Evan Mobley a été sélectionné en 3ème choix de la Draft NBA 2021. Depuis, l’ailier fort ou pivot a été finaliste du ROY et disputait sa 3e saison dans l’Ohio. Nommé dans la meilleure équipe défensive NBA l’an passé, l’américain fait preuve d’une grande polyvalence, qui le rend prometteur. Cette saison, le joueur n’a pas vraiment répondu aux attentes placées en lui cette saison, notamment à cause des blessures.
Un rôle offensif plus important
Même si il était déjà un joueur important pour les Cavs, l’ailier fort Américain aurait du cette saison, profiter d’un rôle plus large offensivement. L’intérieur de 22 ans a déjà un impact défensif énorme, il est capable de protéger le cercle tout en défendant sa zone très efficacement. Solide rebondeur et contreur, il fait également preuve d’une qualité balle en main remarquable (dribbles, passes) qui aurait du être plus exploitée cette année. Evan Mobley devait alors avoir plus de ballon et servir de relais offensif en tête de raquette.
« On a mis en place certaines choses pour que le ballon soit plus souvent dans ses mains. On peut le servir une centaine de fois par match et Evan peut être le joueur qui a le plus d’impact sans marquer le moindre point. Il a cette capacité de rendre ses coéquipiers encore meilleurs »
JB Bickerstaff en Octobre.
Également efficace au tir dans la raquette et à mi-distance, des progrès ont été faits à 3 pts. Mobley tournait à 23% d’adresse à 3-points sur ses deux premières saisons NBA. Cette saison, il affiche un impressionnant 37,3%. Néanmoins, son impact offensif nous laisse encore sur notre faim.
Quel bilan pour Evan Mobley cette saison ?
Evan Mobley affiche des moyennes de saison standards. Il tourne à 15,8 pts, 3,2 passes mais surtout 9,5 rebonds. Il inscrivait tout de même mercredi dernier, son 22e double-double de la saison dans la victoire face aux Grizzlies (12 pts, 12 rebonds). On peut relever également, un très bon match face à Victor Wembanyama. Contre les Spurs, l’Américain a dominé les airs malgré la présence du géant français (19pts, 14 rebonds).
Un gros dunk dans les premières minutes du match pour bien commencer. Puis l’ailier fort des Cavs a bien embêter Wemby grâce à son envergure conséquente. Particulièrement motivé à l’idée de défier l’imposant rookie des Spurs, Mobley termine le match avec 28 points et 10 rebonds. Mais avec tout juste une cinquantaine de match et seulement 30 minutes jouées en moyenne, son plus faible total dans la ligue. De nombreuses interrogations surviennent alors concernant sa place dans cette équipe.
Certains progrès visés par Evan Mobley peuvent être considérés comme atteints, d’autre non. On note une amélioration conséquente dans son pourcentage de tir à 3 pts, il passe de 21% l’année dernière à 37,3% cette saison. Une progression nécessaire pour le bien collectif de l’équipe car elle permettrait de libérer l’espace pour Jarrett Allen offensivement. En effet, un poste 4 avec un bon shoot s’intègrerait peut-être mieux dans ce collectif.
Cependant, le natif de San Diego ne prend en fait qu’un très faible nombre de tir à 3pts par match (1,5). Ce qui finalement ne libère que très peu d’espace pour Allen. Des doutes émergent au sein de la fan base des Cavs, sur sa place dans ce collectif et sa complémentarité avec les autres. Concernant son supposé rôle offensif plus conséquent, Mobley reste finalement un joueur très discret en attaque. On peine toujours à le trouver en attaque, lui même a du mal à prendre les responsabilités que JB avait pourtant promis en début de saison.
Des perspectives futures remises en question
Après une saison régulière en demi-teinte, Evan Mobley et les Cleveland Cavaliers font face au Magic d’Orlando pour le premier tour des play-offs. Si les Cavs ont globalement dominé leur confrontation face au Magic lors de la saison régulière, Orlando est une équipe pleine de potentiel qui aligne une défense solide. Le meilleur défenseur des Cavs verra Paolo Banchero se dresser sur son chemin, un adversaire fort qui affiche 22 pts de moyenne contre Cleveland cette saison (avec notamment, une performance à 42 points sur leur dernière confrontation).
La franchise de l’Ohio devra mettre en forme son collectif, qui lui avait fait défaut lors des derniers play-offs face aux Knicks. Evan Mobley lui, peut garder un bon souvenir de cette dernière campagne face aux New Yorkais, où il avait brillamment muselé un Julius Randle en grande forme. Et malgré la défaite des Cavs sur cette série, il n’y avait rien à lui reprocher.
Cependant, on peut remettre en question la place de l’intérieur dans ce collectif. Lui qui tient sa base de jeu sur sa complémentarité avec Darius Garland. Ce dernier ayant passé un bon nombre de semaines à l’infirmerie, Evan Mobley pouvait sembler un peu perdu sur le terrain. Le duo Garland-Mobley est alors devenu moins indispensable au profit de Donovan Mitchell et de Jarrett Allen.
Et ça marche plutôt bien puisque les principales série de victoires des Cavs (une dizaine de victoires d’affilées, deux fois), ont été en partie réalisée, pendant les périodes d’absence d’Evan Mobley et de Darius Garland. Des doutes émergent alors sur sa capacité à prendre des responsabilités de leader, surtout en attaque. Lui qui n’est pas très sociable et qui reste discret sur et en dehors des parquets. Ses parents racontait d’ailleurs, qu’ado, il n’avait pas beaucoup d’amis et passait beaucoup de temps dans sa chambre à écouter du metal.
En somme, la saison d’Evan Mobley a été marquée par des hauts et des bas, illustrant à la fois son potentiel immense et les défis qu’il doit encore relever pour s’affirmer pleinement dans la NBA. Son impact défensif est indéniable, mais son développement offensif reste une priorité pour son équipe. Pour l’instant, son rôle et sa place dans l’équipe demeurent sujets à débat, mais avec sa détermination et son talent, Evan Mobley a toutes les cartes en main pour devenir un joueur majeur de la ligue dans les années à venir.
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