La trade deadline est l’ultime opportunité pour faire des ajustements. Même si celle-ci s’est avérée plus calme que précédemment, il y a tout de même eu quelques échanges intéressants.
Les New York Knicks et Quentin Grimes
Les Knicks confirment un peu plus qu’ils sont des contenders sérieux à l’Est. L’arrivée de Bojan Bogdanovic va régler un problème dans l’attaque des Knicks, à savoir le mouvement de balle. Le Croate est en effet bon off-ball, ce qui est parfait aux côtés des ball-handlers que sont Jalen Brunson et Julius Randle. Il est une réelle menace avec son tir, ce qui sera idéal pour ouvrir les lignes de drives. Il affiche une moyenne de 18,9 points par match depuis 2018 à 40,5% de loin.
Il est bien évidemment loin d’être un grand joueur défensif, d’autant plus qu’il aura 35 ans dans quelques mois. Il n’en reste pas moins un élément qui pourrait faire du bien à la 2de unit des Knicks. Il sera par ailleurs intrigant de voir à quels coéquipiers Tom Thibodeau l’associera. Bogdanovic peut évoluer à la fois aux côtés de OG Anunoby mais aussi de Julius Randle. L’arrivée de Alec Burks permet également d’apporter du scoring off-bench, lui qui est capable de créer pour lui-même assez facilement. On sait qu’il avait laissé de bons souvenirs aux fans de la Big Apple lors de son passage entre 2020 et 2022 avec ses 12,1 points à 40,8% à trois points.
Le départ de Quentin Grimes est un crève-cœur pour les New-Yorkais, lui qui s’était révélé l’année dernière. Il avait montré des choses très prometteuses en particulier grâce à sa capacité à être bien plus qu’un 3&D. On parle en effet d’un joueur qui tourne à 37,9% en carrière, mais qui peut aussi attaquer efficacement les closeouts tout en défendant le meilleur extérieur adverse. Il devrait très rapidement devenir le chouchou des supporters de Detroit, où son association avec Cade Cunningham sera à surveiller sur la fin de saison.
Et si je me place du point de vue de Quentin, plutôt confiant pour lui. Je pense qu’à Détroit il va très vite s’imposer comme indéboulonnable en fait, ou du moins très utile tant il fit avec Cade/Ivey ou les deux
Y’a le defense on ball d’élite, y’a le côté shoot et donc… pic.twitter.com/MmABG3blM6
— 🃏 Penny Bergkamp 🃏 (@bergkamp_penny) February 8, 2024
Le frontcourt de Dallas
Les Mavs ont corrigé l’un de leurs soucis majeurs cette année. L’arrivée de Daniel Gafford va en effet amener de la verticalité au poste 5 derrière Dereck Lively II. Cela va notamment permettre à Luka Doncic d’avoir constamment une menace au lob sur pick-and-roll. Gafford est le 2e joueur le plus efficace sur PnR parmi ceux finissant au moins 1,5 de ce type par rencontre. Même s’il n’est pas un protecteur de cercle élite, il va apporter de la dissuasion qui sera utile aux Mavs. C’est en effet la deuxième pire équipe en termes d’efficacité concédée près du panier cette année !
Mais l’arrivée principale est bien évidemment celle de PJ Washington. Le 12e choix de la draft 2019 a certes connu une expérience contrastée en Caroline du Nord, mais il a également montré quelques flashs séduisants. De par son profil, il pourrait offrir davantage de flexibilité au jeu des Mavs, notamment en défense. Il peut en effet être intéressant en switch où sa mobilité et son envergure sont bien sûr une force. Tout est une question d’effort désormais. À lui de prouver qu’il peut être un rôle player important pour une équipe compétitive. Washington représente également un asset pour le futur, lui qui est sous contrat jusqu’en 2026 avec une rémunération dégressive.
On peut certes regretter que Dallas se soit séparé de son first round pick de 2027 et du swap en 2028, mais l’objectif n’est plus la draft. Les Mavs visent avant tout le titre, et n’ont pas pour vocation à attendre de développer des jeunes. Ces arrivées sont d’autant plus intéressantes qu’ils ont conservé des éléments importants tels que Tim Hardaway Jr et Josh Green. Les Texans doivent désormais être compétitifs, sous peine que Doncic s’impatiente. D’autant qu’ils n’ont plus la main sur leurs picks entre 2027 et 2030.
The Dallas Mavericks are regarded as serious competition for Spencer Dinwiddie, per @DanWoikeSports pic.twitter.com/tr6fyZISqf
— NBACentral (@TheDunkCentral) February 8, 2024
Le renforcement des contenders
Sans faire beaucoup de bruits, les Celtics sont l’un des vainqueurs de cette trade deadline. Xavier Tillman pourrait être utile derrière Al Horford de par sa capacité à faire toutes les petites choses pour gagner. Même s’il n’est pas flashy, il reste un joueur important pour le collectif qui pourrait être important sur un ou deux matchs de playoffs. Jaden Springer est quant à lui un jeune de 21 ans qui avait montré des flashs séduisants en présaison. Récupéré contre un seul second tour de draft, il pourrait être intéressant à développer dans les années futures tout en étant à moindre coût.
L’arrivée de Buddy Hield va faire du bien au spacing des Sixers. L’ancien Pacers – qui est à 40,1% à trois points en carrière – va ramener du mouvement et du shooting à la 2de unit. Il apporte une menace qui manquait à cette équipe (19e aux pourcentages de loin), et qui pourrait être importante en playoffs. Le départ de Patrick Beverley est un petit crève-cœur pour les fans. Il réalisait certes une bonne saison grâce à son énergie en sortie de banc, mais son profil ressemblait un peu trop à celui de De’Anthony Melton. Philadelphie a tout de même réussis à se créer de la place dans son salary cap afin de passer sous le 2nd apron. Un choix très intelligent qui pourrait permettre à l’équipe d’être agressif sur le marché des buy-out, et notamment sur Kyle Lowry.
Gordon Hayward est sur le papier le joueur parfait pour OKC. Capable de tout faire, il pourrait exceller dans un rôle de connecteur avec la seconde unit. C’est d’autant plus inattendu que le Thunder le récupère contre des joueurs qui avaient peu de temps de jeu cette année. À voir si Hayward peut revenir physiquement, lui qui est absent depuis novembre en raison d’une fracture à l’épaule gauche. Les Suns ont eux aussi fait un joli coup en s’attachant les services de Royce O’Neale. L’ancien Nets va pouvoir apporter de la bonne défense sur l’homme en en sortie de banc tout en mettant quelques shoots extérieurs. Il a typiquement le profil du facteur X en fin de match grâce à sa capacité à gêner les plans adverses.
Je redoute que ce soit ça, le gros move d'OKC sur cette deadline maintenant que l'atout "contrat de Bertans" a été utilisé.
On peut le regretter puisqu'on aurait pu s'attendre à plus gros….MAIS.
Hate de revoir Hayward dans un environnement compétitif, il est sans doute sous… https://t.co/EbnN6Fl6zC
— Guillaume | Le Basket Lab (@GuillaumeBLab) February 8, 2024
[…] savait que Dallas ne resterait pas inactif sur le marché et ils n’ont pas déçus. Deux trades capitaux pour la fin de saison ont été négocier pour renforcer le […]