Dragué pendant une bonne partie du début de l’été par la franchise de Philadelphie, Paul George s’est laissé tenter par le nouveau projet. Une super-team vient d’être formée aux Sixers. Sur le papier c’est fort mais dans la réalisation, il reste tout de même beaucoup d’interrogations.
Paul George, seconde ou troisième option ?
Il n’y a aucun débat autour du fait que la signature de Paul George ne change pas la hiérarchie. Joel Embiid reste l’option offensive la plus menaçante. La conversation réside plus entre le nouvel arrivant et le meneur de jeu, Tyrese Maxey. Pendant la plupart des matchs au cours de la saison régulière et encore plus en playoffs, l’intérieur camerounais doit attaquer sur deux voire trois défenseurs de manière simultanée. Cela peut lui rendre la tâche bien plus difficile.
Si par le passé, il a su montrer une qualité de déplacement, du vice et qu’il sait se tirer de situations mal embarquées, cela ne passera pas face aux meilleures défenses de la ligue. Il a certes progressé au niveau de son playmaking, lâcher la balle au bon moment et à la bonne personne mais commet des erreurs grossières et ça de manière régulière. La grande question se pose : Dans un moment clutch, à qui Joel Embiid doit-il lâcher la balle ?
Option 1 : Tyrese Maxey, 23 ans. Doté d’une accélération hors du commun, d’un jeu à mi-distance à polir mais déjà très intéressant (son floater notamment) et d’une finition près du cercle qui fait partie des meilleures en NBA, il possède un profil assez complet pour prétendre au rôle de seconde option. Ah oui, il peut également se créer son shoot à trois points (merci James Harden) et cela reste un élément important, à conserver en tête pour la suite.
Option 2 : Paul George, 34 ans. Jeu à mi-distance très solide, peut facilement monter au cercle pour dunker ou finir en lay-up, se créer son shoot a trois points mais reste irrégulier les dernières années (malgré un 41 % de réussite à 3 points l’année passée). La principale interrogation sur Paul George reste sa dimension physique. Littéralement miné par des blessures les années passées (hormis la précédente où il a joué 74 matchs de saison régulière), à voir si Paul George parviendra à s’imbriquer dans le collectif de Philadelphie.
Si l’on pèse le pour et le contre, on peut tendre facilement vers Paul George. Profil plus expérimenté, plus complet mais qui reste nouveau dans un système qu’il ne connaît pas. De l’autre, Tyrese Maxey, drafté par l’équipe, peu absent lors de l’année, il assure une sorte de continuité dans la hiérarchie.
Des signatures à ne pas oublier
Si l’ancien joueur des Clippers, Paul George, a capté tous les regards, les 76ers ont su ajouter des profils qui pourraient permettre à l’équipe de prospérer.
Eric Gordon, 35 ans, 1m91, arrière. Avec un très correct 37,8 % à 3 points la saison passée, il n’apporte pas uniquement du spacing. Il peut également mener le jeu (par moment), remonter la balle, ce qui peut soulager la pression sur ses coéquipiers. Il occupera probablement la place de 6e ou 7e homme, remplaçant ainsi De’Anthony Melton parti chez les Warriors.
Kelly Oubre, 28 ans, 2m01, ailier. Si cela n’est pas une nouvelle signature car déjà présent lors de la saison passée, cela reste tout de même un renfort très apprécié. Shooter très correct mais qui marche beaucoup à la confiance, cela peut parfois nuire énormément à son jeu et à son apport offensif qui reste sa qualité première. Capable de fulgurances défensives, par moment, il est un vrai joueur essentiel dans la rotation de Philly.
Andre Drummond, 30 ans, 2m11, pivot. Passé pendant une saison à Philly (2021-2022), le pivot avait laissé une bonne impression. Il est considéré comme l’un des meilleurs backups d’Embiid à son poste. Drummond est un rebondeur élite, all-time mais c’est à peu près tout. Maladroit offensivement et très mal à l’aise sur la ligne des lancers francs, il possède la qualité principale que cherche la franchise : soulager le temps de jeu de Joel Embiid.
Jared McCain, 20 ans, 1m88, arrière. Ayant montré des phases sympathiques en Summer League, notamment sur fast break, le ‘steal de la Draft’ comme certains le disent à tout à prouver en NBA. Gros shooter, peut scorer et bon athlète, reste à voir si le rookie rentrera dès la saison prochaine dans les plans de Nick Nurse.
Caleb Martin, 28 ans, 1m96, ailier. Shooter et scoreur (de temps en temps) du côté du Heat la saison passée, il vient apporter du spacing et étirer encore plus les défenses adverses. Excellent shooter, en particulier dans le corner.
Si Joel Embiid a désormais obtenu ce qu’il voulait, notamment en la personne de Paul George, il faut revenir sur quelques-uns de ses défauts à corriger :
- Trop souvent présent au rebond défensif alors qu’aucun joueur adverse n’est présent sous le cercle, il serait préférable de voir Embiid se projeter vers l’avant, dynamiser l’attaque et ainsi soulager ses genoux de chocs inutiles. Plus vite il est placé, plus vite il peut se positionner dans ce qu’il sait faire de mieux : le jeu à mi-distance et le jeu dos au panier.
- Plus de communication. Malgré qu’il soit devenu davantage vocal sur le terrain depuis quelques saisons, on observe que les joueurs manquent de coordination sur les rebonds offensifs et défensifs mais également lorsqu’il s’agit de faire circuler la balle d’un corner à un autre.
- Limiter son nombre de shoots à 3 points. Bien que cela le rende encore plus dangereux que 99 % des joueurs à son poste, il excelle près du cercle. Il tombe bien trop souvent dans la facilité d’envoyer un shoot à longue distance, tout cela pour un highlight dispensable.
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