Avec un bilan de 9 victoires pour 12 défaites, une réunion entre joueurs a déjà eu lieu et aucun espoir en vue, les Sacramento Kings s’enfoncent dans une descente aux enfers au sein d’une conférence Ouest qui ne pardonne aucun écart.
Les défaites s’enchaînent malgré des stars au niveau
Bien que De’Aaron Fox affiche comme à son habitude un niveau de All-star, il est très probable qu’il soit à nouveau snobé par les fans et la NBA à cause d’un bilan collectif calamiteux. En ce début de saison et au moment où ces lignes sont écrites, les Sacramento Kings affichent un bilan de 9 victoires pour 12 défaites, ce qui les place à la douzième place de leur conférence, et à trois victoires de la sixième place, synonyme d’une qualification directe pour les Playoffs.
Pour répondre directement à ceux qui pensaient avoir prévu la chute de cette équipe avec l’arrivée de DeMar Derozan, laissez-moi vous dire que Deebo n’y est pour rien. En effet, le vétéran affiche des stats incroyables pour son âge, et ce, bien que les blessures viennent contrarier son début de saison. De plus, il est sixième dans les meilleurs scoreurs durant les quatrièmes quart-temps avec une moyenne de 7,5 points. Il n’est pas qu’un simple vertical move comme annoncé par tant d’analystes lors du trade. Son impact est réel, et la raison de la crise ne se trouve pas là.
Du côté des autres leaders de cette équipe, le reproche est également inutile. Domantas Sabonis est leader du nombre de double-double cette saison, devant les Nikola Jokić et compagnie, mais surtout, il est devenu une réelle menace à trois points avec une moyenne de 43 % pour 1,1 tentative par match. Malik Monk lui, a connu sa première titularisation face aux Spurs dans l’optique de changer l’équipe et de trouver des solutions. Résultat des courses : Monk toujours incroyable, mais le banc des Sacramento Kings encore plus impuissant. Une illustration de l’importance du candidat au trophée de Sixième Homme de l’Année. En son absence, SacTown pointait parmi les trois pires bancs de la Ligue.
Les causes de la crise chez les Sacramento Kings
Il n’est pas nécessaire d’être un grand connaisseur de la balle orange pour déceler les causes de cette méforme. En effet, entre certains titulaires qui ne marquent plus et un banc aux abois, toute la planète basket peut observer les faiblesses des Kings. Toute ? Non ! Un chauve en doudoune à manches courtes qui s’avère être Monte McNair, le GM des Kings, ne s’en rend toujours pas compte.
Dans une NBA où le rôle d’ailier 3 & D est souvent symbole de réussite, les Kings ne comptent que Keegan Murray et Jae Crowder dans leurs rangs. En rappelant qu’ils viennent de signer ce dernier durant la saison. Crowder fut titulaire pour son premier match sous les couleurs des Kings seulement trente minutes après son annonce officielle, cela est bien la preuve que cette équipe manque réellement de ce rôle. Certes, la signature du vétéran est un bon coup, mais ce n’est pas la solution miracle annoncée par le GM de cette équipe.
La seule signature de Jae Crowder n’est pas suffisante pour améliorer la qualité de ce banc, le plus grand point faible de cette équipe. Cette faiblesse se recense dans les statistiques, car les Kings ont le pire offensive rating parmi les bancs de NBA. Cela s’explique par une second unit qui s’est dégradée au fil des années. Entre Mike Brown qui a rarement voulu faire confiance aux jeunes et Monte McNair qui n’est pas friand de bouger sur le marché, ce problème n’est que la continuité de mauvaises décisions.
Cette crise, Keegan Murray et Kevin Huerter en sont la personnification. Pour le premier, cette baisse de niveau significative est presque incompréhensible. Bien que sa saison dernière fut moins prolifique, il était devenu un défenseur élite et restait fiable à trois points. Aujourd’hui, il reste un bon défenseur, mais offensivement son niveau se rapproche du néant. Avec 12 petits points de moyenne et un pourcentage de 27 % alors que c’est l’un de ses points forts habituellement, chaque apparition de Keegan est proche de la catastrophe. Pour l’anecdote, un twittos de la communauté Kings a informé qu’il quittait X (Twitter) tant que Keegan ne ferait pas un match à plus de 15 points. La rédaction espère qu’il se porte bien de là où il est et lui apporte son soutient.
Not tweeting till Keegan Murray scores 15
— 𝐑𝐔𝐍 (@RunWithFox) November 30, 2024
Du côté du Red Velvet, les mots manquent pour parler de sa déchéance. Bien que l’année dernière fut révélatrice de sa baisse de niveau, que Keon Ellis ait prouvé qu’il était meilleur en tant que titulaire et qu’il ne soit plus en confiance, Mike Brown l’a laissé titulaire indiscutable. Résultat : de mauvaises performances et une blessure qui va l’éloigner des terrains un petit moment. Il est probable que l’on ait assisté aux dernières minutes de Huerter sous le maillot des Kings.
Comment les Sacramento Kings peuvent-ils sortir de la crise ?
Bien que la fan base des Kings commencent à perdre espoir, à raison, la saison est encore très longue pour pouvoir se remettre en route. Avec une petite vingtaine de matchs joués par la majorité des équipes, vouloir enterrer sa saison parait être assez précoce. De plus, le fait que la conférence Ouest soit assez équilibrée permet de ne pas être si loin du Play-In ou encore des premières places qualificatives même s’il va falloir commencer à sérieusement se mettre en route du côté des Rois.
L’autre signe d’espoir, c’est que les Kings ne furent pas épargnés par les blessures en ce début de saison. Que ce soient les leaders avec un DeMar DeRozan qui n’avait jamais autant loupé de matchs lors des trois dernières années. Domantas Sabonis qui a fait un tour à l’infirmerie ainsi que Malik Monk ou encore Kevin Huerter. Sans oublier les hommes du banc comme Trey Lyles qui va louper trois à quatre semaines de compétitions.
Une réunion entre joueur a déjà eu lieu sur l’initiative de Malik Monk. Les joueurs sont conscients du problème et ne baissent pas les yeux face à lui. Les leaders vont devoir se mettre à un niveau au-dessus pour inspirer leurs coéquipiers du banc et les rotations de Mike Brown vont devoir évoluer s’il ne veut pas perdre son groupe. Les solutions ne sont pas infaisables et il ne faut pas oublier le potentiel de cette équipe.
Bien que le fantôme de la Beam Team hante les nuits des supporters des Sacramento Kings et laisse derrière lui une trace de nostalgie, ça ne sert à rien de ressasser le passé. L’arrivée de DeMar DeRozan était synonyme de win-now, ils n’ont plus qu’à mettre ça en place. Pour ceux qui perdent la foi, n’oubliez jamais : In McDoudoune we trust !