Pour ce flashback, zoom en détail sur la saison 2012-2013, meilleure saison des 20 dernières années au Madison Square Garden. Retour sur une saison à part dans l’ère James Dolan, entre espoirs et désillusions.
En juillet 2012, exit la fameuse saison de la « Linsanity », soldée par un gentleman’s sweep au 1er tour des playoffs face aux futurs champions, le Heat du quadruple MVP, LeBron James. Mike D’Antoni a démissionné en cours de saison passée sous la pression de son franchise player Carmelo Anthony. Jeremy Lin est quant à lui prié de faire ses bagages direction le Texas et les Rockets. Le wonder kid d’Harvard est alors remplacé par un trio de guards Raymond Felton, Jason Kidd, Pablo Prigioni. À noter également, les prolongations essentielles de Steve Novak, et de JR Smith, ainsi que les arrivées du vétéran Rasheed Wallace (4x All Star), et de Kenyon Martin en milieu de saison pour pallier aux différentes blessures.
Mike Woodson possède alors les rênes d’une équipe que les spécialistes voient dans le top 4 sans pour autant être de réels contenders. Pourtant, au fil de la saison, c’est bel et bien les Knicks qui s’affirment comme le poil à gratter numéro 1 des Tres Amigos, dans une conférence Est plus ouverte que jamais. Résultat ? Une deuxième place à l’Est, 54 wins, et le titre honorifique de meilleur scoreur de la saison pour Melo… Mais aussi une défaite aussi logique qu’amère en demi-finales de conférence face à des Pacers meilleurs.
3 novembre 2012 : New York, la ville debout
Opening night pour les Knicks qui reçoivent au MSG les champions en titre, et accessoirement leurs bourreaux lors du 1er tour des derniers playoffs, le Heat de Miami. Carmelo Anthony va offrir 30 points, 10 rebonds, et une victoire 104-84 à une ville qui en avait bien besoin. Pour re-contextualiser, la région vient de subir d’importants dégâts suite au passage de l’ouragan Sandy. Le marathon de New York a notamment été annulé, et les joueurs se demandent jusqu’à la veille du match, si celui-ci sera ou non maintenu à la date prévue.
Après sa performance, Melo s’exprime devant un Garden plein malgré les circonstances : « Aujourd’hui, il fallait donner à New York quelques heures de paix. Venez aux matchs, supportez-nous. Nous leur avons offert un grand show ce soir, c’est le moins que l’on puisse faire. ». Au-delà de l’environnement peu commun dans lequel s’est déroulé le match, cette victoire face au Heat est plus qu’intéressante sportivement. New York inflige une lourde défaite aux champions sortants et donnent d’entrée le ton sur les ambitions de la franchise cette saison.
12 décembre 2012 : La genèse d’une rivalité à Big Apple
Après le rachat des New Jersey Nets par le propriétaire russe Mikhail Prokhorov, la franchise déménage en avril 2012 dans le tout nouveau Barclays Center de Brooklyn. New York devient la deuxième ville avec Los Angeles à posséder deux franchises NBA. Cette saison marque les premiers affrontements entre Knicks et Nets pour le contrôle de New York depuis les 70’s. Après une première défaite disputée le 27 novembre en prolongations, Nets et Knicks se retrouvent.
Alors que le score est de 97 partout à 20 secondes de la fin, Jason Kidd, ancienne star des New Jersey Nets, va balancer une bombe à 3 points, avec la faute, pour offrir une victoire aux Knicks sur le parquet de Brooklyn et égaliser à 1-1 la série (de saison régulière) alors que les Knicks ont compté 17 points de retard durant le match. Un J-Kidd bien aidé par les 45 points de Melo, qui déclarera après la rencontre : « Ils sont dans notre division, on les voit 4x dans l’année, c’est une rivalité. Quand on vient ici c’est une bataille, quand ils viendront chez nous, ce sera une bataille, on s’y attend. ». Rivalry’s on.
3 avril 2013 : Contenders ?
2-1 sur la saison entre Knicks et Heat. Un dernier affrontement se profile entre les favoris floridiens et leur outsider, sans LeBron et D Wade, blessés. Les Knicks se présentent à l’American Airlines Arena avec 8 victoires de rang et une confiance à son paroxysme. Résultat sans appel, 102-90. Victoire 3-1 des Knicks sur la saison. Un statut de contender bien affirmé, et un Melo dans son prime avec un career high (à l’époque) de 50 points.
Une véritable mixtape de la star New Yorkaise face aux champions en titre. La série de victoire se poursuivra jusqu’à 13 de suite, avant de s’incliner face à Chicago en overtime. La plus grosse série de victoire tout de même pour les Knicks depuis près de deux décennies. Une série qui contribue à faire grimper les espoirs de toute une ville qui ne demande qu’à revivre sa gloire passée.
4 mai 2013 : 13 ans plus tard
L’an 2000… Le Shaq était MVP, Melo avait 16 ans, et les Knicks de Patrick Ewing et Latrell Sprewell battaient le Heat en 7 matchs pour rejoindre les finales de conférence. C’était, jusqu’au 4 mai 2013, la dernière série de playoffs remportée par la franchise de Manhattan. Rapidement à 3-0 dans la série face à des Celtics qui les avaient pourtant sweepé 2 ans plus tôt, les Knicks vont se faire peur en perdant les Game 4 et 5 avant de se reprendre et de clôturer la série en 6 matchs au TD Garden. 88-80 et une ½ finale de conférence pour les New-Yorkais, enfin.
19 mai 2013 : Les limites exposées
106-99, le buzzer retentit. L’armada défensive des Pacers est en finale de conférence. Les Knicks, eux, sont en vacances. 4-2 sur la série, rien de honteux, mais loin de l’attente du public new-yorkais toujours plus exigeant. Une défaite face au MIP Paul George qui s’affirme comme un réel leader, face à une raquette West-Hibbert impressionnante. Bref, une défaite face à un collectif globalement mieux huilé sous la houlette de Frank Vogel.
Après cette défaite, des questions et même des doutes subsistent. Carmelo Anthony peut-il vraiment être le franchise player d’une équipe qui gagne ? Mike Woodson n’a-t-il pas montré ses limites dans les ajustements face à Vogel ? Les Knicks peuvent-ils revenir plus fort et rivaliser non seulement avec le favori, Miami, mais désormais avec des Pacers qui semblent clairement sur la pente ascendante ?
Les Pacers iront titiller le Heat jusqu’au game 7 et finiront 1er de saison régulière l’année suivante. Les Knicks, eux, n’iront même pas en playoffs et termineront à une aussi rageante que décevante 9ème place.
[…] Pacers ont éliminé les Knicks de Mike Woodson, auteur de 54 victoires, en six matchs. Le moment le plus marquant a été le contre par le pivot d’Indiana Roy […]
[…] de Team USA. À Paris, James rejoindra son coéquipier Kevin Durant (2012, 2016, 2020 2024) et Carmelo Anthony (2004, 2008, 2012 2016) en tant que seuls Américains à avoir participé à quatre Jeux […]