humanoïde. Son « lieutenant » Anthony Davis, bien que moins âgé, est un joueur souvent sujet aux blessures. Il faut dire que celui-ci joue parfois de malchance et d’un corps peut-être trop fragile… Une blessure d’un de ces 2 joueurs entrainerait sûrement la fin des espoirs de la Lakers Nation. Touchons du bois pour pouvoir profiter de ces deux monstres à 100%.
Le droit d’y croire
Malgré ses interrogations qui planent au dessus de la Cité des Anges, cette équipe peut et doit s’accorder le droit de rêver. Tout d’abord, car cette conférence Ouest est très homogène et ne dégage aucun vrai favori. Il y a, pour ne citer qu’eux, Denver, qui garde cette image d’équipe « soft », Golden State, moins fort que la saison précédente et Phoenix qui posséde, comme les Lakers, une équipe remaniée depuis peu. Aucune équipe à l’Ouest n’affiche de vrais certitudes de succès à l’approche de ces playoffs. De plus, depuis cette fameuse trade deadline, les Lakers ont retrouvés une solidité défensive, qui était la clé de leur succès dans la bulle d’Orlando quand ils ont soulevés le trophée Larry O’Brien. Ils peuvent également compter sur l’arrivée de Beasley et de D’Lo pour faire des différences derrière l’arc, secteur où les Lakers ont tendance à pêcher.
Pour conclure, difficile de positionner cette équipe dans une quelconque case hiérarchique, tant cet Conférence Ouest nous apparaît comme imprévisible. Ce premier combat face à Memphis, s’annonce rude pour démarrer. Cependant, si les Lakers parviennent à triompher de Dillon Brooks & Co, il se peut que cet équipe réalise quelque chose d’historique… Une chose est certaine, amis fans des Lakers : l’espoir est permis.