Les Knicks vont-ils faire mieux que la saison dernière ?
Jalen Brunson et les Knicks ne cachent par leurs ambitions. Crédit : Getty Images

Les Knicks sont-ils enfin favoris pour le titre ?

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Avec l’arrivée de Mikal Bridges et Karl-Anthony Towns, les Knicks ne cachent pas leur volonté d’être compétitifs pour l’exercice à venir. Mais ces nouveaux-venus sont-ils suffisants pour faire de la franchise coachée par Tom Thibodeau un candidat crédible? 

Un meilleur cinq de départ pour les Knicks

Même si lors de l’exercice précédent les Knicks avaient surpris tout le monde, il leur a manqué quelque chose pour venir à bout des Pacers. Pour y remédier, le front office a fait venir Mikal Bridges en provenance des Nets et Karl-Anthony Towns des Wolves.

Si la venue des Bridges n’a surpris personne, celle de KAT, en revanche, a fait énormément de bruit. Après avoir atteint la finale de la conférence ouest la saison dernière, tout semblait laisser supposer que les Wolves ne modifieraient pas leur effectif pour l’exercice à venir. C’était sans compter l’imposant contrat du Dominicain.

Après avoir prolongé Rudy Gobert il y a quelques saisons de cela et Anthony Edwards plus récemment, les finances de la franchise du Minnesota avaient besoin d’air si elles voulaient être en mesure de prolonger Naz Reid dans un avenir proche. Cette décision n’a pas ravi KAT qui a toujours considéré les Wolves comme sa famille et son chez-soi.

Malheureusement pour l’ailier fort-pivot, la NBA est un business et le voilà désormais chez un autre candidat aux premières places, les Knicks. En ce qui concerne la contrepartie, les New-yorkais ont dû se séparer de Julius Randle et Donte Di Vincenzo. L’ailier fort était sur le départ ce qui n’était pas nécessairement le cas de l’arrière.

Di Vincenzo a véritablement explosé lors de la campagne de playoffs de la franchise de Big Apple. Avec de telles prestations et un vrai côté leader, rien ne semblait présager une séparation entre Donte et les Knicks. Néanmoins, les choses étant ce qu’elles sont, le cinq de base de Tom Thibodeau s’avère désormais différent de celui attendu par les nostalgiques de Villanova.

A l’image des Celtics, les Knicks possèdent désormais un cinq de base extrêmement complet, alliant talent offensif indéniable et véritable identité défensive. Sur le papier, le cinq de départ devrait ressembler à cela: Jalen Brunson, Mikal Bridges, Josh Hart, OG Anunoby et enfin Karl-Anthony Towns.

En ce qui concerne les titulaires, tout semble parfait pour une des deux franchises new-yorkaises. Même si Thibodeau n’est pas réputé pour avoir une gestion irréprochable de son équipe, il est intéressant de constater que les Knicks possèdent quelques joueurs intéressants sur le banc.

Parmi eux, Precious Achiuwa, Mitchell Robinson, Miles McBride ou encore Landry Shamet, Cameron Payne ou encore TJ Warren. Même si Robinson est sujet aux blessures, d’où probablement la venue de Karl-Anthony, le banc reste tout de même intéressant.

Lors des derniers playoffs, Achiuwa avait plutôt bien joué son rôle défensif et McBride a déjà démontré qu’il était capable de jolies performances au scoring. A côté des deux hommes, Shamet, Payne et Warren sont tous les trois des joueurs d’expérience. Bien que coach Thib fera sûrement jouer son cinq de base 40 minutes par match, le banc aura aussi sa petite importance.

Les points fort des Knicks

Au vu de l’effectif, deux points forts ressortent plus que les autres, la défense et le spacing. La défense a été l’identité des Knicks lors de l’exercice précédent. Tim Thibodeau sait mettre en place une identité défensive dans les équipes où il passe et les New-yorkais ne dérogent pas à la règle.

Il n’a pas été rare de voir les adversaires se heurter à la défense des coéquipiers de Jalen Brunson. Plusieurs fois la saison dernière, les Knicks ont réussi à limiter leurs rivaux à moins de 100 points voire même de 90. Dans une NBA où l’attaque prend de plus en plus de place, voir une équipe mettre l’accent sur la défense détonne quelque peu.

Cette saison, plus encore que la saison dernière, les Knicks possèdent un grand nombre d’atouts offensifs. En plus de Jalen Brunson qui sera le leader de cette attaque new-yorkaise, ils peuvent compter sur 3 joueurs capables d’amener une quinzaine de points par soir. Mikal Bridges, OG Anunoby et Karl-Anthony Towns ont inscrit, respectivement, 19.6, 14.1 et 21.8 points par match.

Ajoutez à cela Jalen Brunson et ses 28.7 points et vous avez un quatuor capable d’inscrire presque 90 points par soir. Une telle production offensive est très difficile à stopper pour n’importe quelle équipe. De plus, la variété offensive est importante du côté des Knicks. L’ensemble du cinq est capable d’être performant près du cercle, à mi-distance ou même de loin. Avec la présence de KAT dans l’effectif, le spacing sur lequel pourra compter les New-yorkais sera très intéressant.

Contrairement à Julius Randle, Mitchell Robinson ou Precious Achiuwa, KAT est un véritable sniper, à tel point qu’il s’autoproclame comme meilleur sevenfooter shooter. Que l’affirmation soit véridique ou non, une chose est sûre, il est bel et bien capable d’être une excellente menace derrière l’arc.

Même si Josh Hart est moins adroit dans cet exercice avec 31% de réussite la saison dernière, le reste du cinq de départ excelle de loin. Pas un seul des 4 autres membres du starting five n’a tiré à moins de 37% de loin la saison dernière. Avec une telle réussite, il faudra être très attentif au jeu off-ball des Knicks. Le moindre espace sera exploité par les artilleurs de Big Apple.

Points faibles des Knicks

Même s’ils ont réalisé un gros coup avec l’arrivée de Karl-Anthony Towns, les Knicks ont toujours un problème dans la raquette. En effet, KAT n’est pas réellement une machine à rebonds et à contres. Cela dit, son association avec Rudy Gobert l’a poussé à s’éloigner du cercle. A New-York, les choses seront différentes et il retrouvera le poste de pivot qu’il avait abandonné au fil du temps à Minnesota.

Même si par le passé KAT avait pour habitude de récupérer plus de 10 rebonds par match et réaliser un peu plus d’un contre par match, rien ne garantit qu’il parvienne à retrouver de tels standards. L’idéal serait que Mitchell Robinson retrouve assez vite la santé afin de soulager Karl-Anthony de certaines de ces tâches.

Néanmoins, même si les pivots présents dans l’effectif ne sont pas des machines à rebonds, la présence de Josh Hart pourrait compenser quelque peu cette lacune. L’ancien joueur des Lakers a été extraordinaire dans ce domaine la saison dernière avec plus de 8 rebonds glanés par match. Une telle activité au rebond pour un joueur de cette taille, 1.93 mètres, est une véritable anomalie. Cette dernière pourrait bien permettre aux Knicks de limiter les dégâts dans cet aspect pourtant clé de la réussite d’une équipe.

Le problème le plus important des Knicks reste l’usure de l’effectif. La saison dernière, les New-yorkais ont terminé la série face aux Pacers dans un état d’usure extrême. Les blessures, coup sur coup, de Jalen Brunson, Josh Hart, OG Anunoby et Mitchell Robinson ont condamné l’équipe.

Cette fatigue et ces blessures sont le résultat d’une chose en particulier. Il s’agit de la gestion, critiquable, de l’effectif par Tom Thibodeau. Le cinq de départ n’est que très peu reposé par le coach américain et cette méthode a déjà montré ses limites par le passé.

L’exemple le plus connu est bien sûr la blessure de Derrick Rose à Chicago. Le meneur des Bulls avait été laissé sur le parquet alors que les siens menaient relativement aisément face aux Sixers lors du Game 1. La suite, tout le monde la connaît avec une carrière brisée par les blessures.

Si les Knicks ne veulent pas vivre une situation similaire avec un de leurs cadres, Thib’ devra absolument mieux gérer son roster afin d’arriver à 100% en postseason. S’il s’obstine sur ce chemin, le scénario catastrophe de la saison dernière pourrait très bien se répéter.

Tom Thibodeau not feeling pressure from Knicks owner James Dolan
Tom Thibodeau parviendra-t-il à maintenir son groupe en santé pour les playoffs? Crédit: Wendell Cruz-USA TODAY Sports

Même si leur cinq de départ est extrêmement complet et talentueux, le banc manque probablement d’un apport plus fiable et régulier. Néanmoins, les Knicks semblent être les principaux rivaux des Celtics dans une conférence est plutôt limitée en termes de prétendant au trophée Larry O’Brien. Pour considérer les Knicks comme un réel favori au titre, la gestion de Tom Thibodeau devra être optimisée afin de permettre à ses joueurs d’être en bonne forme lors des playoffs.  

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Quelapassion

Luka Doncic est le meilleur joueur du monde et ce même si, par moment, il me rend fou en défense.

Fan des Lakers de préférence quand ils ne jouent pas à 4h

2 Comments

  1. Bonjour,

    Quelques petites rectifications par rapport à l’article.

    TJ Warren est juste en Exhibit 10, et n’a quasi aucune chance de faire parti du roster final.
    Pour le reste du banc, je comprends que personne ne soit évoqué entre les kolek, dadiet, sims et hukporti.
    A voir s’ils gagnent du temps de jeu cette saison.

    Je suis plutôt d’accord avec l’article juste un truc me fait beaucoup tiquer.
    Concernant Thibs, je trouve que c’est de la belle désinformation.

    Avant les blessures fin janvier, le temps de jeu des joueurs est dans la normale de la nba.
    Il y a 12 équipes qui utilisent + leurs titulaires que les knicks et 2 qui utilisent le même nombre de minutes. Dans les 2 premiers, il y a boston qui n’a eu quasi aucune blessure et ou je n’ai vu personne dire que ça jouait trop longtemps.

    L’année d’avant en PO, la rotation est de 9 joueur et le 2ème joueur le plus utilisé est à 36 minutes de moyenne. 9 joueurs disputent au moins 15 minutes. Ce qui classe les titulaires des knicks 9ème/16 équipes en terme de minutes joués.

    Pour revenir à cette saison, à partir de février le nombre de minutes explosent car 3 titulaires sont blessés.
    Sachant que pour rappel les blessures de robinson et randle ce sont des chocs, et og est arrivé blessé donc pas grand chose à voir au niveau du temps de jeu.
    Et le nombre de minutes qui a explosé sur la 2ème partie de saison c’est surtout pour 3 joueurs : McBride, Divo et Hart.
    Ces joueurs n’avaient pas non plus joué tant que ça en début de saison ce qui fait que leurs minutes moyennes sur la saison ne sont que de 19.5/29.1 et 33.4min/match.

    Au final, Brunson est le joueur qui a eu le + de temps de jeu moyen et total et il est a 35.4 min par matchs alors qu’en 2ème partie de saison sans lui l’équipe coulait.
    Il y a pas mal de joueurs qui ont joué plus que lui en nba (14 en terme de min/match et 9 en total de minutes).

    Vraiment la take de thibs tue ses joueurs est surfaite maintenant.
    Il a changé sa façon de gérer l’effectif depuis 1 an et demi.
    Avec un effectif profond, ses rotations sont dans la moyenne nba comparé à avant.

    Mon commentaire ne servira à rien, mais je me sens obligé de rectifier.
    Parce que 2 fois les allusions à thibs qui fait jouer son 5 40minutes alors que c’est faux.. au final tout le monde la répète sans vérifier.

    • Bonjour,

      Merci pour votre retour et vos précisions. Il est vrai que les chances de voir TJ Warren être dans le roster final sont plus que minces. Concernant Thibs, mon avis est probablement biaisé par ce qu’il s’est passé auparavant. Cela dit, le cas de Josh Hart reste pertinent à mon sens. J’aurais pu être plus pondéré sur ce sujet je vous l’accorde.

      Merci d’avoir pris le temps de me signaler mes erreurs, cela me sera utile pour la suite.

      Belle journée

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