Pascal Siakam

Merci, Pascal Siakam

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Ça y est Siakam, tu n’es plus un Raptor…

Dans cette lettre personnelle, je n’ai pas envie de revenir sur tous tes exploits ou ton parcours en détail, mais je vais plutôt en profiter pour te remercier et évoquer ce qui fait de toi un des joueurs auxquels je me suis le plus attaché dans cette ligue. 

Par où commencer…

Après avoir commencé mon expérience avec la NBA grâce à quelques matchs des Bulls de Noah et Butler, j’ai commencé à suivre les Raptors dès la saison 2016-2017. Au départ, le duo Lowry-DeRozan m’a inspiré et m’a véritablement donné goût au basket. Du haut de mes 14/15 ans, j’essayais de découvrir davantage les détails de cette grande ligue et surtout de mon équipe favorite, celle du majestueux dinosaure ! Au fur et à mesure, plusieurs chouchous sont apparus dans ce roster compétitif : Terrence Ross, Norman Powell, Lucas Nogueira ou encore un certain Pascal Siakam… toi !

Bizarrement, il était assez facile de s’identifier à toi, un jeune qui avait l’impression de découvrir ce monde si vaste qu’est la NBA comme moi, jeune fan, qui ne comprenait pas encore toutes les règles du jeu. Tu essayais de trouver ta place dans ce nouvel environnement et ce que j’ai tout de suite admiré c’est ta manière de te battre et de ne rien lâcher peu importe le score, tes minutes ou l’adversaire. En fin de saison, j’ai appris que tu avais été élu MVP de la G-League (que je ne connaissais absolument pas à l’époque) et cela m’a encore plus donné envie de m’intéresser à tes performances et à te suivre à l’avenir.

Les saisons se sont enchaînées , je continuais d’admirer mon idôle Kyle Lowry et en même temps je continuais à me lier de plus en plus fort aux joueurs des Raptors. Chaque matin, je m’empressais d’aller regarder les résumés des matchs avant d’aller au collège et au lycée pour ne rien louper et pouvoir vanter les exploits de cette équipe auprès de mes amis comme si j’en faisais partie. Petit à petit, un noyau dur s’est formé dans cet effectif et tu en faisais partie. Plus qu’un simple rouage dans la machine, tu as véritablement évolué et pris de plus en plus d’importance pour t’affirmer en tant que pièce majeure lors de l’année du titre. Plus que le trophée en lui-même, cette saison tu as tout gagné : joueur de la semaine, record de points, record de rebonds, etc.

Mais pour moi, le plus important que tu aies gagné cette saison est le respect du monde. Plus que le respect de la ligue ou de tes adversaires, tu es devenu un joueur respecté par les fans. Alors qu’avant quand je parlais de toi, peu de gens savaient qui tu étais. Peut-être grâce au titre, peut-être grâce à ton MIP, je ne sais pas, mais dès la saison suivante, ton nom était aussi connu pour des fans lambdas que ceux de joueurs majeurs de la NBA. Et ça, en tant que fan des Raptors, c’est sûrement la chose la plus satisfaisante qui puisse arriver. 

Pascal Siakam en avant-match
Pascal Siakam en avant-match

D’ailleurs, avant de passer à la suite, merci pour ce que tu as fait durant la campagne qui a mené au titre. Sans toi, cette jeune franchise n’aurait toujours pas de bannière au plafond. Les Raptors auraient sûrement perdu contre les Sixers au second tour. Les Raptors auraient sûrement perdu contre Milwaukee en finale de conférence. Et sans toi, ce shoot au dessus de Draymond au game 6 pour gagner le titre n’existerait pas. Et qui sait ce qui aurait pu se passer après…

Pascal Siakam et le trophée de champions en 2019
Pascal Siakam avec le trophée NBA en 2019

Comme je l’ai dit avant, l’épopée du titre t’a rendu célèbre et tu es ainsi devenu un « grand » de la NBA. Toutefois, comme souvent, la célébrité est source de critiques et le grand public n’a pas manqué à cela à ton insu. « Toupie Beyblade », « il sait faire que des spin-moves », « il tourne en rond dans la raquette », etc. Voilà les multiples déclarations que l’on a pu entendre tout au long des mois suivants le sacre de Toronto. Malgré tout, toi tu as continué à progresser, à travailler ta palette offensive mais également défensive et tu as montré à tous tes détracteurs que tu étais un des meilleurs joueurs de cette ligue. En 2020, ce statut a été mis en lumière avec une place de starter au All-Star Game ainsi qu’une sélection au sein de la All-NBA Second Team. 

Même si la bulle et la saison à Tampa t’ont affecté aussi bien moralement que physiquement comme tu l’as dit toi même dans ta lettre d’adieu à Toronto, tu as su garder ton hygiène de vie et de travail qui est exemplaire, et rester au plus haut niveau malgré les épreuves qui se mettaient sur ta route. Tout ce travail et cette motivation ont été récompensé par une seconde sélection dans une All-NBA Team, cette fois-ci la troisième lors de la saison 2021-22. 

Durant cette même saison, un nouveau joueur est arrivé dans le roster des Raptors, un certain Scottie Barnes. Le 4ème choix de la draft 2021 a vite explosé comme un des meilleurs cracks de sa génération et a été à bonne école à tes côtés pour apprendre à déjouer les attentes des observateurs et à devenir un élément majeur d’une équipe compétitive. Jusqu’à ton départ, tu auras été source d’inspiration pour Scottie, aussi bien sur qu’en dehors du terrain, comme il l’a si bien dit lui-même à de nombreuses reprises en interviews. 

Scottie Barnes et Pascal Siakam
Scottie Barnes et Pascal Siakam

Je crois que ta seconde sélection au All-Star Game, en tant que remplaçant suite à différentes blessures d’autres joueurs, fut une de mes plus grandes fiertés en tant que fan des Raptors et surtout de toi. En effet, même si la saison des Raptors fut très moyenne et qu’elle s’est mal terminée, si on pouvait avoir une satisfaction dans cette équipe, c’était bien toi. Encore une fois, sous-estimé et peu médiatisé, tu as été snobbé lors des premières sélections mais le sort a été en ta faveur et tu as finalement pu participer au match des étoiles, pour le plus grand bonheur de tous les fans canadiens ! Tu en as d’ailleurs profité pendant ce week-end pour faire un beau clin d’œil à Shaq en filmant tout le show avec un ancien caméscope ! 

Enfin, comme je l’ai dit auparavant, tu as été le mentor de Scottie Barnes mais malheureusement comme le dit le célèbre dicton : l’élève dépasse le maître. Même si Barnes n’a pas ton palmarès et est encore loin d’être aussi respecté que toi dans la ligue, il est l’une des futures figures phares de la ligue et est surtout l’élément majeur des Raptors. Tout cela t’a malheureusement mené au départ comme nous le savons, même si ce n’était pas ton choix. Les rumeurs de trade à ton égard se sont multipliés pendant plus d’un an et je te serais toujours reconnaissant d’avoir gardé le même discours pendant tout ce temps, peu importe la situation : je veux rester à Toronto ! 

Même si la plupart des fans, moi y compris, s’attendait à ton départ, l’annonce de la Woj Bomb a véritablement été un choc émotionnel. Quoi de plus dur que de se séparer d’un de ses joueurs préférés qui, de plus, souhaite rester…

Je suis malgré tout heureux que tu sois à Indiana car je pense qu’il n’y avait pas de meilleure destination possibles pour que tu puisses t’épanouir à l’heure actuelle et que tu tentes la quête d’une seconde bague de champion ! 

Même après ton départ, tu as réussi à nous faire sourire et pleurer, avec ta vidéo de remerciement mais surtout avec ta lettre d’adieu à Toronto. Je mentirais si je disais que je n’avais pas versé une larme à la fin de cette lettre, toi qui est toujours resté loyal envers ce beau dinosaure, toi qui a grandi dans cette franchise, toi qui a découvert tant de choses grâce aux Raptors, toi qui est aujourd’hui l’un des meilleurs qui ait porté ce magnifique maillot. 

Ainsi, ça y est Siakam, tu es un Pacer. 

Pascal Siakam sous le maillot des Pacers
Pascal Siakam sous le maillot des Pacers

Je te remercie en tant que fan pour tout ce que tu as fait et tout ce que tu as donné pour les Raptors. Je garderai en mémoire tes jongles à chaque échauffement, ton grand sourire à chaque instant, tes spin-moves, tes 52 points au Madison Square Garden ou encore tes mythiques « AND ONE » ! Peu importe ce qui se passe à l’avenir, la porte de Toronto te seras toujours grande ouverte et comme tu l’as si bien dit, ici tu es chez toi. J’ai déjà hâte de nos retrouvailles le 14 février lors du match Pacers/Raptors, jour de la Saint-Valentin, comme un signe du destin… Et ne t’inquiètes pas, les tribunes seront remplies de maillots 43, j’en suis sûr !

Alors, merci Pascal Siakam. 

Noah.

Noah Caron

21 ans - Toronto Raptors - rédac | podcast | Behind the Basket
Ici on parle des Dinos, du trio BBQ et on échange avec les acteurs de l'ombre du basket !
Membre de @RaptorsFRA, podcasteur pour We The Raptors et l’Effectif by Le Roster

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