Immanuel Quickley devrait re-signer aux Raptors cette intersaison.
Immanuel Quickley devrait re-signer aux Raptors cette intersaison.

Les chantiers de l’intersaison des Raptors

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Avec une saison remplie de rebondissements, les Raptors ont enfin décidé de tourner la page du titre de 2019 et de démarrer une nouvelle ère. Avec le départ d’OG Anunoby et de Pascal Siakam, l’équipe a complètement animé la trade deadline. Les dirigeants doivent désormais continuer en ce sens et animer leur intersaison pour mettre leurs jeunes dans les meilleures dispositions.

Les différentes situations contractuelles à gérer pour les Raptors

Pour analyser et anticiper les mouvements d’une franchise, il est important de s’intéresser dans un premier temps à son argent, notamment à sa flexibilité financière. Les Raptors disposent d’un gros avantage cet été car la quasi-totalité de leurs joueurs sont sous contrat pour la saison 2024-25. L’équipe a donc très peu de dossiers contractuels sur lesquels se pencher et détient des assets intéressants pour constituer des trades.

Le registre des salaires des Raptors - Basketball Reference
La situation contractuelle des joueurs des Raptors – Basketball Reference

La priorité à Toronto sera de re-signer Immanuel Quickley. Arrivé avec RJ Barrett en provenance des Knicks, le joueur arrive au terme de son contrat et il n’y a aucun risque à dire qu’il sera un joueur des Raptors la saison prochaine. Bien que certains choix de Masai Ujiri soient critiquables, l’arrivée d’Immanuel Quickley est un énorme coup de maître. Les Knicks voulaient OG Anunoby depuis 2 saisons mais n’étaient pas prêts à se séparer d’IQ. Masai Ujiri n’a rien cédé et a finalement obtenu Immanuel Quickley en pariant que les Knicks ne le prolongeront pas.

Les Raptors possèdent les droits d’Immanuel Quickley. L’équipe a la possibilité de matcher toutes les offres qu’une autre franchise est susceptible d’offrir au jeune guard. Toronto n’hésitera pas à lâcher une énorme somme d’argent pour celui qui devrait devenir l’un des piliers de cette nouvelle ère. De plus, l’équipe a un énorme déficit sur le poste de meneur, ce qui renforce le fait qu’ils feront tout pour le retenir. Le joueur a de son côté confié qu’il souhaitait rester aux Raptors. Un contrat autour des 26 millions de dollars par an ne serait pas étonnant car c’est le salaire moyen d’un meneur titulaire en NBA.

Le dossier le plus incertain est celui de Gary Trent Jr. Avec les multiples rebondissements et changements dans l’équipe depuis son arrivée, le shooting guard est malmené par la franchise, ce qui a entraîné un manque de régularité. Évidemment, l’option idéale pour les Raptors serait de le re-signer à moindre coût. Toronto pourrait lui offrir la mid-level exception de 12,5 millions, soit 55 millions sur 4 ans mais pas sûr que le joueur accepte. Même si les Knicks ont re-signé Donte DiVincenzo pour 12 millions la saison (46 millions sur 4 ans), les Raptors pourraient offrir à Gary le même contrat que les Suns pour Grayson Allen, aux alentours de 18 millions la saison (70 millions sur 4 ans).

Si Darko Rajakovic décide de lui attribuer une place conséquente dans le projet, le prolonger serait une nécessité. Cependant, l’émergence de Gradey Dick pourrait influencer le coach à équilibrer le temps de jeu entre les deux shooting guards. De ce fait, son rôle pourrait être plus acquis et décuplé dans une autre franchise. Les Raptors se retrouveraient donc dans une situation délicate et un manque de spacing si Gary Trent Jr et Bruce Brown venaient à quitter la franchise.

Bruce Brown devrait animer l'intersaison 2024 des Raptors.
Bruce Brown devrait animer l’intersaison 2024 des Raptors.

Effectivement, Bruce Brown est le candidat le plus probable pour plier bagages et permettre aux Raptors d’acquérir des assets intéressants. Arrivé dans le trade de Pascal Siakam aux Pacers, le joueur est en fin de contrat. Les Raptors possèdent une team option et peuvent le prolonger pour une dernière année à 23 millions de dollars. Cher payé pour Bruce Brown, mais idéal pour trouver un package intéressant avec une équipe qui aurait besoin de lui.

Laisser Bruce Brown entrer sur le marché des free agents serait une faute professionnelle pour les dirigeants des Raptors. Cela signifierait d’abord que Pascal Siakam ait été échangé contre quasiment rien, puis que les Raptors se passent d’un asset à 23 millions de dollars. L’équipe a par conséquent jusqu’au 30 juin pour activer cette prolongation. Bruce Brown serait alors free agent à l’intersaison 2025 et Toronto n’aurait donc aucun intérêt de le garder dans l’équipe. Pourquoi ne pas l’échanger pour monter à la Draft 2024…

Que faire à la Draft ?

En plus d’avoir animé la trade deadline, les Raptors ont aussi créé, malgré eux, du divertissement lors de la loterie. Toronto avait en effet une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Lors de la deadline 2023, la franchise canadienne avait rapatrié Jakob Poeltl des Spurs contre leur pick du premier tour 2024, protégé top 6. Les Raptors ont tout donné pour avoir le sixième pire bilan et garder ce pick, mais le hasard de la loterie a décidé qu’ils auront le pick 8, et qu’il ira donc aux Spurs.

Malgré une série de 15 défaites consécutives, les Raptors débarquent à la Draft 2024 avec le pick 19 et 31, grâce au trade de Pascal Siakam. Mais les possibilités de décrocher un meilleur pick existent, notamment avec Bruce Brown ou encore Jakob Poeltl. Le pivot qui a donc coûté le pick 8 de la Draft à venir pourrait être utilisé pour récupérer un meilleur choix. Même si le pivot a exprimé sa volonté de jouer dans une équipe compétitive, garder Jakob Poeltl serait positif pour la franchise car les pivots corrects se font rares et son contrat n’est pas exubérant.

Jakob Poeltl voudra-t-il rester aux Raptors ?
Jakob Poeltl voudra-t-il rester à Toronto ?

Que faire avec le pick 19 et 31 ? Les Raptors ont des besoins à peu près partout. Immanuel Quickley sera le seul meneur, Gradey Dick pourrait être le seul shooteur fiable de l’équipe, Scottie Barnes n’a pas de back-up solide et, pour finir, il n’y a pas assez de taille dans la raquette. Certains de ces besoins pourraient aussi être comblés à la free agency, mais Toronto n’attire pas et n’attirera pas de vétéran cet été. L’idée de revoir Kyle Lowry revenir à la maison enchante les fans des Raptors, mais encore faut-il savoir ce que le meneur souhaite pour sa carrière.

Par conséquent, Toronto devra choisir au talent et ne devra pas faire des choix selon la construction de l’équipe. Tous les profils pourront servir et trouveront une place dans la rotation. Quand il s’agit de sélectionner des jeunes, Masai Ujiri adore tenter des paris avec des profils atypiques mais cette année semble différente. Même en ce qui concerne le pick 31, les Raptors ne pourront pas se permettre de prendre des risques et devront aussi prendre le joueur le plus NBA ready.

Néanmoins, un deuxième meneur ainsi qu’un big man semble nécessaire à cette équipe. Dans les différentes mocks drafts de plusieurs médias américains, les noms d’Isaiah Collier et Yves Missi reviennent souvent du côté de Toronto. Le premier est un meneur dont la popularité a bien chuté cette saison, mais son arrivée à Toronto, réputée pour être un bon environnement de développement, pourrait tout changer. Le deuxième est un pivot belgo-camerounais de 2m12, et on connaît l’affect qu’a Masai Ujiri pour les joueurs africains, surtout après l’échec du pari Christian Koloko.

Les Raptors arrivent donc à un tournant crucial de leur histoire et doivent naviguer habilement pour mettre leurs jeunes joueurs dans les meilleures dispositions possibles et bâtir une équipe compétitive pour l’avenir. Avec une direction claire et des décisions efficaces, Toronto peut espérer renouer avec les sommets de la NBA.

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