Retraité des parquets NBA depuis 2020, Joakim Noah n’a jamais vraiment quitté le monde du basket. Fils de Yannick Noah, l’ex-international français s’est réinventé en homme d’affaires avec un engagement particulier pour l’Afrique.
Joakim Noah, en tant qu’ambassadeur et investisseur de la Basketball Africa League (BAL) depuis de nombreuses années, s’engage dans une cause qui lui est chère : l’expansion du basketball en Afrique et la création d’opportunités pour les jeunes talents de ce continent.
Un héritage multiculturel et un attachement profond à l’Afrique
Joakim Noah est issu d’un mélange culturel unique. Né à New York en 1985, il est le fils du célèbre champion de tennis Yannick Noah, d’origine camerounaise, et de Cecilia Rodhe, une ex-Miss Suède. Cette double culture l’a toujours accompagné dans sa carrière, aussi bien, sur qu’en dehors des terrains.
Depuis son enfance, Joakim Noah a été imprégné de l’importance de l’Afrique, influencé par le lien très fort que son père entretenait avec le Cameroun. Au fil des années, ce lien s’est renforcé, notamment à travers son engagement dans des initiatives caritatives et du développement sur le continent. Son implication dans la BAL s’inscrit donc dans la continuité logique de son parcours, tant sur le plan personnel que professionnel.
“C’est quelque chose qui était très important pour moi à bien des niveaux. Je retournais en Afrique une fois par an depuis que j’étais enfant pour des voyages en famille, pour aller rendre visite à mon grand-père, à mon arrière-grand-mère. Donc, mon héritage était là au Cameroun […] C’est quelque chose de très spécial. Plus qu’une simple ligue de basket. Je savais que ce serait quelque chose d’unique et de spécial à bien des niveaux. » Explique Joakim Noah via Basket europe.
La Basketball Africa League, un projet ambitieux pour le basketball africain
Lancée en 2021 sous l’impulsion de la NBA et de la FIBA, la BAL est la première ligue professionnelle de basketball sur le continent africain. 12 équipes s’affrontent et visent à structurer un écosystème durable pour le développement du basketball en Afrique.
L’objectif est double : offrir aux joueurs africains une plateforme professionnelle de haut niveau et attirer des investisseurs et des sponsors pour dynamiser l’industrie du sport sur le continent.
“C’est le début de quelque chose de très spécial. La raison pour laquelle c’est si spécial, c’est parce que nous devons changer la façon dont les gens voient le basketball africain […] Cette ligue donne aux enfants un système de croyances où ils se disent « Je n’ai pas besoin de quitter le continent. Je n’ai pas besoin de quitter mes racines, ma famille pour faire partie d’une entreprise en pleine croissance, d’un écosystème en pleine croissance, qui va continuer à se développer à tous les niveaux. » via Marc J. Spears.

Un rôle d’ambassadeur et d’investisseur stratégique
En tant qu’ambassadeur de la BAL, Joakim Noah incarne parfaitement les valeurs du projet : passion, transmission et développement. Il est une figure inspirante pour les jeunes basketteurs africains, leur prouvant qu’il est possible de rêver grand et de réussir grâce au basketball.
“Je suis très fier. Je suis très fier d’être un investisseur dans la NBA Africa. J’ai l’impression que cela m’ouvre des portes que je ne savais pas possibles lorsque je jouais. Et je pense que l’avenir est très, très prometteur parce que l’Afrique ne brille pas seulement en ce moment, mais elle est aussi l’une des populations les plus jeunes au monde. Donc, si vous regardez les chiffres eux-mêmes, cette ligue ne fera que s’améliorer. C’est tellement évident.”
Nul doute que Joakim Noah apporte beaucoup à la NBA Africa. Il se montre très impliqué dans la promotion de la ligue, il met également en avant la BAL sur la scène internationale, attirant l’attention de sponsors et de personnalités influentes du monde du sport et des affaires.
En tant qu’investisseur, il contribue financièrement au développement de la ligue. Son engagement ne se résume pas à un soutien moral, il croit véritablement au potentiel du basketball africain. « Pouvoir travailler en étroite collaboration avec la NBA, avec les meilleurs dirigeants pour construire une ligue… La BAL est quelque chose qui grandit. »
Développement des infrastructures et formation des jeunes talents
Un des éléments essentiels du projet de la BAL est l’établissement d’infrastructures de haute qualité pour offrir aux joueurs un environnement favorable à leur développement. L’ancien pivot des Bulls comprend l’importance de cette question et insiste sur le besoin d’avoir des académies, des centres de formation de qualité pour guider les jeunes basketteurs.
À travers sa fondation, la Noah’s Arc Foundation, il a déjà mené plusieurs actions en faveur de l’éducation et du sport. Son engagement avec la BAL est tout simplement la continuité et d’offrir aux jeunes joueurs africains des opportunités qu’ils n’auraient peut-être pas eues sans cette ligue.
Joakim Noah se sent très confiant pour l’avenir de la BAL « Je pense que dans dix ans, la BAL sera complètement différente. Le talent sera bien meilleur. L’écosystème et tout ce qui se trouve autour, les divertissements, le business, seront meilleurs. Quand je pense à l’immobilier commercial autour de ces stades, il y aura tellement de business autour que ce sera une ligue complètement différente. Au niveau du talent, mais aussi de la façon dont les gens perçoivent le championnat »
Un avenir prometteur pour la BAL et le basketball africain
La 5e saison de la BAL commencera le samedi 5 avril 2025 à Rabat (Maroc). La compétition ne cesse de voir le niveau progresser. Six nouvelles équipes ont réussi à se qualifier pour l’édition 2025 soit un record, preuve que le niveau se densifie. Il y aura également le tenant du titre le Petro Luanda (Angola) et les champions 2022 de l’US Monastir (Tunisie).
La BAL bat également des records d’affluence, en 2024, 80 000 fans ont pu assister aux matchs sur l’ensemble des 3 conférences contre 40 000 en 2023. La league africaine ne cesse d’être attirante, la saison dernière elle avait ramené 5 anciens joueurs avec une expérience NBA et plus de 500 journalistes accrédités contre 250 en 2023.
Sans oublier la mission principale de cette plate-forme, aider le continent et les jeunes « Il n’y a rien de plus important pour moi que d’aider les jeunes », s’était exprimé le regretté Dikembe Mutombo. « La NBA m’a permis de disposer d’une plate-forme pour avoir un impact sur la vie des autres. L’ Afrique est le continent à la population la plus jeune au monde. Une jeunesse qui a juste besoin d’avoir sa chance et le soutien nécessaires pour accomplir de grandes choses. Cette initiative est une nouvelle étape pour l’y aider. »
Cette mission a été respectée en aidant plus de 5 000 jeunes de communautés locales dans le cadre des programmes et ateliers “BAL4HER” et en soutenant 375 entraîneurs et 141 arbitres dans le cadre de stages à Pretoria, au Caire et à Dakar.
La BAL pourrait bien devenir un tremplin incontournable pour les futurs grands noms du basketball africain. Avec des figures comme Joakim Noah, Ian Mahinmi, Luol Deng et tant d’autres. La BAL a toutes les cartes en main pour devenir une ligue de référence et un moteur du développement sportif en Afrique. En quelques années seulement, elle a déjà permis de mettre en lumière des talents africains et de renforcer la visibilité du basketball sur le continent.