Raptors Team

Le bilan après le premier mois de compétition

Un mois précisément après le début du championnat 2022-2023, certaines tendances se profilent au travers de la ligue. Tandis que certaines équipes surprennent et deviennent les nouvelles darlings chez les fans, d’autres connaissent un certain retard à l’allumage et des tourmentes mal venues. Alors, où en sont nos Dinos ? C’est l’heure de faire le bilan des Toronto Raptors après ce premier mois de compétition !

Un début de saison prometteur

Il ne fait aucun doute que les Raptors avaient un des calendriers les plus compliqués de toute la ligue en ce premier mois. Affronter Cleveland, Brooklyn, Miami ou encore Philadelphie dès la première semaine annonçait une véritable torture pour les Canadiens, puisque toutes ces équipes avaient des choses à prouver et se considèrent comme des sérieux contenders dans la course au titre. Malgré tout, les Raptors ont su donner le ton dès l’opening night en battant les Cavs. Puis, ils ont montré de belles choses des deux côtés du terrain leur permettant de terminer ces 6 matchs difficiles avec un bilan de 3-3, dans une conférence Est où la plupart des équipes attendues ne répondaient pas aux attentes. Cette bonne dynamique va se confirmer avec deux blow-outs consécutifs contre les Hawks, puis à San Antonio, permettant aux Raptors d’intégrer le top 3 de l’Est, bien mérité. Néanmoins, même si le collectif des Raptors fut bien évidemment au rendez-vous, cette bonne impulsion était en grande partie due à un homme : Pascal MVP Siakam.

Un Pascal Siakam en grand patron

Quoi de mieux que des actes sur le terrain pour assumer ses propos ? Lui, qui avait annoncé vouloir être un des 5 meilleurs joueurs de la ligue, a tout fait pour être pris au sérieux durant ce début de saison. En effet, classé 4ème lors de la première MVP Ladder de la NBA puis 8ème par la suite, Siakam a su élever son niveau de jeu et prendre l’équipe sur ses épaules au cours de certaines phases de jeu majeures. Pour preuve, durant les neufs premiers matchs de la saison, il tournait presque à 25 points par match, 9 rebonds et 7,7 assists. Point d’ancrage de l’attaque canadienne, il punissait ses adversaires avec une palette offensive assez large afin de faire taire ses détracteurs qui le comparaient à une toupie Beyblade. Avec des pourcentages très corrects au tir, il obligeait même les défenseurs à sortir sur lui à 3 points pour ne pas être sanctionné, demandez à PJ Tucker !

De même en défense, ses longs bras et sa mobilité lui permettent de switcher facilement à tous les postes rendant les schémas défensifs de Nick Nurse absolument imparables. Même si le Camerounais partait sur une saison de All-Star indiscutable, les dieux du basket en ont malheureusement décidé autrement. En effet, au cours du match contre les Mavs, le 6 novembre, Siakam glisse sur une action totalement anodine et quitte le terrain en direction des vestiaires. On apprendra le lendemain par l’intermédiaire du Shams, qu’il souffre d’un claquage au niveau des adducteurs et qu’il sera absent au minimum pendant deux semaines. Dès lors, la dynamique des Raptors a pris un tout autre tournant…

Une équipe au double visage

Même si la suite du calendrier avait des airs d’accalmie après le début de saison tonitruant des Dinos, la réalité est bien différente. En effet, les prestations des Raptors par la suite sont clairement en dent de scie puisqu’ils vont à certains moments montrer un esprit de groupe solide avec un collectif qui se bat du début jusqu’à la fin comme on l’a vu lors de la victoire contre les Bulls, puis à l’inverse quelques jours plus tard, l’équipe va sembler complètement perdue sur le terrain, sans envie, s’en remettant à ces deux ou trois leaders qui parfois ne sont eux mêmes pas au rendez-vous. Cela se traduit par des défaites absolument impensables contre des adversaires beaucoup plus faibles tels qu’Oklahoma ou les Pacers en back-to-back. Il faut également ajouter à cela la maladie générale qui a touchée l’équipe aux alentours du 11 novembre ainsi que la blessure de Precious Achiuwa dans la défaite contre Chicago. Même si, Nick Nurse lui même le disait que Precious devait élever son niveau de jeu en ce début de saison, il apportait une rotation supplémentaire et des garanties au rebond ou dans la protection de cercle.

Ces performances en demi-teinte s’expliquent en partie par des joueurs qui cherchent leur rôle sur le terrain. En effet, même si Fred VanVleet a loupé quelques matchs, il garde quand même un rôle de métronome assez prédominant en attaque. Cependant, il a besoin que les autres joueurs à côté de lui fassent les efforts nécessaires pour conclure les attaques. Tout d’abord, il est important d’évoquer le cas Scottie Barnes. Hormis son tomar impressionnant sur Vucevic, le Rookie de l’année fait un début de saison assez poussif et décevant. Se mettant trop de pression sur les épaules, comme l’a révélé Thad Young en interview, Scottie joue de manière assez soft ce qui réduit considérablement l’impact qu’il avait sur le terrain l’année passée. Il va devoir reprendre confiance en lui afin de prouver au groupe et au management, qu’il est bien l’avenir de cette franchise et qu’il peut être la pièce maitresse de l’effectif. D’autre part, la situation de Gary Trent Jr. est assez délicate puisque ce dernier est en année contractuelle, mais n’est pas très régulier et donc utilisé de façon parfois discutable par Nurse depuis le début de saison. Enfin, on voit d’un côté, les jeunes Banton et Flynn qui montrent certaines choses intéressantes et qui obtiennent un peu plus de temps de jeu suite aux différentes absences. Dalano Banton a par exemple été le principal artisan lors de la victoire contre Detroit, puisqu’il a profité de sa titularisation pour marqué 27 points. De l’autre côté, les plus anciens Thad Young et Otto Porter Jr (qui a raté plusieurs matchs pour la naissance de son fils) qui apportent un impact défensif et physique indispensable même si l’apport au scoring est moindre. Seul, Chris Boucher est régulier sur le banc depuis le début de la saison et remplit à merveille le rôle qu’il est censé avoir dans cette équipe.

Anunoby et Koloko : les verrous défensifs

Alors que les Raptors sont connus pour avoir une des meilleures défenses de la ligue, cet aspect du jeu est assez variable cette année. En effet, tandis que certains systèmes de jeu comme la prise à deux sur le meilleur joueur adverse sont souvent efficace, à l’inverse quelques soirs, cette défense est très friable et l’identité défensive propre à la franchise est totalement absente. Malgré tout, deux joueurs répondent constamment présent pour tenter de réduire l’accès à leur cercle : Christian Koloko et O.G. Anunoby.

Tout d’abord, le rookie Koloko est la bonne surprise du début de saison à Toronto. Drafté en 33ème position, il a tout de suite trouvé un rôle dans cette équipe grâce à sa taille et à son importance dans la raquette. Devenant titulaire suite à la blessure de Siakam, il a montré à l’équipe ce dont de quoi il est capable notamment contre Chicago avec ses 11 points, 7 rebonds et 6 contres. Classé à la 9ème place dans la Rookie Ladder de début novembre, s’il continue sur cette lancée, Christian Koloko pourrait bien être le véritable steal de cette Draft 2022.

Néanmoins, le roi de la défense canadienne se nomme bel et bien O.G. Anunoby ! Cela fait plusieurs années que les fans et le management attendent un step-up du joueur britannique afin qu’il assume davantage de responsabilités dans le jeu des Raptors, et on peut donc dire que c’est cette saison que cela a enfin lieu. Présent, bien sûr en défense, mais aussi en attaque, l’ailier des Raptors est d’une régularité exemplaire mais est aussi capable de certains coups d’éclat en s’envolant pour claquer de gros dunks. Tournant à plus de 17 points de moyenne, 6 rebonds et presque 2 assists, O.G. cumule aussi 2.9 interceptions par match, ce qui en fait le leader de cette catégorie, mais aussi du total d’interceptions sur ce mois de compétition. Absolument intraitable sur l’homme, il ne laisse aucun espace à ses adversaires du poste 1 au poste 5. Tous ces éléments l’ont placé à la 3ème place dans le classement au DPOY, ce qui est entièrement mérité et de très bonne augure pour la suite de la saison mais également de sa carrière ! Depuis l’absence de Pascal Siakam, O.G. Anunoby s’est aussi transformé en première option offensive de l’équipe, il a planté 32 points sur le Heat, son record cette saison. Pourrait-il aller au All-Star Game ? On ne sait pas, mais il est déjà notre grosse satisfaction de ce début de saison. 

Le calendrier à venir

Après avoir passé l’enchaînement difficile du début de saison, les Dinos vont faire face à une nouvelle série de gros matchs en cette fin de mois de novembre et début de décembre. En effet, on verra certains déplacements contre des équipes qui trouvent du rythme telles que Brooklyn ou Dallas, ou encore des affrontements contre des leaders de l’est comme Cleveland ou Boston. Cette accumulation de matchs compliqués à prendre va devoir être abordée avec beaucoup de sérieux, en espérant que Siakam et Achiuwa reviennent vite afin que les Raptors puissent se battre avec l’entièreté de leurs armes.

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