Une fête qui réunie toutes les générations des Béliers de Kemper

Béliers de Kemper : 40 ans d’histoire en une journée

Ce week-end, un club de Nationale 1 fêtait son anniversaire. Le Roster était sur place pour vous raconter cet événement des @BeliersdeKemper.

Ce samedi 7 septembre, les Béliers de Kemper ont choisi de rendre hommage à leur histoire en proposant un évènement unique en son genre qui a réuni tous les fans du club breton.

Le club retourne à ses origines et a décidé de réunir tous les plus grands joueurs de l’histoire de Quimper dans les travées de la Salle Michel-Gloaguen pour un All-Star Game d’anthologie. Le Roster vous fait découvrir aujourd’hui le point de départ d’une nouvelle histoire.

Les Béliers fixent le cap sur leur histoire

Dès notre arrivée, nous avons pu ressentir toute la ferveur consacrée à l’histoire de Quimper. Créés il y a maintenant 40 ans, les Béliers de Kemper, anciennement UJAP, sont nés de la fusion de deux patronages dont les présidents étaient Louis Le Boedec et Michel Glouagen.

Deux noms qui se retrouveront sur le tableau d’affichage de ce match, un vrai symbole pour ces deux créateurs mythiques qui nous ont malheureusement quittés respectivement en 2017 et 1992.

Ils ont tous deux été les marqueurs du premier des trois cycles sportifs du club. Un cycle qui a donc débuté dès la date de création du club en 1984, où ils donneront les clés de l’équipe première à Marc Poriel (coach de l’équipe Le Boedec).

Dans cette belle histoire, c’est toute l’équipe de la saison 1984-1985 qui se retrouve sur le parquet quimpérois. Bruno Bigard, Denys Lachiver, Jean-Luc le Boedec et Guy le Boedec d’un côté, Michel Quemard, Karim Jendoubi, Jean-Louis Guillard de l’autre. Des hommes qui ont porté le club jusqu’au 5ème échelon français (N3M).

Cette première étape sera confortée par consolidé par Christian Marc, premier salarié du club en 1991 qui monta encore un cran en National 2, tout en créant une section Cadet Nation, symbole de toute une jeunesse formée à l’UJAP mais aussi d’un club qui en une dizaine d’années est devenu le plus important de toute la France (en termes de licenciés).

La deuxième phase est entamée dans le courant des années 2000, période où le club va parvenir à se professionnaliser en quelques années. C’est ici qu’interviendra l’entraîneur formé à Cholet, Olivier Cousin qui mènera en 5 ans le club de la N2 à la Pro B. Sous ses ordres, des joueurs mythiques du club comme Nicolas Strunc, Vincent Mouillard, Mathieu Tensorer, Antoine Liorel ou encore Florent Beng.

Les années 2000 chez les Béliers
Les années 2000 chez les Béliers

La dernière phase, elle, se déroulera dans le courant des années 2010. Une phase des plus grandiose, mais qui sera dominée par deux gros échecs où Olivier Cousin puis Laurent Foirest guideront par deux fois Quimper vers les finales du championnat de France Pro B à Bercy, à quarante minutes de l’Élite du basket français.

Là encore, des quimpérois bien connus de cette époque pas si lointaine se retrouvaient samedi sur les bords de l’Odet. On y retrouve une nouvelle fois l’illustre et infatigable capitaine de l’UJAP, Mathieu Tensorer qui nous a montré par plusieurs fois qu’il avait encore la main bien chaude, mais également Fabien Hérard qui a débuté et finit sa carrière sous les couleurs quimpéroise, Etienne Plateau, mais aussi Marc-Antoine Hello.

Une belle brochette de joueurs auxquels s’ajoutent un public conquis et un speaker d’une humeur euphorique pour une partie des plus historique. Nous avons pu également noter une grosse diversité des évènements dans ce match. Que ce soit à la mi-temps où la plupart du public quimpérois se sont rendus sous l’une des tribunes pour une exposition retraçant l’histoire du club, à la fin du 3ème quart où nous avons pu chanter aux anciennes gloires de l’UJAP, ou bien à la fin du match où nous avons pu assister à un concours de lancers francs mythiques avec une balle de rugby.

Ce que l’on peut dire, c’est que l’évènement ne manquait pas d’originalité et nous avons pu assister à un spectacle grandiose sous des airs d’années 80, qui a réuni toute la grande famille quimpéroise en vue d’une saison où elle devra être plus unie que jamais. En effet, dans la même soirée se déroulait le dernier match de préparation pour les Béliers qui défiait Lorient dans un derby riche en émotion.

Le CEP Lorient joue les troubles fêtes dans le chaudron Michel-Glouagen

Après avoir réalisé 4 victoires sur 5 pendant la préparation, les Béliers apparaissaient logiquement comme favoris face à une équipe qu’ils avaient battue une semaine auparavant. Un match qui devait conclure une bonne préparation tout en lançant cette saison si particulière de la meilleure des manières.

Mais malheureusement le résultat ne sera pas celui voulu. Dès le début du match,  un gros manque d’intensité défensive s’est fait ressentir, les lorientais créaient des différences sur chaque P&R. Un déficit qui verra les Quimpérois encaisser 11 points en moins d’une minute trente. Un début de match catastrophique qui entraînera un temps mort explicite de Thibault Wolicki (coach des Béliers).

Un temps mort bienvenu qui remettra les Béliers sur de bons rails, surtout défensivement, où les Béliers enchaîneront 6 minutes de séquences défensives sans encaisser le moindre panier. Et on a ressenti ce travail dans les attitudes où les joueurs étaient beaucoup plus agressifs sur les P&R, mais aussi beaucoup plus justes dans l’entraide qui a été proposée. Cette prestation permettra à Quimper de mener 23-19 à la fin du premier quart.

De l’autre côté, la circulation de balle est très intéressante. Malgré que la plupart de ses joueurs ne se connaissent que depuis quelques semaines, ils se démènent toujours pour trouver la meilleure solution de shoot. Le nombre de tirs ouverts trouvés pendant ce match est certainement la satisfaction de cette rencontre pour les Béliers.

Mais encore une fois les satisfactions ne vont pas durer très longtemps, et les déconvenues vont malheureusement se succéder. Tout cela commençant par deux blessures bien dramatiques, une première de Lucas Thévenard à la cheville et une deuxième pour Nadyr Labouize qui avait beaucoup apporté des deux côtés du terrain par son énergie débordante.

Deux blessures que Quimper n’avait pas besoin et qui vont surtout conditionner la suite de ce match. Car oui, les Béliers se plongent dans une nouvelle entame de quart temps catastrophique, permettant aux lorientais qui surfant sur leur réussite longue distance vont réaliser un nouvel écart de 8 points. C’est d’ailleurs ce qu’a précisé Thibault Wolicki qui indiquait au média Ouest-France que ces blessures avaient été le tournant de ce match :

J’ai l’impression que dès qu’on a notre deuxième joueur qui tombe par terre sur une entorse, on n’a plus d’énergie. On a fait beaucoup d’erreurs sur des choses très simples. On a clairement manqué d’intensité défensive.

Malgré ça, Quimper va encore effectuer un retour retentissant sous l’impulsion du colosse de la raquette quimpéroise Antoine Wallez, métronome de cette équipe qui a clairement pris les devants grâce à sa domination physique. Une fin de deuxième quart qui verra toujours les Quimpérois légèrement derrière 43-45.

Match compliqué pour Noah Burrell, nouveau capitaine des Béliers de Kemper
Match compliqué pour Noah Burrell, nouveau capitaine des Béliers de Kemper.

Mais pour les Béliers l’histoire se ressemble et se répète, eux qui vont une nouvelle fois connaître un quart temps très compliqué où ils vont encaisser pas moins de 29 points. Des errances défensives totales qui pointent un vrai manque d’intensité, surtout sur les défenses de zones qu’aura tenté de mettre en place Thibault Wolicki.

Des joueurs absents qui ont l’air d’avoir totalement baissé les bras, à l’image de la dernière action du 3ème quart temps où à 2 secondes de la fin, les quimpérois laissent seul un lorientais dans leur raquette, leur permettant de prendre 16 points d’avance.

Si en effet ce dernier quart aura été plutôt convaincant pour Quimper que ce soit sur l’intensité défensive ou sur l’agressivité offensive, Thibault Wolicki pointe une nouvelle fois un gros manque de réaction de la part de l’entièreté de son équipe:

« Il a fallu attendre d’être à -15 pour avoir de l’orgueil. Ça peut être un mal pour un bien de se remettre en question avant le début du championnat. »

Un match assez décevant perdu 85 à 94 mais qui ne viendra pas attristé une magnifique journée de communion. Cette fête d’anniversaire de l’UJAP a proposé un évènement digne de ce nom retraçant 40 années d’histoire d’amour entre l’UJAP de Quimper et son public.

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