Les Minnesota Timberwolves sont en grande forme et impressionnent avec 4 victoires consécutives de haut niveau. On les a quittés la saison dernière avec une sortie en playoffs, 4-1 face au futur champion en titre les Nuggets. C’en est suivi un été plutôt discret mais dans la continuité avec la prolongation du très précieux Naz Reid pour 42 millions sur 3 ans. Antony Edwards signe lui la super-extension à minimum 202 millions sur 5 ans
Après 3 premiers matchs compliqués, les Minnesota Timberwolves viennent d’enchaîner quatre prestations de de haute volée. Ils ont ainsi battu les Nuggets (+21), le Utah Jazz (+28) les Boston Celtics en prolongation et les New Orleans Pelicans (+21). Leur bilan après 7 matchs est donc de 5 victoires pour 2 défaites et sont à la 3ème place de la conférence ouest.
Anthony Edwards : une superstar chez les Timberwolves
Dans un premier temps, il faut mentionner ses statistiques : 28 points 6.1 rebonds et 5.3 passes le tout à des pourcentages propres (51% dont 43% à 3 points en 6.3 tirs). Mais au-delà des stats, c’est la sensation visuelle laissée par le n°1 de la draft 2020 qui est impressionnante. Une panoplie offensive de plus en plus étoffée avec des 3 points, du shoot mid-range, des finitions proches du cercle après un long hang time, des bonnes passes … . En bref, Anthony Edwards peut tout faire en attaque et n’envie pas les meilleurs joueur de la planète. De plus, son comportement irréprochable que ce soit sur et en dehors du terrain signe d’un véritable leader.
Son match le plus marquant reste cette fin de match contre les Celtics où il domine totalement son vis à vis contre Jayson Tatum, notamment avec des actions de grands éclats. Des shoots à mi-distance et une grosse défense sur l’ailier des Celtics permettent de gagner cette prolongation 13 à 8. À la fin du match, il finit à 38 points, 9 rebonds et 7 passes avec le plus important : la victoire.
Dans la discussion, encore très précoce, du MVP, il ne faudra pas oublier de mentionner son nom. Si certains avaient des doutes, Anthony Edwards le confirme : il est le visage des Minnesota Timberwolves.
Rudy Gobert : le socle défensif des Timberwolves
Après une coupe du monde frustrante, Rudy Gobert est en forme et il le montre. Son impact défensif, pas spécialement visible dans les stats, reste redoutable. En effet, la défense de Gobert ne se résume pas qu’aux faibles pourcentages de ses adversaires directs. Étant donné qu’attaquer un cercle où se situe Rudy Gobert n’est pas une bonne idée, car il reste ce rim protector d’élite, les attaquants doivent choisir une autre option. Ces derniers vont devoir alors privilégier un tir plus loin du cercle qui aura, forcément, statistiquement moins de chances de rentrer. De plus, cet impact défensif de Gobert est multiplié par l’excellente défense extérieure des Wolves, ce qui change du Jazz des dernières années.
Il enchaîne les double-double en attrapant tout ce qui passe au rebond. Pour l’instant, il est le leader statistique dans ce domaine avec 13.6 prises en moyenne dont 4 rebonds offensifs. De plus, il reste toujours performant aux contres avec 2.1 en moyenne et lui n’a pas peur de monter sur les attaquants arrivant à pleine vitesse, quitte à se retrouver sur un poster.
Résultat direct : les Wolves sont la première équipe au rating défensif (100,4 points encaissés) et Rudy Gobert fait, pour l’instant, figure de favori pour un 4ème titre de Defensive Player of the Year.
Karl Anthony Towns et les Timberwolves, bientôt la rupture ?
Le dominicain réalise un début de saison plus compliqué (18 points à 42% aux tirs et 30% à 3 points), lui qui n’est définitivement plus le franchise player de cette équipe. Pourtant, il faut se rappeler à quel point KAT dominait dans ses premières années et qu’il devait dominer la ligue. Il y a encore 7 ans, les GM NBA le voyait comme le meilleur joueur autour duquel construire sa franchise. Mais 7 ans en NBA c’est long, très long. Aujourd’hui KAT n’est plus ce jeune joueur pour qui on pourrait tout lâcher, et peut-être lui-même a dû mal à l’accepter.
Bien évidemment, il reste un joueur très talentueux, là n’est pas la question. Non, la question qu’il faut se poser est la suivante : est-il assez fort pour être le deuxième meilleur joueur d’une équipe qui joue le titre ? Ses performances actuelles semblent diriger vers une réponse plutôt négative. Quelques rumeurs, jamais très sérieuses, ont souvent tourné chez les Minnesota Timberwolves. S’il continue comme ça, il n’est qu’une question de temps pour que son nom persiste dans des équipes loin du Minnesota … comme les New York Knicks ? Attention cependant à la difficulté de faire passer la pilule de son contrat, lui qui touchera 60 millions de dollars pour la saison 2026-2027 !
Des role players impliqués et efficaces
Les 3 joueurs majeurs nommés plus haut sont bien accompagnés par une poignée de joueurs qui complètent la rotation, le tout mené à la baguette de Chris Finch. Mike Conley en meneur est parfait dans ce 5 majeur. Il apporte son expérience (18ème saison NBA), sa lecture de jeu et reste une menace extérieure avec 47% à 3 points en 4 tentatives par match. Sa justesse dans le jeu se traduit par une statistique très impressionnante pour un meneur de jeu NBA. Il a réalisé 26 assists pour seulement 1 balle perdue !
Naz Reid, prolongé cet été, apporte ce que Rudy Gobert ne sait pas faire en attaque, et défend de mieux en mieux en périphérie. En sortie de banc et en ne jouant que 24 minutes, il tourne à 15 points et 4,5 rebonds. Un autre candidat sérieux pour un trophée individuel, dans la catégorie du meilleur 6ème homme cette fois.
Jaden McDaniels complète le 5 de départ dans l’aile est apporte de la longueur de bras, sa défense et son shoot continue de s’améliorer (47% à 3 points sur 3,8 tentatives). Son développement en attaque doit continuer sur la lancée de la saison dernière, tout en évitant d’être trop souvent blessé.
Quel objectif pour les Minnesota Timberwolves ?
Finalement les Minnesota Timberwolves ont tout pour réussir cette année.
- Un collectif très bien huilé avec des joueurs qui jouent ensemble
- Une superstar naissante avec Anthony Edwards leader de l’attaque
- Un des meilleurs défenseurs intérieurs de l’Histoire avec Rudy Gobert qui dirige la défense.
Alors certes il n’y a que 7 matchs joués mais ce que l’on a pu voir est très rassurant et encourageant pour la suite. Des victoires de ce niveau contre les Nuggets et les Celtics, des candidats très sérieux pour jouer au moins de juin, sont forcément significatives. Pourront-ils continuer comme ça et être la grosse surprise de la conférence ouest, à la manière des Kings de l’année dernière ? L’objectif minimum doit continuer d’être une place dans le top 6. Le facteur limitant reste le plafond d’Anthony Edwards, qui a seulement 22 ans, prend une place de plus en plus grande dans cette NBA.