La nouvelle vient de tomber, Killian Hayes va poursuivre sa saison en G-League chez les Nets de Long Island. Cette franchise est affiliée aux Brooklyn Nets, dernière équipe NBA où Hayes a signé un contrat. Ce choix peut s’expliquer par de nombreux facteurs, mais est-ce le meilleur pour lui ?
Les faits
Avant de s’attarder sur le choix de la G-League, il est nécessaire de comprendre comment le français a quitté la NBA. Cet été, après des essais plutôt convainquants lors des entraînements, les Brooklyn Nets ont décidé de lui offrir un contrat un peu spécial : l’Exhibit 10. Il s’agit d’un contrat non garanti qui permet malgré tout de signer au salaire minimum sur une durée d’un an. Non garanti, cela signifie qu’un autre joueur peut prendre sa place dans le roster à tout moment.
Et c’est ce qu’il s’est passé. N’ayant pas pu jouer lors de la pré-saison à cause d’une blessure à la hanche, Hayes n’a pas été conservé. Le roster de l’équipe new-yorkaise désormais complet, le début de saison NBA se fera sans lui. Cette blessure tombe au plus mauvais moment puisque le coach Jordi Fernandez semblait apprécier son profil.
Désormais, l’avenir va s’écrire chez les Long Island Nets pour Killian Hayes. Une franchise de G-League, antichambre de la grande NBA où des dizaines de joueurs attendent, comme lui, que des scouts le signent en agent libre. La saison démarre dans une dizaine de jours, le 8 novembre. Cependant, sa blessure à la hanche le handicape toujours et l’équipe n’a pas encore communiqué sur sa présence, ou non, lors de l’ouverture de la saison.
Les raisons
Le choix du français, pour nous européens, peut paraître incongru. Qui irait se cloisonner dans une ligue que personne ne regarde au lieu de revenir chez lui en France ou en Europe ? La raison est simple : la proximité avec la NBA.
Revenir en Europe, c’est presque tirer un trait sur ses espoirs de signer un nouveau contrat NBA. L’exemple de Guerschon Yabusele fait clairement figure d’exception à la règle. Généralement, quand un joueur quitte la NBA pour l’Europe, c’est un aller simple. Les chances de retour sont très minces. Si on prend l’exemple de Guerschon, la raison de son retour se trouve dans ses performances XXL lors des derniers Jeux Olympiques. Il performe à très haut niveau avec le Réal Madrid depuis quelques années, mais c’est bien son tournoi olympique et son dunk sur le King qui ont attiré les yeux des scouts américains. Voilà ce qu’un européen doit faire pour revenir au pays de l’oncle sam.
En restant sur le sol étasunien, Killian Hayes maximise ses chances d’un retour. La G-League est méconnu en France mais elle reste malgré tout le deuxième championnat professionnel de basket-ball nord-américain et elle pullule de très bons joueurs.
L’autre raison, ce sont les Brooklyn Nets. En effet, au-delà de signer en NBA, le français espère surtout signer avec les Nets qui l’ont vu évolué au cours des derniers mois. Sans sa blessure, il aurait peut-être un contrat garanti aujourd’hui. Cette blessure va lui permettre de garder un lien avec la franchise NBA puisque ce sont les médecins de Brooklyn qui vont suivre son évolution et l’accompagner durant sa rééducation. Ce sont donc pour ces raisons que l’équipe de Jordi Fernandez va garder un œil sur lui.
L’avenir de Killian Hayes
Quoi qu’il advienne, la suite passera forcément par le terrain pour le français. Seules de bonnes performances avec Long Island lui permettront de signer en NBA. Il va devoir reprendre confiance en son basket pour briller à l’échelon inférieur. Lui qui a toujours semblé sous pression depuis son arrivée à Detroit va pouvoir jouer sans les lumières de la Grande Ligue.
Cependant, même en cas d’excellents matchs, les conditions ne sont pas réunies pour son retour à Brooklyn. En effet, les Nets affichent un roster complet puisque leurs quinze places disponibles sont actuellement occupées. Pour faire venir quelqu’un, la franchise doit enregistrer un départ. Et des départs, il risque d’y en avoir beaucoup. Brooklyn est en pleine reconstruction et cherche à recevoir les meilleurs picks de draft pour les prochaines années. Des garçons comme Dennis Schroder, Dorian Finney Smith ou Nic Claxton ont de grandes chances de partir d’ici la trade deadline en février. Le français va devoir faire preuve de patience avant d’en savoir plus sur ses horizons.
Killian Hayes va commencer un nouveau défi le mois prochain en G-League. Prouver par le terrain qu’il peut apporter en NBA. Ce passage à Long Island ressemble à une dernière chance pour lui. A lui de la saisir.