La phase de groupe de l’EuroBasket 2025 est terminée, place maintenant à la phase à élimination directe. Plus le droit à l’erreur pour les 16 équipes qualifiées pour la suite de la compétition. Qui va s’imposer en huitièmes de finale et progresser dans le tournoi?
Turquie – Suède
La Turquie a terminé invaincue (5-0) dans la phase de groupes avec des victoires face à la Lettonie, l’Estonie, le Portugal, la République tchèque, et surtout la Serbie. Alperen Şengün a été déterminant : il a manqué un triple-double de peu contre la République tchèque (22 pts, 11 rebonds, 9 passes décisives) et a brillé contre la Serbie (28 pts, 13 rebonds, 8 passes décisives). Shane Larkin, très utilisé (39 minutes contre la Serbie), a aussi apporté beaucoup en attaque. Cedi Osman quant à lui retrouve son meilleur niveau depuis son retour en Europe.
La Suède a sécurisé la 4e place du Groupe B pour atteindre les huitièmes de finale, mais avec un bilan peu impressionnant (1 victoire seulement). Elle a souffert face au Monténégro (défaite 81-87), malgré les 28 points de Pelle Larsson. Mais malgré cela, le pays scandinave a passé le premier tour de l’EuroBasket pour la première fois de son histoire en 2025. Globalement, l’équipe est considérée comme nettement moins performante que la Turquie cette année.
La Turquie possède une équipe solide, expérimentée, et supérieure techniquement. Elle est construite autour d’un big 3 à la turc : Şengün, dominant aux deux côtés du terrain, et une ligne arrière redoutable avec Larkin et Osman. Alperen Şengün est un pivot polyvalent, maître du match intérieur, double-double à répétition. Shane Larkin est le meneur de toutes les initiatives offensives, avec une solide gestion du rythme. Cedi Osman offre de la fluidité dans l’attaque. Attention à la surutilisation de ses leaders si le match s’embourbe ; le banc devra bien suivre.
Côté Suède, il ne faut pas négliger la possibilité de jouer librement, sans pression dans un tournoi déjà réussi. Quelques tirailleurs comme Larsson sont capables de scorer. Pelle est le leader en scoring de l’équipe, capable de dynamiser la Suède offensivement. Mais la profondeur et qualité générale de la Suède sont bien inférieures à la Turquie. C’est également une équipe avec peu d’expérience dans les moments clés d’un match à élimination directe.
Le duel à suivre est le collectif turc et sa puissance intérieure contre un dix de Suède en quête de performance collective. Pour la Turquie, le but est de s’imposer dès le début, ouvrir la raquette pour Şengün et utiliser Larkin pour casser les défenses. La stratégie suédoise, elle, est de tenter de jouer sur la défense et maintenir le scoring extérieur pour rester dans le match. La Turquie est clairement favorite, avec un effectif supérieur, des cadres fiables, et une dynamique extrêmement positive. Une performance collective, propre et dominante avant de se qualifier pour la suite de l’EuroBasket 2025 est à prévoir.
Allemagne – Portugal
Un match très déséquilibré sur le papier s’annonce entre l’Allemagne, championne du monde en titre et invaincue (5 victoires en 5 matchs du groupe B), et le Portugal, qui a arraché sa qualification pour les huitièmes de finale lors de la dernière journée du groupe A. Pour la sélection lusitanienne, seulement qualifiée pour la deuxième phase pour la deuxième fois de son histoire après 2007, cet EuroBasket 2025 est déjà un succès avec 2 victoires pour 3 défaites.
L’Allemagne a montré sa profondeur d’effectif : 11 joueurs dépassent les 12 minutes de jeu en moyenne, dont 6 au-delà de 20. Cette rotation large permet à chacun d’assumer des responsabilités. Sans véritable superstar, la Mannschaft s’appuie surtout sur Franz Wagner (24,4 points et 1,6 interceptions de moyenne) et Dennis Schröder, maître du tempo et meilleur passeur (6,2 passes décisives).
Le Portugal, lui, fonctionne avec un noyau de sept joueurs utilisés par l’entraîneur Mário Gomes dans les moments importants. Le cinq de départ repose souvent sur trois guards : Diogo Ventura, Diogo Brito et Travante Williams, ce dernier étant l’un des principaux marqueurs. Mais le véritable pilier est Neemias Queta (Boston Celtics), meilleur marqueur, rebondeur et contreur de son équipe, autour duquel tout le système offensif est construit.
Les chiffres illustrent l’écart. L’Allemagne est de loin la meilleure attaque du tournoi : 105,8 points de moyenne, 55,7 % de réussite aux tirs, avec une grande efficacité aussi bien à 2 points qu’à 3 points, et une circulation de balle fluide (5e aux passes décisives). Schröder et Wagner peuvent créer en permanence, et les shooteurs comme les intérieurs complètent un arsenal offensif sans véritable point faible.
À l’inverse, le Portugal affiche des statistiques très faibles : seulement 63 points par match (avant-dernier total du tournoi), 35,5 % de réussite aux tirs, 25,7 % à 3 points et 63,8 % aux lancers francs. Leur jeu repose sur la combativité et surtout sur Queta, qui leur permet de rivaliser au rebond (37,6 de moyenne, 7e place) et en contres (3 par match). Défensivement, ils interceptent beaucoup (8,2, 5e place), notamment grâce à Travante Williams (3 interceptions). Ils perdent peu de ballons (12,4 par match, 7e place) et font peu de fautes.
Mais ces qualités défensives ne suffisent pas face à la puissance allemande. L’Allemagne domine aussi dans ces secteurs (1re place aux interceptions et aux pertes de balle, meilleure équipe aux contres). Le Portugal, limité offensivement, ne possède pas les armes pour exploiter les rares failles adverses.
En conclusion, l’Allemagne est ultra favorite. Le Portugal peut gêner par son intensité défensive et la présence de Queta, mais son manque de créativité et d’efficacité offensive devrait mener à une victoire allemande large, possiblement avec un écart supérieur à 25 points pour se qualifier pour les quarts de l’EuroBasket 2025.
Lituanie – Lettonie

L’un des chocs des huitièmes de finale de l’EuroBasket 2025 oppose la Lituanie et la Lettonie, un duel balte toujours attendu. La Lituanie a répondu aux attentes avec une deuxième place dans le groupe B (4-1), confirmant son statut de prétendante et cherchant à prendre sa revanche après sa défaite contre les Lettons à la Coupe du monde 2023. La Lettonie, malgré son soutien populaire, a déçu avec un bilan mitigé de 3-2 et devra hausser son niveau pour espérer avancer au-delà des huitièmes de finale. Les deux nations se sont déjà affrontées en préparation il y a quelques semaines, dans un match serré remporté par la Lituanie. Cette fois, avec l’enjeu d’une élimination directe, l’intensité sera encore plus forte.
La priorité lituanienne sera de limiter l’impact de Kristaps Porziņģis. Grâce à leur gabarit et leur discipline défensive, ils peuvent espérer perturber la star lettone, tout en verrouillant le périmètre. Leur plan a déjà été testé contre la Finlande, qu’ils avaient contenue à 34,1 % de réussite à trois points. Plus largement, la Lituanie a montré une défense solide : hormis le revers contre l’Allemagne (88-107), elle n’a jamais encaissé plus de 75 points. Jonas Valančiūnas reste l’ancre intérieure, avec ses 15,4 points, 6,4 rebonds et sa présence dissuasive. Toutefois, l’absence de Rokas Jokubaitis, meneur et leader de jeu, pèse lourdement, surtout dans une équipe qui peine déjà à longue distance (26 % à trois points).
Côté letton, Porziņģis est bien sûr la pièce maîtresse, meilleur marqueur et contreur de son équipe. Mais Dāvis Bertāns est tout aussi essentiel : marqueur, rebondeur et stabilisateur, il conditionne l’équilibre du collectif. La Lettonie brille par son adresse extérieure (34,8 %, 7e du tournoi), mais sa dépendance au tir longue distance la rend prévisible. Quand l’adversaire serre la défense sur le périmètre, leur attaque s’effondre, comme l’a montré la défaite nette contre la Turquie (73-93). Même leur victoire contre l’Estonie (70-72) s’est jouée sur un fil.
La défense lettone reste incertaine. Si le potentiel physique est bien là, la cohésion n’atteint pas le niveau lituanien. Les Lituaniens, eux, misent sur un basket agressif et collectif, prôné par le sélectionneur Rimas Kurtinaitis et son staff, capables de contrôler le rythme et de s’adapter à différentes situations de match.
Ainsi, la Lituanie apparaît plus complète, disciplinée et solide, avec des bases défensives fiables et un collectif soudé. La Lettonie conserve une arme redoutable avec son duo Porziņģis-Bertāns et son tir extérieur, mais son manque de variété et de constance limite ses chances. Si la Lituanie impose son rythme, elle devrait logiquement s’imposer. Toutefois, si les Lettons parviennent à enchaîner les paniers à trois points et à trouver une dynamique, ils pourraient créer la surprise.
Serbie – Finlande
Malgré l’absence de Bogdan Bogdanović pour le reste de l’EuroBasket 2025, la Serbie reste parmi les favoris, soutenue par la profondeur du groupe et le leadership de Nikola Jokić. Une performance de groupe solide mais ponctuée d’une défaite notable contre la Turquie lors de la phase initiale. Hôte du Groupe B (joué à Tampere), la Finlande a validé sa qualification pour les huitièmes de finale avec des performances dominantes de Lauri Markkanen, auteur de 43 points en 23 minutes contre la Grande-Bretagne, et une prestation complète contre le Monténégro (26 pts, 13 rebonds).
La Serbie est une équipe très expérimentée, avec une organisation offensive de haut niveau grâce en partie à la présence de Jokić. Cependant, l’absence de Bogdanović affaiblit l’arrière-garde et la capacité de tirs extérieurs et il existe quelques doutes sur la condition physique de certains cadres. Mais le banc avec du personnel comme Stefan Jović prêt à pallier les absences.
Côté Finlande, l’analyse de l’équipe commence et termine par Lauri Markkanen. Le joueur du Jazz se distingue comme l’un des meilleurs marqueurs du tournoi et mène son équipe en rebonds et interceptions. Il est le fer de lance de la Finlande, une force offensive originale et redoutable qui peut contribuer en défense également.
Lauri peut également compter sur des apports d’Edo Maxhuni ou Mikael Jantunen pour équilibrer le jeu en attaque en tant que bons joueurs de soutien et sur les actions spectaculaires de Miikka Muurinen. C’est une équipe galvanisée par son public pendant la phase de groupe, avec une cohésion élevée malgré un banc encore jeune. La dépendance importante à Markkanen risque d’être un problème pour une équipe qui a moins de référence face à des nations majeures du basket. L’enjeu psychologique est important pour passer un cap.
Le duel clé du match est la créativité et la domination intérieure de Jokić face à l’explosivité offensive de Markkanen. La stratégie serbe sera de contenir Markkanen via un meilleur dispositif défensif, exploité par la Turquie notamment à cause du déséquilibre créé par l’absence de Bogdanović. Pour la Finlande, il va falloir être agressif, créer des opportunités pour Markkanen et profiter d’une ambiance favorable dans un pays voisin pour déséquilibrer la Serbie.
Sur le papier, la Serbie reste favorite, en dépit des blessures, grâce à une plus grande profondeur de banc et un collectif plus établi. Ceci dit, une Finlande en pleine forme, avec un Markkanen incandescent, pourrait créer la surprise dans un match serré s’il bénéficie d’un bon soutien offensif et s’il est dans un bon jour défensivement.
Pologne – Bosnie-Herzégovine
Le match le plus équilibré sur le papier. La Pologne a terminé 2e du groupe D après 3 victoires et 2 défaites, ayant battu notamment la Slovénie et Israël, ainsi qu’une performance honorable contre la France. La Bosnie-Herzégovine s’est fait peur dans le groupe C, mais s’est qualifiée pour les huitièmes de finale également un bilan de 3-2. La Bosnie a battu notamment la Grèce sans Giannis et la Géorgie lors de la dernière journée pour assurer sa place au prochain tour de l’EuroBasket 2025.
La Pologne, 17e mondiale, prend soin du ballon (15,5 pertes de balle par match, deuxième meilleure moyenne de l’EuroBasket), et compte en Jordan Loyd (22 points par match) l’un des marqueurs les plus explosifs d’Europe. Mais si Loyd a attiré l’attention de beaucoup grâce à ses performances au scoring, Mateusz Ponitka était le meilleur joueur polonais de la phase de groupe. Meilleur passeur, rebondeur et contreur de l’équipe, Ponitka était le métronome de l’équipe nationale et va continuer à jouer ce rôle contre la Bosnie-Herzégovine, la Pologne n’ayant jamais perdu contre les Dragons de leur histoire.
Chaque match a été serré, cependant, et le pivot du Jazz, Jusuf Nurkić (16,4 points, neuf rebonds), a le talent pour assurer à lui seul la victoire à son équipe. De plus, le secteur intérieur de Pologne est loin d’être le meilleur, et il va falloir que Nurkić et les autres joueurs dans la raquette en profite pour s’imposer. Le jeu sur le périmètre de la Pologne et à l’intérieur de la Bosnie sera le duel à suivre dans cette rencontre.
La Pologne a subi des défaites lors de ses deux derniers matchs de la phase de groupes, ce qui la rend particulièrement confiante face à la Bosnie-Herzégovine. En revanche, la Bosnie-Herzégovine a terminé la phase de groupes avec deux larges victoires et voit clairement sa chance dans ce match contre la Pologne. Les Polonais ne bénéficient plus de l’avantage du terrain et du soutien du public, ce qui incite à penser que la Bosnie-Herzégovine ne sera pas battue par une large marge, mais qu’elle devrait tout de même perdre.
France – Géorgie
L’équipe de France n’a plus le droit à l’erreur à l’EuroBasket 2025. Après une phase de poules terminée à la première place du groupe D malgré une défaite contre Israël, les Bleus jouent leur premier match à élimination directe. Face à eux est la Géorgie, qui après un début sensationnel contre l’Espagne, s’est fait peur mais s’est qualifiée pour les huitièmes de finale avec un bilan de 2-3.
La France n’a pas vraiment de leader incontestable dans cette équipe. Selon la soirée, Guershon Yabusele, Zaccharie Risacher, Sylvain Francisco ou Élie Okobo peut prendre les rênes. Si cela représente une force des Bleus, la profondeur de l’équipe, cela indique également qu’il peut y avoir des difficultés à savoir sur qui compter lorsque l’équipe se retrouve en difficulté.
Avec la blessure d’Alexandre Sarr, Mouhammadou Jaiteh sera essentiel face au très dense secteur intérieur géorgien. Il devra notamment se charger de Goga Bitadze, le meilleur marqueur géorgien de l’EuroBasket 2025 avec 18,3 points de moyenne par match. Avec le joueur du Orlando Magic, les Croisés marquent presque la moitié de leurs points dans la raquette adverse depuis le début de la compétition : 34,4 sur 73,4 en moyenne.
Les coéquipiers de Guerschon Yabusele ne manquent pas d’atouts avec des joueurs aussi talentueux que nombreux. Ils ont la troisième meilleure attaque du tour préliminaire (92,2 points) et surtout un banc bien plus performant que les 11 points marqués en moyenne par les remplaçants géorgiens depuis le début de l’EuroBasket 2025.
Le problème des Bleus est le manque par moment de création offensive, surtout face à une défense de zone, ainsi que des matchs où l’équipe a eu du mal à inscrire des paniers à 3 points. L’irrégularité est un problème majeur pour cette équipe française. Certains soirs, ils peuvent atteindre près de 60 % de réussite à trois points, tandis que d’autres, ils tombent sous les 25 %. Mais ils ont au moins le potentiel pour marquer de loin.
Jusqu’à présent, la Géorgie affiche moins de 30 % de réussite à trois points dans le tournoi. En examinant leur effectif, la raison apparaît clairement : leurs trois meilleurs joueurs sont tous des intérieurs, et aucun n’est un excellent tireur à trois points. Tornike Shengelia tire même bien au-dessus de son pourcentage habituel. Ajoutez à cela le fait que leur joueur naturalisé, Kamar Baldwin, n’est pas non plus réputé pour ses tirs extérieurs, et les difficultés offensives de l’équipe deviennent plus compréhensibles.
La Géorgie force souvent les points dans la raquette, mais cette zone est généralement très encombrée et difficile à marquer, surtout pour des joueurs comme Goga Bitadze et Sandro Mamukelashvili. Autre problème : tous deux ont joué avec une frustration visible tout au long du tournoi, recourant souvent à des tirs difficiles lorsqu’ils sont perturbés. Ce qui pourrait constituer un problème supplémentaire pour la Géorgie, c’est que la France possède plusieurs joueurs qui peuvent égaler la force physique des grands hommes mentionnés ci-dessus.
Malgré ses défauts, la France devrait pouvoir l’emporter face à la Géorgie. Elle a le talent et la polyvalence pour s’imposer et progresser à l’EuroBasket 2025, mais attention à ne pas se laisser dominer à l’intérieur et martyriser par des joueurs plus expérimentés.
Italie – Slovénie
L’Italie s’est qualifiée pour les huitièmes de finale en 2e position du groupe C avec un bilan de 4-1 en phase de groupes (seule défaite contre la Grèce). De son côté, après 2 premiers matchs compliqués, la Slovénie a réussi à terminer 3e du groupe D après une belle victoire 106–96 contre Israël, portée par une performance exceptionnelle de Luka Dončić.
L’Italie est portée par Simone Fontecchio, en pleine forme avec une moyenne de 15,6 points par match et un excellent 37,9 % à 3-points. Il a notamment inscrit 39 points contre la Bosnie, record personnel en équipe nationale. On note aussi les contributions solides de Mouhamet Diouf, Saliou Niang, et le retour de l’expérimenté Danilo Gallinari.
Les Azzurri possèdent un collectif solide et discipliné, capable de fonctionner même si Fontecchio est bien surveillé, une bonne profondeur de banc (Niang, Diouf, Gallinari) et diversité offensive, ainsi qu’une solide défense collective, capable d’exploiter les failles de l’adversaire. Cependant, si Fontecchio est empêché de shooter ou forcé à des tirs compliqués, l’Italie pourrait manquer de scoring fiable. De plus, l’Italie peut être dépassée si Dončić trouve un bon rythme et provoque souvent. En parlant de lui….
Luka Dončić, véritable superstar européenne, peut créer à tout moment et porter son équipe en attaque. Il possède une expérience et un leadership inégalés sur le terrain. Avec cela en tête, le style de jeu de la Slovénie est souvent alimenté autour de lui, avec des matchs à forte intensité.

La conséquence est que la Slovénie peut être trop dépendante d’un seul joueur. Si Dončić est bien contenu ou usé, l’équipe peut vaciller. Comme elle a moins de profondeur ou de collectif équilibré face à une équipe cohérente comme l’Italie, cela peut vite devenir un problème.
Le duel clé du match est la créativité et le génie de Dončić contre l’équilibre et la discipline italienne. Contenir Dončić est impossible mais lui faire faire des fautes et baisser son pourcentage au tir, faire le moins de fautes possible (la Slovénie est l’équipe qui a obtenu le plus de lancers francs), mettre les role players en difficulté.
La stratégie slovène est simple : prioriser et protéger Doncic pour qu’il n’ait plus de problème de faute et capitaliser sur son momentum ; faire circuler le ballon et trouver des joueurs capables de mettre des tirs ouverts. Insister sur Alen Omić en l’absence de pivot expérimenté en face pourrait également être clé pour la Slovénie.
Sur le papier, la Slovénie paraît désavantagée à cause de sa dépendance extrême à Dončić. Toutefois, si ce dernier est en feu (et tout porte à croire qu’il le sera), il peut entraîner son pays vers un exploit. L’Italie, avec sa profondeur et sa structure collective, peut créer la surprise si elle contrôle bien le tempo et neutralise les autres meneurs slovènes.
Grèce – Israël
La Grèce a terminé première du groupe C avec un bilan de 4 victoires et 1 défaite, intervenue sans son leader Giannis Antetokounmpo. Son match clé a été la victoire sur l’Espagne (90-86) qui élimine le champion en titre, portée par un Giannis Antetokounmpo dominant (25 points, 14 rebonds, 9 passes décisives) et un Tyler Dorsey auteur de 22 pts (6-9 à 3 points). La Grèce veut désormais briser une longue disette de podium (dernière médaille en 2009), s’appuyer sur son palmarès historique avec un casting mêlant stars NBA et vétérans expérimentés de l’EuroLeague.
Israël quant à elle a finit quatrième du groupe D avec un bilan solide et une victoire de prestige contre l’équipe de France leur permettant d’accéder aux huitièmes de finale. La qualification était assurée grâce à une victoire décisive sur la Belgique (92-89), Deni Avdija en première ligne (22 points) avec l’aide de Roman Sorkin (18 points). Israël vise à atteindre pour la première fois les demi-finales depuis… 46 ans (dernière apparition dans le dernier carré en 1979).
Pour parler de la Grèce, il faut parler de Giannis Antetokounmpo. Moteur offensif et physique, il est capable de prendre le contrôle à tout moment. Cela dit, si Giannis est limité ou a un problème de fautes, l’attaque et la défense grecque peuvent manquer de poids. Si cela arrive, la Grèce peut compter sur Tyler Dorsey. Il a contribué à battre et éliminer l’Espagne.
C’est une arme redoutable à longue distance. Kostas Sloukas et Dinos Mitoglou sont deux joueurs majeurs en EuroLeague, expérimentés, essentiels pour organiser et soutenir Giannis. La Grèce a déjà été testée dans cet EuroBasket, avec des victoires clés acquises dans la douleur, démontrant une forte volonté et cohésion collective. Vassilis Spanoulis, légende du basket grec et champion d’europe en 2005, pourra insuffler son expérience à son groupe en plus de ses qualités de coach.
Du côté d’Israël, le leader incontesté est Deni Avdija. Auteur de performances remarquées (34 points contre la Slovénie, malgré la défaite), il pointe à une moyenne de 24,4 pts par match, se hissant au 4e rang des meilleurs marqueurs du tournoi. Avdija, dans un très grand jour, peut faire la différence à lui seul. Autour de lui, on peut évoquer Roman Sorkin, un intérieur solide qui a contribué avec ses doubles doubles pour qualifier Israël. Yam Madar, un meneur dynamique, capable de rythmer et surprendre est également à suivre. Mais le manque de profondeur de banc et d’expérience face à la puissance grecque, et les limites tactiques face au physique et à l’expérience des Grecs peuvent poser problème.
Le duel à suivre n’est pas seulement Giannis vs Avdija, mais également comment l’attaque collective se construit autour de ces deux stars. La stratégie grecque est d’imposer sa pression défensive, isoler Avdija et éteindre les initiatives extérieures. Pour Israël, la fluidité dans les tirs, le soutien collectif à Avdija, les surprises offensives pour déséquilibrer la Grèce sont les clés pour l’emporter.
La Grèce part avec un avantage clair sur le papier : profondeur, star power, expérience. Mais Israël, motivé et emmené par un Avdija en grande forme, pourrait créer la surprise si le match tourne au duel individuel. Le scénario idéal pour Israël serait un match serré, tiré vers l‘extérieur et dans lequel Avdija impose son rythme.
Prédictions pour les quarts de finale de l’EuroBasket 2025
- Lituanie – Grèce
- Turquie – Pologne
- Allemagne – Slovénie
- Serbie – France