Gabby Williams et Marine Johannes pourront jouer sereinement en WNBA.

Les joueuses françaises autorisées à jouer sans contrainte en WNBA, une mesure nécessaire ?

La nouvelle est officialisée en même temps que la prolongation de Jean-Aimé Toupane sur plusieurs années à la tête de l’Équipe de France féminine de basket. La FFBB va permettre à ces joueuses d’évoluer en WNBA jusqu’à deux semaines avant un rassemblement pour une grande compétition.

Les joueuses disposant donc d’un contrat ou d’une opportunité de contrat en WNBA pourront désormais ne plus choisir entre la sélection et le club.

Cette mesure, attendue par beaucoup, tient en réalité du bon sens. La fédé souhaite d’abord éviter les polémiques, comme en 2023 avec Marine Johannès. Cette dernière n’avait pas été sélectionnée pour l’Euro car elle ne pouvait se rendre à la date exacte du début du rassemblement, étant en négociations avec le New-York Liberty pour la suite de leur aventure commune.

Marine Johannes et Gabby Williams n’auront bientôt plus à choisir entre la sélection et la WNBA, avec davantage de de tolérance côté fédé. Crédit : FFBB

La Manageuse Générale Céline Dumerc, le coach Toupane et les instances n’ont en vérité pas vraiment le choix. L’Équipe de France performe régulièrement sur la scène internationale et cela ne passe pas inaperçue aux yeux des scouts.

L’excellence française s’exporte donc de plus en plus outre-Atlantique, où des nombreuses Françaises ont trouvé un contrat. C’est le cas de Marine Johannès donc, mais aussi de Gabby Williams, qui a su se rendre à l’évidence et éviter la polémique au moment de l’Euro.

Plus récemment, Iliana Rupert et Olivia Époupa ont eu une courte expérience en WNBA. Carla Leite et Leïla Lacan ont été draftées l’an dernier, pendant que Lou Lopez Sénéchal s’affirme petit à petit après sa blessure chez les Wings de Dallas.

Dominique Malonga est le présent et le futur du basket français. Elle devrait franchir l’Atlantique et rejoindre elle aussi la WNBA l’an prochain. Crédit : La Voix des Sports.

Grande prospect de la draft 2025, Dominique Malonga devrait elle aussi rejoindre la Grande Ligue féminine. C’est donc une petite dizaine de joueuses qui seraient concernées par un choix entre sélection et club.

Une mesure nécessaire, et forcée par les événements

Un choix entre les Bleues et WNBA que la fédé devait effacer, car il leur serait défavorable. Questionnée au sortir des Jeux de Paris, Marine Johannès a botté en touche quant aux futures échéances des Bleues. L’arrière du Liberty aurait pu ne pas participer aux prochains rassemblements, car elle n’aurait pas été sûre de sacrifier une opportunité en WNBA.

Les autres joueuses seront majoritairement du même avis, car la sélection n’est pas source de revenus ou du moins pas autant que la WNBA.

L’amour du maillot bleu reste évidemment très important, mais il ne peut leur être reproché de penser à leur sécurité financière et à l’avenir, tant une carrière peut parfois être très courte.

Il aurait donc été difficile pour Toupane de se priver de celles qui font déjà, ou feront par la suite, la force de l’EDF.

La WNBA, un moyen de progresser pour l’EDF

D’autant que le sélectionneur peut y voir de gros avantages, car la WNBA est aussi une opportunité pour l’Équipe de France.

Avant leur confrontation en finale des Jeux et en attendant la prochaine, Gabby Williams et la future MVP de WNBA A’ja Wilson se connaissaient déjà ; et s’affrontent régulièrement sur les parquets américains. Crédit : Icon Sport

La WNBA réunit 180 des meilleures joueuses du monde, dont une trentaine a participé aux JO. Les Françaises pourront donc se confronter aux plus grandes joueuses de ce sport au quotidien, et naturellement devenir plus compétitives. Et si, pour l’exemple, Gabby Williams prenait le meilleur sur A’ja Wilson lors de leur confrontation ? Quand bien même cela n’arriverait pas, elle pourra à minima cerner son jeu et son niveau, pour pourquoi pas en venir à bout lors d’une potentielle confrontation France-USA.

En résumé, chaque partie y trouvera son bonheur. Les joueuses pourront mettre à profit leur talent et leur expérience WNBA en sélection, pendant que l’Équipe de France verra son niveau naturellement progresser par la présence de ses joueuses dans l’écosystème basketballistique le plus compétitif du monde. Au point de battre Team USA la prochaine fois ?

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