Hamburg Towers : analyse de leur saison d’EuroCup

La saison d’Eurocup 2024-25 des Hamburg Towers est terminée. Engagés dans la seconde compétition européenne depuis 2021, le bilan des Towers s’est appauvri chaque année. Voyons ensemble dans quelle mesure cette saison leur a permis de revenir sur le droit chemin.

Un début compliqué pour Hambourg

Pour Hambourg, la saison d’Eurocup débutait le 19/09/24, et s’est terminée le 05/02/25. Les Towers affichent un bilan final de 6 victoires pour 12 défaites, soit une progression nette par rapport aux comptes faméliques de la saison précédente (2-16). 

Le début de saison est particulièrement catastrophique. En effet, les Towers perdent leurs 5 premiers matchs. Pire, à chaque fois, l’écart dépasse les 10 points. Pour la première rencontre, Hambourg accueille Bourg-en-Bresse, et aucun membre des Towers ne termine le match avec un +/- positif. Les Towers se déplacent ensuite à Valence, mastodonte de la compétition, et accusent encore un score encaissé à trois chiffres. Cela se reproduira avec la réception de Cluj-Napoca, club de Adam Mokoka. Ce dernier brille en inscrivant 13 points à 6/8, ainsi que 3 rebonds et 2 passes. Les Towers se déplacent à Venise pour clore cette débâcle.

Les premières victoires des Towers

La première victoire des Towers arrive le 29/10/24, avec la réception du Turk Telekom d’Ankara et de Yoan Makoundou, qui ne s’illustrera pas au-delà des 3 premières minutes de jeu, avec notamment un beau jumpshot et un dunk tonitruant. Dans une Inselpark Arena animée par le publique Turque, les Towers tentent pas moins de 43 3FG pour un beau 42% de réussite. Le volume de tir extérieur des Towers leur permet de prendre une belle avance dès la fin du premier quart-temps (27-18).

Cette première victoire permet de lancer Hambourg dans une dynamique plus compétitive, avec notamment une seconde victoire dès le tour 8, avec la réception de Thessaloniki. Les Towers écrasent le club Grec avec une magnifique partition du pivot Kur Kuath : 6 points, 12 rebonds, 5 passes, 5 contres, et 3 fautes provoquées, le tout pour pas moins de 25 de PIR et 27 de +/-. Hambourg s’imposera une fois de plus avant la fin de l’année 2024, pour terminer le cycle calendaire avec un bilan de 3 victoires et 9 défaites. Le total de victoires, bien qu’il semble maigre, permet déjà à Hambourg de faire mieux que la saison précédente, ce qui libère psychologiquement le groupe, et tout particulièrement le coach Benka Barloschky, très sous pression jusque-là.

Les Towers commenceront 2025 par 3 défaites supplémentaires, avant de finalement s’imposer à la maison contre Lietkabelis, au terme d’un match aprement disputé. Hambourg débute la rencontre de la plus mauvaise des manières, encaissant 29 points au terme du premier quart, pour seulement 19 marqués. C’est grâce à un dernier quart héroique (29-14) que les Towers sortent victorieux de la confrontation. Kur Kuath impressionne à nouveau : en 29 minutes, le pivot Sud-Soudanais enregistre non-seulement un beau double-double avec 14 points et 11 rebonds, mais également 4 passes, 3 interceptions, 1  contre, et 2 fautes provoquées. Il cumule finalement 21 de PIR et 10 de +/-.

La seconde victoire consécutive au tour 17 permet à Kur Kuath de briller encore une fois. Nouveau double double avec 19 points, 13 rebonds, 3 passes, 2 contres, et 5 fautes provoquées, Kuath s’adjuge un PIR exceptionnel de 31, ainsi que 17 de +/-. 

Le dernier tour est le plus beau de la saison pour les Towers. Hambourg recoit la solide équipe de Ljubljana, et ne perd pas le moindre quart-temps. Les performances mémorables sont légion. Ivey inscrit 9 points, 9 passes, 6 rebonds, 3 interceptions et 4 fautes provoquées pour 17 de PIR et 10 de +/-. Kuath s’assure un double-double supplémentaire au minimum syndical avec 10 points et 10 rebonds. Finalement, Lottie termine meilleur marqueur de la rencontre avec 17 points mais également 7 fautes provoquées pour un impressionnant 19 de +/-. Le prospect Joan Beringer impressionne aussi avec 6 points, 6 rebonds, et 3 contres.

Les towers terminent leur saison de la plus belle des manières, de quoi satisfaire leur coach.

Incroyable performance défensive de mon équipe, pendant 40 minutes. Nous avons encaissé seulement 10 points lors du dernier quart-temps contre une très bonne équipe. Gagner à domicile contre une bonne équipe d’Eurocup, et les tenir à moins de 70 points, c’est tout simplement une incroyable performance. Je suis très heureux de la victoire et très fier de mon équipe.

C’est la déclaration faite par coach Barloschky à l’issue de l’ultime rencontre de Hambourg. Nul doute que ces mots sauront motiver encore davantage les joueurs pour la suite.

L’heure du bilan

In fine, 17 représentants des Towers ont été enregistrés afin de défendre les couleurs du club sur les parquets d’Eurocup 2024-25 Après une présentation de l’effectif lors de l‘article d’introduction à la saison, il est l’heure de tirer des conclusions. À chaque résumé sera associé une note. La note prend en compte les peformances intrinsèques des joueurs, mais aussi une mise en perspective du contexte auquel ils ont fait face. Les notes vont de A, le meilleur, à D, le pire.

D’abord, les joueurs non-utilisés : Darren Egbe (2007) et Al-Fayed Alegbe-Issifou (2004), deux jeunes guards enregistrés par le club, n’ont finalement pas foulés les terrains d’Eurocup. Ils sont non-notés.

Mika Tangermann fait figure de cas particulier : obligé de débuter contre Cluj-Napoca à cause des nombreuses blessures des intérieurs Hambourgeois, le jeune pivot a fait de son mieux en enregistrant un rebond, une interception, et une faute provoquée. Tangermann fera également une courte apparition au tour 18. Note : C

Qui dit saison délicate, dit joueurs remerciés :

• Keondre Kennedy : Arrière scoreur, Kennedy a disputé 7 rencontres d’Eurocup sous le maillot des Towers, pour 15 minutes de temps de jeu moyen. Toujours en sortie de banc, les qualités de Kennedy n’ont pas été suffisamment mises en évidence. Malgré 9 points à 60% de TS, 50% à 3FG, et 2 rebonds par match, Kennedy est apparu comme un peu limité défensivement. L’arrière termine malgré celà à +6 de ON-OFF avec un USG important de 26%. Néanmoins, Kennedy a été sanctionné de la pire des manières : après une performance insignifiante au tour 9, il est remercié par le club. Joueur intéressant, il ne fait aucun doute que Keondre saura trouver une place dans un projet plus petit. Note : C

• Patrick Heckmann : Ailier fort recruté pour palier la blessure précoce de Wimberg, Heckmann aura honoré son contrat de pigiste médical jusqu’à son terme (tour 8 inclus). Avec 15 minutes de temps de jeu moyen en sortie de banc, ses 2 passes par match se sont révélées précieuses. Le vétéran a montré une bonne compréhension du jeu. Avec un ON-OFF de -1, une défense souvent douteuse, et un très émoussé 46% de TS, l’ailier fort n’a pas été prolongé. Heckmann est actuellement sous contrat avec les Skyliners, qui ne disputent pas de coupe d’Europe. Note : C

La présence d’Heckmann à Hambourg s’explique par les nombreuses blessures qui ont terni la saison des Towers. Trois joueurs ont été particulièrement affectés :

• Zsombor Maronka : Le jeune poste 4 Hongrois, prêté par Badalone, n’a disputé que 3 matchs d’Eurocup sous les couleurs des Towers. En 16 minutes, il a affiché de belles qualités au scoring. Avec en moyenne 8 points et 4 rebonds par match, nul doute que sa présence aurait été bienvenue lors de la globalité de la saison. Exceptionnel par le talent, Maronka affiche 86% de TS et 63% à 3FG, mais ses limites au-delà du scoring cantonnent son ON-OFF à 0. Son contrat expire à la fin de la saison, et il va sans dire que l’enchaînement de blessures lui pèse. Note : B

• Benedikt Turudic : Pivot et capitaine, Turudic a traversé une saison compliquée. Il n’a disputé que 8 rencontres, dont une en tant que starter. Ses 2 rebonds en 14 minutes n’ont pas impressionné. Victime de soucis de santé récurrents, Turudic n’a pas réellement trouvé sa place dans le groupe d’Eurocup, et ses pépins physiques ont limités son apport même lorsqu’il a joué. Le pivot termine à 63% de TS mais avec un outrageux -9 de ON-OFF, causé par sa transparence dans le jeu d’équipe et ses absences défensives. Turudic est sous contrat jusqu’en 2026, et le moins que nous puissions lui souhaiter est une saison en bonne santé. Note : C

• Niklas Wimberg : Longtemps blessé, le poste 4 Allemand n’a pas disputé de rencontre avant le tour 7. Depuis, Wimberg a joué 10 matchs et en a débuté 6. En 21 minutes, le vétéran compte entre autres 3 rebonds et 2 passes. Ses performances en dents-de-scie rendent sa saison d’autant plus délicate à évaluer, et il termine à 50% de TS et -4 de ON-OFF. Sous contrat jusqu’en 2026, Wimberg n’a pas encore montré tout ce qu’un poste 4 titulaire d’EC devrait. Note : C

Maintenant, place aux jeunes qui ont eu un réel impact sur le parcours d’Eurocup :

• Leif Möller (2003) : Meneur utilisé 12 minutes en moyenne, Möller a raté le coche de la confirmation. La saison 2024-25 était sa troisième sous les couleurs des Towers, et il était légitime d’attendre de lui une progression qui n’est malheureusement jamais arrivée. Transparent statistiquement, Möller a fait preuve d’un bel engagement des deux côtés du terrain, qui n’a cependant pas suffit à le faire briller. Le potentiel du jeune Allemand est là, évident : Möller allie des atouts physiques comme sa taille à des atouts basket comme une belle compréhension du jeu et une activité défensive volontaire. Néanmoins, trop souvent maladroit ou mal accordé avec ses coéquipiers, il ne s’est pas illustré. Il termine la saison à 40% de TS, trop faible pour ses 17% de USG, mais +1 de ON-OFF, preuve que le potentiel est là. Utilisé comme combo-guard, il a pu fouler les parquets lors de 16 rencontres différentes, et 2 fois comme starter. Möller est sous contrat avec les Towers jusqu’en 2026. Il aura une ultime chance de briller dans ce cadre. Note : D

• Jared Grey (2005) : Ailier qui a manqué les deux premiers matchs de la saison sur blessure, Grey s’est progressivement installé comme pièce de rotation. Avec 9 minutes de temps de jeu, le jeune Allemand est transparent statistiquement. Cependant, sa bonne compréhension du jeu d’attaque et sa féroce intensité défensive font de lui un joueur prometteur, qui dépasse déjà les attentes. Grey a joué 13 matchs d’Eurocup cette saison, dont 2 en tant que starter. L’ailier termine à 36% de TS pour seulement 11% de USG. La preuve de sa valeur est claire, notamment grâce à son beau +5 de ON-OFF. Il est sous contrat avec les Towers jusqu’en 2027, et aura l’opportunité de continuer à murir dans un environnement qu’il semble apprécier. Note : B

• Fabian Giessmann (2005) : Poste 5-4 atypique par son parcours, Giessmann a été recruté sur le tard par Hambourg.  Cependant, le choix d’emprunter le phénomène du 3×3 s’est vite révélé payant pour les Towers. Sa saison d’Eurocup a débuté au tour 14, et il a immédiatement prouvé sa valeur. Avec en moyenne 9 minutes lors de ses 5 match, Giessmann a apporté énormément, que ce soit en défense ou au rebond, par son explosivité et sa détente hors-norme. Il termine la saison avec 62% de TS, mais 0 de ON-OFF malgré toutes ses qualités. Giesmann ne termine pas dans mon 5 majeur de la saison puisqu’il a exclusivement joué pivot pour Hambourg, et que ce poste ne peut revenir qu’à un seul homme. Note : A 

À présent, il nous faut nous attarder sour les joueurs de rotation matures, et qui n’ont pas été freinés par les blessures :

• Camron Reece : petit pivot massif, Reece a disputé 14 matchs d’Eurocup pour les Towers. En 9 minutes, il brille surtout par ses 2 rebonds. C’est cette statistique qui le définit : ultra musculeux, Reece n’a existé que par les rebonds en Eurocup. Théoriquement troisième pivot, Reece a souvent du remplir un rôle plus important, du fait des blessures de Turudic notamment. Il termine la saison avec 57% de TS, mais +1 de ON-OFF. Note : C

• Osaro Rich : Arrière très axé sur l’agressoin défensive, Rich a rendu de fiers services au groupe. L’allemand a débuté 13 matchs sur les 17 qu’il a joué, pour 19 minutes par match. Il termine avec 58% de TS et un honorable 42% à 3FG. Son ON-OFF de -4 est beaucoup moins flatteur. Rich est sous contrat jusqu’en 2026 et pourra encore servier les Towers dans un second rôle. Note : C

• Jaizec Lottie : Le meneur Américain est mon chouchou de la saison. Il a disputé 16 matchs, tous en sortie de banc. En 22 minutes, Lottie affiche des statistiques impressionantes : 12 points, 3 rebonds, 4 passes, 1 interception, et 3 fautes provoquées. Capable de tout en attaque, il a su mettre ses coéquipiers en valeur, mais également prendre le scoring à son compte lorsqu’il le fallait. Le meneur enregistre à lui seul 38% des AST de son équipe. Il termine à 49% de TS et -2 de ON-OFF. Lottie fait office de meneur moderne : peu de jeu de midrange, mais de belles qualités derrière l’arc et sous le panier. À en croire se sincroyables qualités acrobatiques au layup, son joueur favori n’est pas Kyrie Irving pour rien. À mon sens, Lottie mérite largement sa place dans un roster d’Eurocup. Son contrat terminant en fin de saison, Hambourg serait bien inspiré de re signer le joueur Américain, dont l’élégance n’a d’égal que le talent. À Hambourg où ailleurs, Lottie pourrait également glaner un rôle de titulaire dans une structure équivalente. Note : A

Pour clore ce segment sur les individualités, il est l’heure de parler du 5 majeur. Le dernier nommé dans la liste est mon MVP de la saison 2024-25 d’Eurocup des Towers :

• Kenneth Obge : Ailier vétéran, Ogbe a joué 17 matchs d’Eurocup et en a débuté 16. En 22 minutes de jeu, l’Allemand a manqué d’efficacité au tir, avec certes 47% de TS, mais surtout 25% à 3FG. Il n’a pas non plus brillé défensivement. C’est l’un des deux joueurs qui intègre ce 5 de départ un peu par dépit à mes yeux. Suppléé seulement par Grey sur son poste, c’est logiquement qu’Ogbe s’octroie les honneurs de ce 5 majeur. Son contrat prend fin à l’issue de cette saison. À mes yeux, les Towers peuvent tenter de le re signer, mais seulement dans un rôle secondaire. En effet, sa nationalité Allemande procure un avantage de poids à son profil. Il peut également servir de mentor à Jared Grey. Note : C

• Jordan Barnett : Ailier Fort Américian, Barnett présente de nombreuses qualités. Il a joué tous les matchs d’Eurocup cette saison, dont 12 en tant que starter. En 23 minutes de jeu, Barnett compte 10 points, 4 rebonds, 1 interception, et 1 contre. Il s’est illustré par sa compréhension de l’attaque et ses redoutables coupes. Cependant, son intégration au collectif est restée modérée. Il termine la saison à 54% de TS et -1 de ON-OFF. Son contrat expire à la fin de la saison, et le sentiment qu’il a montré assez pour débuter en Eurocup la saison prochaine n’est pas le mien. Avec Wimberg toujours sous contrat, je ne pense pas que les Towers doivent le re signer. Note : C

• Jonathan Stove : Arrivé à la place de Keondre Kennedy, lui aussi arrière scoreur Américain, Stove a immédiatement rempli le rôle dans lequel Kennedy n’avait pas apporté satisfaction. Stove a débuté son parcours Eurocup au tour 9. Il a finalement joué 9 matchs, dont 3 en tant que titulaire. En 27 minutes de jeu, Stove enregistre 14 points, 5 rebonds, 2 passes, et 4 fautes provoquées. Stove est un joueur de 1c1 exceptionnel, et il a apporté aux Towers le scoring dont ils avaient tant besoin. C’est également un défenseur tout à fait capable. Il termine la saison à 52% de TS, mais 23% à 3FG… Cependant, il faut souligner son très beau +4 de ON-OFF. En fin de contrat en 2025, les Towers pourraient penser à le re signer dans un rôle majeur. Note : B

• Brae Ivey : Meneur titulaire des Towers, Ivey fait partie du duo qui a porté l’équipe hambourgeoise. Ivey débute l’intégralité de la saison sur le poste 1. Ultra complet, le meneur a joué 25 minutes par match, tout en enregistrant 11 points, 5 passes, 2 interceptions et 5 fautes provoquées. Capable de créer pour lui et pour les autres, Ivey a surnagé à titre personnel. Il termine la saison à 52% de TS et +3 de ON-OFF. Le meneur termine 4ème de la compétition aux interceptions. En fin de contrat en 2025, les Towers auront probablement de grandes difficultés à le conserver. Cela étant dit, Ivey à le niveau pou débuter dans de nombreuses équipes d’Eurocup. Note : A

• Kur Kuath (MVP) : MVP, MVP, MVP !!! Dire que le pivot Sud-Soudanais a été une révélation serait un euphémisme. Quelle explosion sur le plan Européen. Kuath fait SANS AUCUN DOUTE partie des 10 meilleurs joueurs de l’édition 2024-25 de l’Eurocup. Le pivot a débuté les 16 matchs qu’il a joué. Autre tête du monstre bicéphale des Towers, Kuath enregistre 24 minutes par match, pour 11 points, 7 rebonds, 2 passes, 1 interception, 2 contres, et 2 fautes provoquées. Ultra athlétique, fort rebondeur, harceleur de cercle, playmaker habile, Kuath semble capable de tout. Le pivot termine la saison à 69% de TS sans avoir tenté de 3FG. Son ON-OFF est de… +11. Hallucinant. Kuath est également 2ème meilleur rebondeur et contreur de la compétition. Il est sous contrat avec les Towers jusqu’en 2026. Note : MVP

C’est avec ce très bel axe 1-5, Ivey-Kuath, que se clôt ce bilan des individualités. Ci-dessous un tableau récapitulant les leaders statistiques des towers.

On retrouve dans cette liste uniquement des joueurs du 5 de départ. Cette liste exclut cependant les deux joueurs du 5 choisis par défaut (Ogbe et Barnett). Ceci illustre bien l’écart de niveau entre ces derniers et le trio Stove-Ivey-Kuath

Et l’équipe ?

Après avoir disséqué les indiviudalités, prenons un instant pour établir un bilan collectif.

Les Towers présentent un résultat cumulé de 6-12 avec -12 de Net Rating. C’est 87 points encaissés pour 78 marqués, 37 rebonds, 17 passes, 8 interceptions, 3 contres, et 76 de PIR. À titre de comparaison, une équipe moyenne aléatoire, la meilleure équipe, et la pire équipe, figurent également dans le tableau.

De ces statistiques brutes, il est possible de tirer de premières conclusions. D’abord, Hambourg n’a pas été au niveau de la compétition sur l’ensemble de la saison. Le PIR rend cruellement compte de celà. Là où le bas blesse vraiment, c’est en attaque. Avec seulement 78 points marqués par match, les Towers sont 5 points en dessous de la moyenne. C’est conséquent. Ceci s’explique entre autres par le nombre colossal de TO subi par les Towers : c’est très simples, avec 18 TO par match, les Towers affichent le pire bilan de la compétition. En termes de rebonds, passes, contres, et interceptions, Hambourg fait bonne figure.

Intéressons-nous au détail du scoring et des rebonds.

Bien qu’il ait été établi précédemment que les Towers était une bonne équipe au rebond, il convient de nuancer ce propos en constatant un léger déséquilibre : Hambourg se démarque davantage par sa présence au rebond offensif. Les statistiques au tir permettent de mieux comprendre le jeu des Towers. Force est de constater que Hambourg a rencontré des difficultés pour convertir des opportunités intérieures, que ce soit sur la ligne des lancers ou dans le jeu. Les Towers ont tenté de compenser ceci par une surpondération du 3FG. Cette décision n’a pas toujours porté ses fruits.

Il faut également noter que 5 des 6 victoires des Towers ont eu lieu à domicile, pour 75% de leurs défaites à l’extérieur. Cet aspect de la compétition a donc joué un rôle primordial pour Hambourg. 

Globalement, en mettant en perspective la saison des Towers, il y a matière à être satisfait. Outre le début terrible, et en prenant en compte le petit budget du club, on peut parler de mission accomplie pour Hambourg.

Malheureusement, cette saison, 6 victoires ne suffisent plus pour aller en playoffs. Mais nous savons qui nous sommes et où nous en sommes dans cette compétition. Nous sommes le plus petit poisson, et c’est comme ca. Tous les ans, nous faisons tout notre possible pour développer un effectif à ce niveau. Nous assemblons une équipe qui n’est pas composée de vétérans d’Eurocup, et nous développons nos joueurs en joueurs d’Eurocup de qualité. C’est notre identité, et c’est mission accomplie cette saison. C’est ce dont je suis le plus fier.

La conclusion de coach Benka à cette saison d’Eurocup est pleine de pertinence, et d’objectivité.

La saison d’Eurocup est peut-être terminée, mais il n’en est rien du championnat Allemand. Les Towers se battent pour une apparition en playoffs avec déjà un très gros match à Berlin le weekend après la fin de saison Européenne. Affaire à suivre…

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