Depuis plusieurs années, les habitants de la Floride se plaignent d’un problème récurrent : un sous-marin fait régulièrement son apparition du coté de Miami Downtown, précisément au Kaseya Center. Ce sous-marin, c’est l’équipe de Jimmy Butler.
Depuis plusieurs saisons, Miami est installé dans le paysage de la grand ligue comme une place forte : en témoigne ses récents résultats : 3 finales de conf’ en 4 ans, 2 finales en 3 ans, et seulement 3 saisons sans playoffs depuis dix ans, soit depuis le départ de LeBron. Une régularité exemplaire.
Mais depuis le départ du King et la fin des Tres Amigos, jamais ou pratiquement jamais le Heat n’a fait figure de contender. Pourtant, comme mentionné plus haut, ce ne sont pas les résultats qui manquent. Dirigé par un des, si ce n’est le meilleur, coach de la NBA depuis 2008, Miami parvient quasiment toujours à se frayer une place au soleil, même, voir surtout lorsqu’on ne les attend pas.
En témoigne l’incroyable run de cette saison, partant de la 8ème place pour au final se retrouver en finales, malheureusement perdu après une finale de conf’ éprouvante pour les Heatles. Mais c’était seulement la 2ème équipe de l’histoire à réaliser cet exploit, ce qui montre la position d’outsider dans laquelle se trouvait Miami. Mais grâce à une équipe soudée, un coach au sommet de son art, puis un Jimmy Butler stratosphérique puis lessivé sur la fin, Miami est parvenu à faire déjouer les pronostics de quasi tout le monde.
En 2020, même histoire. Régulière fini à la 5ème place, puis sweep des Pacers, enchainé avec un énorme upset contre les Bucks, 1er de régulière (4-1 aussi, tiens tiens…), puis une victoire solide contre des jeunes Celtics, 4-2. Le résultat en finale est le même que cette année, une défaite. Perdu 4-2 contre les Lakers. Mais malgré tout, le Heat avait encore montré sa force de caractère et sa capacité à taire les critiques.
Bis repetita en 2018, le Heat parvient à se qualifier en playoffs malgré un roster d’un niveau de Pro B : Adebayo rookie, Goran Dragic, James Johnson, Dion Waiters, Josh Richardson, Kelly Olynyk, Hassan Whiteside, Justise Winslow… Et on ira pas plus loin, sous peine qu’on m’accuse d’inventer des noms.
Défaite au 1er tour, mais qualification inespéré tout de même.
L’année dernière, alors que le Heat avait fini premier de l’est avec une équipe décimé par les blessures, ESPN avait sorti un classement des équipes contender. Et encore une fois, cette équipe était sous-estimé. Classé dans le 3ème tier, avec les Lakers. Des franchises comme les Nuggets, les Bulls ou même les Mavs étaient considérés comme plus dangereuses que le Heat. Résultat, défaite en 7 en finale de conférence, toujours contre les Celtics. Et tout ça à un shoot d’aller en finale.
Les trades deadline
Mais hors terrain, il y a aussi une étiquette de « prédateur» qui colle au nom de Pat Riley lorsque la trade deadline approche. A chaque rumeur de transfert, le nom du Heat apparait. Premier exemple avec Kevin Durant qui avait demandé son transfert : Miami faisait tout de suite parti des équipes sur le coup. Avant la re-signature de Giannis à l’été 2021, le Heat faisait aussi partie des équipes prétendantes pour l’attirer.
Plus récemment, avec les soucis sportifs de Doncic aux Mavs, on voit beaucoup de photoshop tourner avec Luka arborant le maillot Vice City. Pareil avec Kyrie, Dame, ou encore Beal.
Pour Dame, c’est la semaine dernière, après le match 1 des finales, que toute la fanbase de Miami a explosé. Pour cause, cet extrait :
Pour Lillard, si il y aurait une franchise dans laquelle il voudrait partir, ce serait Miami ou Brooklyn. Mais on le voit insister sur le Miami Heat. Encore une situation à surveiller de près par toute la ligue, car Lillard au Heat, attention au séisme.
Pour finir avec un dernier exemple, des infos sont sorties à propos du transfert de Kyrie à la trade deadline. D’après nos confrères de Trashtalk, le Heat avait fait une offre pour Uncle Drew. Nouvel essai cet été ?
Conclusion, le Heat s’installe de plus en plus dans le paysage de la NBA. Miami est sur chaque gros coup, et dans chaque bonne affaire. A la moindre star libre, ou encore à la moindre opportunité d’aller chercher de bons résultats, la franchise floridienne sera présente, en embuscade. Sans qu’on les voient vraiment, mais ils seront toujours là, tapis dans l’ombre. Attentif à la moindre alerte, tel un sous-marin.