Quelle année pour le numéro 17 allemand ! Le meneur de poche a porté sa nation sur les sommets mondiaux. Dennis Schröder s’est logiquement imposé comme le MVP de la Coupe du Monde 2023. Pourtant, tout n’a pas été facile pour « The Menace », passé en peu de temps de grand espoir à paria.
En l’espace de quelques mois, Dennis Schröder aura tout connu. L’Allemand était tombé de haut après avoir refusé le pont d’or des Lakers en 2020. un contrat à 84 millions de dollars sur quatre ans ? Non merci, Dennis est persuadé de pouvoir trouver un spot de meneur titulaire ailleurs, avec le contrat max qui va avec.
Or, personne ne se bouscule au portillon pour « The Menace » qui finit par rejoindre les Celtics. Une aventure de courte durée car Boston le bazarde à Houston pour aller mieux, et c’est le début d’une phase d’errance. Et si c’était la fin de l’aventure NBA pour celui que l’on promettait à un bel avenir depuis ses belles années à Atlanta et Oklahoma City.
La sélection pour se relancer
Mais une constante ne l’a jamais lâchée : tout va beaucoup mieux avec le maillot de la National Mannschaft. Cette même équipe qui, au sortir d’un Eurobasket clinquant, lui permet de reconvaincre les Lakers de compter sur lui. Pas de pactole, mais plutôt des pâquerettes avec une pige d’un an pour 2,6 millions. Son agent commente : « Au lieu de fuir quelque chose qui ne s’est pas terminé de la bonne manière, revenez-y ». Alors Schröder s’en satisfait, déterminé à montrer ce qu’il sait faire en 2022-23.
L’opération reconquête est une réussite : entouré de Patrick Beverley Russell Westbrook ou encore D’Angelo Russell à la mène, Schröder retrouve un rendement convenable chez les Angelinos. À 12,6 points et 4,5 passes de moyenne, il n’attire pas trop l’attention sur lui, mais se montre fiable en saison régulière. Il chute toutefois à 7 points lors de play-offs 2023 à oublier pour les Lakers, mais le voilà motivé et prêt pour la grande échéance qui l’attend avec l’équipe à qui il doit sa renaissance.
Troisième de l’Eurobasket 2022 dans son pays, le meneur avait l’ambition de faire autant voire mieux en 2023 sur la scène mondiale cette fois. La suite, on la connaît. Entouré de Daniel Theis, Mo et Franz Wagner ou encore Isaac Bonga, Dennis Schröder défait la Serbie en finale du mondial (83-77) après un parcours sans faute durant lequel même Team USA n’a pas sur rivaliser face au collectif allemand. Dennis Schröder est nommé MVP, pour ses stats d’abord (19,1 points, 6,1 passes, 2 rebonds et 1,4 interception par match) ; mais aussi pour l’énergie et le leadership qu’il a su insuffler dans un groupe à son image : revanchard et pétri de talent.
Quel avenir pour Schröder ?
Il n’a pas fallu l’attendre aussi longtemps que par le passé pour savoir de quoi sera fait le futur de Schröder. Son avenir semblait bouché aux Lakers avec l’arrivée de Gabe Vincent et les prolongations de Rui Hachimura et Austin Reaves. Et c’est Toronto qui saute sur l’occasion, bien avant d’être convaincu par son Mondial assez monumental des deux côtés du terrain. Le contrat : 26 millions sur 2 ans dans l’Ontario.
Il y retrouve un coach, Darko Rajakovic, qu’il connaît de son passage au Thunder. Le serbe, aux idées de jeu davantage marquées FIBA, colle avec les envies et le confort du joueur. Un boulevard semble enfin s’écrire pour Schröder, chez des Raptors orphelins de Fred VanVleet, parti à Houston.
Dans un effectif capable du pire comme du meilleur, Schröder est à la mène du cinq majeur canadien, accompagné de OG Anunoby, Scottie Barnes, Pascal Siakam et Jakob Poetl. Les résultats en demi-teinte font planer la rumeur d’un remaniement du cinq. Schröder pourrait en payer les frais, mais ce n’est pas (si) grave, quand on voit d’où revient l’Allemand.
[…] de prendre un petit avantage. Même si l’Allemagne reste au contact, par l’intermédiaire de Dennis Schroder (18 points à 6/18 au final), la France a réponse à tout grâce à un super Mathias Lessort (10 […]