Quelle saison pour les équipes de la Division Northwest?
Crédit: Sports Illustrated

Quelle serait la saison parfaite pour les équipes de la Division Northwest ?

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Ces dernières années, la Conférence Ouest s’est avérée être une véritable jungle et saison après saison, les places en playoffs sont plus difficiles à décrocher. Lors des exercices précédents, beaucoup d’équipes n’ont pas pu goûter à la postseason malgré de belles performances en régulière. Alors dans un monde idéal, mais malgré tout réaliste, à quoi ressemblerait la saison parfaite pour les équipes de la Division Northwest? 

Cet article a été écrit par Raphaël de Moura

Oklahoma City Thunder : la jeunesse au pouvoir

L’an dernier, le Thunder avait la deuxième équipe la plus jeune de NBA tout en ayant le meilleur bilan de leur conférence. Malgré cela, pas le temps d’être patient, Sam Presti s’est activé et a réalisé deux excellents coups en récupérant Alex Caruso et Isaiah Hartenstein.

OKC ne perd pas non plus de temps en régulière, ils sont la meilleure défense de la ligue grâce à son excellent personnel défensif. Chet Holmgren et Shai Gilgeous-Alexander sont All-Star tous les deux. Shai remporte son premier MVP après une saison à 30 points, 6 rebonds et 6 passes décisives de moyenne et plus de 60 victoires pour Oklahoma.

Pour la deuxième année consécutive, OKC est au sommet de l’Ouest. Mais à la différence de la saison dernière, l’équipe arrive, cette fois, en playoffs avec le statut de favori pour atteindre les Finales NBA.

Le premier tour se déroule sans encombre, les Clippers ne peuvent rien faire face au rythme imposé par le Thunder. Au deuxième tour, un rematch de la saison précédente face à Dallas attend les hommes de Mark Daigneault. Shai est encore une fois impossible à stopper tandis que la défense extérieure d’OKC neutralise totalement le duo Luka Dončić-Kyrie Irving. Au bout de 6 matchs, le Thunder retrouve les Finales de Conférence pour la première fois depuis 2016.

Face à Denver au troisième tour, le combo de Chet et Hartenstein offre une défense admirable face à Nikola Jokic. La profondeur d’OKC leur permet enfin d’atteindre les Finales NBA 13 ans après. Contrairement à leurs homologues de 2012, le Thunder 2025 remporte la première bague de l’histoire de la franchise.

Shai Gilgeous-Alexander est élu Finals MVP, le cœur de l’effectif est toujours l’un des plus jeunes de NBA et les contrats sont tous assurés pour le futur. Oklahoma est un phénomène de précocité et rien ne semble les empêcher de dominer la ligue pour l’avenir proche.

Denver Nuggets : sur les traces d’une dynastie

Les Nuggets semblaient être en pôle position pour remporter leur deuxième bague en deux ans la saison passée. Malgré une élimination au deuxième tour et la perte de Kentavious Caldwell Pope, Denver reste une des meilleures équipes de NBA et ont toujours le meilleur joueur du monde dans leurs rangs.

Cette saison régulière est encore maîtrisée, Nikola Jokic obtient son 4ème MVP en 5 ans et son deuxième de suite. Christian Braun s’avère être un superbe remplaçant pour Caldwell-Pope, Peyton Watson améliore son shoot et reste un bon défenseur en sortie de banc. Russell Westbrook s’épanouit aux côtés du Joker et devient un fantastique energizer et défenseur depuis le banc. Il atteint même la barre symbolique des 200 triples-doubles en carrière lors d’un match à OKC.

Denver est une machine bien huilée avec en son centre un génie serbe. Au premier tour, les Rockets ne font pas le poids et sont défaits en 4 matchs. Lors du prochain tour, comme en 2023, les Nuggets font face aux Suns. Denver ne perd qu’un seul match, Nikola Jokic et Jamal Murray ont complètement dominé la défense de Phoenix tandis que Kevin Durant et Devin Booker ont dû batailler contre Aaron Gordon et Russell Westbrook.

Une seule défaite en deux séries, Denver arrive frais en Finales de Conférence contre Dallas. Luka Dončić est monstrueux mais Jokic l’est encore plus. Le Serbe écrase la raquette texane, enregistrant des moyennes de 33 points, 15 rebonds et 10 passes décisives.

De retour en Finales, les Nuggets affrontent les Celtics pour une affiche que beaucoup attendaient l’an passé. Même Joe Mazzulla ne trouve de réponse pour Jokic et l’attaque de Denver. Les Nuggets remportent leur second titre de la décennie, Jokic son deuxième FMVP. Russell Westbrook ajoute une bague à son palmarès individuel déjà légendaire. Denver paraît plus que jamais en position de devenir la prochaine dynastie de NBA.

Russell Westbrook praised as 'game-changer' by Nuggets coach, and he could  be in the perfect spot to thrive - CBSSports.com
Russell Westbrook va-t-il, enfin, décrocher une bague chez les Nuggets ? Crédit: Getty Images

Minnesota Timberwolves : Ant Man gigantesque 

Après leur meilleure saison de ces deux dernières décennies, les Timberwolves se sont séparés de celui qui a longtemps été le visage de la franchise : Karl-Anthony Towns. En récupérant Julius Randle et Donte DiVincenzo, les Wolves assainissent leurs finances tout en restant compétitifs.

En saison régulière, c’est Naz Reid qui reprend le poste d’ailier fort titulaire, Randle et DiVincenzo forment un excellent tandem en sortie de banc. Cette saison encore, Minnesota se place parmi les 5 meilleures défenses de NBA, Jaden McDaniels et Rudy Gobert sont tous les deux sélectionnés pour une All-Defensive team. Anthony Edwards continue sur sa lancée de 2024 avec une All-Star team et une All-NBA team de plus.

Une fois en playoffs, les Wolves se montrent encore intraitables au premier tour, écartant les Pelicans en 4 matchs. Au deuxième tour, c’est OKC cette-fois, Edwards est fantastique, il corrige le Thunder au rythme de 32 points par matchs et défend admirablement sur Shai Gilgeous-Alexander. Cette fois-ci, pas besoin d’attendre 20 ans pour revoir les Wolves au troisième tour, et face à un adversaire familier : les Nuggets.

Dans une nouvelle série en 7 matchs, Minnesota s’impose à nouveau, leur défense a complètement dominé le jeu extérieur de Denver et Gobert a verrouillé la raquette. Pour la première fois de leur histoire, les Wolves atteignent les Finales NBA et doivent désormais se défaire des Celtics.

Là encore, Minnesota arrivera à remporter la première bague de son histoire grâce à deux choses : la défense et Anthony Edwards. Jaden McDaniels et Nickeil Alexander-Walker sont impitoyables sur Jayson Tatum et Jaylen Brown tandis que Gobert protège la peinture. Anthony Edwards, presque 20 ans après Dwyane Wade, réalise des playoffs et des Finales dignes de The Flash. L’arrière est inarrêtable, il remporte le Finals MVP à seulement 23 ans et l’avenir est radieux dans le Minnesota.

Utah Jazz : les grands gagnants de la dernière Draft

Le Jazz semble avoir une des directions les moins claires de toutes les franchises de la Conférence Ouest. Beaucoup attendaient le trade de Lauri Markkanen cet été pour récupérer des jeunes à potentiel et de futurs picks de draft, mais Danny Ainge, le GM d’Utah, n’en fit rien.

Ainsi, le Jazz repart pour sa troisième année sous la houlette du jeune Will Hardy, avec des cadres comme Colin Sexton, Lauri Markkanen et encore beaucoup de nouvelles têtes. Les rookies, voilà d’ailleurs, ce qui va principalement rythmer la saison 2024-25 des fans du Jazz, surtout pour trois d’entre eux. Cody Williams, Isaiah Collier et Kyle Filipowski sélectionnés respectivement à la 10eme, 29eme et 32eme position, vont se montrer très vite capables de contribuer au plus haut niveau.

En effet, sur ces trois picks le Jazz a obtenu le jackpot en ajoutant à son effectif trois futures pièces maîtresses de leur projet. Tout d’abord, Cody Williams démontre qu’il est au moins aussi talentueux que son frère, Jalen Williams, et confirme son statut de choix du top 10 de la Draft. Tout comme son aîné, Cody est un ailier polyvalent, mature dans son jeu ainsi qu’un shooteur régulier.

Choisi 19 places plus bas, Isaiah Collier n’est pas en reste et beaucoup d’équipes se mordent les doigts d’avoir laissé passer un tel joueur lors de la draft. Le meneur d’USC est un monstre athlétique et il est totalement capable d’user de cet avantage pour créer des décalages pour ses partenaires, tournant immédiatement à plus de 5 passes décisives de moyenne.

Filipowski, quant à lui, est un superbe backup derrière Walker Kessler et rentre parfaitement dans le rôle de pivot athlétique, rim runner en sortie de banc. Toujours par de playoffs malgré ce trio mais le Jazz est enfin assuré d’avoir un bloc jeune sur lequel bâtir son avenir.

Utah Jazz unveil new 'Mountain Basketball' uniforms for use in next two  seasons
Le Jazz peut-il approcher le play-in? Crédit: Mattew Jacobson

Portland Trail Blazers : Scoot démarre enfin

Les Blazers entament l’année 2 après Damian Lillard avec très peu de certitudes concernant leur groupe de jeunes prospects. Une pelletée de pivots (Deandre Ayton, Duop Reath, Robert Williams et le rookie Donovan Clingan) et un embouteillage sur les lignes extérieures avec ceux qui semblent être le cœur du projet de Rip City : Scoot Henderson, Anfernee Simons et Shaedon Sharpe.

Mais les fans de l’Oregon peuvent être rassurés, ils quitteront la saison 2024-25 avec une hiérarchie mieux établie au sein de leur effectif. D’abord, plus de débat sur qui doit être titulaire dans le backcourt, Scoot et Anfernee sont solidement installés dans le 5 de départ et Sharpe s’acclimate parfaitement à son rôle en sortie de banc.

Scoot est bien plus à l’aise pour sa seconde saison en NBA et justifie la hype qui planait autour de lui avant son arrivée dans la ligue. Plus propre dans ses choix et dans ses tirs, Scoot reste un athlète fantastique et un des meneurs les plus explosifs de la ligue. Il enregistre des moyennes de 18 points et 7 passes décisives par match et reçoit quelques votes pour le MIP.

Son acolyte Anfernee Simons redevient immédiatement un arrière scoreur comme on en trouve peu en NBA, scorant 25 points par soir. Sur les ailes, le nouvel arrivant Deni Avdija s’avère être un excellent couteau suisse pour Portland. Moins scoreur qu’à Washington, mais toujours aussi bon défensivement et réalisant sa saison la plus précise en termes de tir à trois points.

Donovan Clingan réalise, quant à lui, une très bonne saison défensive en tant que rookie. Les Blazers deviennent une équipe respectable mais assez mauvaise pour accrocher le premier pick de la Draft 2025 et s’assurer d’inviter un prospect capable de changer la trajectoire de leur franchise.

Scoot Henderson Makes His Case During Workout In Portland | NBA.com
Scoot Henderson doit faire mieux pour sa seconde année en NBA. Crédit: NBA

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