Victor Oladipo

Victor Oladipo aux Pacers, l’inattendu

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Woj Bomb, l’annonce du trade est officiel… C’est la stupéfaction chez les fans d’Indiana. Beaucoup de tristesse, entrelacés par de l’incompréhension. Oui, les Pacers échange Paul George, le visage de la franchise. Les joutes de playoffs face au Heat de LeBron James, les actions clutchs, ses incroyables dunks… « Monsieur Smooth » si on me demande mon avis.

Mais alors quelle est la contrepartie reçue dans le cadre de cet échange ?

Victor Oladipo et le rookie Domantas Sabonis… quoi ? Sérieusement ? Attardons-nous sur le principal concerné.

Chapitre l : L’avènement

Au sortir d’une belle saison du côté de l’Oklahoma City Thunder, le second choix de la Draft 2013 occupait le poste d’arrière au côté d’un certain Russell Westbrook, le MVP de cette même saison. Une sixième place et un premier tour de playoffs, éliminé en 5 matchs face à un des ennemis jurés de la saison, les Houston Rockets. Pas trop mal… et les statistiques, ça donne quoi ?

  • 67 G
  • 33.2 MPG
  • 15.9 PPG
  • 4.3 RPG
  • 2.6 APG
  • 1.2 STL
  • 0.3 BLK
  • 44.2 / 36.1 / 75.3%

Ok… un arrière scoreur intéressant quoi… 24 ans, quatrième année en NBA et tarde un peu à exploser. On l’imaginait déjà à un meilleur niveau au sortir de sa Draft et après son passage à l’université d’Indiana. Oh, c’est au moins un retour à la maison pour lui !

Les prévisions pour la saison suivante sont unanimes, Indiana est en reconstruction, le tank est de sorti !

Comment leur donner tort ? Voici l’effectif au début de la saison.

  • PG : Darren Collison, Cory Joseph, Joe Young
  • SG : Victor Oladipo, Lance Stephenson, Edmond Sumner
  • SF : Bojan Bogdanovic, Glenn Robinson lll, Damien Wilkins
  • PF : Thaddeus Young, TJ Leaf, Alex Poythress
  • C : Myles Turner, Domantas Sabonis, Al Jefferson, Ike Anigbogu

Effectif de contender ? Non. Les fans des bleus et or lorgnent déjà sur les prospects les plus attendus à la prochaine Draft. Quelle erreur…

Chapitre ll : Saison régulière, un nouveau souffle dans l’Indiana

Début de saison, contre les Brooklyn Nets. Victoire, 22 points en 24 minutes pour Victor Oladipo. Et la victoire en prime. Le second match à 17 points, bien moins adroit et avec la défaite.

La suite devient intéressante. Déplacement à Miami suivi de Minnesota pour enfin finir dans l’Oklahoma. 28 points lors des deux premiers, 35 pour clôturer le road trip, une victoire et deux défaites. Bilan de 2-3, 26 points de moyenne pour le nouvel arrière des Pacers.

Cinquième match de la saison, réception des San Antonio Spurs. Voici le match qui va vraiment lancer la saison de Victor Oladipo.

Voici le récit de cette fin de rencontre :

*1min09 restante à l’horloge, le score est de 92-92.*

Contre attaque express menée par Patty Mills, donné à Pau Gasol qui voit le cut de Danny Green libre de tout marquage. Le ballon rentre. 94-92

L’action d’après se conclue par une tentative à 3-points complètement ouverte de Darren Collison, mais il le loupe. 94-92, 45 secondes à jouer.

LaMarcus Aldridge demande le ballon, voit immédiatement Green sous le panier, il l’a lui donne. La défense reviens bien et vite, obligeant le porteur de balle à la lâcher… mais contre toute attente il décale à gauche en croyant apercevoir son coéquipier du coin de l’œil, mais c’était en réalité Gregg Popovich, regard noir qui reçoit le ballon, l’esquive plutôt.

Remise en jeu, le chrono tourne et il reste 16 secondes. Collison décides de la transmettre à Oladipo, défendu par Aldridge. Il le fixe, step back, 3pts, ficelle ! 94-95 ! Il ne reste que 10.3 secondes si les Spurs veulent remporter ce match.

Ballon dans les mains de l’argentin, il aperçoit son pivot LaMarcus se démarqué à mi-distance, à 45. Il shoot… mais c’est court ! Rebond pour Cory Joseph, faute des Texans. Il convertit ses deux lancers francs.

Quatre secondes à jouer, remise en jeu et c’est Kyle Anderson qui attrape la balle orange. La prise de décision est rapide, Patty Mills se précipite à 3-points, attrape la gonfle, la défense est prise de court. Il envoi le ballon dans les airs… air ball. Fin du match.

San Antonio 94-97 Indiana

Le héros du jour s’empare du ballon, harangue la foule et crie « This is my house ». Voilà. LA phrase qui deviendra le slogan de toute une saison.

Cette saison parlons en. Un Oladipo responsabilisé, un collectif qui tourne bien, des séries de victoires, des picks statistiques non attendus.

En témoigne son match face aux Nuggets, qui ira jusqu’aux prolongation.

47 points, 7 rebonds, 6 passes, 2 interceptions, 1 contre. 15/28 aux shoots. 6/12 du parking. Énorme match du franchise player des Pacers. Nous sommes le 10 décembre 2017.

Parce que oui, après ce début de saison canon, le joueur d’origine nigérienne est désormais considéré comme tel. Il emmène à ce moment-là son équipe à la 5ème place de la conférence EST, dressant un bilan de 16 victoires pour 11 défaites.

Dans cette continuité, Victor Oladipo sera récompensé d’une sélection au All-Star Game. 634.495 votes pour ce dernier, le classant troisième chez les guards à l’Est, derrière Kyrie Irving et DeMar DeRozan. Aussi, et grâce à la hype engendré depuis le début de la saison, « monsieur Black Panther » est invité à participer au Slam Dunk Contest. Il y participera en ayant l’idée de se vêtir du masque de l’acteur Chadwick Boseman; qu’il repose en paix.

Malheureusement, c’est Donovan Mitchell qui l’emportera.

La saison NBA reprend après cette fête du basketball, et cette coupure n’entrave en rien la belle forme des Pacers jusqu’à la fin de la saison. En effet, Indiana parviendra à se qualifier pour les playoffs grâce à un superbe 5ème place et un bilan de 48 victoires pour 34 défaites. Darling de la ligue cette saison.

Alors, il est où le tank ?

Victor Oladipo, le nouveau franchise player d’Indiana, sera lui aussi plébiscité. Les votants lui octroient le trophée de MIP (Most Improved Player). Mais ce n’est pas tout, l’arrière bondissant sera récompensé d’une place dans la All-NBA Third Team. Vous pensez que c’est fini ? Que nenni !

All-NBA Defensive First Team.

Eh oui, en plus d’une saison offensive de haut niveau, « Totor » Oladipo à mené la vie dure à ses vis-à-vis. Pour accentuer cela, je lui ajoute une distinction personnelle :

Leader en moyenne (2.4) et en volume (177) d’interceptions par matchs.

Vous l’aurez donc compris, Oladipo vient de pondre une magnifique saison…

Voici ses chiffres :

  • 75 G
  • 34 MPG
  • 23.1 PPG
  • 5.2 RPG
  • 4.3 APG
  • 2.4 STL
  • 0.8 BLK
  • 2.9 TOV
  • 47.7/37.1/79.9%
  • 12x 30pts+
  • 30x 25pts+

Et un récapitulatif de ses distinctions individuelles :

  • MIP
  • All-NBA Third Team
  • All-NBA Defensive First Team
  • Steals Leader

Voilà, la saison régulière de ce monsieur.

Chapitre lll : les playoffs, pour valider son nouveau statut ?

Maintenant place aux playoffs face au 4ème de la conférence EST, dernier finaliste NBA. J’ai nommé… les Cleveland Cavaliers de LeBron James !

Indiana Pacers – Cleveland Cavaliers, voilà une affiche bien intéressante, surtout qu’entre temps un certain Lance Stephenson est retourné dans sa franchise de cœur, les bleus et or. Vous êtes sans doute au courant de la petite rivalité entre celui-ci et le King James. Passons.

Premier match et déplacement chez l’ennemi, premier match en tant que franchise player assumé de l’équipe sensation de la saison.

Premier match parfaitement assumé.

Victoire des Pacers +18 et un Oladipo de gala : 32 points, 6 rebonds, 4 passes décisives, 4 interceptions, 1 contre. Le tout à 11/19 aux tirs, 6/9 de loin. Quelle entrée en matière ! (98-80)

Le second match sera plus serré et les Cavaliers parviennent à s’en sortir avec 3 points d’avance au final, bien aidé par un Lebron James à… 46 points. Oladipo livrera une ligne statistique similaire à celle de la saison régulière. (97-100)

Game 3, dans l’Indiana cette fois. Encore une match serré mais un Oladipo maladroit cette fois… mais la victoire au bout ! Les Pacers reprennent le contrôle de la série grâce à cette victoire de deux petits points. (90-92)

Quatrième match de cette série, crucial. Car en cas de victoire, Indiana ne sera plus qu’à une seule victoire de l’exploit et du second tour. Mais non, pas cette fois. Les locaux s’inclinent de 4 points et un Oladipo en grosse maladresse avec seulement 5 tirs réussis pour 20 tentatives. (104-100)

Game 5, retour à Cleveland.

Et comment dire… encore un match serré .(vous pourrez remarquer que la série est complètement folle, encore plus avec ce qui suis)

Oladipo, malgré un troisième match de suite avec une efficacité bien de dessous de ses standards (2/14 au moment de l’action) garde la confiance de son coach Nate McMillan et ses coéquipiers.

95-95, il reste 7 secondes au chrono quand Victor Oladipo décide de partir en drive face à LeBron James pour offrir la victoire à son équipe. Il dribble le King, le dépasse, tente un layup et… contre de Lebron James !!!

On assiste ici à un scandale (selon moi, supporter des Pacers). En effet, le ballon touche la planche avant le contre, c’est donc un goaltending qui aurait du être sifflé et 2 points accordés à Indiana !

La suite ? Bah la voici, vu que vous insistez…

Un shoot monstrueux du meilleur joueur du monde, tout simplement…
Pas clutch apparemment ?

Game 6, peut-être le dernier match à la maison pour les descendants de Reggie Miller. Et ça, ils l’ont bien : énorme blow out +34 et un Victor Oladipo en triple-double !

28 points, 13 rebonds, 10 passes pour le natif de Maryland. Démonstration. (87-121)

Et le voici, le GAME SEVEN. La succession de lettre la plus excitante de l’histoire des mots. Pour conclure cette série passionnante, les acteurs de ce match décident de nous offrir pour la 5ème fois de la série une rencontre très serrée. Les hommes de Nate McMillan ne lâche rien loin de leur base, tous derrière un Victor Oladipo qui parvient à scorer 30 points. Et la victoire ?

LeBron James a dit non, au grand dam de toute un état, celui de l’Indiana…

Le King plante 45 points pour conclure cette série d’anthologie. 101-105, c’est la fin du rêve pour les Pacers.

Malgré tout, les fans d’Indiana sortent extrêmement satisfait de cette saison remplie de belles surprises. La tristesse du départ de Paul George à vite été guéri par l’avènement du petit arrière bondissant qui ne demandait qu’à s’exprimer dans un bon cadre. Son nom ? Victor Oladipo.

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