Bien que sélectionné en tant que numéro 1 de la draft, les attentes autour de Zaccharie Risacher étaient assez mitigées. Pour le premier nom d’une classe de draft peu appréciée, l’objectif sur le court terme était d’être dans la course pour le Rookie of the Year, et sur le long terme s’inscrire dans la durée en tant que bon role player des deux côtés du terrain. Faisons un bilan ensemble de sa saison afin de voir dans quelle trajectoire le Français s’inscrit.
La saison de Zaccharie Risacher
Zaccharie Risacher a joué 75 matchs cette saison, dont 73 en tant que titulaire. Après 75 matchs, ses moyennes sont de 12,6 points, 45,8% au tir, 35,5% à 3 points et 71,1% aux lancers francs ainsi que 3,6 rebonds. Mais ces chiffres ne racontent pas toute l’histoire.

Suite à une Summer League difficile, Zaccharie Risacher a continué à avoir du mal à trouver son jeu en début de saison NBA. Jusqu’au 31 janvier, le Français tournait à 11 points et 3,5 rebonds à 41,3% au tir, 30,2% à 3 points et 69,3% aux lancers francs.
L’une des caractéristiques de Zaccharie Risacher qui faisait de lui un joueur si haut dans la draft était son tir, surtout de loin. Au cours de ses 39 premiers matchs de la saison, iln’affichait qu’un taux de réussite de 28,1 % à trois points, soit le cinquième plus mauvais résultat parmi les 145 joueurs ayant tenté au moins 150 tirs à trois points durant cette période. Un chiffre catastrophique pour un joueur qui semblait ressentir la pression d’être un numéro 1 de la draft. Cependant, tout n’était pas à jeter. Zaccharie Risacher affichait de la bonne énergie des deux côtés du terrain, et était déjà parmi les meilleurs défenseurs de sa classe de draft grâce à son activité et son physique.
Le maniement du ballon du rookie, du moins pour sa taille, a montré un réel potentiel. Il le perdait rarement, gardait le contrôle et calculait ses déplacements. Mais pour s’inscrire dans la durée et avoir une longue carrière en NBA, il fallait faire plus. Il y a eu des moments où on pouvait avoir un aperçu de ce qu’il pouvait devenir, et puis il y a eu des moments où il était passif, à un point où il ruinait réellement le rythme offensif d’Atlanta.
Mais, après son retour d’une blessure aux adducteurs fin janvier, tout a changé pour le fils de Stéphane. 14,4 points à 50,8%, 40,7% à 3 points et 73,8% aux lancers francs et 3,7 rebonds. Il fut nommé Rookie du Mois de la conférence Est en février et mars et a fait une poussée tardive dans la course pour le Rookie of the Year.
Zaccharie Risacher a démontré en fin de saison qu’il était un joueur polyvalent et altruiste qui se donnait à fond des deux côtés du terrain. Titulaire cette saison, il semble rarement dépassé en défense et on peut toujours compter sur lui pour faire les petites actions qui font la différence. En attaque, sa force réside dans sa capacité à tirer en catch and shoot, mais il a également impressionné par ses déplacements sans ballon et son aptitude à la passe.
Bien qu’il n’ait en moyenne qu’une seule pénétration par match, le timing de ses possessions, ainsi que sa capacité à conclure lorsqu’il a la possibilité de se lancer jusqu’au panier, se démarquent vraiment. Bien qu’il n’ait qu’une moyenne de 1,2 passes décisive par match et un total trois fois plus élevé de pertes de balle, Zaccharie Risacher a cumulé des passes décisives impressionnantes cette saison.
Risacher ne crée pas beaucoup sa propre attaque, mais il est un marqueur hors ballon remarquablement poli à 20 ans. Si le rôle et l’utilisation de Zaccharie Risacher n’ont pas beaucoup évolué au cours de la saison, la principale différence entre son jeu de début de saison et celui d’aujourd’hui réside dans son aisance à trois points. Le joueur de 19 ans détient désormais le record du plus grand nombre de matchs par un joueur de moins de 20 ans avec au moins 30 points et cinq paniers à trois points marqués.
Même si cela a évidemment été génial de le voir tirer à 3 points avec confiance, nous ne devrions pas nous attarder sur le fait que Zacch réalise des tirs et nous contenter de dire qu’il a bien joué, puis lorsqu’il rate des tirs, dire qu’il a mal joué. La seule façon pour Zacch de ne pas bien jouer dans ces situations, c’est lorsqu’il ne prend pas ces tirs.
Bien que les statistiques globales de Risacher ne soient pas aussi productives, son efficacité a été beaucoup plus proche de la moyenne de la ligue que celle de Stephon Castle, ce qui lui a permis de finir 2e derrière le joueur de San Antonio qui a été plus régulier cette saison. Un incroyable retournement de situation pour Zaccharie Risacher.

Il a intensifié ses efforts lorsque Jalen Johnson s’est blessé, et pendant de longues périodes de l’année civile 2025, Zaccharie Risacher a semblé être le deuxième meilleur joueur d’une équipe espérant se qualifier pour les playoffs. Hélas, ses performances désastreuses dans le play-in n’ont pas aidé Atlanta à retourner dans la post-saison, mais cela ne devrait pas retirer de la bonne saison du Français.
Quel avenir pour Zaccharie Risacher?
Pour moi, l’esprit de compétition est primordial, il est incroyablement docile, et c’est toujours agréable de voir un joueur passionné par le jeu et altruiste”, a déclaré l’entraîneur Quin Snyder à propos de Zaccharie Risacher après la victoire du 12 mars contre Charlotte.
“Je pense que son altruisme se manifeste sur le terrain, lorsque tout le monde le regarde jouer, et il se manifeste aussi à l’entraînement et en dehors. Il a un talent exceptionnel. Dès que vos coéquipiers aiment jouer avec vous, vous avez généralement un caractère bien trempé, et c’est ce qu’il est.”
Il est intéressant de noter que Risacher excelle sur les tirs à deux points lorsqu’il effectue moins de deux dribbles. Selon nba.com, “ZR” tire à 64,5% à l’intérieur de l’arc lorsqu’il effectue moins de deux dribbles avec 3 tirs de moyenne par match, contre seulement 44 % lorsqu’il effectue deux dribbles ou plus avec 2,5 tirs en moyenne. Peut-être faudrait-il qu’il soit plus direct dans ses attaques pour maximiser son efficacité au tir.
Il est clair qu’un domaine sur lequel il doit travailler est sa capacité à marquer sur ses attaques au panier. Selon Cleaning the Glass, il n’est que dans le 17e percentile vis-à-vis de la finition au panier. Une grande partie de ses passes décisives proviennent de ses drives, mais il doit augmenter son volume pour améliorer le flux offensif de son équipe.
Il ne possède pas de compétences ni de traits physiques uniques à son poste, contrairement à Victor Wembanyama. Il ne vous impressionnera pas par ses prouesses athlétiques époustouflantes, comme Zion Williamson. Il ne se profile pas comme une option offensive de premier choix, comme Cade Cunningham ou Paolo Banchero.

Mais le jeu de Risacher est idéal pour un collectif. Il sait exactement quand pénétrer et se repositionner dans le flux offensif. Trae Young est clairement l’un des meilleurs passeurs du monde, et Zaccharie Risacher en tire pleinement le bénéfice. Il se rend disponible et peut conclure dans des situations difficiles, qu’il s’échappe d’un écran pour un panier à trois points ou qu’il reste accroché au cercle pour une finition à la main dans le trafic.
En bref, il lui manque beaucoup des qualités habituellement attribuées à un premier choix de draft, et il est peu probable qu’il devienne une véritable superstar sur le long terme. Mais rien de tout cela ne l’empêche d’être un joueur précieux. Zaccharie Risacher est déjà plus à l’aise au tir, et a affiché du potentiel pour être un joueur très polyvalent des deux côtés du terrain. Il a de la marge de progression dans certains domaines, mais il a aussi la mentalité pour avoir une longue carrière en NBA.