Austin Reaves

Les aventures d’Austin Reaves : de sa saison sophomore à l’après Coupe du Monde

//

En 2021, à la fin de ses quatre années universitaires, dont les deux dernières effectuées avec Oklahoma, Austin Reaves se présente à la Draft mais est non-drafté. Il finit par signer un two-way contract avec les Lakers avant de débuter la saison 2021-22. Assez rapidement, ses bonnes prestations lui permettent de passer de plus en plus de temps sur le terrain et promettent un bel avenir.

Une saison sophomore très prometteuse et un rôle de titulaire en playoffs

Durant sa deuxième saison, il s’affirme de plus en plus et enchaîne les matchs aboutis. Quand il est sur le terrain, les Lakers jouent mieux, tout simplement. À partir de février 2023 et le trade de Westbrook à Utah, Austin Reaves voit logiquement ses responsabilités et son temps de jeu augmenter, et il assume. En comparant la période avant et après le trade (36 matchs contre 28 matchs), on voit que : malgré un temps de jeu est similaire (28,8 minutes), l’ensemble de ses statistiques offensives s’améliore et montre le nouveau rôle du natif de Newark : il tourne à 16 points (+5.1), 4.8 assists (+2,6) avec 8.4 tirs tentés (+1,3) et 5.7 lancers tentés (+2,8).

Il finit même les 10 derniers matchs de saison régulière en tant que titulaire de l’équipe et le sera également sur toute la campagne de playoffs. Mieux, lors de cette postseason, il est globalement 17/5/4 et est l’un des meilleurs Lakers, faisant presque oublier les prestations catastrophiques de D’Angelo Russell. Son vrai fait d’arme est le match 1 contre les Grizzlies où il va enflammer le FedExForum durant le dernier quart temps. Il commence à prendre feu et jouer tous les ballons, reléguant LeBron James a un tireur dans le corner. En 8 min 35, il plante 14 points associés à 2 passes décisives le tout à 5//5 à 2 points et 2/2 à 3 points. He’s him.

Austin Reaves

Sa production statistique contre les Warriors est un peu inférieure mais peut être justifiée par une défense sur Stephen Curry. On perd forcément de l’énergie à suivre le meilleur shooter de l’histoire dans tous ces écrans. Contre les Nuggets il montre encore l’étendue de son talent, malgré un sweep un peu sévère contre les futurs champions en titre : 21.3 points, 3.5 rebonds, 5.3 passes le tout à 55% au shoot dont 14/25 à 3 points et 15/15 aux lancers sur l’ensemble des 4 matchs.

Un été rempli d’aventures …

… qui commence par une négociation de contrat

À l’aube de la free agency, les Lakers annonce être prêt à aligner 100 millions sur la table. Certaines équipes avec une masse salariale pour signer des free agent comme les Spurs ou les Rockets sont potentiellement intéressées pour lui offrir un très beau contrat. Il prolonge finalement pour 56 millions sur 4 ans ! Offrande d’Austin Reaves ou coup de maître de Rob Pelinka ? ce qui est sûr, c’est que ce contrat permet de garantir un bel avenir et permet aux Lakers de réaliser une excellente intersaison en privilégiant les signatures de rôle player (Gabe Vincent, Taurean Prince, D-Lo, Hachimura, Hayes) plutôt que de payer très cher un 3ème joueur.

Un changement de statut qui ne lui fait pas tourner la tête. Selon son frère, l’argent ne changera pas l’homme qu’il est, ce qui peut expliquer qu’il ait préféré choisir le projet Lakers. Toujours selon son frère, son premier gros achat après son nouveau contrat aurait été d’acheter … des clubs de golf.

… et se termine par une Coupe du Monde mitigée

Ses prestations et ses qualités lui valent cet été, d’être appelé par le moniteur de colo coach de team USA, Steve Kerr et le patron du programme américain, Grant Hill. La Coupe du Monde débute bien, il est le chouchou du public et est le joueur américain le plus acclamé à chaque match. Pas vraiment en forme contre le Monténégro et la Lituanie, il sera pourtant l’un des meilleurs joueurs de la formation des États-Unis sur les phases finales avec 21 points en demi-finale (perdue) et 24 points en petite finale, perdue elle aussi. On l’a vu prendre ses responsabilités et élever son niveau de jeu quand il le fallait, marque des grands joueurs. Cependant on l’a vu se faire châtier en défense où il se fera punir sur pratiquement tous les changements défensifs, trop sous-dimensionnés dans de nombreux match-up.

Il finit la coupe du monde à 13.8 points, 2.8 rebonds et 2.4 passes avec 15 d’éval avec encore une fois des pourcentage excellent (63-50-95) le tout en 22 minutes de jeu. Il se place ainsi comme étant le 3ème meilleur joueur de cette Team USA version 2023, derrière Anthony Edwards et Mikal Bridges. Des belles images avec Dennis Schroder, son coéquipier d’une année, après la demi-finale ne suffiront pas à cacher la déception de finir qu’à une pauvre 4ème place

Austin Reaves

Vers la saison 2023-2024

Des qualités au service d’une équipe

La fin de saison et cet été marque un tournant dans la carrière de Reaves, lui qui a même une chaussure à son nom, la AR1 commercialisée par Rigorer. Darvin Ham, son coach, ne tarit pas d’éloges pour le garçon de 25 ans et sort dans une interview qu’il le voit comme un potentiel all-star. Alors quand on sait l’influence des fans californiens dans les votes pour le match des étoiles : pourquoi pas.

Mais si on est réaliste, il y a déjà du (très) beau monde devant lui. De son côté, il déclare qu’il aimerait jouer plus de minutes en tant que point guard. Les quelques échantillons que l’on a pu observer laisse penser qu’il en est largement capable même s’il devra encore améliorer sa qualité de dribble et sa capacité à tirer après dribble. En effet, sur ces 86 trois points marqués l’année dernière, 74 sont des catch and shoot.

Une place de titulaire semble acquise et même si le 5 de départ angelinos peut poser question, la ligne arrière sera très certainement constituée d’un duo D’Angelo Russell – Austin Reaves avec Gabe Vincent et le rookie Jalen Hood-Schifino en sortie de banc.

Sa principale qualité est qu’il est avant tout un joueur qui fluidifie le jeu. De fait, il est très efficace dans le mouvement sans ballon. Il est particulièrement efficace en tant que poseur d’écran pour LeBron pour devenir le roll man. Il peut ainsi s’écarter directement à 3 points ou rouler au niveau de la tête de raquette pour aiguiller le jeu ou tirer, devenant un vrai problème pour la défense adverse. C’est également un excellent finisseur proche du cercle avec 73% de réussite sur ses layup et montre parfois des finitions de très très haut niveau. Sa capacité à attirer la faute peut parfois irritée en rappelant des mouvements à la Trae Young mais reste diablement efficace. Enfin, il a largement montré sur la fin de saison et sur la campagne FIBA qu’il pouvait être une véritable menace au-delà de l’arc.

Son mouvement sans ballon, son intelligence de jeu et sa capacité à tirer de loin en font le joueur complémentaire parfait à Anthony Davis et LeBron James.

Que peut-on attendre d’Austin Reaves pour la saison 2023-2024 ?

Dans son nouveau statut : être all-star on s’en fiche un peu. Tant qu’il assume son rôle de titulaire, auquel il aspire alors les Lakers tiennent là un véritable lieutenant complémentaire au duo AD-LeBron. Il faut qu’il soit à la hauteur et d’être le 3ème joueur le plus important des Lakers.

En terme statistique, on peut espérer qu’il garde à minima des moyennes similaires à sa campagne de playoffs mais ne soyons pas surpris s’il arrive à être en 20-3-5. Quant à ses pourcentages, il doit avoir comme objectif de définitivement rentré dans le club des 50-40-90.

Dans le jeu : il va très certainement devoir jouer et assumer plus de minutes en tant que porteur de balle principal, et donc devoir faire tourner une attaque qui a parfois eu du mal à correctement se mettre en place.

Ce qui est sûr c’est que toutes ces attentes nécessitent d’avoir une grande éthique de travail. Passer de “role player non-drafté” à “titulaire d’une équipe qui vise le titre, potentiel all-star” est assez compliqué à gérer. Mais Austin Reaves est un joueur sérieux, travailleur et appliqué, et il l’a largement prouvé durant ces premières années dans la grande ligue.

Ne manque pas un article !

Rejoins la communauté Le Roster en t'abonnant à notre newsletter !

Damian Lillard indique l'heure

23 ans - Rédaction et vidéo - Observateur NBA et fan des Lakers depuis le début de la décennie 2010.
Admirateur de Jokic depuis son duo avec Kenneth Faried

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.