Josh Okogie, capitaine de la défense des Suns

La défense des Suns : premières promesses, premières faiblesses ?

La défense des Suns fait l’objet d’une scrupuleuse attention depuis le début de la saison. Depuis même le recrutement de Jusuf Nurkic via le trade de Deandre Ayton. Les différentes perspectives autour de Phoenix finissent toujours par interroger la faculté de cette équipe à défendre aussi bien qu’elle ne va attaquer.

Faut-il s’attendre au pire cette saison pour les cactus, tant le personnel défensif parait court ? Ou au contraire, peut-on compter sur Frank Vogel pour doter les Suns d’une défense correcte si ce n’est plus ?

Après trois petits matchs, et loin de vouloir en tirer des conclusions définitives, il semblerait que des lignes commencent à se dessiner sur le sujet coté Phoenix. Des contours des faiblesses aux premières promesses positives que cet effectif a dessiné contre les Warriors, les Lakers et le Jazz. Petite analyse vite fait bien fait, let’s GO !

La défense des Suns par rapport aux autres équipes : le Defensive Rating

Avec minimum 3 matchs joués pour l’ensemble des équipes NBA, on peut se dire que la place de 2ème Defensive Rating des Suns est une surprise. Encore une fois, inutile de s’emballer hein ! Soyons claro et droits dans nos bottes : on imagine pas l’équipe arizonienne finir la saison aussi haut ! Mais, c’est un fait à ce jour, les Suns sont second rating défensif de la league après avoir disposé des Warriors, perdu contre les Lakers, et remis les pendules à l’heure face au Jazz. 100.4 puntos encaissés en moyenne sur ces trois matchs. Plus faible total derrière les magiciens du cadenas : le Orlando Magic !

Si selon Vogel, tout part du big guy, on a plutôt l’impression que c’est la défense des shooters adverses et du périmètre qui fait un bon boulot sur ces matchs, en maintenant les adresses extérieures adverses assez basses notamment. Ce n’est pas surprenant. Il y a du matériel, du personnel défensif à envoyer sur les guards et les ailiers adverses. Et si Kevin Durant avait annoncé dès le début de saison à Frank Vogel qu’il était chaud pour défendre sur le meilleur attaquant en face, il n’est pas seul pour aller au taf.

Josh Okogie est déjà excellent dans ce rôle de défenseur sur le Point Of Attack opposé. Dur au mal, goût de l’effort max, dose d’energie infinie, entre autres. L’ancien wolf est en forme et porte fièrement sa casquette de boss de la défense des Suns. Autour de lui, Grayson Allen, Jordan Goodwin, Yuta Watanabe et Nassr Little ne sont pas en reste. Non vraiment, les Suns sont très honnêtes sur les postes 1-2-3-4. Il camouflent bien les difficultés attendues de Nurkic.

La défense des Suns : les premières faiblesses

Mais voilà, un defensive rating, c’est une moyenne. A aucun moment cette data signifie que la défense de telle équipe est parfaite ou au contraire incapable. C’est une statistique de classement, qui permet de situer les équipes entre elle. Pour rentrer dans la valeur d’une équipe dans un secteur de jeu en particulier, il faut aller un peu plus loin. Et les Suns sont intéressants à analyser de près. Parce que le contraste entre leurs faiblesses et leurs promesses défensives est relativement balaise.

Ces faiblesses, elles correspondent finalement à la liability que Jusuf Nurkic est du point de vue défensif. Quand bien même le pivot bosnien ne manque ni d’envie, ni de savoir-faire (avant sa blessure), il n’en reste pas moins un point faible dans la défense des Suns. Comment cela s’exprime-t’il sur le papier ? Les points dans la peinture évidemment. Phoenix encaisse 51,3 puntos dans sa raquette sur ces trois premiers matchs. 19ème de la league. Pas fameux, clairement.

Au delà de ça, les Suns encaissent 20,7 points sur turnovers (27ème). Vraie catastrophe des deux premiers matchs, et surtout celui contre les Lakers. 39 pertes de balle en deux matchs pour commencer la saison, alors justement que le jeu offensif de l’équipe dépend d’une gestion impeccable de la balle, tant dans sa circulation que dans les choix. Axe qui devrait néanmoins progresser drastiquement avec le retour des deux ball-handlers et playmakers principaux du groupe : Devin Booker et Bradley Beal.

La défense des Suns : les premières promesses

Un secteur où les Suns sont bons, c’est leur rebond défensif. 1er (ex-æquo) de la league avec 38 rebonds, Phoenix protège sa balle. Les cactus peuvent remercier sur ce coup là le boulot de Jusuf Nurkic sur ses box out. Si on peut lui reprocher d’être moins précieux en défense de raquette pure, lorsque le shoot adverse est lancé, Nurkic occupe la raquette et permet aux Suns d’être de bons rebondeurs. Comme le dit Vogel à l’entraînement, un bon box out, c’est un message passé : we are nasty. Jusuf Nurkic incarne déjà parfaitement cet aspect du jeu de Phoenix cette saison.

Enfin, les Suns défendent également très bien sur les transitions adverses. Seulement 11 puntos encaissés en contre. Phoenix est 5ème de la league sur cet aspect du jeu. Les qualités de repli de chaque joueur font leurs preuves, et cela ne devrait pas bouger, logiquement, avec l’alchimie croissante dans le groupe au fil de la saison.

Conclusion

Les Phoenix Suns sont toujours privés de leurs deux guards stars. Ils ont réussi néanmoins à remporter 2W pour 1L sur ces trois premiers matchs de saison régulière. Les premiers schémas tactiques de Vogel en attaque commencent à montrer le potentiel létal des cactus. En défense, l’organisation des petits garde l’équipe à flot pour que la faiblesse de la défense intérieur ne soit pas un poids trop gros dans les résultats de l’équipe. Ces perspectives tactiques traduisent peut-être déjà des principes de coaching qu’on pourra continuer de surveiller pendant toute la saison. Rendez-vous au prochain bilan !

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