Les deux rookies des Bucks partagent une histoire commune : ils ont été coéquipiers plus jeunes et se retrouvent dans la même franchise aujourd’hui. AJ Johnson et Tyler Smith, respectivement choisis en 23e et 33e position de la Draft 2024, vont se retrouver après avoir joué ensemble il y a 4 ans.
Des connaissances de longue date
Les deux nouveaux arrivants du Wisconsin se rejoignent après avoir été coéquipiers en 3e (9th grade aux États-Unis) ; ils avaient alors 15 ans lors de leur rencontre. Le duo jouait en AAU, l’Amateur Athletic Union. Créée en 1888, cette ligue est reconnue comme un tremplin pour le développement des jeunes basketteurs du pays. C’est un réseau national permettant aux jeunes talents de se faire remarquer et d’ouvrir des portes vers des opportunités futures, selon leurs performances. Bien qu’ils se soient côtoyés très jeunes, Tyler Smith et AJ Johnson ont un style de jeu très différent. L’un est un intérieur assez robuste, l’autre est un meneur très athlétique.
Le jeune meneur, AJ Johnson, était alors vu comme un grand espoir du pays, jouissant d’une explosivité impressionnante et d’une qualité de finition remarquable. Quant à l’intérieur, plus en retrait médiatiquement, il dominait physiquement et bénéficiait d’une très grande polyvalence, pouvant être dangereux aussi bien sur Pick and Roll que sur Pick and Pop, « ma plus grande force est ma mobilité » précisait-il.
À l’aube de la saison 2023, ils ont chacun de leur côté annoncé leur inscription à la draft 2024. Choisis en 23e et 33e position par les Bucks de Milwaukee, le duo se reformera dès cette saison.
Partir pour mieux se retrouver
Bien qu’ils se soient côtoyés très jeunes, ils n’ont pas poursuivi leur formation ensemble ; ils se sont séparés à l’occasion de leur dernière saison avant de se préparer à la Draft.
L’ancien élément d’Overtime Elite, Tyler Smith, a lui, décidé de prendre le chemin professionnel en s’engageant dans la G-League Ignite. Il a par conséquent rejoint une équipe avec plusieurs joueurs NBA aujourd’hui, comme Matas Buzelis ou Ron Holland III. Au-delà de ses capacités physiques, le gaucher a terminé sa saison avec un très bon pourcentage à 3 points de 37 %. Il est aussi un passeur assez correct, voyant assez bien le jeu sans pour autant exceller dans ce domaine. Il a conclu sa première saison contre des professionnels en inscrivant en moyenne 13 points et en prenant 5 rebonds par match. « Cette expérience m’a clairement préparé (pour la NBA) », explique-t-il.
AJ Johnson, de son côté, a opté pour un chemin similaire en s’engageant dans une ligue professionnelle, la NBL, chez les Illawarra Hawks, penchant pour une expérience internationale. Il s’était initialement engagé avec les Texas Longhorns mais s’est ravisé afin de signer en Australie.
Cependant, son année fut bien plus compliquée que celle de son ami, jouant en moyenne 8 minutes par match et inscrivant seulement 3 petits points en moyenne. Il a néanmoins montré de très belles choses, comme ses qualités athlétiques et sa vélocité. De plus, il demeure un excellent passeur ; sa vitesse ainsi que sa vision de jeu lui offrent différentes possibilités dès lors qu’il attaque le cercle.
Désormais, après avoir tracé leur propre route, le duo s’apprête à se retrouver sous le maillot des Bucks, prêt à relever de nouveaux défis ensemble.
4 ans après, les deux amis vont se retrouver sous un même maillot NBA, celui des Milwaukee Bucks. Crédit : Milwaukee Bucks
Une adaptation facilitée
Les deux jeunes Américains trouvent alors un cadre parfait pour débuter leurs carrières, d’autant plus qu’ils bénéficient de l’estime de leur coach, Doc Rivers. « Ils sont athlétiques et talentueux… Les deux sont d’excellents shooteurs. Ils ont du talent et c’est ce qui m’a attiré vers eux », disait leur entraîneur lors de leur présentation.
Pouvoir jouer avec son ami dans une équipe NBA compétitive peut sembler onirique. Le duo en est bien conscient : « Avoir quelqu’un qu’on connaît depuis un moment, avec lequel on a joué, ça aide. L’avoir avec moi dans cet environnement, ça fait du bien », confie AJ Johnson. L’acclimatation dans la grande ligue devrait ainsi être plus simple, car pour certains rookies, celle-ci peut s’avérer longue et ardue.
Tandis que beaucoup de jeunes joueurs peinent à s’intégrer dans l’exigeant univers de la NBA, AJ Johnson et Tyler Smith semblent, à l’image de leurs premières apparitions médiatiques sous le maillot des Bucks, confiants, détendus, et surtout inséparables, forts de leur complicité. D’autant plus lorsque l’on sait l’importance d’avoir un coéquipier sur qui se reposer dans une ligue compétitive où l’avenir est plus que jamais incertain.
Qui plus est, sur le terrain, les deux joueurs « se connaissent, donc ça devrait être facile de s’entendre ». Cette entente pourrait aussi bien bénéficier à leurs coéquipiers qu’à eux-mêmes. La « second unit » pourrait s’appuyer sur un duo de qualité en sortie de banc, aidant durant les garbages times et les périodes où les cadres ont besoin de repos. Puis, eux, seraient en mesure de s’assurer un avenir en NBA si leurs performances convainquent.
Ces deux rookies bénéficient ainsi d’un climat favorable pour débuter leurs carrières : une équipe construite, un coach qui croit en eux, et un ami sur qui s’appuyer aussi bien sur le terrain qu’en dehors.
En se retrouvant sous le maillot des Bucks, AJ Johnson et Tyler Smith ont l’occasion de relancer leur complicité sur le terrain, dans un environnement propice à leur développement. Leur parcours commun et le soutien mutuel pourraient bien faire la différence pour leur début de carrière en NBA.