Ryan Kalkbrenner

Scouting Report : Ryan Kalkbrenner, le géant de Creighton

Après PJ Haggerty et Khaman Maluach, c’est Ryan Kalkbrenner qui est le sujet d’un Scouting Report sur Le Roster. Pour vous, on décortique au mieux le jeu du pivot des Bluejays et ses projections en vue de la Draft 2025.

Background de Ryan Kalkbrenner

Ryan Kalkbrenner est un enfant de St Louis, une terre historique qui a vu naître un paquet de bon basketteur comme Jo Jo White, Larry Hughes, David Lee, Bradley Beal et même Jayson Tatum. Ses parents sont Kraig et Lynn Kalkbrenner. Si son père n’a pas d’historique sportif, sa mère, elle, a fait du basketball au niveau universitaire avec la faculté de St Louis dans les années 90. Ils ont été décrit comme des parents très supporters de Ryan Kalkbrenner tout au long de sa vie. Si l’on en croit sa description sur le site officiel de Creighton, c’est un fan de hockey du glace qui rêve de rencontrer Wayne Gretzky (considéré comme le GOAT du hockey sur glace) et de vivre une victoire en Stanley Cup des St Louis Blues.

D’un point de vue basketball, c’est un super-senior qui a donc déjà 4 saisons dans les pattes à Creighton avant la saison 2024-2025. Avant ça, en 2020, il faut savoir que si il est noté à 4 étoiles, il n’était pas très haut dans les classements de prospects high school. Il était certes loin d’un Cade Cunningham ou d’un Evan Mobley mais il était même derrière Kadary Richmond ou Jaden Ivey, des joueurs loin d’être attendus à l’époque. Après une année passée sur le banc chez les Bluejays, le départ de Christian Bishop en 2021 va libérer une place à Kalkbrenner et permettre à Creighton de profiter d’un vrai 7-footer qui apporterait du physique et de la protection de cercle, gros manque qui s’était bien vu face à Drew Timme en March Madness. 

En 2021, il se passe aussi quelque chose d’important : sa sélection et du match avec Team USA dans le cadre de la Coupe du Monde U19. Si, à l’époque, on avait surtout retenu les performances de Chet Holmgren ou de Kenneth Lofton Jr mais derrière, sur le banc, on avait un Kalkbrenner qui apportait bien avec 5.6 points, 4.0 rebonds, 1.3 contres et 62.1% aux tirs en 11 minutes. Depuis, à Creighton, Kalkbrenner s’est mué en patron de raquette qui apporte de la grosse protection de cercle, de la finition très efficace et de la progression constante, le tout dans une équipe compétitive constamment autour de lui, Baylor Scheierman, Trey Alexander et d’autres.

Ryan Kalkbrenner a été champion en Coupe du Monde under-19

Les qualités

Le plus évident avec Ryan Kalkbrenner, c’est son physique gigantesque qu’il sait parfaitement utilisé et c’est sûrement ça sa plus grande qualité : Faire 2m13 et posséder une envergure de 2m26, c’est bien mais savoir l’utiliser, c’est beaucoup mieux. Défensivement, il connaît son corps et c’est pour ça qu’on a un pivot qui a envoyé plus de 6% de BLK% depuis ses débuts en NCAA. C’est une menace constante grâce à son standing reach mesuré à 2m86 durant la Draft Combine 2023. 

Il connaît ses qualités mais aussi ses limites (et on va en parler) donc il sait quand envoyer ses appuis et surtout quand ne pas les envoyer car il sait pertinemment qu’il ne peut pas renvoyer un second jump pour rattraper. En plus de ça, il arrive à produire pas mal d’interceptions depuis son poste de pivot grâce à un placement malicieux des bras pour gratter les mauvaises aux rollers avec les mains glissantes.

Mais là où Ryan Kalkbrenner est un joueur plus intriguant, c’est en attaque (étonnamment) et ce pour de nombreuses raisons :

  • En tant que shooteur, Ryan n’a fait que progresser d’années en années : de non-shooteur en tant que freshman, il tourne aujourd’hui à 16/38 de loin et vient d’envoyer 4 saisons consécutives à plus de 70% aux lancers, ce qui est très fort pour un joueur aussi grand. Certes, il n’a pas encore ce côté naturel en tant que shooteur mais ça viendra probablement avec le temps
  • Surtout que Ryan a du toucher avec un T MAJUSCULE. Cette saison, il mène toute la NCAA en eFG% cette année et a mené 4 années consécutives la conférence en FG%. C’est un joueur très efficace mais attention, ce n’est pas que du dunk. Il montre du toucher sur P&R, il montre des finitions difficiles avec du contact et des deux mains ainsi que quelques hooks voire fadeaway. Et comme on a dit, les lancers francs rentrent bien.
  • Encore plus intéressant, c’est à la passe. Si le volume d’assists n’est pas exceptionnel (1 car ce n’est pas son rôle et 2 car les joueurs autours ne sont pas aussi efficaces qu’attendu), la technique est formidable. En terme de vision, précision, puissance, créativité des axes, polyvalence de l’utilisation des mains ou vitesse d’exécution, c’est très fort pour un pivot. Il est capable de se sortir d’une situation de prise à 2 au poste bas et profiter des mouvements extérieurs.

Evidemment, un joueur de cette taille et avec ce toucher possède une immense gravité et si on prend en compte son passing et sa capacité à poser des écrans, il possède, sur le papier, toutes les qualités, ou presque, d’un floor spacer moderne depuis le poste de pivot.

Les défauts

Si on a dit que Ryan Kalkbrenner sait s’ajuster par rapport à ses limites, parfois ça ne suffit pas et ça sera de plus en plus le cas en NBA. Il n’est pas très explosif, sa mobilité latérale n’est pas terrible, il n’a pas de second step, etc. En ça, il est difficile de l’imaginer switcher sur pas mal de guards rapides et de système de mouvements constants. De plus, il va manquer de verticalité sur les finisseurs explosifs capables de finir vite et puissamment et risque de se faire pas mal écraser.

Son tir se base surement trop sur des flashs et trop peu d’assurances. Alors certes, plus on avance sur la saison, plus il est précis. Cependant, on reste sur des petits volumes de 1 ou 2 par match. De plus, d’un point de vue mécanique, ça peut sembler un peu lent (même si sa taille le rend naturellement quasiment incontrable). Au global, les flashs de shooting sont trop peu solides pour considérer Ryan comme un sniper à termes.

Mais le point le plus inquiétant chez Ryan Kalkbrenner, c’est qu’il traîne plein de petites blessures constamment et ça pose de vraies questions sur sa durabilité en NBA, à la fois d’un point de vue court-terme (tenir une saison) ou long-terme (carrière longue). Surtout qu’on a eu des blessures au niveau des genoux, des chevilles ou encore le bas du corps. On rappelle qu’on ne guérit jamais complètement d’une blessure et que traîner autant de petits bobos va le faire péter complètement si c’est mal géré ou si un play catastrophe est arrivé.

Bilan

Ryan Kalkbrenner est un joueur attendu depuis quelques années et il est enfin temps d’y aller et il n’a pas le choix. Le talent est réel, le skillset est complet et il est clair que dans un profil « à la » Walker Kessler, il peut avoir un vrai spot et apporter dans un profil moderne sur le papier. Mais attention à ne pas être un énième pivot dominant en NCAA qui ne vaut rien ou pas grand chose à l’échelon supérieur comme Oscar Tshiebwe ou Luka Garza. 

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