Cette division est scindée en deux groupes. D’un côté, les Bucks, les Cavs et les Pacers qui devraient lutter pour une place dans le haut du classement. De l’autre côté, les Bulls et les Pistons qui vont entamer une reconstruction. Le challenge pour ces deux équipes sera de faire mieux que la saison dernière. Mais à quoi ressemblerait une saison parfaite pour chacune d’entre elles?
Cet article a été écrit par Raphaël de Moura
Milwaukee Bucks : Giannis Antetokounmpo enfin là pour les playoffs
Milwaukee a été sans doute l’une des équipes les plus décevantes de la saison dernière. Entre les changements de staff et les blessures, 2024/2025 ne peut être que meilleure pour les fans des Bucks. Immédiatement, l’entente Giannis Antetokounmpo et Damian Lillard s’avère être bien plus efficace cette saison. Lillard redevient le joueur du calibre de ses années à Portland malgré une production moindre.
Le pick and roll entre le Greek Freak et Dame D.O.L.L.A s’avère être l’une des actions les plus dures à défendre de toute la NBA. Les deux coéquipiers sont titulaires au All-Star Game et sélectionnés pour une All-NBA team.
Autour de leurs deux stars, le supporting cast est de très haut niveau. Khris Middleton reste une troisième option offensive de luxe et redevient un défenseur solide sur les ailes, Brook Lopez, malgré son âge, reste le meilleur partenaire pour Giannis sur le frontcourt. En saison régulière, les Bucks sont épargnés par les blessures et font jeu quasi égal avec Boston, gagnant plus de 55 matchs.
Cette fois-ci, Milwaukee arrive en bonne santé pour la postseason, ils se débarrassent sans trembler des Hawks au premier tour et des Cavs en demi-finale. Une fois en Finale de Conférence c’est bien sûr Boston qui se dresse face à la bande à Antetokounmpo. Au terme d’une série qui fera date dans l’histoire récente de la NBA, les Bucks retournent en Finales. Lillard et Giannis combinent pour plus de 60 points lors d’un Game 7 à l’extérieur et éliminent les champions en titre.
Une fois en Finales, Milwaukee domine tranquillement Luka Dončić et les Mavs, pas assez solides pour tenir le Freak dans la peinture ni pour ralentir Dame au large. Giannis remporte son deuxième Finals MVP, Lillard a enfin sa bague et le duo s’affirme sans conteste comme le meilleur de la ligue.
Cleveland Cavaliers : la troisième c’est la bonne
Après avoir été éliminés successivement au premier puis au deuxième tour des playoffs ces deux dernières années, les Cavaliers vont cette fois atteindre les Finales de Conférence, sans LeBron, pour la première fois en plus de 30 ans.
Donovan Mitchell, Evan Mobley et Jarett Allen ont tous les trois prolongé sur le long terme avec Cleveland lors de cette intersaison. Sous les ordres du nouveau coach Kenny Atkinson, les Cavs sont à nouveau top 4 de leur conférence et remportent plus de 50 matchs.
Donovan Mitchell réalise la meilleure saison de sa carrière, il est titulaire au All-Star Game et est sélectionné pour une All-NBA second team. Son partenaire sur le backcourt Darius Garland rebondit bien après une saison sabotée par les blessures, avec des moyennes de 23 points et 9 passes décisives. Il est lui aussi All-Star aux côtés de Spida.
Malgré le nouveau coach, les Cavaliers sont immédiatement la meilleure défense de NBA, en grande partie grâce à leur duo d’intérieurs Allen et Mobley. Ce dernier, devient un des tout meilleurs défenseurs de la planète, il remporte même le trophée de Défenseur de l’Année après avoir été finaliste en 2023.
Autour de ce quatuor, Cleveland s’impose tranquillement au premier tour et devra faire face aux Bucks en demi-finale. Giannis Antetokounmpo est limité par la paire Mobley/Allen et Mitchell domine son vis-à-vis Damian Lillard pendant toute la série. Grâce à sa défense et son backcourt les Cavs s’échappent en 6 matchs et doivent maintenant affronter Boston au prochain tour.
La route s’arrête là pour Cleveland qui parvient tout de même à pousser les Celtics dans leurs retranchements. Une superstar en puissance qui entre dans son prime, deux intérieurs niveau All-Defensive, un meneur niveau All-Star et encore jeune, tout semble s’aligner pour l’avenir dans l’Ohio.
Indiana Pacers : partis pour rester
Les Pacers et Tyrese Haliburton étaient les chouchous de la NBA la saison dernière. Une jeune star, une attaque de feu et un gros trade à la mi-saison pour montrer leurs ambitions, Indiana doit maintenant confirmer.
Après leur finale de Conférence en 2024, les Pacers continuent à avoir une des meilleures attaques de NBA. Tyrese Haliburton et Pascal Siakam sont tous les deux All-Star et Indiana peut se targuer d’avoir un des meilleurs bancs de toute la ligue. Le vétéran TJ McConnell continue d’être un poil à gratter en défense tout en étant ultra propre offensivement. Jarace Walker, Isaiah Jackson et James Wiseman forment un trio ultra athlétique et défensivement capable en sortie de banc.
Bennedict Mathurin avoisine les 20 points par match et est finaliste pour le trophée de Sixième Homme de l’année. Andrew Nembhard se développe parfaitement et son duo avec Haliburton devient très vite un des meilleurs backcourts de toute la Conférence Est.
Les Pacers retournent en playoffs pour la deuxième année consécutive, après leur parcours surprenant de la saison passée, les hommes de Rick Carlisle comptent bien montrer qu’ils sont capables de répéter cette performance. Cette fois encore, les Pacers vont trop vite, sont trop précis et attaquent trop bien pour leurs adversaires.
De retour en finale de Conférence, face aux Celtics, les Pacers se battent jusqu’au bout mais sont finalement défaits en 6 matchs. Là encore, la défense aura été la différence pour les Pacers, mais le projet est plus que jamais en route. Haliburton, Nembhard, Walker et Siakam sont ici pour le long terme et la formule fait déjà ses preuves.
Chicago Bulls : sortir du ventre mou et enfin regarder vers l’avenir
Peu d’équipes ses dernières saisons représentent aussi bien la médiocrité en NBA que les Chicago Bulls. Depuis la blessure de Lonzo Ball, la franchise navigue à vue sans réelles ambitions et sans projet concret. Demar Derozan fut le premier à quitter le navire cet été, signe d’une page qui se tourne enfin pour les supporters des Bulls.
Après une saison niveau MIP, Coby White continue à montrer de vraies capacités en tant que meneur titulaire à long terme en NBA. Zach Lavine revient de blessure et retrouve sans tarder à sa forme habituelle, tant et si bien que Chicago trouve enfin un partenaire de trade pour récupérer des picks et des jeunes à potentiel en échange de l’arrière et de son énorme contrat.
Chicago peut enfin se tourner vers un projet plus clair : construire à travers la draft, à commencer par celle de 2025. Josh Giddey s’avère être un excellent commandant de tank, tournant à près de 18 points 8 passes décisives et 8 rebonds par matchs sans pour autant amasser les victoires.
Le rookie Matas Buzelis brille dès sa première saison. Il enregistre des moyennes de 15 points et 7 rebonds, est sélectionné pour la all-rookie first team et rappelle à la ligue pourquoi beaucoup l’avaient positionné bien plus haut dans leurs mock drafts.
Les jeunes Ayo Dosunmu et Patrick Williams continuent de montrer des signes de leur potentiel défensif. Les Bulls loupent les playoffs mais peuvent enfin se tourner vers la lotterie pour ajouter un autre jeune talent à leur groupe.
Detroit Pistons : le début d’une éclaircie
Dire que supporter les Pistons est difficile ces dernières années serait un euphémisme : 5 saisons passées sans connaître plus de 23 victoires, et deux consécutives à moins de 20 victoires en 2023 et 2024. Heureusement pour les fidèles de la franchise du Michigan, l’espoir renaît en 2025.
Après un début de carrière compliqué malgré des signes évidents de ses capacités, Cade Cunningham réalise enfin une saison pleine et à la hauteur de son talent. Le premier choix de la Draft 2021 devient All-Star avec des moyennes de 25 points 5 rebonds et plus de 7 passes décisives.
Sous les ordres de JB Bickerstaff, les Pistons renouent avec leur identité d’équipe défensive et rugueuse. Le trident Cade Cunningham, Ausar Thompson et Jalen Duren donne des maux de crânes à l’attaque de beaucoup d’équipes.
Autour de ces trois joueurs, Tobias Harris s’avère être un vétéran précieux pour encadrer un roster encore très jeune, Jaden Ivey s’installe bien à côté de Cade sur le backcourt et Marcus Sasser s’épanouit comme scoreur en sortie de banc.
Ron Holland, lui, trouvera immédiatement sa place dans l’effectif et saura utiliser ses capacités athlétiques pour se révéler comme un bon défenseur dès sa première saison. Detroit se détachera enfin des tréfonds de la Conférence Est où l’on retrouve les Nets, les Hornets, les Wizards et les Raptors pour enfin s’immiscer dans la bataille pour le play-in.
Malheureusement pour la franchise du Michigan, les playoffs sont encore hors de portée mais par rapport aux dernières saisons tout semble aller en s’améliorant. Le groupe est encore jeune et la hiérarchie apparaît déjà clairement pour la suite du projet.
