Retour dans l’ère Popovich avec cette fabuleuse série pleine de promesses de la part de nos Spurs.
La saison régulière
Vous devez avoir l’habitude mais on va vous le rappelez quand même : qui dit Spurs dans les années 2000, dit excellente régulière. En effet, les Spurs remportent 62 matchs lors de la saison 2002-2003 pour seulement 20 petites défaites. L’équipe s’est renouvelée depuis le titre de 1999 et les Européens commencent à prendre le pouvoir avec un très jeune Tony Parker et un moins jeune, mais plus expérimenté (même si il s’agit de sa première saison en NBA) Manu Ginobili. Bruce Bowen est également présent et offre un peu de vice à cette équipe qui est bien encadrée par la légende David Robinson. La saison régulière est si bonne que Tim Duncan obtient son deuxième titre de MVP grâce à son bilan mais aussi à d’excellentes moyennes : 23,3 points de moyenne, 12,9 rebonds, 3,9 passes, 0,7 interceptions et 2,9 contres, le tout avec de bons pourcentages aux tirs (51,3 % aux tirs).
Les opposants
Les Lakers sortent d’un three peat (3 titres gagnés d’affilé) et d’une saison régulière à 50 victoires pour 32 défaites, Shaquille O’Neal est toujours aussi dominant et Kobe Bryant s’impose comme l’un des meilleurs attaquants de la ligue. Ils peuvent toujours compter sur les expérimentés Derek Fisher, Rick Fox et Robert Horry pour épauler leurs deux stars.
Le parcours des deux équipes
Commençons par les Spurs, ils affrontent les Pheonix Suns au premier tour des playoffs 2003. Malgré leur statut de huitième de conférence, les Suns ne seront pas éliminés sans se battre. C’est au terme d’une série serré et éprouvante en six matchs que les Spurs remporteront la victoire et accèderont au tour suivant.
Les Lakers affrontent quand à eux les Minnesota Timberwolves de Kevin Garnnet, bien que les Lakers lâchent deux matchs dans cette série, l’écart de niveau entre les deux formations se fait ressentir et l’équipe de Los Angeles n’a aucun mal à se débarrasser des louveteaux en six matchs
La série
Pour la troisième année consécutive, ces deux équipes se rencontrent en playoffs. Les Spurs n’ont gagné aucune des deux précédentes séries (et un sweep a même été infligé lors de la saison 2000-2001) mais ils espèrent renverser l’hégémonie des Lakers.
Les deux équipes y vont à fond dès le premier match, Kobe Bryant marquera 37 points dès le début de cette série et le gros Shaq posera un énorme double double en 24-21. Tim Duncan ne se laissera pas impressionner et répondra avec 28 points, accompagnés de 8 rebonds, 7 passes et 3 contres. Globalement les Spurs domineront ce match en étant devant au score toute la deuxième mi-temps.
Le match deux sera dominé par les Spurs de bout en bout, dès la quatrième minute, ils mèneront au score et ne lâcheront plus jamais l’avantage. Kobe sortira sa spéciale : 27 points et 5 ballons perdus à 37% aux tirs et le Shaq fera ses stats dans le vent (27 points et 10 rebonds). Du côté des Spurs ça sera Bruce Bowen qui prendra le lead en attaque avec 27 points dont un magnifique 7 sur 8 de loin (87% à 3 points) et qui permettra aux Spurs de l’emporter sur le score de 114-95, ils mènent alors la série 2-0 avant de se rendre à Los Angeles.
Cette tendance s’inversera dès le troisième match, les Lakers se relancent à domicile toujours sous l’impulsion d’excellents Kobe (39 points) et Shaq (21 points, 16 rebonds et 8 passes accompagné de 3 contres). Chez les Spurs, seuls Tim Duncan et Malik Rose marqueront plus de 10 points et toute l’équipe sera surclassé lors de ce match perdu 110-95.
Les Lakers reviendront à égalité lors du match quatre même si les Spurs seront plus combatifs, seulement 4 points d’écarts à la fin de ce match extrêmement serré. Malheureusement ce ne sont pas nos Spurs qui repartiront avec la victoire mais les Lakers, sur le score de 99-95.
Retour à San Antonio pour profiter d’un énorme match de Tim (27 points et 14 rebonds). La confrontation sera une nouvelle fois extrêmement disputée par les deux équipes, Kobe et Shaq sont toujours extraordinaires en cumulant 56 points et 19 rebonds. Pour épauler Tim ça sera TP qui sortira de son trou en marquant 21 points avec des pourcentages plus qu’honnêtes. Une fois de plus les Spurs prendront l’avantage dès le début du match et ne lâcheront rien jusqu’au dernier quart temps où les Lakers remonteront dangereusement. À 15 secondes du terme de cette rencontre, l’équipe californienne n’est qu’à 2 points de retard et la gâchette Robert Horry déclenche son tir derrière la ligne lorsqu’il ne reste que 3 secondes. Fort heureusement pour les Spurs, ce tir ne rentrera pas et c’est David Robinson qui captera le rebond afin de sécuriser cette précieuse victoire.
C’est maintenant l’heure d’un match six décisif dans l’antre angelicanne et les deux formations sont gonflées à bloc ! Les Lakers lutent, mais ces trois dernières saisons auront raison de leur mental, les deux équipes sont à égalité au début du troisième quarts temps mais les Spurs infligent vite un run de 8-0 afin de gagner une précieuse avance. Ce sera alors le début de la fin pour l’équipe de Los Angeles, la formation gérée par Gregg Popovich enfonce le clou et parvient à se dégager une avance de 16 points à moins de 9 minutes de la fin du match et augmenteront cet écart à 28 lors de la dernière minutes. Tim Duncan aura été excellent sur ce match avec 37 points et 16 rebonds avec un TP parfait dans son rôle qui marquera 27 points.
C’est donc officiel : les Spurs ont fait tomber la montagne que représentait les Lakers et filent tout droit vers les finales de conférence avec l’espoir de gagner un second titre.
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