Jan 13, 2016; Brooklyn, NY, USA; Actor and director Spike Lee argues with an official during the fourth quarter between the New York Knicks and the Brooklyn Nets at Barclays Center. The Nets defeated the Knicks 110-104. Mandatory Credit: Brad Penner-USA TODAY Sports ORG XMIT: USATSI-232452 ORIG FILE ID: 20160113_ggw_ae5_113.JPG

Spike Lee, ou l’âme des New York Knicks

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On dit souvent que New York est « la Mecque du basketball », un lieu de pèlerinage unique pour quinconque s’éprend de la balle orange et de son histoire. Même si certes, le basketball fût créé par James Naismith, professeur de sport au Springfield College dans le Massachusetts, pour que les joueurs de l’équipe de football américain puisse pratiquer une activité sportive pendant l’hiver, c’est bel et bien sur le bitume de New York que le basket, tel qu’on le connait aujourd’hui, est né.

Dans cette ville où la culture et l’amour du basket n’ont aucun égal, où le bruit des rebonds du ballon sur les playgrounds sont les battements de la Big Apple, le dédale d’artères et de veines des rues nous amène tout droit au cœur de la ville, au croisement de la 8ème Avenue et de la 31ème rue Ouest, dans le quartier de Chelsea, non loin de l’Empire State Building : le Madison Square Garden. Cet endroit mythique est le lieu où réside les New York Knickerbockers, dont les noms et les couleurs proviennent des plus anciennes familles de la ville, descendant des premiers colons néerlandais et du drapeau de la ville, qui reprend les couleurs bleues, blanches et oranges.

Le Madison Square Garden, de l’extérieur

Cette franchise, les Knicks, aura toujours beaucoup plus rayonné par son aura et son impact culturel sur le monde du basket, que d’autres franchises. Pourtant, elle n’a remporté que 2 titres NBA en 1970 et 1973, et n’a plus dispute de finale depuis 1999 ! Mais son atmosphère est si spéciale et sans commune mesure les soirs de matchs que la franchise est mythique.

Les joueurs en parlent eux-mêmes : jouer au Madison Square Garden, c’est spécial. L’ambiance, les fans, le poids de l’histoire… Ce sont des choses que seulement quelques équipes peuvent avoir.

Parmis les fans, il y en a un qui ressort, un qui a assisté à plus de matchs que les autres, un qui est spécial. Ce fan, c’est Spike Lee. En effet, le réalisateur est connu bien évidemment pour ses films engagés, mais aussi comme étant le plus grand fans des New York Knicks.

Pourtant, Spike Lee n’est pas né à New York mais à Atlanta, puis il emménage à Brooklyn très jeune. C’est dès l’enfance que Spike se passionne pour la balle orange : il n’avait que 13 ans lorsqu’il arpenta pour la première fois les travées du Madison Square Garden pour la première fois. C’était en 1970 lors des Finales NBA, remportées au match 7 face aux Lakers avec un Walt Frazier à 36 points, et un Willis Reed qui jouera avec une déchirure musculaire à la cuisse pour haranguer la foule. A partir de cet instant, l’amour de Spike Lee pour les Knicks devint inébranlable.

La joie des New York Knicks en 1970, lors de leur titre

Cependant, ce n’est pas seulement parce qu’il est assis au premier rang du Madison Square Garden que Spike Lee est l’âme de la franchise de New York. Depuis les années 80, on le voit porter les couleur de la ville pour encourager son équipe, et on le voit également souvent trashtalker les joueurs de l’équipe adverse, et se plaindre auprès des arbitres. Parfois à ses risques et périls…

Son échange le plus mythique restera celui avec Reggie Miller, lors de la finale de conférence 1994, Knicks VS Pacers. Lors du Game 5, et alors qu’il y a 2-2 dans la série, un certain Reggie Miller va tuer une fanbase entière, en ayant le dernier mot, ce qui lui fera gagner son surnom mythique de « Knick Killer ».

Les Knicks menaient 70 à 58 pourtant au Garden après trois quart temps ! Et Spike Lee en profitait pour chambrer Reggie et les Pacers, avec qui une rivalité s’était instauré. Mais dans le dernier quart, Reggie va tout détruire, et inscrire 25 points dans ce quart, pour l’emporter 93 à 86 à New York. Et en point d’orgue, le symbole du choke à destination de Spike Lee, qui passera à la postérité. Indiana finira par conclure la série 4-2, les Knicks avaient choke, et Spike Lee était humilié.

Le « choke sign » de Reggie Miller envers Spike Lee

Mais il en faut plus pour abattre Spike, et on le reverra souvent provoquer les adversaires des Knicks, en tête les Bulls de Michael Jordan et Scottie Pippen; et même plus récemment Anthony Davis ou LeBron James, qui ont tous déjà envoyé des petites lignes de stats sympathiques au Madison Square Garden. Comme quoi, jouer au Garden donne envie.

On sait bien que Spike n’est pas du genre à avoir sa langue dans sa poche : on lui a d’ailleurs souvent reproché de trop parler, ce qui pouvait amener à motiver encore plus les adversaires des Knicks. Ainsi, certains médias new-yorkais avaient même titré « Tais-toi » après l’énorme choke de John Starks et des siens face aux Pacers.

Mais dans la vie comme dans ses films, Spike se bat, il défend sa cause et celle des minorités avec énormément de passion et de véhémence, et c’est cet aspect de sa personnalité qui lui ont permis de réussir, et de devenir un symbole de New York. Il représente également parfaitement les supporters des Knicks, ces supporters si passionnés, qui savent détester comme il le faut mais qui peuvent également montrer énormément d’amour. Demandez à Patrick Ewing ce qu’il en pense, ou même à Kristaps Porzingis.

BING BONG

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