On va revenir sur la meilleure saison individuelle d’un grand homme, celle de George Gervin et sa saison 1979-1980
Commençons déjà par une petite présentation du Iceman. George est un arrière qui penche beaucoup sur le scoring. Ancienne star de la ABA, George s’est très bien acclimaté au changement de ligue lors de la fusion des deux en 1976. Dès sa deuxième saison dans la nouvelle NBA il sera le meilleur scoreur de la ligue et réitérera cet exploit lors des deux saisons suivantes
La saison 1979-1980
Après une défaite en demi-finale de conférence face aux champions en titre, les Spurs en ont gros. Hormis la retraite de Louis Dampier, l’effectif n’a quasiment pas changer et il est compliqué de repartir du bon pied. George peut toujours compter sur ses fidèles lieutenants que sont Larry Kenon (5x All Star) et James Sillas (2x All Star).
L’heure de la nouvelle saison, la 1979-1980, avait sonné et les Spurs affrontent les Detroit Pistons des Twins Towers Bob Lanier et Bob McAdoo. Ce match, malgré les 55 points cumulés par George et Kenon; sera perdu par les Spurs (les Pistons ne gagneront que 16 matchs sur la saison, c’est donc une faute professionnelle de la part des Spurs). Au bout de dix matchs, les Spurs seront tout juste à l’équilibre avec 6 victoires pour 4 défaites et cela malgré les énormes perfs de George Gervin, 47 points face aux Cavaliers le 18 octobre, 41 points face aux Pistons le 26 octobre ou encore 33 points contre les Clippers le 31 octobre.
George performe, mais il performe dans une équipe moyenne cette année là. Le 10 novembre après un nouveau match à 33 points de la part de George (face aux Knicks de Micheal Ray Richardson), les Spurs entament une série de 4 victoires dans le sillage d’un George Gervin énorme ! 47, 33 et 30 points lors des 3 matchs suivants et un George extrêmement propre dans ses pourcentages en ne descendant qu’une fois sous les 59% aux tirs. Malheureusement suite à cette série de victoires, c’est une série de défaites qui pointe le bout de son nez avec trois revers consécutifs pour les éperons.
Les résultats des Spurs se feront plus irrégulier après ça malgré un George en pleine forme et qui, entre le 7 et le 21 décembre, ne tombera pas sous les 30 points marqués (soit une série de 8 matchs consécutifs). Il faut attendre le 5 janvier un match contre les Celtics pour que les Spurs enchainent de nouveau trois victoires de suite et cela grâce aux 64 points marqués par le trio des Spurs. Lors du match suivant face à Denver, George effectuera son record de point sur la saison à ce moment là avec 53 unités sur les têtes d’un Dan Issel et un David Thompson impuissants (bien entendu avec 57% de réussite aux tirs). Une nouvelle série de 10 matchs à plus de 30 points minimum sera alors lancée par George, sa moyenne sur ce laps de temps ? 40,2 points de moyenne par l’arrière texan (deux matchs à 50 points et deux autres à 40 points ça aide bien), c’est d’ailleurs durant cette série qu’il battra son record de la saison en en mettant 55 sur des Pacers désabuser !
La bonne dynamique de l’équipe texane ne sera malheureusement pas continue, le 22 février après une défaite face aux Bullets (encore eux), les Spurs enchaineront huit défaites d’affilées dont un énorme blow-out infligé par les boston celtics d’un jeune Larry Bird qui avait déjà l’envie de ridiculiser toute les défenses de la grande ligue. A l’issue de cette défaite les Spurs sont dans le négatif avec un bilan de 33 victoires pour 37 défaites et il faudrait alors un miracle pour qu’ils atteignent les playoffs. Ce miracle existe et porte le nom de George Gervin, sous son impulsion extraordinaire les Spurs ne perdront que quatre petits matchs sur les 12 restants et finiront leur saison par un match contre les Pistons remporté par 20 points d’écart, ces mêmes Pistons qui avaient infligés la première défaite de la saison des éperons.
Les playoffs seront à l’image de cette saison, c’est à dire décevante. face aux voisins texans de Houston les Spurs ne font pas le poids, Moses Malone se balade avec un énorme 27/17 dans la raquette des Spurs, Calvin Murphy et Robert Reid sont également en forme sur la série et contribues bien à terminer la saison des Spurs. George restera dans les moyennes de sa saison mais cela ne sera pas suffisant et les Spurs s’inclinent au premier tour des playoffs 1980 sur le score de 2-1.
Mais l’important n’est pas là pour notre George, il finit la saison en tant que meilleur marqueur de la ligue avec 33,1 unités de moyenne ! Le tout à 52,8% aux tirs et est récompensé par une troisième place de la course au MVP 1979-1980. George Gervin est le joueur non champion ayant le plus impacter l’histoire des San Antonio Spurs et a démocratisé le finger roll, scoreur incroyable et vrai leader, respectons cette légende du jeu dont nous n’avons pas finis de vous parlez.