Il est difficile pour une équipe mal classée de gagner en playoffs. La manière dont est structurée la NBA rend les upsets difficiles à réaliser. Une des plus grandes raisons est le fait que les séries durent 7 matchs. Plus il y a de matchs, plus il y a de chances que la meilleure équipe gagne. Ainsi, plus il est dur pour une plus faible équipe de l’emporter. Comparez ça à, la Coupe de France de Football, où chaque tour est à élimination via un match. Cela rend moins surprenant que les upsets soient plus communs dans le football que dans le basket aux USA. Aujourd’hui, je vais parler des New York Knicks de 1999. Une équipe qui a eu un parcours de conte de fée, mais pas une fin heureuse. Cependant, ils restent les seuls et uniques numéro 8 d’une conférence à avoir atteint les Finales NBA.
1998 était une année chaotique pour la NBA. Michael Jordan a remporté sa 6e bague. Aux yeux de beaucoup, il est le meilleur joueur de tout les temps maintenant. Avant que la saison 1998-99 ne commence, la NBA devait trouver une nouvelle convention collective de travail avec l’association des joueurs.
Patrick Ewing, l’un des symboles de la grève de 1998
Les joueurs, menés par Patrick Ewing, ont rencontré avec les représentants de la ligue. Ces joueurs se sont vite rendu compte qu’il y avait de gros désaccords qu’ils ne pouvaient pas résoudre facilement. Les propriétaires voulaient baisser le salary cap alors que les joueurs voulaient augmenter les salaires, en particulier ceux avec des contrats minimums. Ces disputes ont repoussé le début de la saison, puisqu’ils ne pouvaient pas jouer légalement sans avoir trouvé d’accord avant.
Enfin, le 18 janvier 1999, la NBA et l’association des joueurs se sont mis d’accord. Une nouvelle convention collective de travail est trouvée. Le premier match de la saison 1998-99 n’a donc ironiquement pas eu lieu en 1998, mais le 5 février 1999. Une des choses les plus dingues que la NBA a tenté de faire fut de concentrer 50 matchs en 90 jours. En conséquence, beaucoup de back-to-backs. Rarement plus d’un jour de repos entre les matchs pendant cette saison de 90 jours.
Donc dès le début, on a une saison inhabituelle. Pas juste pour les New York Knicks, mais pour tout le monde. Une conséquence d’avoir seulement 50 matchs et pas 82 est que le classement est moins indicatif du talent des équipes. Avec moins de matchs, il y a plus de variantes, et avec moins de matchs, il y a plus de chances qu’une bonne équipe soit classée plus basse qu’une moins bonne équipe. La scène était déjà mise en place pour créer des upsets.
Même en ignorant les circonstances de la ligue, les Knicks étaient déjà dans une situation étrange en 1999. Patrick Ewing, âgé alors de 35 ans, entrait à l’aube de sa carrière. Pour l’aider et remplacer sa production au poste de pivot, les Knicks ont fait un échange pour Marcus Camby avant le début de saison. Camby avait réalisé un début de carrière prometteur à Toronto, et était déjà un défenseur d’élite. La saison dernière, il était le meilleur contreur de la ligue.
Les Knicks des années 90 étaient des « grinders ». Une solide défense a permis à New York d’atteindre les playoffs chaque saison de cette décennie. Cette défense a été clé pour pousser les Houston Rockets à sept matchs lors de la finale de 1994. De l’autre côté, Patrick Ewing, le seul numéro 1 de la franchise depuis la fusion NBA-ABA, et John Starks, un espoir non recruté devenu la pierre angulaire de la franchise, généraient des points tandis que Charles Oakley et Anthony Mason se disputaient chaque centimètre carré du terrain. Ce n’était pas toujours facile, et c’était parfois à la limite de la boxe, mais c’était efficace.
Pourtant, à l’intersaison 1998, le noyau dur de l’équipe était plus proche des 40 ans que des 30 ans. 43 victoires et une élimination des Knicks au deuxième tour en cinq matchs était le bilan en 1998. Grunfeld, le principal preneur de décisions de l’équipe pendant la majeure partie de la décennie, a commencé à réorganiser l’effectif autour d’Ewing.
Sprewell et Camby, deux joueurs clés de la campagne de 1999
En plus de l’arrivée de Camby, les Knicks ont ramené Latrell Sprewell. Latrell était arrière dynamique et talentueux avec un fort tempérament et beaucoup de problèmes hors des parquets. Sprewell, alors âgé de 28 ans, avant de rejoindre les Knicks, avait été suspendu pour avoir tenté d’étouffer P.J. Carlesimo… à deux reprises. Il s’est heurté à Carlesimo à de nombreuses reprises depuis qu’il a été engagé à Oakland. Ceci lui a valu d’être recruté par les Knicks. Il a commencé à adopter le titre de méchant, ce qui le rend parfait pour cette équipe des New York Knicks. Cela a permis aux Knicks de se séparer de John Starks et Terry Cummings, deux joueurs qui étaient loin de leurs apogées, ainsi que Charles Oakley.
Cette équipe était pleine de personnages, du fougueux Latrell Sprewell à la main ferme d’Allan Houston. Les Knicks 1998-1999 étaient à l’image de la ville qu’ils représentaient : durs, résistants et toujours prêts à se battre pour sortir vainqueurs. Ils étaient dirigés par l’entraîneur Jeff Van Gundy, qui a su tirer le meilleur de chaque joueur. Il a créé une unité cohérente qui était plus grande que la somme de ses parties.
Avec entre autres Patrick Ewing, Latrell Sprewell, Marcus Camby, Larry Johnson, Allan Houston, l’équipe avait la liste de paie la plus élevée de la ligue à 68 millions de dollars. Les Knicks étaient placés pour être l’une des meilleures équipes de la ligue.
En plus de cela, leurs plus gros obstacles, les Bulls de Michael Jordan, sont démantelés. Michael Jordan a annoncé sa retraite et Scottie Pippen a rejoint la conférence Ouest pour jouer avec les Rockets. Beaucoup de fans des Knicks croyaient que ça allait être leur année. Le lock-out a contraint l’équipe à programmer ses propres entraînements. Rien d’officiel, mais cela suffisait à les mettre en forme et à les préparer pour la saison.
Sprewell a fait ses débuts au Garden en marquant 27 points lors d’un match de pré-saison le 28 janvier. « Presque 14 mois – cela m’a semblé une éternité », a-t-il déclaré aux journalistes après la rencontre. Il a ensuite marqué 24 points lors du match d’ouverture de la saison des Knicks. Mais dès le deuxième match, Sprewell s’est blessé au talon, ce qui l’a empêché de jouer jusqu’au 5 mars.
Camby, l’autre nouvelle recrue des Knicks, a été relégué sur le banc et sa production a fluctué au début. Pour la première fois de sa carrière, Ewing a marqué moins de 20 points en moyenne. Larry Johnson a également enregistré les pires résultats offensifs de sa carrière. La saison régulière s’est mal passée pour les Knicks. Patrick Ewing et Latrell Sprewell ont raté 12 et 13 matchs respectivement à cause de blessures. Ces absences étaient encore plus significatif à cause du nombre de matchs réduits.
Jeff Van Gundy, le coach des Knicks, désamparé
Les New York Knicks ont galéré à ajuster les nouvelles pièces puisque que beaucoup de joueurs avaient l’habitude de jouer avec John Starks, Charles Oakley et d’autres vétérans des Knicks de longues dates. Leur coach, Jeff Van Gundy a beaucoup galéré dans sa quête de trouver une formule qui gagne. À différents moments de la saison, il y avait des rapports indiquant que les Knicks voulaient le renvoyer.
Ces rapports furent confirmés par la suite par le président des Knicks Dave Checketts. Il a admis qu’ils ont considéré la possibilité de le renvoyer à de multiples reprises. Ils l’auraient fait si Phil Jackson avait accepté de prendre le poste. Mais Phil a refusé, donc Van Gundy est resté le coach. Le moment le plus bas de la saison? Lorsque les Knicks se sont inclinés 72 à 67 face aux 76ers de Philadelphie le 19 avril. (Oui, c’est bien le score d’un match NBA, et oui, le meilleur marqueur de ce match était Matt Geiger).
Malgré tout le battage médiatique dont ils ont fait l’objet, les Knicks ont fait figure de sous-performants. A deux semaines de la fin de la saison, les Knicks avaient un bilan de 21-21. Ils avaient perdu 4 matchs d’affilés et étaient hors des positions de qualification pour les playoffs. Il ne restait que 8 matchs. Dave Checketts, le président, a d’un coup viré le manager général des Knicks Ernie Grunfeld. Après le renvoie, on a appris que Grunfeld et Van Gundy étaient l’un contre l’autre pendant toute la saison à propos de comment l’équipe devrait jouer.
Grunfeld voulait un jeu plus rapide en attaque. C’est pour ça qu’il pris la décision de transférer les vétérans et ramener Latrell Sprewell. Van Gundy lui voulait faire en sorte que le style de jeu de l’équipe reste constant. Il n’était pas content que Charles Oakley et les vétérans furent transférés. La direction des New York Knicks était un désastre.
« Nous étions vraiment en difficulté. Nous avons dû nous battre pour ne pas devenir une équipe divisée », explique Van Gundy. « Il n’y avait pas de relation fondamentale pour nous aider à surmonter ce départ difficile. Nous essayions de trouver une rotation qui fonctionne, et nous étions surchargés au niveau des positions. La seule chose dont je n’ai jamais eu à me soucier, ce sont nos habitudes d’entraînement. Nous avions des gars solides. »
Van Gundy a indiqué que c’est le 25 avril à Miami que la saison a basculé. Johnson a marqué 23 points sur 10 tirs sur 13. Les Knicks ont effacé un déficit de 16 points au quatrième quart-temps pour battre le Heat. Avec cette victoire, ils sont restés au-dessus de la barre des 50% de victoires. Sprewell n’a fait que 2 sur 9 au tir contre le Heat, confirmant ainsi ses difficultés de tir depuis le début de la saison. Mais, ni sa baisse de production ni sa transition vers un rôle sur le banc n’ont nui à ce que les Knicks étaient en train de construire.
Jeff Van Gundy parlant à Latrell Sprewell
“Si on demandait à Spree ce qu’il pensait du fait de ne pas être titulaire, il ne donnait jamais une réponse politiquement correcte, du genre « Tout ce que je veux, c’est gagner ». Il a dit ce qu’il voulait », explique Van Gundy. « Mais cela n’a jamais affecté son énergie ou sa passion. J’aimais son honnêteté. Le fait qu’il ait accepté, ou du moins supporté, de ne pas être titulaire a été déterminant pour que nous puissions enfin nous en sortir. »
Après le renvoie du GM, les New Yorks Knicks ont gagné 6 des 8 derniers matchs. Ils ont notamment battu les Hornets pour obtenir le huitième et dernier billet pour les play-offs de la Conférence Est avec un bilan de 27-23. Les fans des Knicks n’étaient pas très contents avec cette poussée en fin de saison. Ils s’attendaient à finir dans le top 3 au vu des salaires et du talent. Ils se doutaient que les équipes finissant 8e ne faisaient rarement quoi que ce soit d’intéressant en playoffs. Et pourtant, cette équipe médiocre, ayant fini avec la 3e pire attaque de la ligue, a surpris tout le monde.
Au premier tour, les Knicks ont affronté les Heat qui étaient 1er. Les Knicks et le Heat étaient des rivaux de longues dates durant les années 90, leurs séries de playoffs étaient connus pour être certains des matchs les plus moches et physiques de leur ère. Ce serait trop exagéré de dire que le Heat était affecté psychologiquement par leur histoire avec les Knicks, mais ce n’est pas une exagération de dire que l’histoire entre les deux équipes était un gros facteur.
Si le Heat était les 1er, les Knicks les connaissaient, et comme ils les avaient déjà battus, ils n’avaient pas peur. En 1999, le premier tour se jouait sur le meilleur des 5 matchs, pas 7. Et comme on l’a dit plus tôt, moins il y a de matchs, plus il y a de variantes. Et dans une série à 5 matchs, cela offre plus de chance à l’équipe la plus faible de se qualifier.
L’un des facteurs décisifs de cette série fut la performance décevante de Tim Hardaway. Pendant la saison régulière, Tim Hardaway était le deuxième meilleur marqueur du Heat, mais pendant les 5 matchs face aux Knicks, il n’a tourné qu’à 9 points à 26,8% au tir et 5-25 à 3 points.
En 1999, leur série du premier tour des playoffs s’est déroulée avec la même irrégularité et la même intensité que leurs affrontements en saison régulière. Les Knicks ont remporté le premier match à Miami par 20 points, avec 22 points chacun de Houston et Sprewell. Ils ont perdu le deuxième match par 10 points, avec 39 % de réussite sur le terrain et 26 points, 8 rebonds, 3 interceptions et 4 blocages de la part de Mourning. Lors d’un retour en fanfare au Garden, les Knicks ont remporté le troisième match grâce à une distribution de tirs parmi les plus propres de la post-saison.
Les Knicks, têtes de série inférieures, désorientaient Dan Majerle et Jamal Mashburn. Ils ont transformé l’attaque de Tim Hardaway en une source de cauchemar pour tout fan de Miami. Seul Mourning semblait capable de faire des dégâts. Malgré tous ses caprices pendant la saison régulière, New York était toujours bon (19-6) à domicile. Mourning a été tenu en échec (5 sur 13 aux tirs) dans le quatrième match. Mais, les joueurs du banc Clarence Weatherspoon, Voshon Lenard et Terry Porter ont permis d’égaliser la série. Dans un match potentiellement décisif, aucun Knick n’a dépassé les 12 points. La série retourna à Miami.
« À certains moments, on pensait qu’ils allaient gagner la série facilement, puis on se disait qu’ils n’allaient pas gagner un seul match », raconte Mike Breen, le légendaire commentateur de la NBA. « C’était un véritable bain de sang, et chaque possession comptait. On se disait ‘Oh, le premier quart-temps, ce n’est pas grave’. Mais non. Chaque possession était importante.”
Allan Houston avec le tir de la gagne
La série était à égalité lorsque les New Yorks Knicks et le Heat sont repartis à Miami pour le match final. Cela a mené à une des fins les plus mémorables et divertissantes de l’histoire des playoffs. 4,5 secondes de la fin. Les Knicks étaient menés d’un point avec une remise en jeu devant la table de match. Allan Houston sort d’un écran, s’approche de la raquette, sort un floater qui touche l’avant de l’arceau, puis le plexiglas, puis il rentre à 0,8 secondes de la fin, donnant l’avantage aux Knicks et éliminant le Heat. Les Knicks sont alors devenus les 2e 8e de conférence à éliminer les 1er après les Nuggets de 1994. Comme le dit Jeff Van Gundy, alors entraîneur des Knicks, « un tir d’Allan Houston a sauvé des emplois et changé des vies ».
Sous la direction de Van Gundy, les Knicks ont réussi à créer un système défensif difficile à briser. L’équipe était capable de perturber l’attaque de ses adversaires et de leur rendre la tâche difficile. Les Knicks n’étaient pas une équipe qui s’appuyait sur des coups d’éclat ou des buts individuels, mais une équipe qui jouait ensemble, en s’appuyant sur sa défense pour gagner des matches. C’était un style de jeu propre à New York. Un style que les fans adoraient.
L’entraîneur Jeff Van Gundy a dirigé l’équipe avec une forte mentalité défensive. Les Knicks n’étaient pas toujours l’équipe la plus talentueuse sur le terrain. Mais, c’était une équipe qui incarnait le style de basket-ball dur à cuire qui a défini les années 1990 à New York.
Spike Lee célébrant une victoire des Knicks face aux Hawks
Au deuxième tour, ils ont affronté les Atlanta Hawks. Les Atlanta Hawks n’étaient pas une blague – Dikembe Mutombo a terminé deuxième pour le titre de joueur défensif de l’année cette saison-là. Steve Smith était un All-Star l’année précédente. Cette série sera pourtant beaucoup moins compétitive. Les New York Knicks, avec leur défense suffocante, ont limité le meilleur marqueur des Hawks Steve Smith à seulement 27% au tir. Même Dikembe Mutombo, un pivot, ne tournait qu’à 38% au tir. Finalement, les Hawks tournaient à 31% au tir. De l’autre côté, les Knicks ont résolu les problèmes offensifs qui leurs causaient problèmes pendant la saison régulière.
Camby a connu son premier moment emblématique avec les Knicks : 13 rebonds dans le match 2, trois contres dans le match 3 et un énorme dunk sur le Mont Mutombo. Mieux encore, Sprewell a enfin trouvé son rythme de croisière, avec une moyenne de 22 points et 34 minutes pour l’ensemble de la série. Il ne jouait pas les six premières minutes d’un match, mais il pouvait jouer les 18 suivantes. Latrell Sprewell et Allan Houston ont eu une moyenne combinée de 40 points. Ensemble, ils ont mené les Knicks à un sweep d’Atlanta.
Durant les Finales de Conférence, ils ont affronté un autre rival: les Indiana Pacers. Tout comme le Heat, les fans des Knicks avaient un dédain tenace pour les Indiana Pacers, mais, en réalité, tout était dirigé contre Miller. En peu de temps, Miller s’est forgé la réputation de démolir le Garden. Le fameux geste devant Spike Lee a eu lieu lors des playoffs de 1994. Les fameux huit points en neuf secondes se sont produits contre les Knicks lors de la post-saison suivante. Pour faire bonne mesure, il a marqué un panier décisif qui a plus ou moins fait basculer la série du deuxième tour de 1998. Les Pacers ont sweepé leurs premiers et deuxièmes tours et étaient prêts à atteindre les Finales dans l’ère post-Jordan.
Après que les Knicks ont arraché une victoire 93-90 à l’extérieur lors du premier match, Van Gundy raconte que l’arbitre Dick Bavetta les a rencontrés, lui et l’entraîneur des Pacers Larry Bird. Le but de la rencontre était de les avertir que les prochains matchs seraient plus serrés. Ce fut encore une fois une série physique et épuisante. Malheureusement pour les Knicks après le match 2, la blessure aux tendons d’Achilles qui a gêné Patrick Ewing à travers toute la saison et les playoffs était maintenant insoutenable. Il était indisponible pour le reste des playoffs. C’est frustrant de travailler si dur et d’être si près de quelque chose dont j’ai rêvé pendant tant d’années », a déclaré Ewing aux journalistes à l’époque. Mais, la blessure d’Ewing a offert plus de minutes au jeune Marcus Camby. Ce dernier a fait 3 triples-doubles d’affilés en l’absence d’Ewing.
Larry Johnson célébrant son célèbre panier
Le MVP des New York Knicks était sans aucun doute Larry Johnson pendant cette série. Comme Ewing, Johnson avait largement dépassé la fleur de l’âge. Il souffrait déjà de problèmes de dos chroniques qui allaient l’obliger à prendre une retraite anticipée en 2001. S’il n’était pas un pilier comme Ewing, L.J. s’est rapidement imposé à New York comme un amuseur naturel et un fier combattant. Non seulement il tournait à 16 points par match de manière très efficace, mais il a réussi un des game-winners les plus incroyables de l’histoire. Match 3 au Madison Square Garden. Un jour après qu’il fut annoncé qu’Ewing ne reviendrait pas, les Knicks ont été rapidement dominés au pivot par Rik Smits (25 points sur 13 tirs).
Les Knicks se retrouvaient à 3 points de retard alors qu’il restait 11,9 secondes. La remise en jeu fut rattrapée de justesse par Larry Johnson. Johnson a gardé le ballon à quelques pas de la ligne à 3 points. Il a feinté un tir pour que son défenseur saute et a ensuite mis un tir à 3 points en sortie de dribble avec la faute. Larry a mis le lancer franc suivant pour donner la victoire à New York. Un autre miracle pour les Knicks. Charlie Ward jure que la réaction du public est la plus forte qu’il ait jamais entendue, et qu’il a remporté le trophée Heisman en jouant dans le stade de Floride State, d’une capacité de 75 000 places.
Les Knicks ont perdu le match suivant. Mais, ils ont remporté le cinquième match dans l’Indiana grâce aux 29 points de Sprewell et aux 21 points de Camby. Une victoire à la Mecque du Basket pourrait permettre à cette équipe de poursuivre sa route jusqu’aux finales.
« Le sixième match a peut-être été le meilleur moment d’Allan Houston. Il a fait tout ce qu’il voulait ce soir-là. La vieille expression était vraie : il n’a pas laissé les Knicks perdre, dans une zone que je n’avais jamais vue de sa part », a déclaré Breen.
Houston s’est libéré toute la nuit grâce à un jeu de jambes magistral. Il a terminé avec un 8 sur 9 en deuxième mi-temps et totalisant 32 points. Miller a réussi 3 tirs sur 18, et les Knicks ont forcé les Pacers à commettre 26 pertes de balle. La victoire a été suivie d’une autre défaite déchirante – cette fois, c’est Johnson qui est tombé au sol vers la fin de la première mi-temps avec une entorse au genou droit – mais le buzzer final a donné raison à l’un des champions de conférence les plus étranges et les plus résistants de tous les temps.
« Nous voulions que Patrick obtienne une bague, mais nous voulions tous une bague. Je n’avais pas de bague ! a déclaré Sprewell lors d’une réunion de l’équipe en 2017. « Nous voulions aussi le faire pour New York. Nous étions tellement fiers d’être des joueurs des Knicks ».
Tim Duncan passant sans problèmes la défense des Knicks
En Finales NBA, les New York Knicks ont rencontré les San Antonio Spurs. Les Spurs avaient un bilan de 11-1, suivant un sweep des Lakers au deuxième tour et les Blazers en Finales de Conférence. Cela ne se termine pas par une grâce ou une catharsis. Avec Ewing sur la touche et Johnson qui se bat contre sa blessure au genou, les Knicks n’ont pas beaucoup de chances face à l’énorme frontcourt de Tim Duncan et David Robinson. Cette fois-ci, il n’y aura pas de miracle pour New York. Un ailier fort de 22 ans du nom de Tim Duncan, alors un sophomore, a fait une véritable démonstration. 27,4 points et 14 rebonds en jouant 45 minutes par match, menant à un titre après 5 matchs face aux Knicks.
« Si Patrick et Larry étaient en bonne santé, nous aurions eu une chance », regrette Ward. « Si vous voulez atteindre la finale, quel que soit le sport, vous avez besoin d’un peu de chance et de quelques coups de pouce. Ne pas pouvoir compter sur l’ensemble de son équipe lors de la dernière étape, c’était difficile ».
Il est difficile de ne pas considérer la défaite contre les Spurs comme la fin de quelque chose. Les Knicks ont remporté 50 matches et ont tenu six matches contre Miller et les Pacers lors de la finale de conférence de l’année suivante. Mais les choses se sont rapidement dégradées à partir de là. Depuis le début du siècle, New York n’a participé que six fois aux playoffs et n’a franchi le premier tour que deux fois ; même les périodes les plus fastes n’ont pas répondu aux attentes.
Les New York Knicks n’ont pas eu la fin en conte de fée qu’ils voulaient. Certains joueurs étaient déçus, notamment Latrell Sprewell, a dit “Tout ça pour ça”. De l’autre côté, Jeff Van Gundy, qui a conservé son boulot grâce à cette campagne de playoffs, a exprimé sa fierté vis-à-vis de l’équipe.
Il est difficile d’exagérer l’impact que cette équipe a eu sur la ville de New York et sur la NBA dans son ensemble. Elle a conquis le cœur des fans et inspiré une nouvelle génération de basketteurs. Il n’est pas surprenant que la saison 98-99 des Knicks fasse encore parler d’elle aujourd’hui. Cette équipe a véritablement incarné l’esprit du basket-ball des New York Knicks. C’est une saison qui restera à jamais dans les annales de l’histoire du basket-ball.
Avec le format actuel qui contient le play-in, pensez-vous que l’opportunité est présente pour qu’un 7e, 8e, 9e ou 10e, atteigne les Finales NBA à nouveau un jour? Qui sait, on va peut-être voir ça cette année?
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