Dans “Welcome to Road 66“, on va faire une petite traversée des USA. Se baladant d’État en État, on va découvrir chaque coin étatsunien par ses légendes basketballistiques. Le menu est simple : 10 noms historiques de l’État dont on parle. Pour ce deuxième volet, direction l’Arkansas, l’État du Sud dont on ne parle pas.
First Arkansas Queen : Quinnie Hamm
Dans les années 20, une joueuse impressionne. Elle impressionne tellement qu’elle se fait appeler « Greatest Women’s Basketball Player in the World ». Son nom ? Quinnie Hamm. Avec le Sparkman High School, Quinnie, capitaine des Sparkers, va établir bon nombres de records historiques. Légende du basketball amateur, Quinnie a marqué 114 points dans un match. Sur la saison 1929-1930 de l’Amateur Athletic Union, la joueuse des Sparkers a montré un niveau légendaire. Cependant, elle quitte l’Arkansas à sa sortie de lycée.
Second Arkansas Queen : Hazel Walker
Légende du basketball amateur des années 30 et 40, Hazel Walker dominait. Dans un premier temps, elle était l’une des meilleures joueuses en AAU au lycée. Après un passage à Tulsa, elle retourne dans l’Arkansas avec les Oilers puis les Flyers. Malgré l’interdiction légale de jouer à cause de son mariage, son talent unique fait que le président fait une exception. Pendant près d’une décennie, elle dominé avec son équipe avec 4 titres de champions ainsi qu’un trophée de MVP. En 1946, elle rejoint la All-American Red Heads Team, en référence à la couleur de cheveux. Elle passe 3 ans dans cette équipe qui trône aujourd’hui au Hall of Fame. Pour terminer, elle décide de créer les Arkansas Travelers, la première équipe professionnelle de basketball détenue par une femme. Cette équipe féminine est légendaire car elle a gagné 80% de ses matchs uniquement contre des équipes masculines pendant 16 ans.
Le clown-prince : Hubert « Geese » Ausbie
Dès sa plus jeune enfance, « Geese » montre un talent incroyable. Après des performances exceptionnels dans son lycée de l’Oklahoma, il suit ses frères au Philander Smith College de Little Rock. En College Division, Hubert Ausbie est l’un des meilleurs scoreurs, et même joueur, de la division avec près de 30 points par match. Évidemment, la légende de la carrière de Ausbie a surtout été écrite sous le sigle des Harlem Globetrotters. Cependant, il me semble intéressant de mentionner le fait que le « Clown Prince of Basketball » a fait briller son talent dans l’Arkansas avant tout.
Le coach : Morgan Gilbert
Jamais un coach n’a remporté 1000 matchs en basketball ET en baseball. Jamais, jusqu’en 2012, où Morgan Gilbert a réussi cet exploit historique. Coach légendaire de plusieurs sports donc, il est probablement le meilleur coach High School de l’histoire de l’Arkansas. Passé tout proche de la victoire pour le titre de champion d’État en 92, il n’est malheureusement jamais champion. Cependant, un coach aussi régulier dans la victoire de 1966 jusqu’à 2014, c’est unique et ça mérite qu’on en parle.
La pieuvre de l’Arkansas : Sidney Moncrief
Sid décide de jouer pour la fac locale : les Razorbacks. Si aujourd’hui, Arkansas est une fac respectée, c’était beaucoup moins le cas lorsque Sidney arrive en 1975. Depuis 1958, les Hogs n’ont pas mis un pied en tournoi NCAA. Mais tout va changer avec Sidney Moncrief. Sous le coach Eddie Sutton et aux côtés de Marvin Delph et Ron Brewer, ceux que l’on surnommera les « Triplets » vont redonner vie au basketball local. Au programme ? Défense étouffante et jeu agressif. Sidney propose une défense monstrueuse et il est diablement efficace. Un jeu qualitative qui permet de dominer et de retrouver le Final Four en 1978. Malgré le départ de Delph et Brewer, Moncrief prendra les rennes la saison suivante et est POY de la conférence, menant Arkansas à un gros bilan. Ce trio a redonné vie à la faculté et son héritage, finalement, est de paver la voie pour 1994.
Le coach des Soleils d’or : Joe Foley
Joe Foley coache depuis 1978 dans l’Arkansas. Arrivé par la porte du coaching HS, il prend les rennes de son premier programme universitaire, Arkansas Tech, en 1987. En 16 ans à la tête du programme, il va poser un monstrueux 456-81 en bilan. Au milieu de ça, il réalisera un doublé en NAIA en 92 et 93. Avec des joueuses comme Strack, Setliff ou Grell, il installera Arkansas Tech dans l’élite de la NAIA. 14 saisons au tournoi national, 6 final four dont 2 titres, ça vous classe un homme. Il quitte ses fonctions en 2003 et part prendre le poste de coach de Little Rock. Si il n’a jamais réussi, du moins jusqu’à aujourd’hui, a dépassé le second tour du tournoi NCAA, il a fait de cette université un nom respectable. Il sera même le coach de la première joueuse de Little Rock à arriver en WNBA : Chastity Reed.
Black Hogs : Nolan Richardson
Arrivé pour remplacer Eddie Sutton en 1985, après un bon passage à Tulsa. Mission pas simple pour Nolan Richardson après les travaux monstrueux de ce dernier. D’autant plus qu’il sera assez décrié après une première saison en bilan négatif, chose qui n’était pas arrivé sous Sutton. Alors qu’il mettait un jeu demi-terrain, Richardson va proposer un jeu rapide. Pendant 17 ans, il va instaurer une réputation qui va rendre Arkansas terrifiant. Très vite, il arrive en Final Four en 1990 et c’est en 1994 que Nolan est récompensé, avec un trophée de champion, puis une finale en 1995. Cependant, la fin sera moins belle, avec un Nolan de plus en plus nerveux face aux critiques qui se fait licencier en 2002, un scandale selon lui qui attentera un procès contre Arkansas. On peut aussi mentionner que le racisme de l’Arkansas a pu coûter à Nolan, lui qui s’en est souvent plaint.
Get Buckets : Todd Day
L’un des premiers grands noms des Razorbacks de l’ère Nolan Richardson est Todd Day. Todd était un scoreur boulimique. Agressif, gros shooteur et leader des Hogs, il est le meilleur marqueur de l’histoire de la franchise. Si son passage en NBA n’était pas marquant, son passage NCAA l’est beaucoup plus. Nombreux sont les défenseurs qui ont mangé un gros poster ou un gros shoot sur le museau. Il mène en 1990, avec Mayberry, les Razorbacks vers un Final Four. Après un passage entre NBA et Europe, il retourne dans l’Arkansas en 2004, chez les RimRockers en ABA. Avec cette équipe, il sera champion en était un des meilleurs joueurs de cette ligue. En bref, que ce soit en joueur universitaire ou en joueur de ligue mineure, Todd a scoré, dominé et gagné.
Le soleil de l’Arkansas : Stephanie Strack
Stephanie Strack est probablement la meilleure joueuse de l’histoire de Arkansas Tech. Meilleure marqueuse de la fac avec 2298 points, elle a dominé complètement la NAIA. C’est autour d’elle, notamment, que le doublé des Golden Suns s’est construit. Après avoir dominé sur le parcours lycéen, Stephanie a été très courtisé par Foley. Connue pour ses qualités de shooteuses, elle a fini All-American à 3 reprises. En bref, Strack est la meilleure joueuse d’une équipe iconique de l’Arkansas, une équipe dans le Hall of Fame de l’Arkansas, mené par la première joueuse du Hall of Fame de l’Arkansas venant de Arkansas Tech.
Big Nasty : Corliss Williamson
Dès le lycée, Corliss se fait remarquer. Au lycée de Russellville, l’intérieur a obtenu le trophée de meilleur joueur en 1992. Cependant, il décide de rester dans son Arkansas natal. Si la première année sera tronquée par les blessures, les deux autres seront XXL. Dans le jeu de Richardson, Corliss propose une domination incroyable, qu’elle soit physique ou technique. Gros technicien, « Big Nasty » est trop fort. Pour prouver ça, il réussi à faire des Razorbacks des champions en 1994. En finale, il fait déjouer Duke de Grant Hill. L’année suivante, il réitère et va en finale, mais cette fois, UCLA de la fratrie O’Bannon l’empêchera de faire le back-to-back. Un échec d’autant plus frustrant pour Williamson qu’il est mauvais dans cette finale, avec un faible 3/16 aux tirs. Nonobstant, son parcours lycéen et universitaire font de lui un incontournable en Arkansas, et le meilleur joueur des Razorbacks.