La trade deadline est passée, un moment clé dans chaque saison NBA. Cette année, la fin du marché des transferts a été particulièrement mouvementée. Faisons un récapitulatif ensemble, en parlant d’abord des équipes qui s’en sont le mieux sorties. Voici nos vainqueures de la fin du mercato.
Vainqueures : Los Angeles Lakers
Transferts : Luka Dončić, Maxi Kleber, Markieff Morris et contreparties financières de l’Utah contre Max Christie, Anthony Davis, Jalen Hood-Schifino, le choix du deuxième tour des Clippers en 2025 et le choix du premier tour des Lakers en 2029.
Mark Williams contre Dalton Knecht, Cam Reddish, un choix du premier tour 2030 (droits d’échange), le choix du premier tour 2031 (non protégé)
Évidemment, on doit parler du plus grand transfert de cette trade deadline, et peut-être le plus grand échange de l’histoire de la ligue, c’est dire. Quels que soient vos sentiments sur les divers arguments avancés pour échanger Luka Dončić, il est, au minimum, l’un des cinq meilleurs joueurs de basket-ball sur la planète, et il est âgé de 25 ans. N’importe quel GM rêverait de l’avoir dans son équipe. Le package envoyé en retour semble presque irréel tant l’opération est en faveur de L.A.
En acquérant Dončić, les Lakers se sont dotés d’une superstar pour la prochaine décennie. Dončić a été le meilleur marqueur de la ligue la saison dernière (33,9 points par match) et a emmené les Mavericks en Finales de la NBA. Et il n’est même pas encore à son apogée.
Il ne faut pas se leurrer, la perte de Davis est un coup dur pour les Lakers. Davis est l’une des superstars les moins appréciées de la NBA. Il a aidé les Lakers à remporter un championnat aux côtés de LeBron James en 2020 et il a toujours été l’un des meilleurs défenseurs de la ligue. Cette saison, Davis a parfois joué un basket de niveau digne d’un MVP, aidant les Lakers à se hisser à la cinquième place de la Conférence Ouest.
Cela dit, l’obtention de Dončić change radicalement l’avenir des Lakers, les préparant à être des prétendants pour les années à venir, bien après que LeBron James, âgé de 40 ans, prenne sa retraite. Cependant, cela dépend de si Luka décide bien de rester après 2025-26. Les Lakers ont les mois et la saison à venir pour convaincre le Slovène qu’il est entre de bonnes mains dans la Cité des Anges.
Et c’est là qu’entre en scène Mark Williams, également obtenu lors de la trade deadline. Une incroyable menace au lob, un bon poseur d’écran, une machine à rebonds et un solide protecteur d’arceau qui a le potentiel de s’améliorer dans ce domaine. Une acquisition nécessaire pour pallier au départ d’AD, et une preuve que les Lakers ne vont pas se reposer sur leurs lauriers.
Il a été ignoré par beaucoup de gens parce qu’il jouait à Charlotte et à cause de son historique de blessures, mais le potentiel est immense. Et il a été obtenu contre un rookie qui certes est bon mais avec potentiel limité, un Cam Reddish en déclin et des choix de drafts qui devraient avoir peu de valeur. Il n’est pas le pivot défensif dont les Lakers rêvent pour compléter une équipe jouant le titre, mais il comble un besoin crucial.
Une attaque construite autour de Dončić, LeBron et Austin Reaves sur le périmètre, avec Williams comme pivot en pick and roll et Rui Hachimura ou Dorian Finney-Smith espaçant le jeu pourrait rapidement devenir l’une des plus puissantes de la NBA. A court terme, cela pourrait être le genre de choc qui permettrait aux Lakers d’être plus sérieusement en lice pour un titre, avec de grosses acquisitions lors de cette trade deadline.
Et à long terme, même s’ils ne sont pas des prétendants cette saison… Ils viennent d’obtenir Luka Dončić. Avant ce trade, l’avenir de L.A. semblait incertain. Aujourd’hui, il s’éclaire avec Dončić comme pierre angulaire. Sans surprise, nous estimons qu’ils sortent vainqueures de cette trade deadline.
Vainqueures : Spurs
Transferts : De’Aaron Fox et Jordan McLaughlin contre Zach Collins, Kevin Huerter, Tre Jones, Sidy Cissoko, le choix du premier tour de 2025 de Chicago, le choix du premier tour protégé de 2025 de Charlotte, le choix du deuxième tour de 2025 de Chicago, le choix du premier tour de 2027 de San Antonio, le choix du deuxième tour protégé de 2028 de Denver, le choix du premier tour de 2031 de Minnesota.
Patrick Baldwin Jr. et des contreparties financières de Milwaukee contre… rien.
Les Spurs ont réussi à acquérir Fox à cette trade deadline sans renoncer à Stephon Castle, un autre joueur de leur jeune noyau ou au choix du premier tour 2025 qui leur est dû par Atlanta. A la place, ils se débarrassent de joueurs qui n’avaient pas vraiment de place dans la rotation comme Collins qui avait perdu ses minutes, ainsi que des choix de draft peu impactants. Ils ne pouvaient que sortir vainqueures à nos yeux après ce transfert.
Fox est peut-être le joueur le plus rapide de la ligue d’un bout à l’autre du terrain avec le ballon dans les mains. Il apporte aux Spurs un élément de création sur le ballon qu’ils n’ont jamais eu sous l’ère Victor Wembanyama. Avec ce duo, les Spurs pourraient passer du statut d’équipe de loterie de l’Ouest à celui de concurrent majeur très bientôt. Les Spurs ont l’intention de tirer le meilleur parti de Wembanyama qui, à 21 ans, pourrait bientôt figurer parmi les cinq meilleurs joueurs et être candidat au titre de MVP chaque année.
San Antonio est à la 12e place de la Conférence Ouest (22-27), mais n’est qu’à deux matchs de la dernière place pour les play-in. Alors que les Spurs veulent atteindre la post-saison en 2025, cette décision concerne l’avenir et tout indique que Fox signera à nouveau avec les Spurs. C’est le début d’un partenariat entre le renard et l’alien.
Fox n’a été nommé qu’une seule fois All-Star au cours de sa carrière dans une conférence profonde. Au cours des cinq dernières saisons, il a cumulé une moyenne de 25 points, six passes et quatre rebonds par match. De’Aaron Fox a fêté ses 27 ans en décembre et se trouve actuellement dans la fleur de l’âge, mais tout n’est pas parfait avec lui.
Il n’a jamais été un marqueur très efficace à Sacramento et il n’est pas très doué pour les tirs extérieurs, avec un pourcentage à trois points de 33,2 % en carrière. Son impact défensif est au mieux neutre, mais au moins il n’est pas une plaie comme certains autres noms que les Spurs auraient pu considérer. Le plus important est que Fox voulait être à San Antonio et qu’il devrait s’engager à long terme avec la franchise.
En somme, Fox n’est peut-être pas la co-star parfaite pour Wembanyama, mais il représente un excellent ajout, prêt à dynamiser les Spurs dès maintenant et à les propulser vers un avenir prometteur, et ce sans perdre grand chose. Un travail extraordinaire de la part des Spurs.
Petite note également sur Patrick Baldwin Jr., qui a été acquis dans un transfert à 4 équipes à la trade deadline où San Antonio n’a pas eu besoin de se séparer d’un joueur ou un choix de draft. L’arrivée de Baldwin à San Antonio intervient à un moment où il est encore en train de trouver ses marques en tant que jeune professionnel. L’ancien joueur de l’Université de Wisconsin-Milwaukee était l’un des talents prometteurs des Bucks. Pourtant, au début de sa carrière, il n’a eu que peu d’occasions de jouer contre des joueurs confirmés. Aujourd’hui, avec les Spurs, il a le potentiel pour contribuer de manière significative à leur initiative de développement, qui s’articule autour d’un noyau de jeunes athlètes.
Cependant, il est aussi possible que les Spurs ne le conservent pas afin de libérer une place dans l’effectif pour un pivot remplaçant comme Daniel Theis ou Mo Bamba. Dans tous les cas, ça voudrait dire qu’au minimum, les Spurs ont obtenu de l’argent sans rien faire. Pas mal pour conclure la trade deadline.
Vainqueures: Wizards
Transferts : Sidy Cissoko, le choix de deuxième tour protégé de Denver en 2028 et le choix de deuxième tour de Sacramento en 2029 contre Jonas Valančiūnas.
Reggie Jackson et un choix du premier tour en 2026, le moins favorable entre celui du Thunder, des Rockets (si 5-30) et des Clippers contre Jared Butler, un choix de deuxième tour en 2027 (le plus favorable des Golden State Warriors et des Phoenix Suns), un choix de deuxième tour en 2028 de Golden State, un choix de deuxième tour en 2030 (le plus favorable de Phoenix et des Portland Trail Blazers) et un choix de deuxième tour en 2030 de Washington.
Colby Jones, Alex Len, Marcus Smart et un choix de premier tour protégé de Memphis en 2025 contre Marvin Bagley III, Johnny Davis et un choix de deuxième tour.
AJ Johnson, Khris Middleton, les droits de draft sur Mathias Lessort (n° 50 en 2017), droit d’échanger des choix du premier tour avec Milwaukee en 2028 et des contreparties financières de Milwaukee contre Kyle Kuzma, Patrick Baldwin Jr. et un choix de deuxième tour 2025.
Les Washington Wizards ont rappelé au monde de la NBA lors de la trade deadline pourquoi il est important d’accumuler des choix de draft, y compris au deuxième tour. Si les choix pris individuellement ne valent pas grand-chose, leur valeur augmente lorsque les équipes en acquièrent plusieurs. Ainsi, même s’ils ne se sont pas renforcés comme les autres équipes de la liste, ils font partie de nos vainqueures.
La stipulation la moins favorable du choix du premier tour en 2026 pourrait faire en sorte qu’il se retrouve près de la 30e place, mais il a tout de même de la valeur. Même s’il pourrait s’agir du 30e choix de la draft 2026 (parce qu’il pourrait s’agir du choix du Thunder), le fait d’avoir un premier tour dans tous les cas est une bonne monnaie d’échange pour les Wizards. Ils se sont également débarrassés d’environ 40 millions de dollars de salaire qu’ils devaient à Kuzma au cours des deux prochaines saisons, ce qui n’est pas négligeable.
Washington affiche un bilan de 8-41 et vient de terminer en janvier l’un des pires mois de l’histoire de la NBA. Les Wizards n’en sont qu’au début de leur reconstruction et il faudra encore quelques années avant qu’ils ne forment une équipe compétitive. Middleton n’apporte rien à cette équipe à court terme, et les Wizards ont obtenu un nouveau choix de premier tour en s’attachant les services de Marcus Smart, dont le passage à Memphis n’a pas été des plus agréables. Il peut être un bon défenseur, et il y a toujours une chance qu’il reprenne une partie de sa valeur en ayant un impact positif sur une équipe en reconstruction.
Quant à Johnson, il s’agit d’un espoir qui n’a pas été retenu alors qu’il a été drafté avec le 23e choix en 2024. Johnson reste un jeune talent, un grand guard avec un potentiel de création de tirs. Il rejoint un effectif avec Alex Sarr qui fait bonne figure parmi les rookies en tant que deuxième choix en 2024, et le jeune noyau de Bilal Coulibaly, Bub Carrington et Kyshawn George qui donne aux Wizards un peu d’espoir pour l’avenir.
Washington espère gagner la loterie de la draft pour Cooper Flagg cette année, mais même si ce n’est pas le cas, ils auront toujours un choix parmi les cinq premiers pour ajouter un jeune talent de premier plan. Il s’agit d’une utilisation géniale de la flexibilité des Wizards en dessous de la taxe le luxe. Les choix du premier tour sont de précieuses bouchées pour les prospects, quelle que soit la position où ils atterrissent.
C’était une trade deadline proactive pour eux, même s’ils sont maintenant un peu trop remplis de joueurs ayant dépassé l’âge de 30 ans. Mais c’est un problème pour l’été. Sans changer leur triste saison, Washington pose des bases solides pour l’avenir et ainsi, est un des vainqueures de cette période de la saison.
Vainqueures : Cavaliers
Transferts : De’Andre Hunter contre Caris LeVert, Georges Niang, trois futurs choix du deuxième tour (2027, 2029, 2031) et échanges de choix en 2026 et 2028
Les Cleveland Cavaliers affichent le meilleur bilan de la Conférence Est avec 41 victoires et 10 défaites. Une récente dégringolade, dont une défaite contre les Celtics, a montré que l’équipe se situait encore à un niveau inférieur à celui des autres prétendants au titre. Cleveland n’est pas resté inactif comme l’année dernière lors de la trade deadline, il s’est renforcé. Cet échange comble l’un des rares points faibles de l’équipe et permet aux Cavaliers de figurer parmi nos vainqueures de la fin de la période de transferts.
De’Andre Hunter est devenu un marqueur et un créateur de tirs beaucoup plus fiable, se transformant en un candidat légitime au titre de sixième homme de l’année. La taille de Hunter lui permet de se glisser plus facilement au poste de 4 dans les lineups avec un seul grand joueur, et son arsenal offensif couvre l’espacement sans la balle ainsi qu’une touche de création avec la balle.
Il n’est pas encore un défenseur exceptionnel, mais il a une bonne taille (2,03 m), s’intègre bien dans le schéma défensif d’élite des Cavs qui aura toujours au moins Evan Mobley, Jarrett Allen, ou les deux, derrière lui. Il apporte encore plus de tirs à l’équipe. Il est facile d’imaginer Hunter défendre sur Jayson Tatum ou Jaylen Brown pendant les playoffs.
La perte de LeVert fait un peu mal. Il a été en feu en tant que tireur cette année (40,5% à trois points), mais l’équipe possède les qualités de tir et de maniement de balle nécessaires pour le remplacer avec Ty Jerome et, maintenant, par Hunter. L’acquisition de ce qui pourrait être un membre de l’équipe de fermeture sans céder un vrai premier tour et en échappant à la taxe de luxe est une belle affaire. En prenant cela en compte, il est logique que les Cavs figurent parmi nos vainqueures de la trade deadline.
Ces quatre équipes sont nos gros vainqueures de la deadline cette année. Êtes-vous en accord ou désaccord? Est-ce qu’il y a des équipes qu’on a ignoré? N’hésitez pas à partager vos avis à ce sujet. On se retrouve bientôt pour nos perdants de la deadline.
